Belgique : 47.000 visiteurs par an au zoo de Bouillon

Belgique : 47.000 visiteurs par an au zoo de Bouillon

Messagepar Philippe » Lundi 09 Mai 2016 4:57

Lions blancs, tigres de Sibérie, puma, singes divers, rapaces, etc., le zoo de Bouillon (Belgique) compte 90 espèces et attire 47.000 visiteurs sans faire trop de pub.

Peu de gens le savent et c’est visiblement davantage les Français qui sont au courant quand on jette un œil sur la liste des visiteurs, mais Bouillon possède bel et bien un zoo. Il s’étend sur treize hectares, en zone forestière, au lieu-dit la Crête des cerfs.

Ce parc zoologique est bien conçu, propose un parcours balisé agréable en forêt, chaque animal est visible à l’extérieur ou dans son abri sur lequel des panneaux donnent toutes les informations dans au moins deux langues, photos à l’appui; le site dispose d’un vaste restaurant de 250 places, sorte de chalet cosy, et d’une vaste plaine de jeux. Une attraction qui mérite d’être vue et même plusieurs fois sur l’année, sachant que de nouveaux animaux arrivent régulièrement en provenance de zoos européens qui ont pignon sur rue. Victor Pochet et sa fille Nathalie ont réussi cette extraordinaire métamorphose d’un parc animalier en un site qui sera bientôt un zoo reconnu par l’association des parcs zoologiques européens (EAZA).

Six emplois directs, 375 000€ de chiffre d’affaires

Victor Pochet, pourquoi un zoo?


Tout a commencé en 1995, quand j’ai repris la Crête des cerfs qui était un parc à gibier en fait. Il y avait une quinzaine d’espèces: lynx, bisons, cerfs, biches, mouflons, daims, chevreuils, sangliers, etc. Dans les dix premières années, on a régularisé la situation avec l’urbanisme et on a réintroduit un permis d’exploiter. Tout était à refaire.

C’était votre métier ?

Non, j’étais exploitant forestier et je travaillais avec des chevaux. Passionné par les animaux, j’ai sauté sur l’occasion quand elle s’est présentée. Croyez-moi, j’ai 66 ans et je travaille de 5 h 30 du mat à 20 heures le soir, mais je ne regrette rien. Que du contraire.

Comment avez-vous fait pour construire une telle infrastructure: restaurants, billetterie, réserves, abris pour animaux, etc. dans une zone forestière ? Y a-t-il eu des dérogations ?

On nous a dit que tant qu’on gardait le même type de baraquements, on pouvait continuer à exploiter le parc. Bien sûr, on a reprofilé tout, avec de vraies et belles structures en bois. Les associations du bien-être animal ont donné leurs cahiers des charges qu’on a suivis scrupuleusement: des normes qui varient en fonction de l’animal: nombre de m2 disponibles suivant qu’il est détenu seul ou en groupe; tel type d’arbre, autant de surface pour nager, voler ou se mouvoir; nombre de m2 à l’intérieur comme à l’extérieur, etc.

Cela nécessite aussi de vastes locaux pour le stockage des aliments, non ?

Oui. Il faut des frigos pour conserver fruits et légumes des singes; des congélateurs pour la viande des fauves; des lieux secs pour les compléments, etc. Sans oublier la nourriture de notre restaurant. Il fallait donc qu’on sépare le tout, et pour cela, pour être en phase avec les normes de l’Afsca et de l’urbanisme, nous avons construit un immense bâtiment en continu, dans la suite de la galerie des singes.

Était-ce facile de trouver dans la région des vétérinaires spécialisés dans les animaux tropicaux ?

Oui, nous faisons appel au docteur Jean-Christophe Bertho qui a cette spécialisation-là et qui supervise les transferts et au vétérinaire Philippe Léonard, de Plainevaux s’occupe aussi de nos animaux. Ils sont souvent là, dès qu’on les appelle. Ce poste représente environ 6% de nos dépenses.

Combien de personnes employez-vous ?

Il y a ma fille et moi. Je suis dans le parc tandis que Nathalie s’occupe de l’administration. Deux autres personnes, dont Adeline la soigneuse, travaillent au parc. Notre restaurant, emploie deux personnes et des étudiants en saison. On fait appel aussi à de nombreux indépendants et on achète la plupart de nos produits dans la région.

Quel est votre chiffre d’affaires ?

Il se monte à 375.000 €. Nous ne recevons pas un centime de subvention et tout ce que nous dégageons comme bénéfices est réinvesti.

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Source : www.lavenir.net/cnt/dmf20160508_0082305 ... e-bouillon
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