Cervidés du Monde :

Apparus sur notre planète il y a près de 38 millions d'années (Oligocène) sur le continent asiatique, les cervidés sont des ruminants dits "artiodactyles" (Au nombre pair de doigts). Leur principale caractéristique réside chez les mâles (Et les femelles rennes) dans le port de bois, une excroissance osseuse et fourchue qui tombe et repousse chaque année pour atteindre leur plein développement durant la période de rut : Il peut s’agir de simples petites pointes ou d’énormes rameaux, mais ne ressemblent jamais aux cornes des ongulés.

Les cervidés (44 espèces répartis en 17 genres) constituent aujourd'hui les derniers grands ruminants sauvages des régions tempérées de l'hémisphère nord et peuvent être clairement divisés en deux ensembles phylogénétiquement cohérents , en tenant compte de leurs origines :
- Les cerfs paléarctiques et asiatiques (De l’Ancien Monde), répartis de l'Europe de l'Ouest à l'Est de l'Asie
- Les cerfs néarctiques et néotropicaux (Du Nouveau Monde), apparus en Arctique et aujourd’hui répartis sur l'ensemble du territoire américain.
Trois espèces seulement échappent à la règle, avec une répartition plus nordique, parfois polaire : le cerf élaphe, le renne et l'élan.
Leur taille varie de celle d'un lièvre pour le poudou à celle d'un cheval, pour l'élan.
Etant des proies souvent vulnérables, les cervidés ont développé des stratégies de fuite allant du saut d’une dizaine de mètres de longueur à la vitesse ou à l’endurance pour écchapper aux nombreux prédateurs dont ils constituent régulièrement le repas.
Chassés dans de nombreuses régions du globe, certaines espèces de cervidés sont aujourd'hui vulnérables ou menacés de disparition, certains ayant même approché de l'extinction entre le XXème et le XXIème siècle.
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Je vous présente aujourd'hui un aperçu des espèces de cervidés captifs que j'ai pu observer durant mes visites en parcs zoologiques, classés par continents, puis par genre :
1) Les cervidés américains :

L'élan du Canada, ou orignal
(Alces alces americanus)

Taille :
Avec une hauteur pouvant atteindre 2 mètres au garrot, il est le plus grand cervidé du monde
Poids :
Les mâles peuvent peser 550 kg, et les femelles 400.
Morphologie & caractéristiques : 
Ses bois sont larges (Jusqu'à 1,50 mètre d'envergure) et en partie plats. De longues pattes, lui donnant une démarche unique, et un long cou lui permettent de brouter les ligneux, ainsi que de se déplacer facilement dans l’eau en enjambant troncs renversés et ronciers. Ses sabots élargis et palmés lui permettent de nager dans le courant et de ne pas s’enfoncer dans les sols mous.
Le museau est long et poilu à l’exception d’une petite zone triangulaire sous les narines. Le mâle possède une poche poilue sous le cou, appelée « cloche ».
Répartition géographique : Est du Canada (Ontario, Terre-Neuve, Québec...)

Biotope : Forêts boréales et forêts mixtes de feuillus
Régime alimentaire : 
Herbe, feuillage, plantes aquatiques, branches, écorces, accessoirement champignons et lichen.
Comportement : L’élan est un animal indépendant et solitaire en été, qui ne vit en couple qu’au moment du rut (mi-septembre à mi-octobre. Timide dans les zones où il est souvent dérangé ou chassé, il peut être curieux dans les zones de calme, tout en restant éloigné de l’Homme, car ce dernier est la principale cause de sa mort, notamment avec ses véhicules.
L’élan peut parcourir des distances importantes et traverser des bras de fleuves à la nage. Souvent en été, agressé par les mouches et les taons, il s’immerge dans l’eau afin de se débarrasser de ses hôtes encombrants, et peut pendant de longues minutes parcourir au trot plusieurs kilomètres pour échapper à ses prédateurs. Mâles et femelles s’accouplent en automne. Les mâles brament et se battent pour les femelles selon le même principe que les cerfs. Un mâle, particulièrement agressif durant cetté période, peuvent s’’accoupler avec plusieurs femelles.
Statut de menace : LEAST CONCERN
En captivité : La population européenne de la sous-espèce canadienne de l'élan est estimée à moins de 10 animaux, répartis entre le parc animalier de la Haute-Touche (Obterre, France - Un couple formé en 2009), le Zoo de Givskud (Danemark - Une femelle), le Knuthenborg Safari-Park (Bandholm, Danemark - 3 mâles) et le Dierenpark Emmen (Pays-Bas - Le seul à reproduire cette espèce).

Dierenpark Emmen - Août 2006

Dierenpark Emmen - Août 2006
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Le cerf de Virginie, ou cerf à queue blanche
(Odocoileus virginianus)

Taille :
Peut atteindre 2 mètres de long et une hauteur de 1 mètre au garrot
Poids :
Entre 60 et 100 kg chez les mâles (Record de 160 kg), de 40 à 60 chez les femelles
Morphologie & caractéristiques : 
Cervidé au pelage rougeâtre ou grisâtre selon la saison et qui s'épaissit l'hiver, facilement reconnaissable à sa gorge, son ventre et surtout sa queue de couleur blanche. On le reconnaît à ses membres fins et nerveux. Il possède de grands yeux, un museau chauve et mince et de grandes oreilles et des bois courts chez les mâles.
Répartition géographique : Ensemble de l'Amérique, du Canada au Brésil selon les sous-espèces (Il y en a 38)

Biotope : A l'Est des montagnes Rocheuses, dans les forêts, marais et clairières.
Régime alimentaire : 
Broussailles, herbes, feuilles, pousses tendres, fruits, champignons, trèfles et pommes l'été (Jusqu'à 7 kg par jour); ramilles de cèdres, de sapins, de vinaigrier, d'érables et d'autres feuillus disponibles l'hiver.
Comportement : Le cerf de Virginie est un animal solitaire durant l'été. L'hiver, ils se regroupent et constituent alors des petits hordes, actifs au crépuscule et à l'aube. Leur territoire respectif s'étend sur 1,2 km de diamètre. Quand il perçoit le danger, le cerf relève la queue et s'enfuit en sautant. Avec un odorat et une ouïe très développés malgré sa faible vue, il peut facilement détecter la présence d'un prédateur et peut alors, en cas de menace, sauter jusqu'à 9 m en longeur et 2,5 m en hauteur.
Statut de menace : LEAST CONCERN
En captivité : Moins commun qu'aux Etats-Unis, le cerf de Virginie est un cervidé rarement observable en captivité en Europe, où sa population est estimée à moins de 50 animaux, répartis dans une dizaine de zoos différents, dont le parc animalier de la Haute-Touche (Obterre) et le Grand parc des Légendes (Frossay) pour la France.

