Le pélican brun, autrefois espèce protégée et qui montrait ces dernières années des signes de regain, vit d'ordinaire de la Californie à l'Équateur côté ouest et de la Caroline au Venezuela côté est. Pour certains, c'est bien parce que l'espèce va mieux que se pose ce problème: les pélicanidés sont de plus en plus nombreux à se battre pour se nourrir.
Quoi qu'il en soit, le Centre international de recherche et d'aide aux oiseaux à Cordelia (Californie) a déjà recueilli une vingtaine de ces bébés pélicans en juin, la plupart à Santa Cruz et à Monterey. Pour sa part, la filiale du centre à San Pedro, au sud de Los Angeles, a soigné plus de 50 d'entre eux depuis la fin mai.
Le pélican brun (pelecanus occidentalis) avait presque disparu de Californie au début des années 70, un déclin largement imputé au DDT. Cet insecticide toxique a notamment eu pour conséquence de rendre plus fragiles les coquilles des oeufs pondus, qui se brisaient rapidement lorsque leurs parents s'asseyaient dessus pour les couver.
La population a commencé à grandir de nouveau après l'interdiction du DDT en 1972 et les scientifiques estiment que 7000 couples ont niché en Californie ces dernières années. Le Service fédéral de la faune et de la pêche (FWS) se pose désormais la question de savoir s'il faut rayer le pélican brun de Californie de la liste des espèces menacées.
Alors qu'aucun produit toxique ou maladie grave n'a été décelé chez les oiseaux retrouvés morts sur la plage, certains ornithologues pensent que la dernière saison des amours au printemps a été très productive et que la compétition entre pélicans est plus intense. Pour se nourrir, les jeunes pélicans sortis du nid doivent se battre contre des adultes.
Toutefois, les experts vont néanmoins lancer des recherches pour savoir si ce phénomène de très jeunes pélicans affamés ne serait pas lié à une possible pénurie de sardines, d'anchois et autres poissons dont ces oiseaux raffolent.
En tout cas, les bêtes affamées recueillies à Cordelia sont d'abord alimentées par intraveineuse. Ensuite, on les nourrit en injectant de la nourriture liquide directement dans leur estomac. Enfin, la dernière étape consiste à les laisser dans de grandes cages en extérieur avec des seaux remplis de poisson.
À leur arrivée, «certains des oiseaux sont si faibles qu'on ne peut pas leur donner un poisson entier», témoigne Megan Prelinger du Centre de recherche de Cordelia. Les pélicans peuvent manger plus de deux kilos de poisson par jour en temps normal.
La dernière bonne nouvelle en tout cas est que les pélicans bruns ont été vus cette année sur Prince Island pour la première fois depuis 1939, preuve que l'oiseau est revenu sur l'un de ses lieux historiques de reproduction.
source : http://www.cyberpresse.ca/article/20060 ... /FRONTPAGE
Je serai très curieux de savoir ce que les recherches lancées vont dévoiler
