L'un des problèmes actuellement identifié au Tierpark est son accessibilité, son gigantisme qui le rend insuffisamment accessible aux familles par exemple. De plus, la multitude des chemins et l'absence d'un sens de visite repousse les ardeurs même des visiteurs les plus motivés.
Un sens de visite est donc désormais proposé aux visiteurs avec des raccourcis si l'on souhaite écourter la visite.
En plus des cabines déjà évoquées plus tôt qui permettent de gagner le point culminant du zoo et de la zone Himalaya, deux autres circuits sont envisagés. Le premier est un circuit terrestre, fonctionnant avec un petit train électrique sur roues, assez traditionnel, permettant de relier des points stratégiques du parc.
Ci-dessus, en mauve, vous pouvez voir le circuit effectué par ce moyen de transport.
Les hexagones roses, représentent quant à eux les différents points de restauration du parc, avec deux restaurants principaux inchangés, le premier, situé proche de l'entrée du parc avec le chateau dans la perspective historique du Tierpark et le second, agrandi pour offrir des perspectives sur les plaines des rhinocéros indiens et des buffles nains.
Un troisième restaurant est prévu au niveau des plaines africaines afin de pouvoir déjeuner face aux habitants de la savane tandis qu'un autre espace plus petit propose des plats d'inspiration sud-américaine dans la zone consacrée au Choco.

Le troisième et dernier "circuit" non pédestre proposé aux visiteurs est aussi le plus ambitieux. Il implique de créer un réseau de canaux ou d'aménager ceux déjà existants visant à séparer les visiteurs des animaux, pour construire un "safari bateau" en extérieur, à l'image de l'attraction proposée par "Islands de Chester. Dans sa version la plus ambitieuse, le safari bateau englobe les trois zones principales du "monde de l'eau", à savoir Dzangha Sanga, Zapata et le Teraï. Le parcours commencerait alors depuis la serre cubaine et les embarcations passeraient successivement devant la plaine de cohabitation entre buffles, potamochères et mandrills, un enclos pour grue africaine, puis passerait sous le passage des piétons pour déboucher à proximité du pavillon Teraï. Il slalomerait alors le long des roseaux en longeant les plaines des rhinocéros et cervidés avant de revenir par chenaux déjà existant dans le sous bois (bassin des pélicans notamment) pour rattraper les chenaux de l'île aux entelles et revenir vers la "gare de départ", soit en longeant la volière des flamants et pélicans soit en la traversant si cela est techniquement réalisable.
Une version moins ambitieuse consisterait simplement à proposer un petit tour entre les enclos des buffles, une île à primates et la grande volière.
Avec l’hôtellerie et la restauration, ces parcours non-pédestres visent à enrichir une visite pédestre classique qui peut s'avérer redondante pour des visiteurs non avertis, et ce malgré les éléments thématiques rappelant les différentes zones et les espèces présentées.
En dessous de la zone Chaco se trouve l'ancienne zone des cervidés. Il s'agit de deux blocs de quatre enclos tous similaires, tout en longueur et entourés de hautes grilles dans le sous-bois. Il se situent dans la perspective relliant le "Terassen Caffe" au château et font partie de l'histoire du parc. Bien que plus inclus dans le voyage autour du monde proposé aux visiteurs, il est possible encore d'y voir des animaux car ces installations ne sont pas désuètes pour l'élevage des cervidés. L'ensemble des cervidés qui y étaient présents sont soit partis (wapiti de Tule), soit relogés au Tierpark (maral de l'Altaï, wapiti du Manitoba/des Rocheuses, sambar, cerf pseudaxis, cerf de Barbarie et cerf de Bactriane) ou relogés au zoo (rusa de Java). Toutefois, les daims de Mésopotamie et cerf-cochon de Bawean, ont eux aussi été déplacés et ces installations pourraient être fusionnées pour favoriser l'élevage de ces deux espèces menacées tout en illustrant les installations précédentes et la tradition d'élevage des cervidés.
Chili

Les deux dernières zones, achevant la visite, permettent de finir ce tour du monde avec la découverte de deux éco-systèmes encore non abordés : les côtes du Pacifique et le désert central d'Australie.
Un renfoncement dans l'enceinte du parc abrite une des installations les plus sinistres du parc. Il s'agit de la vieille maison des ours malais qui heureusement ne sera bientôt plus en service. Deux trois enclos à ciel ouvert sont construits aux alentours pour des cigognes et grues.
L'ambition est de raser entièrement cette zone et de couvrir de faux rocher le mur d'enceinte qui entoure ce rectangle sur trois cotés. Le dernier coté, orienté vers le reste du parc est un filet métallique qui se prolonge pour former une grande volière. Dans un paysage de falaises rocheuses plongeant directement dans un bassin équipée d'un dispositif à vagues, les visiteurs évoluent sur un chemin longeant le panorama côtier. On peut alors voir une cinquantaine de manchots de Humboldt batifoler dans l'eau, tandis que d’impressionnants pélicans thages se lissent les ailes en surplomb. Autour des visiteurs, les sternes incas rivalisent d'agilité avec les mouettes atricilles et les mouettes à tête grise. Les sarcelles à bec jaune barbotent dans le bassin, les ibis à tête noire volettent entre la grève et la falaise tandis que le cri des goélands gris rappelle aux berlinois qu'ils sont ici dans un écosystème côtier. Enfin, un petit groupe de perruches de Patagonie semble incongru aux visiteurs dans ce cadre qui est pourtant un de leur milieux de prédilection.
