Encore un aigle royal tué à la chevrotine dans le Mercantour

[didier]

Le cadavre a été trouvé à Moulinet. Quinze ans plus tôt à Tende, un premier oiseau avait été mutilé de la même façon .
Espèce protégée et emblématique de nos montagnes, l’aigle royal paie à la bêtise humaine un nouveau tribut. L’un d’eux vient d’être retrouvé sur une piste jouxtant en Bévéra le bourg de Moulinet, criblé de gros plombs et sans tête. Alertés par une promeneuse, des agents du parc du Mercantour ont récupéré le cadavre avant de le transporter dans un laboratoire vétérinaire. Les analyses ont confirmé la présence de chevrotine. Est-ce le tir, intervenu d’assez près, qui a sectionné le cou ou s’agit-il d’une mutilation post mortem, d’une mise en scène destinée à frapper les esprits ?
Dans l’attente d’investigations complémentaires, les enquêteurs se montrent prudents. Cet acte de vandalisme, cependant, en rappelle un autre, très similaire, intervenu quinze ans plus tôt dans la vallée voisine de la Roya. Dans le vallon de Caramagne, près de Tende, un aigle royal avait subi le même sort. Tué au fusil de chasse, il avait été amputé de la tête puis accroché à une branche d’arbre. « À l’époque, l’affaire avait fait grand bruit, se souvient Jean-Marie Cevasco, du parc du Mercantour. Le ministère de l’Environnement s’était ému, au point d’appeler les gendarmes pour leur demander de faire tout leur possible pour identifier le responsable. Mais faute d’élément, le coupable était resté impuni. »
La plainte du président du parc du Mercantour:

L’enquête sera-t-elle cette fois-ci plus fructueuse ? Le président du parc, Éric Ciotti, a déposé plainte, en condamnant « vivement la destruction intentionnelle de l’oiseau symbole de la ville de Nice, inoffensif pour l’homme et ses animaux domestiques ». « L’espèce entre peu en concurrence avec les chasseurs, a poursuivi le patron du département. Elle reste très fragile, ses effectifs se reconstituant lentement depuis la création du parc du Mercantour. »

Dans le vallon de Caramagne, le mâle accouplé avec la femelle abattue à la chevrotine était resté plusieurs années avant de retrouver une partenaire. Ce déficit de reproduction devrait également affecter le compagnon de la femelle tuée à Moulinet. Scientifiques et protecteurs des animaux sont d’autant plus inquiets qu’un autre danger, le poison, guette l’aigle royal. Deux rapaces ont été récemment victimes de dérivés de la mort au rat, l’un fin 2009 dans le massif de la Gordolasque, l’autre quatre ans plus tôt dans le secteur de Fontanalbe.

source : http://www.nicematin.com/article/faits- ... mercantour

[Alexis]

Je compatis à cette triste nouvelle de ma région d'origine (les Alpes-Maritimes).

Alexis