Une espèce rare de zèbre menacée d'extinction

[nico]

L'apparition d'anthrax mortel due à la sécheresse qui frappe l'Afrique de l'est a causé la mort de dizaines de zèbres du Grévy dans le centre du Kenya et menace de disparition cette espère rare, ont annoncé dimanche scientifiques et responsables kényans de la faune.

«Ils ont péri par dizaines dans la partie nord de la réserve de Samburu (environ 230 km au nord de Nairobi) et leurs cadavres ont été retrouvés un peu partout», a indiqué Fred Perezo, l'administrateur de la réserve pour le Service kényan de la faune (KWS). «Ils sont menacés d'extinction», ajoute-t-il.

Environ 5000 zèbres de Grévy, dont les caractéristiques sont des rayures étroites et des oreilles longues, vivent en liberté surtout à proximité de la réserve de Samburu, plusieurs semblent aussi avoir péri plus au nord, près de la frontière avec l'Éthiopie, ont affirmé ces mêmes sources


La région du nord-est du Kenya est l'une des plus touchées par la sécheresse qui a provoqué la mort d'au moins 40 personnes, majoritairement des enfants.

Cette sécheresse touche d'autres pays de la région, dont l'Éthiopie et la Somalie. En asséchant les points d'eau, elle raréfie les cultures et laisse remonter du sous-sol un taux élevé de charbon provoquant l'anthrax.

L'espèce des zèbres de Grévy, moins vigoureuse que ses cousins des montagnes et des plaines, a été particulièrement touchée, ont indiqué les responsables.

Selon un rapport du KWS et de la Fondation pour la faune africaine (AWF) une forme aiguë d'anthrax est apparue dès début décembre chez les animaux dans la région de Samburu, où 7 cadavres de zèbres de Grévy avaient été retrouvés.

«Il est inhabituel pour cette espèce de mourir en aussi grand nombre», a indiqué AWF qui recommande des mesures immédiates contre la propagation de l'anthrax.

«Les cadavres abandonnés risquent d'accroître la transmission de la maladie», a-t-il expliqué à l'AFP.

Les protecteurs de l'environnement estiment que le nombre de zèbres de Grévy est passé de 15 000 en 1970 à moins de 5000 actuellement, qui vivent surtout dans les régions arides du nord du Kenya, du sud de l'Éthiopie et de l'ouest de la Somalie.


source : http://www.cyberpresse.ca