J'ai volontairement choisi de limiter cette zone a une seule et unique installation. Il aurait pu être envisagé de présenter des otaries ou des charognards à proximité mais je ne pense pas que cela soit nécessaire après la quantité d'animaux que le visiteur a pu observer mais faire l'impasse sur un joli groupe de manchots me semblait dommage, d'autant plus que le Tierpark abrite encore de nombreux autres oiseaux marins qui peuvent être mixés.
Simpson Desert
Comment parler de tour du monde sans explorer le cinquième continent ? A proximité de la sortie du parc, une dernière zone de superficie limitée s'étend entre quelques bâtiments remaniés. Il s'agit de l'ancien quartier des reptiles composé de la maison des tortues géantes, une petite serre circulaire, de la ferme aux serpents qui a du être fermée en raison de son insalubrité et la maison des crocodiles, une longue serre ) moitié enterrée datant de plusieurs dizaines d'années et abritant encore de nos jours des enclos à crocodiliens.
Le premier enclos de la zone borde la serre circulaire des tortues. Les traditionnels kangourous roux se répartissent l'espace avec leurs cousins plus rares les wallaroos. Puis en s’enfonçant le long du sentier de terre rouge, on parvient dans un premier bâtiment, l'ex-ferme aux serpent. Refait de fond en comble, une partie de l'espace est devenu un nocturama. Dans cet espace, plusieurs trésors de la collection berlinoise ont été déplacés. L'élevage de kowaris du zoo en fait partie tout comme les echidnés de l'ancienne maison des pachydermes font partie du casting. Une volière accueille les drôles de podarges gris tandis qu'un autre enclos végétalisé et plongé dans un éclairage diffus abrite des souris du Spinifex, récemment importées et déjà reproduites par d'autres parcs européens en cohabitation avec des grands-bandicoot lapin. Quelques invertébrés pourront compléter cette expérience de la nuit dans le désert aride de Simpson
La seconde pièce du bâtiment qui abritait des serpents venimeux est désormais dédiée à une exposition baptisée "Australie : Terre des dragons" qui présente de nombreux varans des déserts australiens. Nombre d'entre eux sont déjà présents dans les collections de l'aquarium de Berlin :
- Varanus gilleni
- Varanus tristis orientalis
- Varanus giganteus ou si non-accessible varanus varius
- Varanus acanthurus
- Varanus panoptes
- Varanus gouldi
Nous ressortons à l'air libre et bordons une petite volière discrète équipée d'un bassin. Ce bassin est habité par des stictonettes tachetées, des canards à oreillons roses et des tadornes australiens, tous peu répandus en captivité, alors que l'espace au dessus est animé par des perruches multicolores (Psephotellus varius).
L'installation qui clôturera est la maison des crocodiles bien que son nom soit désormais usurpé étant donné l'absence de crocodiliens. Juste avant de rentrer, une petite volière grillagée déjà existante et connectée à l'intérieur abrite une autre icone de la faune australienne, les kookaburas à ailes bleues et curieux cassican flûteur pour une combinaison sonore !
Actuellement, après une volée de marche et le sas d'entrée, les visiteurs évoluent directement sur une passerelle située à trois mètres du sol et surplombant d'abord des tortues d'eau douce puis les différents enclos à crocodiliens. Désormais les visiteurs descendent jusqu'au niveau du sol et marchent au fond d'une sorte de cuvette rocheuse. Ceux ayant déjà traversé la maison africaine de Rotterdam où vivent damans, oréotragues à l'époque, et crocodiles du Nil peuvent se faire une idée du paysage recréé. Entre les rochers, le sentier zigzague pour regagner l'autre extrémité du bâtiment. Quelques volières et terrariums sont disposés dans des coins de la serre pour les espèces les plus fragiles mais la majorité de l'espace est à la disposition des animaux vivant ici en liberté.
De nombreuses perruches occupent cet espace. Bien sûr, le grand groupe de perruches ondulées est le plus visible mais le cacatoés rosalbin et les calopsittes élégantes attirent tout autant l’œil avec leurs cris peu mélodieux. La perruche à collier jaune (Barnardius zonarius) et la perruche splendide (Neophema splendida) complètent ce tableau coloré et bruyant tandis que cacatoés de Leadbetter et cacatoés de Banks évoluent chacun dans une grande volière séparée du public pour des raisons de sécurité. En plus des psittacidés, des colombes lophotes, des géopélies diamant et des colombines lumachelle représentent l'ordre des pigeons tandis que les passereaux sont représentés par des groupes de diamant peint (Emblema pictum), de diamants mandarins (Taeniopygia guttata) et de diamants de Bichenov (Taeniopygia bichenovi) venant déguster les graines de millet disponibles à la vente dans la main des visiteurs.
Dans le faux rocher, les terrariums désertiques permettent de présenter de nombreux serpents adaptés à ces zones désertiques. Les espèces prévues sont le python de Ramsay (Aspidites ramsayi), le python de Bredl (Morelia bredli), le python-tapis du Nord-Ouest (Morelia spilota variegata), tous déjà présents au parc ou dans les coulisses mais aussi le terrible taipan du désert (Oxyuranus microlepidotus). Les lézards sont aussi au rendez-vous avec le scinque rugueux (Tiliqua rugosa), le scinque de Stokes (Egernia stokesii), Pogona henrylawsoni , Tympanocryptis tetraporophora, le gekko à queue lisse (Nephrurus levis).
Fin