Espace animalier de la Haute-Touche (Obterre) - Juillet 2009, Odocoileus virginianus borealis

Espace animalier de la Haute-Touche (Obterre) - Juillet 2009, Odocoileus virginianus borealis

Espace animalier de la Haute-Touche (Obterre) - Juillet 2009, Odocoileus virginianus borealis

Grand Parc des Légendes (Frossay) - Mars 2008

Grand Parc des Légendes (Frossay) - Mars 2008
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Le Wapiti d'Amérique du Nord
(Cervus americanus)

Taille :
Le mâle peut atteindre 2,5 mètres de long et une hauteur de 1,5 mètre au garrot (50 cm de moins pour la femelle, ce qui fait du wapiti le deuxième plus grand cervidé du monde après l'élan
Poids :
Environ 320 kg pour le mâle, 225 pour la femelle
Morphologie & caractéristiques : 
Le wapiti est un grand et lourd cervidé possédant un pelage brun-rougeâtre du à la coloration de ses poils, une croupe blanche et une queue tronquée. Sa face, son cou et ses pattes ont une teinte plus foncée que le reste du corps. Les bois des mâles peuvent avoir jusqu'à 8 cors, et peser une vingtaine de kg. Ils se parent l'hiver d'une fourrure plus épaisse pour les protéger du froid, et sont connus pour se frotter sur l'écorce des arbres lorsque celle-ci vient à disparaître au début de la période estivale.
Répartition géographique : Ouest des Etats-Unis (Montagnes Rocheuses)

Biotope : Forêt épaisses ou lisières des bois, parfois zones montagneuses
Régime alimentaire : 
L'été, le wapiti se nourrit principalement d'herbe, de plantes et de feuilles afin de constituer les réserves de graisse dont il aura besoin pendant la période de la reproduction et le long hiver qui suit. Pendant la saison froide, des substances ligneuses sèches, comme de l'herbe, des rameaux et de l'écorce séchés, qui prennent plus de temps à digérer, forment la majeure partie de son régime alimentaire.
Comportement : Les wapitis adultes restent le plus souvent dans des troupeaux homogène d'un seul sexe. Au cours de la période d'accouplement, connue sous le nom de rut, les mâles matures entrent en concurrence pour obtenir les attentions des femelles et essayer de défendre les femelles de leur harem. Les mâles rivaux se défient par des oppositions physiques et par le brame, qui peut s'entendre à plusieurs kilomètres à la ronde. Une fois cette période terminée, les mâles dominants ayant gagné les duels suivent les groupes de femelles au cours du rut, du mois d'août au début de l'hiver. Un mâle va défendre son harem d'une vingtaine de femelles ou plus, selon la concurrence entre les mâles et la présence de prédateurs. Après une période de gestation comprise entre 240 et 262 jours, les petits, très vulnérables, naissent tachetés afin de se confondre avec les herbes de leur environnement et ainsi échapper aux prédateurs.
Statut de menace : LEAST CONCERN
En captivité : Bien que l'on dénombre une dizaine de sous-espèces de wapitis sauvages (Dont 4 en Asie), seules 4 d'entre elles sont visibles en captivité en Europe, dont 3 nord-américaines :
Le Wapiti des Montagnes Rocheuses, qui malgré le nombre peu important de parc l'hébergeant (Environ 5) est le plus commun,
Le Wapiti nain, uniquement hébergé au Tierpark Berlin (Allemagne) et au Zoo de Plzen (République-Tchèque), et
Le Wapiti de Manitoba, présenté au Tierpark Berlin, au Zoo de Prague (République-Tchèque) et au Tierpark Lange-Erlen (Basel, Suisse).
Une vingtaine d'autres établissements sur le continent possèdent des wapitis, mais la plupart d'entre-eux n'appartiennent à aucune sous-espèce définie, il s'agit notamment pour la France du Grand parc des Légendes (Frossay), de l'Espace animalier de la Haute-Touche (Obterre), et du Pal (Dompierre sur Bresbe).

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) – Juillet 2009, sous-espèce inconnue

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) - Mars 2008, sous-espèce inconnue

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) - Mars 2008, sous-espèce inconnue

Tierpark Berlin (Allemagne) - Mai 2007, wapiti nain (Cervus canadensis nannodes)

Tierpark Berlin (Allemagne) - Mai 2007, wapiti nain (Cervus canadensis nannodes)

Tierpark Berlin (Allemagne) - Mai 2007, wapiti nain (Cervus canadensis nannodes)

Tierpark Hagenbeck (Hamburg, Allemagne) - Août 2007, wapiti des montagnes Rocheuses (Cervus canadensis nelsoni)
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Le Daguet Gris, ou Cariacou
(Mazama gouazoubira)

Taille :
Les deux sexes atteignent entre 55 et 65 cm de hauteur jusqu'au garrot, pour une longueur d'environ 140 cm
Poids :
25 kg pour les mâles comme les femelles
Morphologie & caractéristiques : 
Le daguet gris est un cervidé sud-américain de taille moyenne au pelage brun grisâtre, avec une nuance grise qui le distingue des autres espèces de Mazama, genre dont il est en outre l'espèce ayant la plus grande taille. l présente à la partie inférieure de la queue et sur le ventre une couleur banchâtre. L'individu juvénile est plus sombre, avec des taches blanches sur les flancs et le dos. A partir de l'âge d'un an les mâles développent des cornes sans ramifications qui atteignent 15 cm de long.
Répartition géographique : Amérique Latine, depuis le sud du Mexique jusqu'au nord de l'Argentine.

Biotope : Zones boisées plus ou moins ouvertes
Régime alimentaire : 
Le daguet se nourrit de feuilles, de jeunes pousses, de champignons et de fruits
Comportement : Habituellement, le daguet gris vit en solitaire ou en couple et est très territorial, marquant le périmètre de sa zone avec des fèces, de l'urine et une sécrétion à forte odeur qui provient de petites glandes antéorbitales, interdigitales et frontales. Le territoire d'un Daguet gris s'étend au minimum sur un hectare. Il est actif la nuit et au crépuscule, exceptionnellement la matinée en hiver. Pendant les heures de fortes chaleur, il se retire dans des sections de bois plus épaisses ou dans des passages à hautes herbes pour se reposer. La femelle met bas à un (ou deux, exceptionnellement) petit(s) après une gestation de 220 jours.
Statut de menace : LEAST CONCERN
En captivité : Le daguet gris fait partie des cervidés les plus rares en captivité, et n'est présenté au public en Europe qu'à Faunia (Madrid, Espagne) et au Zoologischer Garten de Berlin (Allemagne : un mâle né en 1989 à Cracovie, Pologne).

Zoologischer Garten Berlin (Allemagne), mai 2007

Zoologischer Garten Berlin (Allemagne), mai 2007
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Le Poudou du Sud
(Pudu puda)

Taille :
Les deux sexes atteignent 85 cm de long pour une hauteur au garrot comprise 25 et 43 cm
Poids :
10 kg pour les mâles comme les femelles
Morphologie & caractéristiques : 
Le poudou du Sud, de la taille d'un lièvre, est le plus petit des cervidés. La couleur de son pelage varie du brun au roux sur tout le corps. La tête est souvent plus foncée et elle surmonté chez les mâles par de petits bois de moins de 10 cm. Courts sur pattes, leur taille réduite permet aux poudous d'échapper aux prédateurs en courant rapidement et de façon agile entre les arbres. Les petits présentent une robe plus claire et présentant des motifs tachetés et rayés afin de dissimuler les jeunes, plus vulnérables, des jaguars ou des pumas.
Répartition géographique : Sud du Chili et sud-ouest de l’Argentine, dans les contreforts de la cordillère des Andes

Biotope : Du niveau de la mer jusqu’à 3200 mètres d’altitude, principalement dans les bosquets denses, les prairies marécageuses et les sous bois.
Régime alimentaire : 
Les poudous se nourrissent de feuilles d’arbustes (qu’ils attrapent en se tenant sur les pattes arrières), de fougères mais aussi de fruits tombés au sol.
Comportement : Le poudou du Sud est un cervidé d'ordinaire solitaire et très territorial, qui, lors de la période de rut (L'automne), émet un son lon et strident appelé "sifflement" afin d'attirer les femelles, qui mettront bas à un unique petit après une période de gestation de 7 mois. Il emprunte chaque jour des "coulées", sentiers qu'il marque et qui le dirige directement vers les endroits, principalement des sous-bois où il trouvera moins de prédateurs, où il se nourrit.
Statut de menace : VULNERABLE, il est menacé par la dégradation de son habitat d’origine, la chasse intensive dont il fait l'objet, et l'introduction du chevreuil et du daim en Amérique Latine, qui détruisent son biotope et créént une concurrence pour la nourriture.

