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Les gibbons dans les parcs zoologiques français
Re: Les gibbons dans les parcs zoologiques français
Je trouve que les gibbons sont des singes avec lesquels la cohabitation n'est pas évidente. Dans la nature, ils ont du mal à tolérer une grande proximité d'autres espèces, et ont tendance à aller au conflit pour les chasser de leur arbre. Ça a été vu avec des macaques à queue de cochon, qui se sont fait mordre par les gibbons, des calaos, des binturongs, qui se font harceler jusqu'à ce qu'ils quittent les lieux. En captivité, d'après ce que j'ai constaté assez souvent c'est un peu la même chose, les cohabitations sont souvent difficiles, notamment avec les orangs-outans qui se font souvent houspiller par les gibbons.
« Les oiseaux ne descendent pas des dinosaures, ce sont des dinosaures à proprement parler. »
Guillaume Lecointre
Guillaume Lecointre
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gibbon - Messages: 2656
- Enregistré le: Jeudi 10 Mai 2012 11:31
Re: Les gibbons dans les parcs zoologiques français
Inversement, les magots "baladeurs" à LVDS étaient très bien tolérés par les siamangs auquels ils rendaient visite en hiver, enfin, il y a quelque temps lorsque LVDS avait encore des siamangs.
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Vinch - Messages: 6084
- Enregistré le: Jeudi 22 Octobre 2009 19:49
Re: Les gibbons dans les parcs zoologiques français
Au début de Clères, à partir de 1925 environ, les gibbons étaient en liberté dans le parc (ce que Delacour explique dans son livre, "Mémoire d’un ornithologiste"), avec beaucoup d’autres espèces (cervicapre, muntjac de Reeves, hydropote de Chine, sitatunga, wallaby de Bennet et de Dama (le wallaby de l’île d’Eugène je pense), grues, ratites, échassiers, palmipèdes (plus de 100 espèces!, dont macreuses, eiders, hareldes, arlequins…), faisans et apparentés (dont des tallégalles), perroquets, paons, flamants (4 espèces), colombes…). Delacour indique ainsi que "des faisans, des paons, des perroquets en plein vol", viennent souvent à sa fenêtre. Ils n’étaient donc pas éjointés! Ca devait être un peu le bordel Clères à cette époque!
Delacour indique que dans les années 30-40, "leur nombre atteignait 3000 individus appartenant à plus de 500 espèces". Après, je pense que ce chiffre inclut les oiseaux gardés en volière.
A priori, à la relecture du passage sur les gibbons à Clères, "ils ne firent jamais de mal aux autres espèces" et supportait "sans inconvénient les gelées d’hiver". Delacour dit même qu’"une de leurs meilleurs plaisanteries consistaient à sauter sur le dos de certaines antilopes cervicapres apprivoisées et de les monter comme de minuscule jockey, au grand désarroi de ces animaux".
Cependant, tout les gibbons n’étaient pas "adaptés" à la semi-liberté, certains étant trop agressifs envers les visiteurs ou envers les autres gibbons, et ceux-ci s’électrocutaient parfois sur les lignes à haute tensions!
Les moeurs ont bien changé, et je ne suis pas sur que cela va t’aider Kévin, mais pour les nostalgiques de l’époque où les zoos présentaient des espèces rares, ce livre est très intéressant, Delacour décrivant aussi les collections de certains autres éleveurs de l’époque.
Aujourd’hui, les gibbons vivant sur l’île à Clères reçoivent toujours la visite des différents espèces de canards (ce qui doit être le cas dans de nombreux parcs qui présentent des gibbons sur une île, avec des palmipèdes autour, je pense notamment à Sainte-Croix), et parfois des hydropotes.
Sinon, au zoo de Toronto, lors de ma visite, qui date (2011), des gibbons à mains blanches étaient présentés avec des orangs-outans, dans un "pavillon indomalais" où plusieurs espèces d’oiseaux étaient en liberté. Cependant, je ne me rappelle plus trop (je ne me rappelais même plus qu’il y avait des babiroussas et des toupayes dans cette serre…), et de plus, d’après les photos qu’à mis David (qui pourra te renseigner mieux que moi) récemment, cela ne semble plus être le cas.
Autre cohabitation existante en captivité: les gibbons avec les loutres cendrées, cohabitation mise en place au parc animalier d'Auvergne, et à la Boissière du Doré, je crois.
Delacour indique que dans les années 30-40, "leur nombre atteignait 3000 individus appartenant à plus de 500 espèces". Après, je pense que ce chiffre inclut les oiseaux gardés en volière.
A priori, à la relecture du passage sur les gibbons à Clères, "ils ne firent jamais de mal aux autres espèces" et supportait "sans inconvénient les gelées d’hiver". Delacour dit même qu’"une de leurs meilleurs plaisanteries consistaient à sauter sur le dos de certaines antilopes cervicapres apprivoisées et de les monter comme de minuscule jockey, au grand désarroi de ces animaux".
