Parc Zoologique du Bouy (Ambert) :
Les animaux sous la neige
La neige craque sous les pattes des fauves. Les soigneurs doivent casser la glace dans les abreuvoirs. Malgré l'hiver, la vie continue au parc animalier.
Le python de 4 mètres a quitté sa cage, dans le hall d'accueil du zoo, pour l'infirmerie. Trop froid. « Si nous le laissions dans sa cage, il deviendrait tout blanc. Et il mourait » affirme Eliane Renat, la gérante du parc zoologique depuis 2006.
Le serpent n'est pas le seul à craindre le froid. Certains singes ne mettent pas le museau dehors. « Quand nous n'avons pas de visiteur, il arrive qu'il n'y ait pas une seule trace de pas dans la neige dans l'enclos des macaques tonkéans ». Reste la curiosité.
Lorsqu'un visiteur s'approche de la cage, les singes ne résistent pas à l'envie de savoir ce qui se trame à l'extérieur. Et lorsque la neige les empêche de regarder attentivement de l'autre côté de leur cage, ils s'accrochent au grillage et le secouent.
Quant au couple d'ours baribal que le zoo a acquis l'été dernier, il ne se montre guère. Normal en hiver,: les ours hibernent.
Pourtant, la neige ne refroidit pas tous les mammifères du parc. Le lion, sa compagne et les panthères s'en donnent à coeur joie. La neige craque sous leurs pattes. Les loups et les renards sont également dans leur élément. Quant aux loutres, elles n'hésitent pas à piquer une tête dans l'étang. « L'eau ne pénètre pas dans leur pelage, donc elles se baignent. Rien que de les regarder, ça nous donne froid » sourit la gérante.

« Quand il ne tombe pas de neige, les animaux sortent facilement. Et finalement, on les voit souvent bien mieux qu'en plein été puisque la vue n'est pas obstruée par le feuillage des arbres. Avec un beau soleil, c'est idéal ».
Une partie des cinquante espèces animales que possède le zoo dispose de cabanes chauffées. C'est le cas des singes ou des perroquets. Les autres, plus résistants, ont juste besoin d'un endroit au sec. C'est que tout le monde n'aime pas se mouiller les pattes !
D'ailleurs, le parc zoologique choisit ses pensionnaires en fonction de leur capacité d'adaptation au climat. « Nous aurions la place d'accueillir une girafe par exemple » explique la gérante. « Mais il nous faudrait un budget bien plus élevé que celui dont nous disposons pour lui assurer de bonnes conditions de vie ».
Quelle que soit la température extérieure, les deux soigneurs du parc doivent être sur le pont, tous les matins. Car même s'ils ne sortent pas, les animaux ont faim. Et quand la neige recouvre les 50 hectares du zoo, le 4X4 est de rigueur. « Nous chargeons le tracteur et sa remorque et nous entamons la tournée ».
Le plus compliqué, c'est l'approvisionnement en eau. Bien pire qu'en été. « Il nous arrive de devoir nous rendre dans les enclos deux ou trois fois par jour pour casser la glace des abreuvoirs » poursuit Eliane Renat.
L'hiver donne parfois lieu à des scènes cocasses. « Il nous est arrivé à plusieurs reprises de devoir faire des prises de sang aux animaux, alors qu'il y avait de la neige. Non seulement, il faut attraper le yack au lasso, mais systématiquement, quelqu'un glisse et se casse la figure. La dernière fois, le vétérinaire s'est retrouvé sur le dos. C'est du vrai rodeo ! »
Source et photo : La Montagne (Editions locales), http://www.lamontagne.fr
Les animaux sous la neige
La neige craque sous les pattes des fauves. Les soigneurs doivent casser la glace dans les abreuvoirs. Malgré l'hiver, la vie continue au parc animalier.
Le python de 4 mètres a quitté sa cage, dans le hall d'accueil du zoo, pour l'infirmerie. Trop froid. « Si nous le laissions dans sa cage, il deviendrait tout blanc. Et il mourait » affirme Eliane Renat, la gérante du parc zoologique depuis 2006.
Le serpent n'est pas le seul à craindre le froid. Certains singes ne mettent pas le museau dehors. « Quand nous n'avons pas de visiteur, il arrive qu'il n'y ait pas une seule trace de pas dans la neige dans l'enclos des macaques tonkéans ». Reste la curiosité.
Lorsqu'un visiteur s'approche de la cage, les singes ne résistent pas à l'envie de savoir ce qui se trame à l'extérieur. Et lorsque la neige les empêche de regarder attentivement de l'autre côté de leur cage, ils s'accrochent au grillage et le secouent.
Quant au couple d'ours baribal que le zoo a acquis l'été dernier, il ne se montre guère. Normal en hiver,: les ours hibernent.
Pourtant, la neige ne refroidit pas tous les mammifères du parc. Le lion, sa compagne et les panthères s'en donnent à coeur joie. La neige craque sous leurs pattes. Les loups et les renards sont également dans leur élément. Quant aux loutres, elles n'hésitent pas à piquer une tête dans l'étang. « L'eau ne pénètre pas dans leur pelage, donc elles se baignent. Rien que de les regarder, ça nous donne froid » sourit la gérante.

« Quand il ne tombe pas de neige, les animaux sortent facilement. Et finalement, on les voit souvent bien mieux qu'en plein été puisque la vue n'est pas obstruée par le feuillage des arbres. Avec un beau soleil, c'est idéal ».
Une partie des cinquante espèces animales que possède le zoo dispose de cabanes chauffées. C'est le cas des singes ou des perroquets. Les autres, plus résistants, ont juste besoin d'un endroit au sec. C'est que tout le monde n'aime pas se mouiller les pattes !
D'ailleurs, le parc zoologique choisit ses pensionnaires en fonction de leur capacité d'adaptation au climat. « Nous aurions la place d'accueillir une girafe par exemple » explique la gérante. « Mais il nous faudrait un budget bien plus élevé que celui dont nous disposons pour lui assurer de bonnes conditions de vie ».
Quelle que soit la température extérieure, les deux soigneurs du parc doivent être sur le pont, tous les matins. Car même s'ils ne sortent pas, les animaux ont faim. Et quand la neige recouvre les 50 hectares du zoo, le 4X4 est de rigueur. « Nous chargeons le tracteur et sa remorque et nous entamons la tournée ».
Le plus compliqué, c'est l'approvisionnement en eau. Bien pire qu'en été. « Il nous arrive de devoir nous rendre dans les enclos deux ou trois fois par jour pour casser la glace des abreuvoirs » poursuit Eliane Renat.
L'hiver donne parfois lieu à des scènes cocasses. « Il nous est arrivé à plusieurs reprises de devoir faire des prises de sang aux animaux, alors qu'il y avait de la neige. Non seulement, il faut attraper le yack au lasso, mais systématiquement, quelqu'un glisse et se casse la figure. La dernière fois, le vétérinaire s'est retrouvé sur le dos. C'est du vrai rodeo ! »
Source et photo : La Montagne (Editions locales), http://www.lamontagne.fr