22 decembre 2006
Dressé sur ses pattes arrières, le suricate a tout d’une adorable petite bestiole. Pourtant, chez cette espèce de mangouste aux yeux cernés de noir, qui vit dans des zones arides du sud de l’Afrique, les femelles sont capables de se crêper le chignon avec violence. Les colonies de suricates (Suricata surricata) sont dominées par des femelles, et non par des mâles, explique l’équipe de Tim Clutton-Brock (University of Cambridge, GB), qui a passé 12 ans à étudier ces petits mammifères carnivores dans le désert de Kalahari.
Dans un groupe une femelle dominante monopolise la reproduction pendant plusieurs années. Elle se reproduit généralement toujours avec le même mâle dominant. En moyenne, la femelle maintient sa domination pendant 32 mois, plus longtemps que les mâles. Et elle se bat pour asseoir sa position qui lui permet de mettre au monde un très grand nombre de rejetons.
Les femelles dominantes sont en moyenne 10% plus lourdes que les autres, ont trois fois plus de testostérone et se montrent plus souvent agressives que les femelles adultes et que les mâles dominants. Au final, ces femelles engendrent deux fois plus de petits suricates qui survivent jusqu’à l’âge adulte que les mâles dominants.
Ces travaux sont publiés dans la revue Nature datée du 21 décembre.

Une femelle suricate dominante attaquant une femelle subordonnée. (Andrew Young, University of Cambridge)
