Une grue au bras long a hissé sur le faîtage du nouvel hôtel de Beauval l’animal emblématique de l’Empire du Milieu. Les premiers clients peuvent arriver !
Ce sera le seul pensionnaire immobile du zoo de Beauval. Le dragon installé hier sur le toit du nouvel hôtel « les Pagodes » est une sculpture en céramique de grande dimension : 13 mètres de long, 4 tonnes sur la balance. Ses écailles vernissées, sa queue de serpent et sa gueule menaçante couronnent l'édifice dont l'architecture évoque les palais de la Cité interdite.
Précisément, c'est dans un atelier de Pékin qu'a été fabriqué, à la main, cet animal emblématique de la culture chinoise. « Il a été transporté en une vingtaine d'éléments qu'il s'agit maintenant d'assembler dans le bon ordre »? explique Rodolphe Delord, directeur du zoo. Une grue automotrice dotée d'une flèche d'une cinquantaine de mètres a levé les morceaux dûment numérotés. Tout en haut du bâtiment, sur une étroite plateforme accrochée à la charpente, une équipe d'une entreprise de maçonnerie de Valençay se charge de fixer solidement la bête. En prévision de son installation, une poutre de béton avait été coulée sur la ligne de faîtage. Le scellement s'effectue au mortier rouge. Solidarisés par une armature de tiges métalliques, les éléments sont ensuite remplis de ciment liquide. Une opération inhabituelle pour le chef de chantier : « C'est la première fois qu'on fait ce travail : c'est un peu vertigineux, mais parfaitement sécurisé »? note le chef de chantier qui communique par gestes avec le conducteur de la grue.
Deux jours de travail seront nécessaires pour achever le chantier, qui touche également à sa fin dans toutes les autres parties du bâtiment. Un premier séminaire professionnel va s'y tenir à partir du 2 février, en attendant l'ouverture au public, prévue pour le 28 mars. Une noria de fourgons livre les mobiliers des chambres et les décorations intérieures, tous de provenance et de style chinois. « Mais les achats en Extrême-Orient ne représentent au final que moins d'un million d'euros, sur un budget de 13 millions. L'essentiel va aux entreprises locales » souligne Rodolphe Delord. Le menuisier de Saint-Aignan qui vient de livrer et d'installer 800 portes approuve vigoureusement du chef : des dragons comme celui-là, on en redemande !
A quarante mètres de hauteur, les maçons réceptionnent les éléments du dragon grutés depuis le sol, et les fixent sur la poutre faîtière en béton prévue pour les recevoir. Une opération inhabituelle, où le droit à l'erreur n'est absolument pas permis !
Source (avec reportage vidéo) : http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir ... es-2201454
