La cage du célèbre chimpanzé de la Pépinière est en cours de transformation. Mais pas trop…
Jojo est mort. Vive Jojo ! Après avoir passé 50 ans derrière les barreaux de sa cage du Parc de la pépinière, le primate y a également vécu ses derniers instants. Avant de rendre son dernier souffle à l’âge de 60 ans, le 20 février 2012.
Naturalisé, celui qui était alors le plus vieux chimpanzé d’Europe en captivité, Jojo a rejoint le Muséum aquarium de Nancy. Pour s’offrir à nouveaux aux yeux des gens. Parfois les mêmes qui avaient pu croiser longuement son regard si profond, empli d’humanité, derrière les épaisses baies vitrées ou les barreaux de sa cage.
« Il n’y aura plus de barreaux, terminé ! », assure Pierre Didierjean, directeur des Parcs et jardins à la ville de Nancy, à propos de la réhabilitation en cours de l’ex- cage à Jojo. L’espace sera conservé, les rochers, les loges intérieures ainsi que les bambous. « Nous sommes tenus par l’architecte des bâtiments de France, à conserver cette cage », reprend Pierre Didierjean. « Elle est le témoin du temps des zoos et cette partie date de 1963.» Son ouverture coïncide avec l’année de l’arrivée de Jojo à Nancy, en 63, en provenance de Centrafrique, à l’âge de 12 ans.
Olaf et Bongo
Les barreaux se sont envolés avec l’armature de la cage, fragilisée par le temps. « On va refaire une structure plus aérée, en transparence, avec des parois vitrées et du grillage », précise Loïc Delagneau, responsable animalier. Les espèces régionales y seront privilégiées tout comme la proximité avec le public. « Nous avons à la Pépinière 170 animaux et une cinquantaine d’espèces ou variétés différentes », indique Loïc Delagneau.
Mais ce sont les deux macaques crabier – Olaf et Bongo – qui essuieront les plâtres de la nouvelle structure polyvalente. Les deux petits singes ont été extraits du groupe de 11 primates encore présents dans le Parc. De manière à essayer de les placer plus facilement dans un zoo susceptible de les accueillir. « Mais personne les veut car il s’agit d’une des rares espèces dont la population à l’état sauvage ne se porte pas trop mal », indique le soigneur alors que la ville – conformément à une enquête publique qui se disait plutôt favorable à des espèces européennes adaptées plutôt qu’exotiques – souhaiterait s’en détacher. Le chemin semble toutefois encore long pour Olaf et Bongo qui pourraient prendre possession de la totalité de l’espace rénové (18.000 € de travaux) au mois d’avril.
Source : L'Est Républicain.