La nouvelle zone africaine de la Réserve Zoologique de Calviac se situe sur une parcelle de 5000 m², propriété du parc depuis sa création mais jusqu'à présent non utilisée car située un peu à l'écart.
Le fait d'y ouvrir une nouvelle zone géographique, complétement distincte des autres, se légitime donc tout à fait (pour répondre à une question d'okapi) par son isolement géographique. Y poursuivre la zone australienne par exemple, ou y étendre la zone européenne aurait rendu bizarrement puisque les secteurs sont assez déconnectés.
D'ailleurs, pour rejoindre cette partie africaine, il faut longer le fameux "potager d'Albert", le jardin du voisin de la Réserve, qui nous laisse ainsi profiter de l'ambiance bucolique de ce potager à l'ancienne sur les terrasses. On y voit pousser les tomates et les poires, ça sent bon les herbes aromatiques... Une vraie plus value à la visite !
Il manque à mon avis quelques panneaux, c'est l'occasion idéale pour mettre en valeur le travail fait ici et présenter les façons d'avoir un jardin sobre en énergie et respectueux de l'environnement (récupération des eaux de pluie, zéro pesticide, etc).



Le panneau d'entrée de zone est sobre, sans pictogrammes contrairement aux autres. Il faut encore marcher un peu avant d'accéder au double portail, sas d'entrée pour cette nouvelle zone.

Une fois passé le sas, nous nous retrouvons sur le territoire africain.
La maison des hippopotames pygmées est visible depuis un auvent, derrière deux vitres. C'est là qu'était Lani, première femelle arrivée du CERZA, à mon passage mais le Facebook de la Réserve montre qu'elle profite désormais de ses enclos extérieurs.


En face, on découvre une palissade en croûte de pin qui sert à cacher la maison et l'enclos d'isolement des sitatungas. En effet, les antilopes, uniquement des femelles, sont en liberté sur toute la zone. En fait, nous nous situons en tant que visiteur dans un grand enclos d'immersion à sitatungas, qui inclue lui-même en son intérieur le territoire des hippopotames. Les guibs peuvent donc passer côté hippos, mais l'inverse n'est pas possible.
Il y a notamment dans cette zone une ruine de pierres, d'une ancienne bergerie. C'est le territoire favori des antilopes !



Les allées sont plus larges que dans le reste de la Réserve, cette zone ressemble à une place où s'arrêter pour observer. Le chemin monte légèrement pour longer l'enclos principal des hippopotames pygmées, avec un bassin faisant séparation entre le visiteur et l'animal. De là, on peut voir au loin la ruine et les antilopes qui s'aventurent un peu plus près des visiteurs.



Il est alors temps de rebrousser chemin via le potager d'Albert et retourner au niveau de l'entrée-boutique.
Voici donc un retour de cette extension "Afrique occidentale" à son premier jour d'ouverture. Pour qui connaît la Réserve, elle représente une impressionnante nouveauté. Rien que le chemin, par le potager, apporte un plus à la visite et le total de la zone rajoute bien un quart d'heure de temps sur le parc. Malgré la discrétion des guibs et la présence de l'hippo en intérieur, on sent le potentiel de la zone et l'attrait du public, enfants comme parents, émerveillés devant ce petit hippopotame modèle réduit et ces jolies antilopes à l'allure de Bambi. Je crois que la Réserve a fait un excellent choix liant l'attractivité du grand public et la pertinence conservatoire. Certes, le guib d'eau n'est pas menacé mais l'hippopotame pygmée l'est grandement. Ces deux espèces tranchent complétement avec le reste de la population zoologique calviacoise, plutôt tournée vers les petits primates et petits carnivores.
Tout paraît encore très neuf, mais la végétation va reprendre possession des lieux, le bois va se colorer au contact des éléments. Cela m'a vraiment fait penser aux extensions de Doué juste à l'ouverture, et les évolutions qui y apparaissent année après année. Le bien-être animal est respecté, les enclos sont vastes et sauvages. C'est l'an 1 de cette zone, mais il est également prévu de l'enrichir zoologiquement à terme avec un peu plus d'espèces (les paris sont ouverts !

). Il y manque encore à mon goût un peu de pédagogie originale pour que le public reste un peu sur place, des panneaux questions-réponses à soulever par exemple, un comparatif hippo nain-hippo amphibie, une infographie sur les forêts tropicales africaines... Il y a de quoi faire !
En tous les cas, la fréquentation aoûtienne était très bonne à Calviac !
Mais je crois que d'autres jeunes membres du forum y étaient passés avant moi, j'espère qu'ils prendront le temps de nous faire un petit retour.
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)