En captivité : La population européenne de poudous du Sud est estimée à plus d'une centaine d'animaux, dont une dizaine de naissances chaque année, répartis dans une trentaine d'établissements, dont deux français : La ménagerie du Jardin des Plantes (Paris), et le Bioparc de Doué-la-Fontaine.

Bioparc de Doué-la-Fontaine (France), septembre 2007

Bioparc de Doué-la-Fontaine (France), septembre 2007
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2) Les cervidés européens :

Le chevreuil d’Europe
(Capreolus capreolus capreolus)

Taille :
Le chevreuil peut atteindre une hauteur comprise entre 60 et 70 cm, pour 140 cm de long
Poids :
15 à 30 kg
Morphologie & caractéristiques : 
Le chevreuil est le plus petit des cervidés européens. Son pelage, tacheté durant les premiers mois de vie du faon, est, chez l’adulte, de couleur
fauve voire rousse en été pour devenir, après une période de mue, grise en hiver.
Son museau est noir avec le bord des lèvres marqué de blanc. Parfois, on trouve une tache blanche sur l’avant du cou appelée serviette, le plus souvent chez les vieux individus.
En hiver, la chevrette (femelle) a sur le haut des pattes postérieures une touffe de poils blancs qui simule une queue. Le pelage est non tacheté, d'un brun-roux en été, gris-brun en hiver.
Seul le mâle, le brocard, possède de courts bois, qui n’atteignent jamais plus de 25 cm de long.
Répartition géographique : Majeure partie de l’Europe et de l’Asie

Biotope : Forêts boréales et forêts mixtes de feuillus
[
Régime alimentaire : 
Bois, forêts de feuillus ou de cônifères, bosquets à végétatuin herbacée, clairières…
Comportement : En l'absence de prédateurs naturels, le chevreuil est devenu le mammifère herbivore sauvage le plus commun en forêt, dans de nombreux pays de l'hémisphère nord. S'il s'approche volontiers des habitations proches des lisières tôt le matin ou la nuit, il fuit le contact de l'homme. Il est grégaire et peut former des groupes de plus de 10 individus en milieu ouvert en hiver. Comme le cerf élaphe, il passe environ 50 % de son temps à se reposer et dispose réseaux de zones de repos (Principalement des taillis sous futaie) sur son territoire. Sept mois de l’année son consacrés chez le mâle au marquage hormonal de son territoire, avant d’entrer en période rut, où ils ils frottent alors leur bois contre des arbres, déposent la sécrétion odorante de leurs glandes frontales et grattent la terre.
Statut de menace : LEAST CONCERN
En captivité : Plus d’une centaine d’établissements zoologiques européens hébergent à l’heure actuelle des chevreuils, le plus souvent des parcs exclusivement consacrés à la faune européenne, plus rarement des grands zoos ubrains.
Il s’agit notamment, pour la France, du Grand Parc des Légendes (Frossay), du Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize), du parc animalier de Gramat, de l’Espace animalier de la Haute-Touche (Obterre) ou de Zoodyssée (Villiers-en-Bois).

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) - Mars 2008

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) - Mars 2008

Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize, France) – Avril 2009

Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize, France) – Avril 2009
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Le cerf élaphe d’Europe
(Cervus elaphus hippelaphus)

Taille :
Le cerf élaphe atteint une longueur totale de 1,6 à 2,6 mètres, pour 0,75 à 1,50 mètres au garrot
Poids :
De 100 à 250 kg chez le mâle pour cette sous-espèce, (environ deux fois moins pour la femelle)
Morphologie & caractéristiques : 
Les biches, de formes élancées, ont un corps relativement fin et souple, avec de longues pattes très fines et légères, des sabots frêles très pointus, adaptés à la course et aux bonds. Le cerf, lui, plus impressionnant, possède un poitrail massif et des bois pouvant atteindre 1,60 mètre. Les pattes sont constituées de quatre doigts (les doigts 2, 3, 4, 5 pour l’homme, le « pouce » étant atrophié) ; les doigts 2 et 5, plus petits que les deux autres et ramenés vers les côtés de la patte, ne marquent normalement pas le sol lors des déplacements, excepté dans la neige ou la boue. La coloration du pelage varie fortement selon les saisons, l'âge et le sexe : d'une teinte brun-roux en été et gris-brun en hiver ; le mâle a généralement un pelage plus sombre que la femelle. Une tache jaune clair, appelée « cimier », orne la croupe des deux sexes.
Répartition géographique : Ouest de l’Europe, Nord-Ouest de l’Afrique, Asie (A l’Ouest de la Chine), introduit au Nord-ouest de l’Amérique, en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Chili et en Argentine

Biotope : Forêts claires de feuillus, montagnes, plaine, bruyère…
Régime alimentaire : 
Le cerf élaphe est un herbivore s’adaptant facilement à la nourriture qu’il trouve dans son biotope, allant, dans les massif résineux, des sapins ou épicéas, aux graminées, lierres, ronces et feuilles mortes pour un milieu de feuillus.
Comportement : Le cerf élaphe, sans doute le plus connu de sa famille, est à la fois diurne et nocturne, mais est plus actif au crépuscule ou à l’aube. Tandis que le femelles se regrouppent en hardes accompagnées de leur faon, les mâles préfèrent, eux, vivre de façon solitaire ou en petits groupes. Le rut intervient à la fin de l'été ou au début de l'automne et dure environ un mois. La période de rut est marquée par le cri rauque et retentissant du mâle, le caractéristique brame.
Statut de menace : LEAST CONCERN
En captivité : Avec un total de près de 250 parcs zoologiques hébergeant cette espèce en Europe, le cerf élaphe est le deuxième cervidé le plus commun en captivité sur le continent.

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) – Juillet 2009

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) – Juillet 2009

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) – Juillet 2009

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) – Juillet 2009

Zoodyssée (Villiers-en-Bois, France) – Octobre 2008

Zoo de la Barben (France) – Décembre 2008

La Coulée du Cerf (Saint-Lauren-des-Autels, France) – Mars 2009
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Le daim moucheté
(Dama dama dama)

Taille :
Les mâles de cette espèce mesurent en moyenne 130-150 cm de longueur, pour une hauteur au garrot d’un mètre environ, les femelles elles, ne dépassent pas les 120 cm de long pour une hauteur de 80 cm.
Poids :
De 60 à 85 kg pour les mâles, environ deux fois moins pour les femelles, avec un maximum de 55 kg.
Morphologie & caractéristiques : 
Chez les deux sexes, la robe est « mouchetée » de petites taches blanches avec une longue ligne horizontale de même couleur au dessus du ventre. Le pelage est fauve-roussâtre en été et brunâtre en hiver. Le corps a une forme allongée. Le cou, long, large et puissant, supporte une tête fine d'une trentaine de centimètres, de forme cônique et terminée par un museau nu de couleur noire. Cette tête est surmontée d'oreilles de taille moyenne, droites et très mobiles, ce qui permet à l'animal d'avoir une ouïe plus fine, quelle que soit la position de la tête. Les yeux sont grands, de couleur brun foncé, et à pupille allongée horizontalement. Sous chaque œil trouve un larmier visible, vu sa taille, à l'oeil nu. Cette glande secrète chez le mâle uniquement un liquide noirâtre, épais, huileux lors de la période du rut. Seul le mâle porte des bois, qui sont, contrairement aux autres espèces de cervidés, plats et palmés.
Répartition géographique : Les daims sont originaires de l’est du bassin méditerranéen et d’Afrique du Nord mais ont été implantés dès l’Antiquité sur tout le pourtour méditerranéen, jusqu’au Nord de l’Europe, en passant par la France. Il a plus récemment été introduit en Amérique du Sud et du Nord, à l’extrème sud de l’Afrique et en Australie.

