
En cette fin d’année, les pensionnaires du zoo d’Amnéville sont un peu plus nombreux. La nature ayant bien fait son œuvre, ce ne sont pas moins de dix-huit animaux qui viennent de voir le jour. A commencer par deux adorables lézards à collerette qui, depuis la semaine dernière au terme de quatre-vingts jours d’incubation, ont rejoint le vivarium avant d’être "adoptés" par un autre parc zoologique. "C’est une premier chez nous", annonce Nicola Leroux, responsable soigneur. A ses côtés, Grégory Witz, chargé du bien être des reptiles, n’est pas moins fier d’avoir assisté à l’éclosion des deux œufs: «Pendant l’incubation, la température devait rester constante à 30° C pour un taux d’humidité de 80 %. Pour l’instant, ils ne mesurent qu’une dizaine de centimètres mais leur taille sera multipliée par cinq d’ici quelque mois».

De même conditions se soins journaliers ont permis de voir éclore neuf œufs de tortues léopard : «Elles sont nées voilà quelques jours. Après quatre mois d’incubation, elles ne pèsent que 30 à 35 g alors que leur poids adulte pourra atteindre plus de vingt kilos. Nous avons encore quatorze œufs en incubateur. Ces petites tortues devraient rejoindre le Touroparc situé prés de Mâcon», explique le jeune soigneur. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, il présente aussi un tout petit serpent aux couleurs chatoyantes dont le repas hebdomadaire est composé… d’un bébé souris : «C’est un serpent-roi de Floride. Comme lui, ils sont quatre à être nés la semaine dernière. Ce ne sont pas des naissances exceptionnelles, mais elles sont intéressantes et deux d’entre eux sont déjà réservés par le zoo de La Flèche.»

Direction l’un des enclos fermé et aménagé du parc. Là, dans un décor de bois et d’osier, trois petits agoutis sont blottis contre leur mère. «Ils ont une bonne bouille», sourit Béatrice en parlent de ces nouveaux protégés qui se portent à merveille. «A la naissance, ils ne pesaient que 150 g» Difficile à le croire, car âgé d’à peine dix jours, les petits rongeurs, parfaitement autonomes, ont presque atteint la taille de leurs parents. Pour l’instant, la petite famille cohabite en toute quiétude, mais d’ici peu, dés que les petits représenteront un danger pour leur géniteur, il faudra la séparer. Alors, les enfants agoutis s’en iront ailleurs : «Nous les avons inscrits sur la bourse d’échange régie par l’association européenne des parcs zoologiques qui compte 303 membres», conclut Nicola Leroux, non sans insister, «tous les animaux que nous échangeons entre zoos n’ont aucune valeur marchande».
Cette succession de petits événement en précèdent un autre de bien plus grande envergure : l’accueil de trois orangs-outans nés à Hambourg et Munich et confiés à Amnéville dans le cadre du plan d’élevage international. Rien que pour eux, une maison gigantesque de 600 m² habitables, nichée dans un parc supplémentaire d’un hectare, est en cours d’achèvement. Le public pourra faire leur connaissance le 31 mars prochain.