Le gouvernement annule un lâcher d'ours dans les Pyrénées
Les élections à venir ont-elles eu raison de l'ours dans les Pyrénées ? Le gouvernement a en tout cas renoncé à lâcher un ours dans les Pyrénées en 2011, ont annoncé mercredi l'organisation mondiale de protection de la nature (WWF) et l'association Adet-Pays de l'ours.
«Après avoir entendu les arguments de l'ensemble des acteurs, la ministre de l'Ecologie, particulièrement sensible aux difficultés rencontrées actuellement par les éleveurs du fait de la sécheresse persistante, a décidé de ne pas autoriser cette opération», explique un communiqué du ministère. Ce dernier précise cependant que «la restauration d'une population viable d'ours bruns dans les Pyrénées constitue un impératif au regard des engagements internationaux de la France et demeure un objectif à atteindre».
«C'est l'arrêt de mort de l'ours sur ce territoire»
«L'engagement pris en juillet dernier par le gouvernement a été renié. L'Etat renonce à lâcher un ours dans le Béarn cette année», s'est indigné le maire PS d'Arbas, François Arcangeli, qui préside l'association pro-ours Adet. «C'est l'arrêt de mort de l'ours sur ce territoire (du Béarn), où il est présent depuis des millénaires», a surenchéri Alain Reynes, de l'Adet.
«C'est complètement aberrant. Alors qu'il n'y a même pas huit jours, on a lancé la stratégie nationale pour la biodiversité, avec des axes très ambitieux ; mais quand il faut passer dans le concret, il n'y a plus personne. Ce sont les agendas politiques, les lobbies, les enjeux électoralistes qui priment», a pour sa part regretté Christine Sourd, directrice ajdointe des programmes WWF France.
«Une grande satisfaction» pour les anti-ours
Le chef de file des anti-ours, Philippe Lacube, s'est lui réjoui en apprenant la décision du gouvernement de renoncer à tout lâcher d'ours en 2011. Il a néanmoins admis que la proximité de la présidentielle avait sans doute pesé dans la balance. «C'est une grande satisfaction. Il y a cinq ans on avait fait baisser le nombre de lâchers, en 2010, on avait obtenu l'abandon d'un plan de réintroduction de l'ours. Tous les arguments que nous avons avancés ont été entendus», a déclaré le président de l'Association pour le développement durable de l'identité pyrénéenne (ADDIP).
Depuis la première réintroduction il y a 15 ans, le programme de renforcement de l'ours, espèce en voie de disparition dans les Pyrénées, avait soulevé une vaste opposition, notamment dans les Pyrénées centrales (Ariège, Haute-Garonne et Hautes-Pyrénées). Au nom du maintien de la bio-diversité, la secrétaire à l'Ecologie Chantal Jouanno avait annoncé qu'une ourse serait introduite dans le Béarn (Pyrénées-Atlantiques).
Source : http://www.leparisien.fr/environnement/ ... 476505.php
Les élections à venir ont-elles eu raison de l'ours dans les Pyrénées ? Le gouvernement a en tout cas renoncé à lâcher un ours dans les Pyrénées en 2011, ont annoncé mercredi l'organisation mondiale de protection de la nature (WWF) et l'association Adet-Pays de l'ours.
«Après avoir entendu les arguments de l'ensemble des acteurs, la ministre de l'Ecologie, particulièrement sensible aux difficultés rencontrées actuellement par les éleveurs du fait de la sécheresse persistante, a décidé de ne pas autoriser cette opération», explique un communiqué du ministère. Ce dernier précise cependant que «la restauration d'une population viable d'ours bruns dans les Pyrénées constitue un impératif au regard des engagements internationaux de la France et demeure un objectif à atteindre».
«C'est l'arrêt de mort de l'ours sur ce territoire»
«L'engagement pris en juillet dernier par le gouvernement a été renié. L'Etat renonce à lâcher un ours dans le Béarn cette année», s'est indigné le maire PS d'Arbas, François Arcangeli, qui préside l'association pro-ours Adet. «C'est l'arrêt de mort de l'ours sur ce territoire (du Béarn), où il est présent depuis des millénaires», a surenchéri Alain Reynes, de l'Adet.
«C'est complètement aberrant. Alors qu'il n'y a même pas huit jours, on a lancé la stratégie nationale pour la biodiversité, avec des axes très ambitieux ; mais quand il faut passer dans le concret, il n'y a plus personne. Ce sont les agendas politiques, les lobbies, les enjeux électoralistes qui priment», a pour sa part regretté Christine Sourd, directrice ajdointe des programmes WWF France.
«Une grande satisfaction» pour les anti-ours
Le chef de file des anti-ours, Philippe Lacube, s'est lui réjoui en apprenant la décision du gouvernement de renoncer à tout lâcher d'ours en 2011. Il a néanmoins admis que la proximité de la présidentielle avait sans doute pesé dans la balance. «C'est une grande satisfaction. Il y a cinq ans on avait fait baisser le nombre de lâchers, en 2010, on avait obtenu l'abandon d'un plan de réintroduction de l'ours. Tous les arguments que nous avons avancés ont été entendus», a déclaré le président de l'Association pour le développement durable de l'identité pyrénéenne (ADDIP).
Depuis la première réintroduction il y a 15 ans, le programme de renforcement de l'ours, espèce en voie de disparition dans les Pyrénées, avait soulevé une vaste opposition, notamment dans les Pyrénées centrales (Ariège, Haute-Garonne et Hautes-Pyrénées). Au nom du maintien de la bio-diversité, la secrétaire à l'Ecologie Chantal Jouanno avait annoncé qu'une ourse serait introduite dans le Béarn (Pyrénées-Atlantiques).
Source : http://www.leparisien.fr/environnement/ ... 476505.php