Biotope : Le biotope classique des daims est la forêt claire de feuillus, bien qu’il puisse vivre dans des plaines ou des milieux plus forêstiers.
Régime alimentaire : 
Le daim est essentiellement herbivore, il se nourrit donc de pousses, de feuilles, de fruits, de glands, de châtaignes mais également de fruits, de baies et bourgeons. L'hiver, il mange du lierre, des ronces, du gui, des écorces, des genets et des graminées sèches, tels le foin.
Comportement : L'espèce est plus grégaire et plus sédentaire que le cerf. La cellule matriarcale de base est formée de la daine, de son faon de l'année et de sa progéniture précédente, appelé daguet.La maturité sexuelle intervient à 16 mois et le rut se situe de la mi-octobre à la mi-novembre avec un pic à la fin du premier mois. Dans les espaces ouverts, il est collectif à l'intérieur d'une "arène" où se regroupent beaucoup d'animaux. Les mâles rassemblent alors des hardes de daines et se montrent très actifs, beaucoup plus dans la journée que les cerfs. Ils grattent et creusent le sol, frottent beaucoup les arbres et émettent un brame bref et rauque, le « raire », très souvent répété. Après une gestation de 8 mois (240 jours environ), la daine met bas, en juin-juillet, un faon, très rarement deux.
Statut de menace : LEAST CONCERN
En captivité : Facilement acclimatable et apprécié du jeune public, le daim est considéré comme le mammifère le plus commun en captivité sur le continent européen. On trouverait cette espèce dans plus de 400 établissements zoologiques, qu’ils soient de grands parcs urbains, de petits élevages ou même des jardins publics.

Zoo de la Barben (France) – Décembre 2008

Zoo de la Barben (France) – Décembre 2008

Parc Animalier de Saint-Martin (Montaigu-la-Brisette, France) – Mai 2008

Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize, France) – Avril 2009

Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize, France) – Avril 2009

Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize, France) – Avril 2009
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L’élan d’Europe
(Alces alces alces)

Taille :
Hauteur au garrot pouvant atteindre 1,80 mètre
Poids :
Les mâles peuvent peser 350 kg, légèrement moins chez les femelles
]
Morphologie & caractéristiques : 
Considéré comme le plus grand cervidé du continent, l’élan d’Europe n’en est pas moins la plus petite sous-espèce d’élan. Ses bois sont larges (Jusqu'à 1,20 mètre d'envergure) et en partie plats. De longues pattes, lui donnant une démarche unique, et un long cou lui permettent de brouter les ligneux, ainsi que de se déplacer facilement dans l’eau en enjambant troncs renversés et ronciers. Ses sabots élargis et palmés lui permettent de nager dans le courant et de ne pas s’enfoncer dans les sols mous.
Le museau est long et poilu à l’exception d’une petite zone triangulaire sous les narines.
Répartition géographique : Nord de l’Europe

Biotope : Forêts boréales et forêts mixtes de feuillus, zones marécageuses
Régime alimentaire : 
Herbe, feuillage, plantes aquatiques, branches, écorces, accessoirement champignons et lichen.
Comportement : L’élan est un animal indépendant et solitaire en été, qui ne vit en couple qu’au moment du rut (mi-septembre à mi-octobre. Timide dans les zones où il est souvent dérangé ou chassé, il peut être curieux dans les zones de calme, tout en restant éloigné de l’Homme, car ce dernier est la principale cause de sa mort, notamment avec ses véhicules.
L’élan peut parcourir des distances importantes et traverser des bras de fleuves à la nage. Souvent en été, agressé par les mouches et les taons, il s’immerge dans l’eau afin de se débarrasser de ses hôtes encombrants, et peut pendant de longues minutes parcourir au trot plusieurs kilomètres pour échapper à ses prédateurs. Mâles et femelles s’accouplent en automne. Les mâles brament et se battent pour les femelles selon le même principe que les cerfs. Un mâle, particulièrement agressif durant cetté période, peuvent s’’accoupler avec plusieurs femelles.
Statut de menace : LEAST CONCERN
En captivité : Plus commun que son cousin canadien, l’élan d’Europe se rencontre dans près de 80 établissements zoologiques sur le continent, principalement des parcs animaliers spécialisés dans la présentation de la faune européenne, tel en Allemagne les Wildparks Pforzheim et Poing, parmi 28 autres autres dans le pays. En France, seuls deux parcs hébergent cet animal, chacun un individu. Il s’agit du Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize) et du Grand Parc des Légendes (Frossay), tous deux depuis 2009.

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) – Juillet 2009

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) – Juillet 2009

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) – Juillet 2009

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) – Juillet 2009

Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize, France) – Avril 2009

Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize, France) – Avril 2009

Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize, France) – Avril 2009
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Le renne
(Rangifer tarandus)

Taille :
Longueur moyenne de 1,30 mètre
Poids :
Les mâles peuvent peser jusqu’à 200 kg
Morphologie & caractéristiques : 
Animal robuste devant affronter de fortes vagues de froid sur la majeure partie de sa répartition géogrpahique, le renne possède un pelage pouvant être brun ou gris, avec une barbe et un panache (Au niveau de sa queue, qui est courte) blancs. Les poils sont vides comme un tube et l'aident à nager en plus de l'isoler du froid. Fait unique chez des grands cervidés, mâles et femelles portent des bois recouverts d'un velours l'été, qu'ils perdent à l'automne. Les bois prennent alors une teinte rouge, puis brun foncé (Les vaisseaux sanguins des bois, qui assurent leur croissance, contribuent à cette coloration).
Répartition géographique : Du Nord de la Sibérie à la Scandinavie pour les 3 sous-espèces eurasiennes, nord du Canada pour les 6 autres

Biotope : Forêts boréales (Cônifères), toundras
Régime alimentaire : 
Le renne se nourrit d'herbes, de buissons, d'écorces et de lichens, qu'il doit parfois chercher sous la neige.
Comportement : Cervidé des régions arctiques et subarctiques d’Amérique du Nord et d’Eurasie, le renne, dont il existe 9 sous-espèces, a su s’adapter et survivre aux différents changements climatiques qu’il a connu depuis son apparition, aux côtés des mammouth et autres rhinocéros laineaux, qui eux, ont disparu. Vivant en hardes de plusieurs centaines d’animaux parcourant de nombreux kilomètres de toundras gelées à la recherche de lichen, sa principale alimentation, il doit faire face à de nombreux prédateurs tels les ours ou les loups. La période de rut se situe en octobre et occasionne des luttes entre mâles pour obtenir un harem de femelles.
Statut de menace : LEAST CONCERN
En captivité : 4 des sous-espèces de rennes sont à l’heure actuelle présentées en captivité à travers l’Europe :
- Le renne de Sibérie (Rangifer tarandus sibiricus), le plus rare, que l’on le trouve seulement à Moscou (Russie),
- Le caribou, le renne du Canada (Rangifer tarandus caribou), présenté, depuis 2008 au Zoo d’Hanovre (Avec reproduction) et au Wisentgehege Springe (Allemagne – Un seul individu)
- Le renne de Finlande (Rangifer tarandus fennicus), hébergé dans une trentaine d’établissements, et,
- Le renne dit « domestique » (Rangifer tarandu forme domesticus), le plus commun, que l’on retrouve notamment en France au Grand Parc des Légendes (Frossay), au Zoo de Mulhouse, au Parc Animalier de Sainte-Croix (Rhodes), et depuis 2009 au Zoo de Champrépus (Villedieu-les-Poêles) et au Parc animalier de la Haute-Touche (Obterre).

