Au Kenya, le parc de Meru protège la faune sauvage
Le parc national de Meru, au Kenya, vient d’être certifié «aire de conservation unique et de classe mondiale», ceci après sept années de travaux menés par le gouvernement kenyan. Ce parc national était connu pour son absence de sécurité. Il s’est élevé de l’état de ruine à l’une des destinations touristiques les plus prometteuses de l’Afrique orientale. Son passé trouble résultant du braconnage endémique avait éloigné les touristes et quasiment décimé les populations d’animaux sauvages. Le ministre kenyan du Tourisme et de la Nature, Morris Dzoro, a déclaré : «Meru n’était pas seulement devenu un foyer de conflits et de mauvaise gestion, mais il avait également perdu sa splendeur en tant que site touristique et refuge pour la faune sauvage.»
Différentes espèces se sont stabilisées
A la fin des années 1990, le nombre de touristes avait chuté, les attaques de braconniers avaient décimé la population des rhinocéros et des éléphants blancs. Grâce à la restauration complète de ce nouveau sanctuaire, avec le soutien d’IFAW (Fonds international pour la protection des animaux), le parc de Meru peut se prévaloir de compter 55 rhinocéros noirs et blancs. Les populations des différentes espèces se sont aussi stabilisées depuis le centre de Kinna. Actuellement le parc accueille des populations de zèbres de Grévy, des petits koudous (espèce d’antilope), des oryx, des lions, des girafes réticulées, des léopards, des babouins, des buffles, des éléphants et de nombreux oiseaux, constituant la faune principale. Le parc national de Meru et la réserve nationale de Samburu sont traversés par les rivières Tana et Ewaso Nyiro qui abritent des populations d’hippopotames et de crocodiles. Elles sont fréquentées par les troupeaux de la brousse qui viennent s’y abreuver.
Le parc de Meru bénéficie d’une grande variété de paysages, allant de la forêt dense au désert. Il est situé à 200 kilomètres au nord-est de Nairobi. Il abrite une végétation luxuriante d’acacias, de palmiers doums dans un paysage de collines volcaniques.
Un enjeu économique pour la région
La lutte antibraconnage et la sécurité des visiteurs sont assurées par un dispositif de rangers qui devrait être obligatoirement renforcé. Le dispositif de protection du parc a, de plus, formé les villageois qui garantissent la surveillance et l’alerte au sein des communautés périphériques. Contrairement aux idées reçues, la protection des animaux a eu un effet très positif sur le développement des activités économiques et humaines, par la sécurisation et la stabilisation du site. La sécurisation du site a entraîné une augmentation importante des activités agricoles, y compris irriguées, sur les zones ouest du parc de Meru. De plus, le développement de la réserve a permis la création de 250 emplois permanents dans le parc. 250 autres emplois ont été créés pour les villageois employés à l’entretien des pistes du parc et 100 autres environ dans les hôtels du parc.
