le grand chagrin de la faune wallone
Entre 2000 et 2005, 157 espèces sauvages se sont reproduites en Wallonie. Sur les 145 espèces qui ont niché annuellement, 48 sont considérées comme menacées, indique le dernier rapport sur l'état de l'environnement wallon, dont les conclusions sont publiées mardi dans Le Soir.
Le principal souci des scientifiques est la dégradation continue des habitats naturels et leur morcellement, souligne le quotidien.
Le rapport 2006 de l'administration wallonne note ainsi qu'en milieu agricole l'étendue et la qualité des habitats naturels se sont dégradés, notamment en raison du remembrement, du drainage des zones humides, des pesticides, de l'abandon et du boisement des terres peu fertiles et de l'intensification agricole.
Les milieux forestiers sont par contre relativement épargnés, note le rapport. La production du bois nécessite en effet notamment peu d'intrants (pesticides, herbicides et engrais). Les espaces forestiers sont devenus des refuges pour la faune sauvage.
L'expansion des espèces exotiques est par ailleurs un phénomène de plus en plus préoccupant, souligne Le Soir. Vingt-cinq espèces de vertébrés venues d'ailleurs forment actuellement des populations reproductrices. La moitié d'entre elles exercent "un impact environnemental négatif".
Sur la liste noire: la tortue de Floride, la coccinelle asiatique, la grenouille de Bedriaga et la grenouille-taureau, le goujon asiatique, le raton-laveur, l'écureuil de Corée et le tamina.