Renne domestique, Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize, France) – Avril 2009

Renne domestique, Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize, France) – Avril 2009

Renne domestique, ZOOM Erlebniswelt (Gelsenkirchen, Allemagne) – Août 2007

Renne domestique, ZOOM Erlebniswelt (Gelsenkirchen, Allemagne) – Août 2007

Renne domestique, Tierpark Friedrischfelde (Berlin, Allemagne) – Mai 2007

Renne domestique, Antwerpen Zoo (Belgique) – Décembre 2007





Apparus sur notre planète il y a près de 38 millions d'années (Oligocène) sur le continent asiatique, les cervidés sont des ruminants dits "artiodactyles" (Au nombre pair de doigts). Leur principale caractéristique réside chez les mâles (Et les femelles rennes) dans le port de bois, une excroissance osseuse et fourchue qui tombe et repousse chaque année pour atteindre leur plein développement durant la période de rut : Il peut s’agir de simples petites pointes ou d’énormes rameaux, mais ne ressemblent jamais aux cornes des ongulés.

Les cervidés (44 espèces répartis en 17 genres) constituent aujourd'hui les derniers grands ruminants sauvages des régions tempérées de l'hémisphère nord et peuvent être clairement divisés en deux ensembles phylogénétiquement cohérents , en tenant compte de leurs origines :
- Les cerfs paléarctiques et asiatiques (De l’Ancien Monde), répartis de l'Europe de l'Ouest à l'Est de l'Asie
- Les cerfs néarctiques et néotropicaux (Du Nouveau Monde), apparus en Arctique et aujourd’hui répartis sur l'ensemble du territoire américain.
Trois espèces seulement échappent à la règle, avec une répartition plus nordique, parfois polaire : le cerf élaphe, le renne et l'élan.
Leur taille varie de celle d'un lièvre pour le poudou à celle d'un cheval, pour l'élan.
Etant des proies souvent vulnérables, les cervidés ont développé des stratégies de fuite allant du saut d’une dizaine de mètres de longueur à la vitesse ou à l’endurance pour écchapper aux nombreux prédateurs dont ils constituent régulièrement le repas.
Chassés dans de nombreuses régions du globe, certaines espèces de cervidés sont aujourd'hui vulnérables ou menacés de disparition, certains ayant même approché de l'extinction entre le XXème et le XXIème siècle.
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Je vous présente aujourd'hui un aperçu des espèces de cervidés captifs que j'ai pu observer durant mes visites en parcs zoologiques, classés par continents, puis par genre :
1) Les cervidés américains :

L'élan du Canada, ou orignal
(Alces alces americanus)



Avec une hauteur pouvant atteindre 2 mètres au garrot, il est le plus grand cervidé du monde


Les mâles peuvent peser 550 kg, et les femelles 400.


Ses bois sont larges (Jusqu'à 1,50 mètre d'envergure) et en partie plats. De longues pattes, lui donnant une démarche unique, et un long cou lui permettent de brouter les ligneux, ainsi que de se déplacer facilement dans l’eau en enjambant troncs renversés et ronciers. Ses sabots élargis et palmés lui permettent de nager dans le courant et de ne pas s’enfoncer dans les sols mous.
Le museau est long et poilu à l’exception d’une petite zone triangulaire sous les narines. Le mâle possède une poche poilue sous le cou, appelée « cloche ».
Répartition géographique : Est du Canada (Ontario, Terre-Neuve, Québec...)

Biotope : Forêts boréales et forêts mixtes de feuillus


Herbe, feuillage, plantes aquatiques, branches, écorces, accessoirement champignons et lichen.
Comportement : L’élan est un animal indépendant et solitaire en été, qui ne vit en couple qu’au moment du rut (mi-septembre à mi-octobre. Timide dans les zones où il est souvent dérangé ou chassé, il peut être curieux dans les zones de calme, tout en restant éloigné de l’Homme, car ce dernier est la principale cause de sa mort, notamment avec ses véhicules.
L’élan peut parcourir des distances importantes et traverser des bras de fleuves à la nage. Souvent en été, agressé par les mouches et les taons, il s’immerge dans l’eau afin de se débarrasser de ses hôtes encombrants, et peut pendant de longues minutes parcourir au trot plusieurs kilomètres pour échapper à ses prédateurs. Mâles et femelles s’accouplent en automne. Les mâles brament et se battent pour les femelles selon le même principe que les cerfs. Un mâle, particulièrement agressif durant cetté période, peuvent s’’accoupler avec plusieurs femelles.
Statut de menace : LEAST CONCERN
En captivité : La population européenne de la sous-espèce canadienne de l'élan est estimée à moins de 10 animaux, répartis entre le parc animalier de la Haute-Touche (Obterre, France - Un couple formé en 2009), le Zoo de Givskud (Danemark - Une femelle), le Knuthenborg Safari-Park (Bandholm, Danemark - 3 mâles) et le Dierenpark Emmen (Pays-Bas - Le seul à reproduire cette espèce).

Dierenpark Emmen - Août 2006

Dierenpark Emmen - Août 2006
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Le cerf de Virginie, ou cerf à queue blanche
(Odocoileus virginianus)



Peut atteindre 2 mètres de long et une hauteur de 1 mètre au garrot


Entre 60 et 100 kg chez les mâles (Record de 160 kg), de 40 à 60 chez les femelles


Cervidé au pelage rougeâtre ou grisâtre selon la saison et qui s'épaissit l'hiver, facilement reconnaissable à sa gorge, son ventre et surtout sa queue de couleur blanche. On le reconnaît à ses membres fins et nerveux. Il possède de grands yeux, un museau chauve et mince et de grandes oreilles et des bois courts chez les mâles.
Répartition géographique : Ensemble de l'Amérique, du Canada au Brésil selon les sous-espèces (Il y en a 38)

Biotope : A l'Est des montagnes Rocheuses, dans les forêts, marais et clairières.


Broussailles, herbes, feuilles, pousses tendres, fruits, champignons, trèfles et pommes l'été (Jusqu'à 7 kg par jour); ramilles de cèdres, de sapins, de vinaigrier, d'érables et d'autres feuillus disponibles l'hiver.
Comportement : Le cerf de Virginie est un animal solitaire durant l'été. L'hiver, ils se regroupent et constituent alors des petits hordes, actifs au crépuscule et à l'aube. Leur territoire respectif s'étend sur 1,2 km de diamètre. Quand il perçoit le danger, le cerf relève la queue et s'enfuit en sautant. Avec un odorat et une ouïe très développés malgré sa faible vue, il peut facilement détecter la présence d'un prédateur et peut alors, en cas de menace, sauter jusqu'à 9 m en longeur et 2,5 m en hauteur.
Statut de menace : LEAST CONCERN
En captivité : Moins commun qu'aux Etats-Unis, le cerf de Virginie est un cervidé rarement observable en captivité en Europe, où sa population est estimée à moins de 50 animaux, répartis dans une dizaine de zoos différents, dont le parc animalier de la Haute-Touche (Obterre) et le Grand parc des Légendes (Frossay) pour la France.

