
De la barbotine, mélange d’avoine, d’orge, de lin et d’eau chaude. Les repas sont répartis dans la journée pour se rapprocher du milieu naturel où les girafes se nourrissent continuellement. - BOUGOT Thierry
Justine Godin, 24 ans, est, depuis un an, soigneuse au zoo de Vincennes. Elle intervient dans la biozone Sahel-Soudan, qui abrite les girafes kordofan, mais aussi les babouins de Guinée, un rhinocéros blanc, les lions, les zèbres, un couple d'addax…
Si la jeune femme aime tous les animaux, lançant à chacun d'eux un petit mot affectueux, elle voue depuis toujours une passion pour les girafes. « D'aussi loin que je me souvienne… », précise-t-elle, sans pour autant expliquer pourquoi.
Depuis toute petite
« Il n'y a pas vraiment d'explication rationnelle… Ce sont les plus belles, voilà… C'est peut-être depuis que ma mère m'a emmenée au zoo de La Palmyre, près de Royan (Charente-Maritime) et qu'elles m'ont léché la figure alors que j'étais en train de manger un gâteau », avance-t-elle en riant. « Enfin, je ne m'en souviens pas, j'étais en poussette. Mais m'occuper des girafes a toujours été une évidence pour moi ! »
Justine a pourtant croisé peu de girafes dans son village familial de Saint-Cyr-en-Val (Loiret). Mais, « à 6 ans, ma chambre, c'était un peu "girafe-land", avec papier peint, couette, posters… Aujourd'hui, cette passion ne m'a pas quittée. J'ai juste réduit un peu la déco aux statuettes », explique encore la jeune femme, désormais domiciliée à Blois.
Pour assouvir sa passion, Justine Godin a passé un baccalauréat agricole (STAV) à Fondettes (Indre-et-Loire) puis un BTS Gestion et protection de la nature, avant de suivre une formation de soigneur animalier à Vendôme (Loir-et-Cher).
Elle a ensuite effectué plusieurs stages sur le terrain, notamment en Moselle, au parc animalier de Sainte-Croix et au zoo d'Amnéville. Puis au zoo des Sables-d'Olonne (Vendée). Mais elle a vraiment commencé à travailler auprès des girafes en Irlande, aux zoos de Dublin et de Cork, « qui sont magnifiques ».
Toute la journée, Justine nettoie les enclos, nourrit et observe les espèces : « C'est la base de la profession. Les gens s'imaginent qu'on a un métier idyllique en pouponnant des bébés tigres toute la journée, mais pas du tout ! D'ailleurs, on a très peu de contact direct avec les animaux, mis à part les oiseaux ou… les girafes. Aucun contact avec les lions par exemple, on n'est pas au cirque ! »
Source : http://www.larep.fr/loiret/mag/voyages/ ... 22247.html