Il en va de l’avenir du parc animalier d’Estourmel (Nord) comme de la météo… Un jour, il y est annoncé un grand soleil et on se prend à rêver d’une réouverture du site. Et voilà que, patatras, tombe un bulletin d’alerte… Deux raisons cette fois : une mise en demeure et un jet d’éponge de la part de partenaires.
« Le parc animalier d’Estourmel voit son horizon s’éclaircir »… Tel était le titre de l’article que nous consacrions au parc à la mi-janvier. Il reflétait la situation effective du site en ce début d’année. La famille Porez, propriétaire des lieux, assurait alors être en passe de s’accorder sur leurs problèmes de succession… C’était l’étape nécessaire pour permettre la création de la société commerciale que l’association d’insertion ARPE comptait venir appuyer. En jeu, un projet de coopération « social, touristique et économique » complet, bâti via des chantiers d’insertion et avec l’appui d’un club de partenaires motivés.
Las. Le projet a vécu. C’est que les affaires familiales sont toujours « en passe d’être réglées, mais rien n’est encore signé », indique-t-on encore cette semaine du côté des Porez. Et donc, pour la société attendue, ça ne bouge toujours pas.
Le couperet est tombé
En revanche, côté ARPE, ça bouge… malheureusement. « Le soutien de notre association était conditionné à la réalisation de formalités par la famille avant le 30 septembre 2014 », rappelle, visiblement désolé, le directeur Christian Hilaire. L’association a patienté, encore et encore, pendant plus de neuf mois… Mais sans jamais rien voir venir. Le couperet est tombé à l’occasion du conseil d’administration qui s’est tenu la semaine dernière : « Aucune démarche n’ayant été accomplie, le délai étant largement dépassé, l’offre de coopération de notre association est caduque », regrette le dirigeant. La somme déjà réunie auprès du club de partenaires en vue de résoudre au plus tôt les problèmes de confinement des macaques du Japon sera restituée à ses donateurs. Sale temps pour le parc…
Le point de vue de l’État
À propos des singes justement, une autre menace pèse sur le site, administrative celle-ci. Le parc est sous le coup d’une mise en demeure officielle de régler le problème de leurs évasions avant la fin de ce mois. Non seulement, celles-ci empêchent toute éventuelle réouverture du site au public, mais « en cas de nouveau problème, la responsabilité civile et pénale in solidum de la famille serait engagée », décrypte le sous-préfet Thierry Hégay. Lequel met cependant en exergue que cette démarche, initiée par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), n’a pas pour objectif de dénoncer de négligence envers les animaux : « [i]Les inspections menées ont montré qu’ils étaient tous correctement entretenus, bien traités et bien suivis par le vétérinaire, etc. [/i ».
Alors, quel avenir pour le petit parc animalier d’Estourmel ? D’aucuns veulent croire que le sort de cette institution n’est toujours pas (et heureusement) scellé. La solution, si elle existe, est plus que jamais dans les mains de la famille Porez… Le temps presse !
Source : Nord Eclair.