Espace animalier de la Haute-Touche (Obterre) - Juillet 2009, Odocoileus virginianus borealis

Espace animalier de la Haute-Touche (Obterre) - Juillet 2009, Odocoileus virginianus borealis

Espace animalier de la Haute-Touche (Obterre) - Juillet 2009, Odocoileus virginianus borealis

Grand Parc des Légendes (Frossay) - Mars 2008

Grand Parc des Légendes (Frossay) - Mars 2008
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Le Wapiti d'Amérique du Nord
(Cervus americanus)



Le mâle peut atteindre 2,5 mètres de long et une hauteur de 1,5 mètre au garrot (50 cm de moins pour la femelle, ce qui fait du wapiti le deuxième plus grand cervidé du monde après l'élan


Environ 320 kg pour le mâle, 225 pour la femelle


Le wapiti est un grand et lourd cervidé possédant un pelage brun-rougeâtre du à la coloration de ses poils, une croupe blanche et une queue tronquée. Sa face, son cou et ses pattes ont une teinte plus foncée que le reste du corps. Les bois des mâles peuvent avoir jusqu'à 8 cors, et peser une vingtaine de kg. Ils se parent l'hiver d'une fourrure plus épaisse pour les protéger du froid, et sont connus pour se frotter sur l'écorce des arbres lorsque celle-ci vient à disparaître au début de la période estivale.
Répartition géographique : Ouest des Etats-Unis (Montagnes Rocheuses)

Biotope : Forêt épaisses ou lisières des bois, parfois zones montagneuses


L'été, le wapiti se nourrit principalement d'herbe, de plantes et de feuilles afin de constituer les réserves de graisse dont il aura besoin pendant la période de la reproduction et le long hiver qui suit. Pendant la saison froide, des substances ligneuses sèches, comme de l'herbe, des rameaux et de l'écorce séchés, qui prennent plus de temps à digérer, forment la majeure partie de son régime alimentaire.
Comportement : Les wapitis adultes restent le plus souvent dans des troupeaux homogène d'un seul sexe. Au cours de la période d'accouplement, connue sous le nom de rut, les mâles matures entrent en concurrence pour obtenir les attentions des femelles et essayer de défendre les femelles de leur harem. Les mâles rivaux se défient par des oppositions physiques et par le brame, qui peut s'entendre à plusieurs kilomètres à la ronde. Une fois cette période terminée, les mâles dominants ayant gagné les duels suivent les groupes de femelles au cours du rut, du mois d'août au début de l'hiver. Un mâle va défendre son harem d'une vingtaine de femelles ou plus, selon la concurrence entre les mâles et la présence de prédateurs. Après une période de gestation comprise entre 240 et 262 jours, les petits, très vulnérables, naissent tachetés afin de se confondre avec les herbes de leur environnement et ainsi échapper aux prédateurs.
Statut de menace : LEAST CONCERN
En captivité : Bien que l'on dénombre une dizaine de sous-espèces de wapitis sauvages (Dont 4 en Asie), seules 4 d'entre elles sont visibles en captivité en Europe, dont 3 nord-américaines :
Le Wapiti des Montagnes Rocheuses, qui malgré le nombre peu important de parc l'hébergeant (Environ 5) est le plus commun,
Le Wapiti nain, uniquement hébergé au Tierpark Berlin (Allemagne) et au Zoo de Plzen (République-Tchèque), et
Le Wapiti de Manitoba, présenté au Tierpark Berlin, au Zoo de Prague (République-Tchèque) et au Tierpark Lange-Erlen (Basel, Suisse).
Une vingtaine d'autres établissements sur le continent possèdent des wapitis, mais la plupart d'entre-eux n'appartiennent à aucune sous-espèce définie, il s'agit notamment pour la France du Grand parc des Légendes (Frossay), de l'Espace animalier de la Haute-Touche (Obterre), et du Pal (Dompierre sur Bresbe).

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) – Juillet 2009, sous-espèce inconnue

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) - Mars 2008, sous-espèce inconnue

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) - Mars 2008, sous-espèce inconnue

Tierpark Berlin (Allemagne) - Mai 2007, wapiti nain (Cervus canadensis nannodes)

Tierpark Berlin (Allemagne) - Mai 2007, wapiti nain (Cervus canadensis nannodes)

Tierpark Berlin (Allemagne) - Mai 2007, wapiti nain (Cervus canadensis nannodes)

Tierpark Hagenbeck (Hamburg, Allemagne) - Août 2007, wapiti des montagnes Rocheuses (Cervus canadensis nelsoni)
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Le Daguet Gris, ou Cariacou
(Mazama gouazoubira)



Les deux sexes atteignent entre 55 et 65 cm de hauteur jusqu'au garrot, pour une longueur d'environ 140 cm


25 kg pour les mâles comme les femelles


Le daguet gris est un cervidé sud-américain de taille moyenne au pelage brun grisâtre, avec une nuance grise qui le distingue des autres espèces de Mazama, genre dont il est en outre l'espèce ayant la plus grande taille. l présente à la partie inférieure de la queue et sur le ventre une couleur banchâtre. L'individu juvénile est plus sombre, avec des taches blanches sur les flancs et le dos. A partir de l'âge d'un an les mâles développent des cornes sans ramifications qui atteignent 15 cm de long.
Répartition géographique : Amérique Latine, depuis le sud du Mexique jusqu'au nord de l'Argentine.

Biotope : Zones boisées plus ou moins ouvertes


Le daguet se nourrit de feuilles, de jeunes pousses, de champignons et de fruits
Comportement : Habituellement, le daguet gris vit en solitaire ou en couple et est très territorial, marquant le périmètre de sa zone avec des fèces, de l'urine et une sécrétion à forte odeur qui provient de petites glandes antéorbitales, interdigitales et frontales. Le territoire d'un Daguet gris s'étend au minimum sur un hectare. Il est actif la nuit et au crépuscule, exceptionnellement la matinée en hiver. Pendant les heures de fortes chaleur, il se retire dans des sections de bois plus épaisses ou dans des passages à hautes herbes pour se reposer. La femelle met bas à un (ou deux, exceptionnellement) petit(s) après une gestation de 220 jours.
Statut de menace : LEAST CONCERN
En captivité : Le daguet gris fait partie des cervidés les plus rares en captivité, et n'est présenté au public en Europe qu'à Faunia (Madrid, Espagne) et au Zoologischer Garten de Berlin (Allemagne : un mâle né en 1989 à Cracovie, Pologne).

Zoologischer Garten Berlin (Allemagne), mai 2007

Zoologischer Garten Berlin (Allemagne), mai 2007
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Le Poudou du Sud
(Pudu puda)



Les deux sexes atteignent 85 cm de long pour une hauteur au garrot comprise 25 et 43 cm


10 kg pour les mâles comme les femelles


Le poudou du Sud, de la taille d'un lièvre, est le plus petit des cervidés. La couleur de son pelage varie du brun au roux sur tout le corps. La tête est souvent plus foncée et elle surmonté chez les mâles par de petits bois de moins de 10 cm. Courts sur pattes, leur taille réduite permet aux poudous d'échapper aux prédateurs en courant rapidement et de façon agile entre les arbres. Les petits présentent une robe plus claire et présentant des motifs tachetés et rayés afin de dissimuler les jeunes, plus vulnérables, des jaguars ou des pumas.
Répartition géographique : Sud du Chili et sud-ouest de l’Argentine, dans les contreforts de la cordillère des Andes

Biotope : Du niveau de la mer jusqu’à 3200 mètres d’altitude, principalement dans les bosquets denses, les prairies marécageuses et les sous bois.


Les poudous se nourrissent de feuilles d’arbustes (qu’ils attrapent en se tenant sur les pattes arrières), de fougères mais aussi de fruits tombés au sol.
Comportement : Le poudou du Sud est un cervidé d'ordinaire solitaire et très territorial, qui, lors de la période de rut (L'automne), émet un son lon et strident appelé "sifflement" afin d'attirer les femelles, qui mettront bas à un unique petit après une période de gestation de 7 mois. Il emprunte chaque jour des "coulées", sentiers qu'il marque et qui le dirige directement vers les endroits, principalement des sous-bois où il trouvera moins de prédateurs, où il se nourrit.
Statut de menace : VULNERABLE, il est menacé par la dégradation de son habitat d’origine, la chasse intensive dont il fait l'objet, et l'introduction du chevreuil et du daim en Amérique Latine, qui détruisent son biotope et créént une concurrence pour la nourriture.