Cependant, tout les gibbons n’étaient pas "adaptés" à la semi-liberté, certains étant trop agressifs envers les visiteurs ou envers les autres gibbons, et ceux-ci s’électrocutaient parfois sur les lignes à haute tensions!
Les moeurs ont bien changé, et je ne suis pas sur que cela va t’aider Kévin, mais pour les nostalgiques de l’époque où les zoos présentaient des espèces rares, ce livre est très intéressant, Delacour décrivant aussi les collections de certains autres éleveurs de l’époque.
Aujourd’hui, les gibbons vivant sur l’île à Clères reçoivent toujours la visite des différents espèces de canards (ce qui doit être le cas dans de nombreux parcs qui présentent des gibbons sur une île, avec des palmipèdes autour, je pense notamment à Sainte-Croix), et parfois des hydropotes.
Sinon, au zoo de Toronto, lors de ma visite, qui date (2011), des gibbons à mains blanches étaient présentés avec des orangs-outans, dans un "pavillon indomalais" où plusieurs espèces d’oiseaux étaient en liberté. Cependant, je ne me rappelle plus trop (je ne me rappelais même plus qu’il y avait des babiroussas et des toupayes dans cette serre…), et de plus, d’après les photos qu’à mis David (qui pourra te renseigner mieux que moi) récemment, cela ne semble plus être le cas.
Autre cohabitation existante en captivité: les gibbons avec les loutres cendrées, cohabitation mise en place au parc animalier d'Auvergne, et à la Boissière du Doré, je crois.
- orycterope
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- Enregistré le: Dimanche 02 Juillet 2017 22:17
Re: Les gibbons dans les parcs zoologiques français
Rimba est pour moi une véritable référence et semble faire cohabiter de manière réussie siamangs, muntjack, cerf d'Eld, cerf-cochon, banteng et macaques à queue de cochon !
- Therabu
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- Enregistré le: Vendredi 30 Mai 2008 16:10
Re: Les gibbons dans les parcs zoologiques français
Jungleworld au Bronx fait (faisait?) cohabiter deux familles de gibbons, des tapirs malais, des oiseaux, des écureuils volants et des gavials: évidemment, seuls les gibbons et les oiseaux ont réellement la possibilité de parcourir l'intégralité de l'espace. Les gavials, a priori, ne sont plus de la partie.
- okapi
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- Enregistré le: Lundi 02 Juin 2008 19:02
Re: Les gibbons dans les parcs zoologiques français
okapi a écrit:Jungleworld au Bronx fait (faisait?) cohabiter deux familles de gibbons, des tapirs malais, des oiseaux, des écureuils volants et des gavials: évidemment, seuls les gibbons et les oiseaux ont réellement la possibilité de parcourir l'intégralité de l'espace. Les gavials, a priori, ne sont plus de la partie.
C'est toujours d'actualité, et de nouveaux gavials ont été accueillis cette année.
Galerie Instagram : @_theovonnez
- Théo
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furylion - Messages: 953
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Re: Les gibbons dans les parcs zoologiques français
Depuis peu des gibbons à favoris roux sont présentés à Pairi Daiza en cohabitation avec un goral de chine et des grues du Japon. Après je ne sais pas si la cohabitation se déroule correctement ...
- Joseph
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Re: Les gibbons dans les parcs zoologiques français
Je crois que vers 2010-2012, Planète Sauvage présentait des siamangs.
Quelqu'un peut confirmer cette information?
Quelqu'un peut confirmer cette information?
- animozoo
- Messages: 193
- Enregistré le: Mercredi 26 Juillet 2017 9:05
- Localisation: Vallet
Re: Les gibbons dans les parcs zoologiques français
C'est en tout cas à Planète sauvage que j'en ai vu pour la première fois, mais bien avant 2010 ! J'ai visité ce parc dans la seconde moitié des années 90 et il y en avait déjà.
- snockot
- Messages: 961
- Enregistré le: Dimanche 17 Janvier 2016 13:21
Re: Les gibbons dans les parcs zoologiques français
snockot a écrit:C'est en tout cas à Planète sauvage que j'en ai vu pour la première fois, mais bien avant 2010 ! J'ai visité ce parc dans la seconde moitié des années 90 et il y en avait déjà.
Le couple (une femelle sauvage malaise née en 1974 et un mâle né à Branféré en 1984) avait été confié par Branféré à Port-Saint Père en 1995 et y a eu plusieurs jeunes. En 2001, ils étaient 4. C'est ce qui est dit sur le seul studbook accessible sur le net, celui de de 2001
En faisant d'autres recherches, ici dur ce forum, en 2006, ils y étaient encore, et en 2012, ils n'en était plus question. Leur "disparition" semble assez récente. Des visiteurs assidus de PSP pourraient peut-être le confirmer. Zoovenirs ?
