Le parc animalier et botanique de Clère (76) inaugure un nouvel enclos pour accueillir deux frères pandas roux arrivés récemment. Ils font partie d’une espèce protégée et menacée.
Deux paires d’yeux brillants comme des boutons de bottines et des airs de peluches ont fait déjà craquer les premiers visiteurs. Packa et Poya, les deux pandas roux (Ailurus fulgens) arrivés depuis peu au parc animalier et botanique, ont été lâchés dans leur espace dédié dimanche 26 juillet 2015. La température était idéale pour ces petits mammifères, de la taille d’un gros chat, originaires des régions himalayennes.
Un plan d’élevage
« De tous nos pensionnaires, ce sont ceux qui craignent le plus la chaleur », explique Julie Lévrier, biologiste capacitaire, responsable des collections animales. « On ne prélève pas de spécimens dans la nature. Ceux-ci sont nés au zoo de Planckendaël, en Belgique, et nous ont été confiés dans le cadre d’un plan d’élevage géré par l’association européenne des zoos et aquariums, l'Eaza. » Cette espèce protégée est menacée par la chasse et la déforestation. En effet, à cause de cette dernière, sa nourriture principale, le bambou, se raréfie.
L’enclos de Packa et Poya est « un espace fait maison », précise Anne Dijon, la directrice du site. « Pour répondre au bien-être animal et au confort du visiteur, sa réalisation a été confiée aux différentes équipes du parc. Techniciens de maintenance, jardiniers et soigneurs ont travaillé en concertation avec Julie Lévrier et Yannick Roman, le vétérinaire. »
Cette réalisation s’intègre dans le plan de développement et de réfection des structures animalières, dont la plus importante sera l’habitat des gibbons en 2016. L’an passé c’était celui des tamarins. Mais les minuscules singes, moustachus à la prussienne, cèdent la vedette aux pandas « éclatants », installés à proximité des volières historiques Jean-Delacour, créateur du parc en 1919.
En route vers la semi-liberté
Les deux jeunes pandas roux sont frères et sont âgés d’à peine un an. Mais Packa est plus costaud et téméraire que Poya.
La sortie de leur cage, assurée par les soigneurs animaliers, Cyrille Dumais et Anne-Gwenaël Pério, s’est passée sans encombre. Les animaux ont découvert la semi-liberté dans leur enclos sans grillage, sécurisé électriquement. Ils se sont approprié les lieux en commençant à manger les feuilles des bambous qui végétalisent l’endroit. Ils ont été mis en jauge par les jardiniers à la ferme du domaine. Les soigneurs animaliers compléteront cette alimentation avec des croquettes de bambou, quelques fruits et peut-être éventuellement des oisillons. Packa et Poya boivent peu.
L’isolation de leur cabane leur garantit une température idéale et une grotte un abri quand les rayons du soleil sont trop intenses.
Ce dimanche après-midi, c’était plutôt rempart contre la pluie. Une terrasse permet au public de les observer en toute quiétude et sans pollution visuelle. Leurs griffes semi-rétractiles leur permettent des acrobaties la tête en bas, pour le plus grand bonheur des petits et des grands.
Source :
Paris-Normandie.
