Le vivarium du Zolli accueille désormais un Tetraodon nigroviridis, de la famille des poissons-ballons. Un discret qui sait se faire remarquer en cas de danger.
Le Tetraodon nigroviridis possède le plus petit patrimoine génétique (génome) connu à ce jour, de l’ensemble des espèces de vertébrés, indique le zoo de Bâle dans un communiqué. Il se compose «seulement» de 340 millions de paires de bases (éléments constitutifs des gènes) et d’un nombre de gènes estimé à 28'000. Malgré son «architecture» simple, il n’a pas dit son dernier mot. Lorsqu’il se sent menacé, ce poisson-ballon se gonfle en un clin d’œil pour former une boule. Pour ce faire, il gonfle d’eau une poche de son estomac. Il paraît à la fois plus gros et plus menaçant, et ne rentre plus dans la bouche des poissons prédateurs. Une fois le danger passé, il laisse l’eau emmagasinée s’échapper et continue à nager discrètement.
Attention poison
Le poisson-ballon sait aussi se défendre autrement. Il produit l’un des plus forts poisons neurotoxiques non protéiques connus à ce jour: la tétrodotoxine. Ce poison se situe dans sa chair, son foie et ses ovaires et tue ses prédateurs lorsqu’ils le mangent. Étant donné que la viande de muscle du poisson-ballon ne contient pas de poison, elle est comestible pour l’homme. En Asie, sa viande (fugu) est considérée comme un mets très fin. Sa préparation nécessite toutefois une très bonne connaissance de son anatomie, afin que l’invité ne retrouve aucune partie empoisonnée dans son assiette. Ce poison est mortel, même à petite dose.
Le poisson-ballon se nourrit principalement de petits crustacés et de limaces. Il possède, comme tous les représentants de la même famille (Tetraodontidae = quatre dents), quatre dents bien visibles et très puissantes, qui lui permettent de croquer sans problème la coquille de ses proies.
Source : Le Matin.