En captivité : La population européenne de poudous du Sud est estimée à plus d'une centaine d'animaux, dont une dizaine de naissances chaque année, répartis dans une trentaine d'établissements, dont deux français : La ménagerie du Jardin des Plantes (Paris), et le Bioparc de Doué-la-Fontaine.

Bioparc de Doué-la-Fontaine (France), septembre 2007

Bioparc de Doué-la-Fontaine (France), septembre 2007
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2) Les cervidés européens :

Le chevreuil d’Europe
(Capreolus capreolus capreolus)



Le chevreuil peut atteindre une hauteur comprise entre 60 et 70 cm, pour 140 cm de long


15 à 30 kg


Le chevreuil est le plus petit des cervidés européens. Son pelage, tacheté durant les premiers mois de vie du faon, est, chez l’adulte, de couleur
fauve voire rousse en été pour devenir, après une période de mue, grise en hiver.
Son museau est noir avec le bord des lèvres marqué de blanc. Parfois, on trouve une tache blanche sur l’avant du cou appelée serviette, le plus souvent chez les vieux individus.
En hiver, la chevrette (femelle) a sur le haut des pattes postérieures une touffe de poils blancs qui simule une queue. Le pelage est non tacheté, d'un brun-roux en été, gris-brun en hiver.
Seul le mâle, le brocard, possède de courts bois, qui n’atteignent jamais plus de 25 cm de long.
Répartition géographique : Majeure partie de l’Europe et de l’Asie

Biotope : Forêts boréales et forêts mixtes de feuillus
[


Bois, forêts de feuillus ou de cônifères, bosquets à végétatuin herbacée, clairières…
Comportement : En l'absence de prédateurs naturels, le chevreuil est devenu le mammifère herbivore sauvage le plus commun en forêt, dans de nombreux pays de l'hémisphère nord. S'il s'approche volontiers des habitations proches des lisières tôt le matin ou la nuit, il fuit le contact de l'homme. Il est grégaire et peut former des groupes de plus de 10 individus en milieu ouvert en hiver. Comme le cerf élaphe, il passe environ 50 % de son temps à se reposer et dispose réseaux de zones de repos (Principalement des taillis sous futaie) sur son territoire. Sept mois de l’année son consacrés chez le mâle au marquage hormonal de son territoire, avant d’entrer en période rut, où ils ils frottent alors leur bois contre des arbres, déposent la sécrétion odorante de leurs glandes frontales et grattent la terre.
Statut de menace : LEAST CONCERN
En captivité : Plus d’une centaine d’établissements zoologiques européens hébergent à l’heure actuelle des chevreuils, le plus souvent des parcs exclusivement consacrés à la faune européenne, plus rarement des grands zoos ubrains.
Il s’agit notamment, pour la France, du Grand Parc des Légendes (Frossay), du Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize), du parc animalier de Gramat, de l’Espace animalier de la Haute-Touche (Obterre) ou de Zoodyssée (Villiers-en-Bois).

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) - Mars 2008

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) - Mars 2008

Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize, France) – Avril 2009

Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize, France) – Avril 2009
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Le cerf élaphe d’Europe
(Cervus elaphus hippelaphus)



Le cerf élaphe atteint une longueur totale de 1,6 à 2,6 mètres, pour 0,75 à 1,50 mètres au garrot


De 100 à 250 kg chez le mâle pour cette sous-espèce, (environ deux fois moins pour la femelle)


Les biches, de formes élancées, ont un corps relativement fin et souple, avec de longues pattes très fines et légères, des sabots frêles très pointus, adaptés à la course et aux bonds. Le cerf, lui, plus impressionnant, possède un poitrail massif et des bois pouvant atteindre 1,60 mètre. Les pattes sont constituées de quatre doigts (les doigts 2, 3, 4, 5 pour l’homme, le « pouce » étant atrophié) ; les doigts 2 et 5, plus petits que les deux autres et ramenés vers les côtés de la patte, ne marquent normalement pas le sol lors des déplacements, excepté dans la neige ou la boue. La coloration du pelage varie fortement selon les saisons, l'âge et le sexe : d'une teinte brun-roux en été et gris-brun en hiver ; le mâle a généralement un pelage plus sombre que la femelle. Une tache jaune clair, appelée « cimier », orne la croupe des deux sexes.
Répartition géographique : Ouest de l’Europe, Nord-Ouest de l’Afrique, Asie (A l’Ouest de la Chine), introduit au Nord-ouest de l’Amérique, en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Chili et en Argentine

Biotope : Forêts claires de feuillus, montagnes, plaine, bruyère…


Le cerf élaphe est un herbivore s’adaptant facilement à la nourriture qu’il trouve dans son biotope, allant, dans les massif résineux, des sapins ou épicéas, aux graminées, lierres, ronces et feuilles mortes pour un milieu de feuillus.
Comportement : Le cerf élaphe, sans doute le plus connu de sa famille, est à la fois diurne et nocturne, mais est plus actif au crépuscule ou à l’aube. Tandis que le femelles se regrouppent en hardes accompagnées de leur faon, les mâles préfèrent, eux, vivre de façon solitaire ou en petits groupes. Le rut intervient à la fin de l'été ou au début de l'automne et dure environ un mois. La période de rut est marquée par le cri rauque et retentissant du mâle, le caractéristique brame.
Statut de menace : LEAST CONCERN
En captivité : Avec un total de près de 250 parcs zoologiques hébergeant cette espèce en Europe, le cerf élaphe est le deuxième cervidé le plus commun en captivité sur le continent.

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) – Juillet 2009

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) – Juillet 2009

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) – Juillet 2009

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) – Juillet 2009

Zoodyssée (Villiers-en-Bois, France) – Octobre 2008

Zoo de la Barben (France) – Décembre 2008

La Coulée du Cerf (Saint-Lauren-des-Autels, France) – Mars 2009
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Le daim moucheté
(Dama dama dama)



Les mâles de cette espèce mesurent en moyenne 130-150 cm de longueur, pour une hauteur au garrot d’un mètre environ, les femelles elles, ne dépassent pas les 120 cm de long pour une hauteur de 80 cm.


De 60 à 85 kg pour les mâles, environ deux fois moins pour les femelles, avec un maximum de 55 kg.


Chez les deux sexes, la robe est « mouchetée » de petites taches blanches avec une longue ligne horizontale de même couleur au dessus du ventre. Le pelage est fauve-roussâtre en été et brunâtre en hiver. Le corps a une forme allongée. Le cou, long, large et puissant, supporte une tête fine d'une trentaine de centimètres, de forme cônique et terminée par un museau nu de couleur noire. Cette tête est surmontée d'oreilles de taille moyenne, droites et très mobiles, ce qui permet à l'animal d'avoir une ouïe plus fine, quelle que soit la position de la tête. Les yeux sont grands, de couleur brun foncé, et à pupille allongée horizontalement. Sous chaque œil trouve un larmier visible, vu sa taille, à l'oeil nu. Cette glande secrète chez le mâle uniquement un liquide noirâtre, épais, huileux lors de la période du rut. Seul le mâle porte des bois, qui sont, contrairement aux autres espèces de cervidés, plats et palmés.
Répartition géographique : Les daims sont originaires de l’est du bassin méditerranéen et d’Afrique du Nord mais ont été implantés dès l’Antiquité sur tout le pourtour méditerranéen, jusqu’au Nord de l’Europe, en passant par la France. Il a plus récemment été introduit en Amérique du Sud et du Nord, à l’extrème sud de l’Afrique et en Australie.

Biotope : Le biotope classique des daims est la forêt claire de feuillus, bien qu’il puisse vivre dans des plaines ou des milieux plus forêstiers.


