Nature. Des chutes de neige abondantes, c'est le pire des scénarios pour les animaux.
L'hiver est une saison noire pour la faune sauvage des Pyrénées. « Plus il y a des chutes de neige régulières et abondantes, plus c'est difficile pour eux. Actuellement, c'est le pire des scénarios. Certes, cela peut donner une sélection, une population assainie. D'un point de vue de l'évolution, ce n'est pas forcément un problème, mais sur un plan humain. »
Christian Arthur, responsable de la faune au service scientifique du Parc national des Pyrénées, explique que l'hiver, la survie des animaux passe par leur capacité à surmonter quatre contraintes : trouver à manger, limiter les pertes de poids dues au froid, échapper aux accidents naturels et, comme toujours, éviter les prédateurs.
« La survie va dépendre des réserves de graisse qu'ils auront constituées à l'automne. D'autres animaux font des provisions comme les geais, les écureuils qui cachent des glands un peu partout mais en oublient beaucoup. Le gypaète barbu va stocker des os dans différents garde-manger ».
Face à l'hiver, Christian Arthur rappelle que « la majorité des oiseaux optent pour la migration, versant espagnol ». Idem pour les insectes et les papillons. Isards et chauve-souris descendent d'un étage. De la haute montagne, l'isard trouve refuge en fond de vallée, la chauve-souris dans des grottes, des caves.
Puis, il y a ceux qui hibernent. Passer l'hiver à dormir, voilà le choix du hérisson, de la marmotte, des reptiles, des grenouilles, des crapauds et de l'ours me direz-vous. Eh bien non, l'ours hiverne, c'est-à-dire qu'il dort mais peut se réveiller si le grand beau temps l'invite à faire des glissades dans la neige. « La femelle en gestation, elle, hiberne et l'ourson naît en hiver », précise Christian Arthur. L'écureuil, le lézard, sont aussi des hivernants qui montrent le bout de leur queue au moindre coup de chaud. Puis, il y a ceux qui restent sur place. « Ils craignent les grandes variations de température et choisissent un site où les températures vont être amorties : sous terre pour la marmotte ou les reptiles. Et, c'est nouveau, dans une tourbière, au fond de lacs boueux pour les crapauds et les grenouilles. Ils respirent à travers la peau et au printemps, on les retrouve gonflés d'eau », explique Christian Arthur. « Le choix du site d'hivernage est primordial. Si un animal frissonne, il va se réveiller et chercher un autre lieu. Ainsi, on voit régulièrement des hérissons en hiver qui ont mal choisi leur lieu d'hivernage .
Pic de mortalité chez les cabris
Circuler sur de la neige fraîche, c'est ce qu'il y a de pire pour les isards. « On relève un pic de mortalité chez les jeunes cabris quand il y a abondance de neige fraîche », explique Christian Arthur. Les déplacements sont difficiles et puisent dans les réserves. « En général, l'hiver, les animaux perdent entre 10 % et 30 % de leur poids. Pour passer l'hiver, un jeune isard doit faire 18 kg minimum et ne pas dépasser 35 % de perte de poids. »
source : http://www.ladepeche.fr/article/2009/02 ... faune.html
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L'hiver, saison noire pour la faune
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- didier
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