Val-de-Reuil : Biotropica prépare la prochaine saison pendant l’hiver
Val-de-Reuil (Eure). Entre la naissance d’un paresseux, l’arrivée attendue d’un dragon de Komodo et les travaux de la mini-ferme pédagogique à découvrir au printemps, l’activité bat son plein à Biotropica.
Vétérinaires et soigneurs pouponnent à Biotropica, à Val-de-Reuil, où un bébé paresseux est né le 22 novembre 2017, le second en à peine un an alors que les reproductions chez cet animal ne sont pas toujours faciles.
Dans la serre zoologique qui a accueilli 200.000 visiteurs l’an dernier, soit 20.000 de plus qu’en 2015, l’activité bat son plein malgré l’hiver. Les équipes sont sur plusieurs fronts.
Dangereux et intelligent
D’autres naissances particulières ont émaillé cette période alors que la serre n’a pas fermé ses portes : une quinzaine de scorpions dictateurs ont vu le jour. Leurs parents ont été récupérés par Biotropica après une saisie des Douanes. Issus d’un trafic, ils avaient été retrouvés dans un avion il y a plus d’un an. Selon le responsable et vétérinaire de Biotropica, le Dr François Huyghe, il s’agit probablement d’une première naissance en captivité de cette espèce.
Dans les semaines qui viennent, la serre va accueillir un autre pensionnaire qui devrait attirer la foule des curieux et les passionnés : son premier dragon de Komodo. Cet animal « dangereux, à l’intelligence redoutable et en voie de disparition », sera à découvrir en avril. Puis l’hiver prochain, il intégrera une grande installation dans la serre où deux congénères le rejoindront.
Une approche plus tactile des animaux
D’ici là, à l’extérieur, les engins de chantier s’activent. Une mini-ferme à caractère pédagogique ouvrira ses portes en avril. « Cet espace plaît beaucoup aux enfants. Vous pouvez leur montrer les animaux les plus rares, ils aimeront toujours caresser les chèvres », sourit François Huyghe. Le vétérinaire a donc souhaité rénover cet espace et le rendre « plus complet ». « On propose une approche pédagogique et un peu tactile des animaux qui nous entourent. »
Au cours d’un cheminement piétonnier, chacun pourra apprécier des chouettes effraie, des volailles, des lapins, des alpagas, des cochons à laine, des ânes, des insectes « qui travaillent »... Une roue à aube et une petite éolienne permettront d’aborder le thème de l’énergie.
Des tortues recueillies chaque semaine...
Dans cet espace, un coin est réservé aux tortues aquatiques que Biotropica récupère pour éviter qu’elles soient relâchées dans la nature et entraînent des problèmes écologiques. « On en a une cinquantaine. Il n’y a pas une semaine sans que quelqu’un nous demande de récupérer leur tortue pour ‘‘qu’elle soit mieux chez vous’’, nous disent-ils. Les gens ne veulent pas dire qu’ils les abandonnent », gronde le directeur. François Huyghe souhaite que cette présentation fasse réfléchir le public invité à ne pas acheter un animal sur un coup de tête.

François Huyghe devant le chantier de la mini-ferme
Le paresseux reste fragile
La naissance du paresseux a été pour le moins une surprise.
Les équipes ne se sont d’ailleurs pas rendu compte que la femelle était déjà de nouveau enceinte. « L’animal est souvent en boule, il a beaucoup de poils et a souvent du ventre quand il descend des arbres, une fois par semaine, pour faire ses besoins », explique le Dr François Huyghe, directeur de la serre zoologique.
C’est donc un beau matin, en entendant des pleurs, que les équipes ont découvert qu’un paresseux était né. Mais il n’était pas sur sa mère qui donc ne pouvait pas l’allaiter. À la place, la grande sœur âgée de 12 mois était retournée sur le ventre de sa mère pour téter, ce qu’elle ne faisait plus. Le nouveau-né, replacé sur sa mère après deux échecs, en sera finalement éloigné.
Depuis, ce paresseux est nourri et soigné par les équipes. « Il reste fragile, note le Dr François Huyghe. Les paresseux sont des animaux très délicats, difficiles à appréhender. »
Si le petit se porte bien, il devrait être présenté aux visiteurs en février. Il n’est pour l’instant pas visible à la serre, contrairement à ses parents et à sa sœur.

Source :
Paris-Normandie.