Le daim est essentiellement herbivore, il se nourrit donc de pousses, de feuilles, de fruits, de glands, de châtaignes mais également de fruits, de baies et bourgeons. L'hiver, il mange du lierre, des ronces, du gui, des écorces, des genets et des graminées sèches, tels le foin.
Comportement : L'espèce est plus grégaire et plus sédentaire que le cerf. La cellule matriarcale de base est formée de la daine, de son faon de l'année et de sa progéniture précédente, appelé daguet.La maturité sexuelle intervient à 16 mois et le rut se situe de la mi-octobre à la mi-novembre avec un pic à la fin du premier mois. Dans les espaces ouverts, il est collectif à l'intérieur d'une "arène" où se regroupent beaucoup d'animaux. Les mâles rassemblent alors des hardes de daines et se montrent très actifs, beaucoup plus dans la journée que les cerfs. Ils grattent et creusent le sol, frottent beaucoup les arbres et émettent un brame bref et rauque, le « raire », très souvent répété. Après une gestation de 8 mois (240 jours environ), la daine met bas, en juin-juillet, un faon, très rarement deux.
Statut de menace : LEAST CONCERN
En captivité : Facilement acclimatable et apprécié du jeune public, le daim est considéré comme le mammifère le plus commun en captivité sur le continent européen. On trouverait cette espèce dans plus de 400 établissements zoologiques, qu’ils soient de grands parcs urbains, de petits élevages ou même des jardins publics.

Zoo de la Barben (France) – Décembre 2008

Zoo de la Barben (France) – Décembre 2008

Parc Animalier de Saint-Martin (Montaigu-la-Brisette, France) – Mai 2008

Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize, France) – Avril 2009

Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize, France) – Avril 2009

Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize, France) – Avril 2009
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L’élan d’Europe
(Alces alces alces)



Hauteur au garrot pouvant atteindre 1,80 mètre


Les mâles peuvent peser 350 kg, légèrement moins chez les femelles
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Considéré comme le plus grand cervidé du continent, l’élan d’Europe n’en est pas moins la plus petite sous-espèce d’élan. Ses bois sont larges (Jusqu'à 1,20 mètre d'envergure) et en partie plats. De longues pattes, lui donnant une démarche unique, et un long cou lui permettent de brouter les ligneux, ainsi que de se déplacer facilement dans l’eau en enjambant troncs renversés et ronciers. Ses sabots élargis et palmés lui permettent de nager dans le courant et de ne pas s’enfoncer dans les sols mous.
Le museau est long et poilu à l’exception d’une petite zone triangulaire sous les narines.
Répartition géographique : Nord de l’Europe

Biotope : Forêts boréales et forêts mixtes de feuillus, zones marécageuses


Herbe, feuillage, plantes aquatiques, branches, écorces, accessoirement champignons et lichen.
Comportement : L’élan est un animal indépendant et solitaire en été, qui ne vit en couple qu’au moment du rut (mi-septembre à mi-octobre. Timide dans les zones où il est souvent dérangé ou chassé, il peut être curieux dans les zones de calme, tout en restant éloigné de l’Homme, car ce dernier est la principale cause de sa mort, notamment avec ses véhicules.
L’élan peut parcourir des distances importantes et traverser des bras de fleuves à la nage. Souvent en été, agressé par les mouches et les taons, il s’immerge dans l’eau afin de se débarrasser de ses hôtes encombrants, et peut pendant de longues minutes parcourir au trot plusieurs kilomètres pour échapper à ses prédateurs. Mâles et femelles s’accouplent en automne. Les mâles brament et se battent pour les femelles selon le même principe que les cerfs. Un mâle, particulièrement agressif durant cetté période, peuvent s’’accoupler avec plusieurs femelles.
Statut de menace : LEAST CONCERN
En captivité : Plus commun que son cousin canadien, l’élan d’Europe se rencontre dans près de 80 établissements zoologiques sur le continent, principalement des parcs animaliers spécialisés dans la présentation de la faune européenne, tel en Allemagne les Wildparks Pforzheim et Poing, parmi 28 autres autres dans le pays. En France, seuls deux parcs hébergent cet animal, chacun un individu. Il s’agit du Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize) et du Grand Parc des Légendes (Frossay), tous deux depuis 2009.

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) – Juillet 2009

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) – Juillet 2009

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) – Juillet 2009

Grand Parc des Légendes (Frossay, France) – Juillet 2009

Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize, France) – Avril 2009

Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize, France) – Avril 2009

Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize, France) – Avril 2009
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Le renne
(Rangifer tarandus)



Longueur moyenne de 1,30 mètre


Les mâles peuvent peser jusqu’à 200 kg


Animal robuste devant affronter de fortes vagues de froid sur la majeure partie de sa répartition géogrpahique, le renne possède un pelage pouvant être brun ou gris, avec une barbe et un panache (Au niveau de sa queue, qui est courte) blancs. Les poils sont vides comme un tube et l'aident à nager en plus de l'isoler du froid. Fait unique chez des grands cervidés, mâles et femelles portent des bois recouverts d'un velours l'été, qu'ils perdent à l'automne. Les bois prennent alors une teinte rouge, puis brun foncé (Les vaisseaux sanguins des bois, qui assurent leur croissance, contribuent à cette coloration).
Répartition géographique : Du Nord de la Sibérie à la Scandinavie pour les 3 sous-espèces eurasiennes, nord du Canada pour les 6 autres

Biotope : Forêts boréales (Cônifères), toundras


Le renne se nourrit d'herbes, de buissons, d'écorces et de lichens, qu'il doit parfois chercher sous la neige.
Comportement : Cervidé des régions arctiques et subarctiques d’Amérique du Nord et d’Eurasie, le renne, dont il existe 9 sous-espèces, a su s’adapter et survivre aux différents changements climatiques qu’il a connu depuis son apparition, aux côtés des mammouth et autres rhinocéros laineaux, qui eux, ont disparu. Vivant en hardes de plusieurs centaines d’animaux parcourant de nombreux kilomètres de toundras gelées à la recherche de lichen, sa principale alimentation, il doit faire face à de nombreux prédateurs tels les ours ou les loups. La période de rut se situe en octobre et occasionne des luttes entre mâles pour obtenir un harem de femelles.
Statut de menace : LEAST CONCERN
En captivité : 4 des sous-espèces de rennes sont à l’heure actuelle présentées en captivité à travers l’Europe :
- Le renne de Sibérie (Rangifer tarandus sibiricus), le plus rare, que l’on le trouve seulement à Moscou (Russie),
- Le caribou, le renne du Canada (Rangifer tarandus caribou), présenté, depuis 2008 au Zoo d’Hanovre (Avec reproduction) et au Wisentgehege Springe (Allemagne – Un seul individu)
- Le renne de Finlande (Rangifer tarandus fennicus), hébergé dans une trentaine d’établissements, et,
- Le renne dit « domestique » (Rangifer tarandu forme domesticus), le plus commun, que l’on retrouve notamment en France au Grand Parc des Légendes (Frossay), au Zoo de Mulhouse, au Parc Animalier de Sainte-Croix (Rhodes), et depuis 2009 au Zoo de Champrépus (Villedieu-les-Poêles) et au Parc animalier de la Haute-Touche (Obterre).

Renne domestique, Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize, France) – Avril 2009

Renne domestique, Domaine de Pescheray (Le Breil sur Mérize, France) – Avril 2009

Renne domestique, ZOOM Erlebniswelt (Gelsenkirchen, Allemagne) – Août 2007

Renne domestique, ZOOM Erlebniswelt (Gelsenkirchen, Allemagne) – Août 2007

Renne domestique, Tierpark Friedrischfelde (Berlin, Allemagne) – Mai 2007

Renne domestique, Antwerpen Zoo (Belgique) – Décembre 2007