les animaux malades de leurs congénères

[chenapan]

source : journal le Monde mercredi 24 janvier 2007

LES ANIMAUX MALADES DE LEURS CONGENERES

deux espèces disparues de France : le lynx pardelle


et la tortue caouanne.


et deux espèces introduites : la grenouille taureau


et le vison d'amérique.

[Alexis]

Cet article est plutôt à prendre avec précaution, il est au mieux mal informé, au pire malhonnête.
La liste des espèces disparue ne fait pas la différence entre espèces éteintes en France par l'action de l'Homme et par des causes purement naturelles (le Harfang nichait dans les Pyrénées, il s'est retiré à la fin de la glaciation Würm, il y a 12000 ans; et pour prendre des espèces moins spectaculaires, l'on peut citer les espèces de toundra/taïga, telles que le Siciste des bouleaux et le Canard siffleur). En plus, même si certaines de ces espèces ont disparu pour toujours (Pika de Corse, Aurochs, etc...) ou sont au bord de l'extinction (Ibis chauve), d'autres ne sont pas menacées à l'échelle mondiale ni européenne!!!
Quant à l'énumération des espèces soi-disant allochtones, elle est suspecte, car elle mélange des espèces introduites par l'Homme avec des espèces venues NATURELLEMENT: le Grèbe à cou noir et le Courlis cendré en tête. Ils n'ont RIEN d'animaux introduits!
Une telle ignorance me fait bondir! Pour adhérer à une association ornithologique locale, je connais certains lobbies qui se frottent les mains à l'idée de classer certains oiseaux (ou autres animaux) comme "allogènes", pour pouvoir les dézinguer ou détruire leur habitat avec une bénédiction pseudo-scientifique. Alors que certaines espèces, dites "allogènes" selon cette typologie, sont elles-mêmes menacées et doivent de toute urgence bénéficier d'une protection maximale, comme l'Outarde canepetière ou la Chouette chevêche, arrivées en Europe de l'Ouest avec les premiers agriculteurs du Néolithique, mais en danger à la suite de l'intensification des cultures et de l'usage de pesticides.
La faune comme la flore n'est pas figée par nature, les écosystèmes évoluent, et l'impact, positif ou négatif, d'une ou plusieurs espèces (notamment les Ragondins, Grenouilles-taureaux, Ecrevisses américaines et autres s***ries) doit être évalué au moyen de faits avérés, et non d'une attitude dogmatique, d'un "lepénisme de la biodiversité" en quelque sorte.

Alexis