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Vinch - Messages: 6084
- Enregistré le: Jeudi 22 Octobre 2009 19:49
Re: Les gibbons dans les parcs zoologiques français
Retour sur l'ancien Vincennes :
Il faut ajouter à cette liste une femelle hybride N. siki / N. gabriellae. Je pense qu'il s'agit de Chimène, cette femelle peu sociable qui vécut seule au zoo pendant les années qui précédèrent la fermeture. Il me semble la reconnaître dans cette vidéo de 1979, en train de se déplacer dans un arbre. On y voit aussi un couple de gibbons à bonnet, apparemment sur la même île qu'elle.
http://www.ina.fr/video/CPB79055580/les ... video.html
Chose curieuse, il n'y a pas de gibbons cendrés enregistrés à Vincennes dans le studbook historique de l'espèce alors que j'en ai vu un pendant plusieurs années, dans les années 1990.
Dans les oublis, signalons également un gibbon de Gabrielle mâle présent à Vincennes au début des années 1990 qui n'est pas noté dans le studbook !
Ancien Parc zoologique de Paris (6 espèces, mais pas simultanément)
Gibbon à favoris blancs du Nord (Nomascus leucogenys)
Gibbon à favoris blancs du Sud (Nomascus siki)
Gibbon de Gabrielle (Nomascus gabriellae)
Gibbon cendré (Hylobates moloch)
Gibbon à mains blanches (Hylobates lar)
Gibbon à bonnet (Hylobates pileatus)
Il faut ajouter à cette liste une femelle hybride N. siki / N. gabriellae. Je pense qu'il s'agit de Chimène, cette femelle peu sociable qui vécut seule au zoo pendant les années qui précédèrent la fermeture. Il me semble la reconnaître dans cette vidéo de 1979, en train de se déplacer dans un arbre. On y voit aussi un couple de gibbons à bonnet, apparemment sur la même île qu'elle.
http://www.ina.fr/video/CPB79055580/les ... video.html
Chose curieuse, il n'y a pas de gibbons cendrés enregistrés à Vincennes dans le studbook historique de l'espèce alors que j'en ai vu un pendant plusieurs années, dans les années 1990.
Dans les oublis, signalons également un gibbon de Gabrielle mâle présent à Vincennes au début des années 1990 qui n'est pas noté dans le studbook !
« Les oiseaux ne descendent pas des dinosaures, ce sont des dinosaures à proprement parler. »
Guillaume Lecointre
Guillaume Lecointre
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gibbon - Messages: 2656
- Enregistré le: Jeudi 10 Mai 2012 11:31
Re: Les gibbons dans les parcs zoologiques français
On y reconnait aussi Coco, l'éléphant de forêt, au début de la vidéo; puis, plus loin, le très fameux et prolifique Siam !!!
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Vinch - Messages: 6084
- Enregistré le: Jeudi 22 Octobre 2009 19:49
Re: Les gibbons dans les parcs zoologiques français
Après avoir retrouvé un article parlant de CHIMENE dans une Lettre de la Secas parue en 2012, je confirme qu'elle était bien un hybride N. siki / N. gabriellae. Elle était d'ailleurs le seul gibbon du genre Nomascus hybride enregistré à Vincennes.
A part cela, j'ai appris que CHARLOTTE, la vieille femelle Nomascus siki présente à Romagne, avait fait un passage éclair (un peu moins de 2 semaines) à la Ménagerie du Jardin des Plantes en 1985.
A part cela, j'ai appris que CHARLOTTE, la vieille femelle Nomascus siki présente à Romagne, avait fait un passage éclair (un peu moins de 2 semaines) à la Ménagerie du Jardin des Plantes en 1985.
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Guillaume Lecointre
Guillaume Lecointre
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gibbon - Messages: 2656
- Enregistré le: Jeudi 10 Mai 2012 11:31
Re: Les gibbons dans les parcs zoologiques français
gibbon a écrit:
A part cela, j'ai appris que CHARLOTTE, la vieille femelle Nomascus siki présente à Romagne, avait fait un passage éclair (un peu moins de 2 semaines) à la Ménagerie du Jardin des Plantes en 1985.
Anciennement présente. Charlotte est décédée en septembre 2014. Son compagnon Duffy est lui décédé en 2013. Aujourd'hui, les gibbons à favoris blancs de la Vallée des Singes sont leurs enfants, le mâle Tokay (18 ans) et la femelle Kalaweit (12 ans), cette dernière étant née à Romagne.
- abel
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- Enregistré le: Lundi 02 Novembre 2015 18:47
- Localisation: Tours/Rennes
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