Les gorilles ont une notion très relative de ce qu’est Noël. On l’a constaté en suivant Samuel Leroux dans son boulot de “ chef d’orchestre ” du zoo.
Dix heures du matin, mardi 24 décembre, temps pluvieux, bourrasques : les visiteurs de Beauval aujourd'hui seront presqu'aussi rares que les couples de pandas dans les zoos européens. J'ai rendez-vous avec Samuel Leroux, assistant de direction d'exploitation, un des « deux bras droits » – sacrée reconnaissance d'habileté ! – de Rodolphe Delord.
Le maître des lieux est en Indonésie, mais au moment où j'entre dans la voiture de Samuel, c'est bien lui qui est au bout du fil, discutant d'un projet d'aire de jeux transmis par mail. Le talkie de Samuel le ramène vite à Beauval, battu par la pluie : un arbre tombé est signalé sur la rivière des canards exotiques, juste à l'entrée du parc.
« L'accueil du public en toute sécurité, c'est ma priorité, explique-t-il, ce matin on a fait le tour de tous les enclos des fauves, et à cause du vent, on a décidé de ne pas les sortir. » Principe de précaution, histoire d'éviter qu'un tigre profite d'une branche tombée pour faire le mur !
A la rivière des canards, pas d'inquiétude de ce genre, l'arbre est dans l'eau et ne gêne personne. L'ouverture assurée en sécurité, direction le chantier d'extension du zoo, où les ouvriers se battent contre le mauvais temps. « On construit un nouveau restaurant ici, précise Samuel Leroux, quoi qu'il arrive, il faudra être prêt pour ouvrir le 12 avril. »
Un peu plus loin, l'usine de méthanisation est en voie d'achèvement, opérationnelle en février prochain.
Deux coups de fil plus tard, nous voici au magasin général, le QG opérationnel de Samuel : bureaux, aires de stockage de denrées pour les restaurants du parc, chambres froides et entrepôts pour la nourriture des animaux. Derrière, les ateliers de menuiserie, électricité, etc. (lire par ailleurs). Une histoire de location de camion frigorifique à régler, une caresse au chasseur de souris qui se repose de sa nuit, et on repart rendre visite aux singes et à leurs soigneurs. Pendant qu'Antoine me dévoile le menu de Noël des gorilles, Samuel est dehors, le téléphone de nouveau scotché à l'oreille…
Une journée ordinaire à Beauval !
C.S.
Source : La Nouvelle République
Voir la vidéo sur lanouvellerepublique.fr :
http://www.lanouvellerepublique.fr/Tout ... es/2013/12