Le Muséum National d'Histoire Naturelle a rendu le rapport commandé en mai 2013 par le Gouvernement sur la place de l'ours dans les Pyrénées et la stratégie à mettre en oeuvre pour sa conservation. Le constat dressé par le Muséum est très clair : l'ours brun n'a écologiquement aucun impact négatif sur l'écosystème pyrénéen, faune comme flore. Il y a donc toute sa place.
L'état de conservation de l'espèce est jugé "défavorable inadéquat" en regard des critères fixés par la directive Habitats. Cette directive impose aux États membres de maintenir les populations d'ours bruns dans un état de conservation favorable. Le Muséum considère que "la non-intervention maximise les risques encourus pour le maintien de l'espèce dans les Pyrénées puisqu'elle cumule à la fois les risques démographique et génétique pour les deux noyaux de la population".
Au moins six femelles à relâcher
Le muséum préconise donc le lâcher rapide, simultané et rapproché d'a minima "quatre femelles en Pyrénées occidentales et deux femelles (pleines) en Pyrénées centrales". Et de prévenir que "tout retard nécessitera une probabilité d'intervention ultérieure beaucoup plus importante". Le Gouvernement dispose donc maintenant de "l'expertise collective associant les meilleurs scientifiques compétents sur le sujet" souhaitée dans sa lettre de commande au Muséum, et de tous les éléments nécessaires pour élaborer en 2014 le nouveau "Plan Ours" promis par Philippe Martin.
Les associations écologistes Ferus et Pays de l'Ours-Adet demandent au ministre de l'Écologie "de lancer la préparation du nouveau Plan ours sans délai afin de tenir son engagement et d'éviter à la France qui prétend être "exemplaire en matière de biodiversité" d'être traduite devant la Cour de justice Européenne."
Source : La République des Pyrénées.