PAS RENTABLE ? Trop cher ? Décevant ? Le zoo de Vincennes peine à décoller dans le coeur des Parisiens... et dans son propre exercice comptable.
Alors que le parc animalier vient de passer le cap des deux ans après sa réouverture en 2014 et que, hier, les bébés lions fêtaient leur anniversaire en fanfare (voir ci-dessous), il rencontre toujours des difficultés. "Je ne vous dirai pas que c'est parfait, concède Pierre Dubreuil, son directeur général, mais la trajectoire est en train de s'améliorer". Hier, en pleines vacances scolaires, il n'y avait pas foule.
Et, à la sortie, des agents mandatés pratiquaient des sondages auprès de visiteurs "pour améliorer les services". Preuve que quelque chose cloche encore...
Le parc zoologique de Paris présente désormais sur son site flambant neuf, design et aéré, 2000 animaux. Mais il y a des absents de marque. Comme les éléphants, par exemple... "Je les ai cherchés, commentait un souriant retraité. Tout compte fait, c'est bien qu'ils soient restés dans la savane !" En revanche, il y a quand même des girafes, des félins, des rhinocéros..."Impressionnant !" s'extasie une grand-mère venue avec ses petits-enfants.
Le manque de visibilité des animaux, cachés dans les enclos, constituerait également un autre souci. Un problème tout à fait relatif de l'avis de Leila, 14 ans ! "J'ai tout vu ! Et je trouve ça chouette, au contraire, de les voir dans ces grands espaces plutôt que dans des cages".
22€ en plein tarif
Côté billetterie, le plein tarif à 22€ fait toujours grincer des dents. "Nous ne sommes pas plus chers que les zoos européens ! se défend le directeur. Et le prix n'est pas le facteur déterminant. C'est plus la qualité de la visite, le nombre d'animaux... Pierre Dubreuil se défend en mettant en avant son tarif groupe, "beaucoup moins cher". Hier, des dizaines de petits au gilet siglés "Mairie de Paris" s'agitaient d'ailleurs devant la panthère noire. "Il est essentiel de permettre à tous les enfants d'Ile-de-France de venir", assure le directeur.
Le zoo, qui a rouvert après cinq ans de fermeture et un méga chantier de 167 M€, doit en outre faire face à son partenariat public-privé. "La redevance de plus d'un million d'euros qu'il doit reverser au privé tous les mois pèse lourd", s'alarme un employé sous couvert d'anonymat. Le directeur reconnaît que la billetterie ne couvre pas à elle seule les 15 millions annuels.
Pierre Gay, le directeur du zoo privé de Douai (Nord), qui, lui cartonne, enfonce le clou : "Vincennes s'est lancé dans des dépenses pharaoniques. Heureusement, l'Etat les soutient. Sinon, ils auraient mis la clé sous la porte dès la première saison !"
Céline CAREZ
Merci à ma "secrétaire" qui a tapé ça en 10 minutes.

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