
Zoo Duisburg, (Allemagne), visité le 17 août 2006.
(1 ère partie)
Panthère nébuleuse (aussi appellée panthère longibande), (Neofelis nebulosa)
Contrairement aux autres léopards dont la robe est parsemée de tâches sombres, de longues bandes parcourent le dos et la nuque de cette panthère d'où son nom "longibande".
Cette robe particulière lui permet de se fondre dans son habitat, les forêts tropicales humides du Sud-Est asiatique et du Népal.
Cette panthère vit principalement dans les forêts tropicales du sud est asiatique.
Méconnue, cette panthère classée dans le genre Neofilis empreinte des caractères aux petits et aux grands félins.
Elle ressemble beaucoup au chat marbré mais la manière de faire sa toilette, de se tenir assise ou de saisir ses proies la rapproche des grands félins.
Elle mesure jusqu'à 105 cm pour un poids maximum de 25 kg.
Comme un petit Felis (genre qui regroupe les petits félidés comme le chat sauvage ou le lynx), elle est incapable de rugir. Le fait qu'elle ronronne la classe plutôt parmi les petits félins.
Cependant, comme toutes les espèces du genre Panthera (panthère, tigre ou lion), elle se nourrit allongée; se repose avec la queue droite et les pattes antérieures tendues devant elle.
De ce fait, les scientifiques ont décidé de lui créer un genre spécifique: Neofelis (Neofelis nebulosa.
En parcs zoologiques français, cette espèce est assez rare, car seuls les zoos de Beauval, de la Boissière du Doré et d'Auneau en présentent.
A Duisburg, j'ai pu observer 2 individus, dans des enclos séparés.
Les installations sont d'assez petite taille, mais l'aménagement y est poussé :
Bambous, rochers, écorces, troncs, branches...

Panthère nébuleuse

Enclos d'une des panthères longibandes
Ours kodiak (Ursus arctos middendorffi)
Si le Grizzli possède les griffes les plus impressionnantes avec plus de 10 cm aux pattes avant, en revanche, le Kodiak est, en station bipède, le plus imposant : 3,60 m de haut.
Cet ours est considéré comme le plus grand carnivore terrestre avec un poids avoisinant une tonne.
Son pelage varie du brun clair au brun foncé en passant par le gris.
Comme tous les ours, c’est un solitaire qui ne cherche pas à communiquer avec ses congénères.
Cependant, bien que la communication soit réduite, la position et l’expression faciale donnent des indications sur l’humeur de l’individu.
Par exemple, des oreilles droites et dirigées vers l’avant indiquent que l’ours est détendu. S’il rabat ses oreilles vers l’arrière, l’ours montre des signes d’agressivité. Enfin s’il les dresse, c’est que quelque chose a attiré son attention.
On ne trouve pas l’ours Kodiak uniquement sur cette île mais également sur la péninsule et sur les îles voisines, comme Afognak et Shuyak.
Cet ours vit en moyenne 20 ans.
En captivité, les ours kodiaks restent tout de même relativement rares :
En France, aucun parc zoologique n'en possède actuellement, et, en Europe,
Emmen, Duisburg, qui possède 3 individus, Wuppertal, Hamburg...Sont les rares zoos à accueillir cette espèce très impressionnante.
A Duisburg, les 3 individus évoluent dans une installation très sommaire et bétonnée...
Même si quelques branches, rochers, troncs nus...Sont ici pour occuper les animaux, la fosse reste assez inadaptée (quoique je n'ai pu observer aucune stéréotypie) aux kodiaks...
Mais encore une fois, les différents nourrissages effectués plusieurs fois par jour servent d'enrichissement, que les ours semblent apprécier :
J'ai moi même pu assisté à la première animation de la journée, et de nombreux poissons vivants, étaient distribués dans le bassin des ours, nous permettant d'assister à une longue pêche, qui durera de nombreuses minutes...Et semblant plaire aux kodiaks...


Ours kodiak

Enclos des ours kodiaks
Grand dauphin (Tursiops truncatus)
Ce dauphin, reconnaissable à son fin "sourire", est aperçu alors qu'il nage en bandes atteignant parfois plusieurs centaines d'individus.Il affectionne toutes les mers tropicales et tempérées, mais au grand large, il préfère souvent les zones côtières, les estuaires, et même les ports, où il cherche quelquefois la compagnie de l'homme.Très intelligent, il est capable d'aller prélever sa nourriture dans les filets des pêcheurs, ce qui ne lui réserve pas toujours le meilleur accueil.Il se laisse facilement apprivoiser et supporte bien la captivité où il n'est pas rare qu'il se reproduise.
Il peut mesurer de 2 m. 70 à 4 m. et peser jusqu'à 650 kg.
Historique du delphinarium de Duisburg : en 1965, le zoo de Duisburg exhibent ses premiers Grands Dauphins. Ces animaux évoluent dans un bassin de taille réduite jusqu'à la construction en 1995 d'une deuxième structure où se déroule désormais les spectacles.
Le nouveau bassin des Dauphins de l'Amazone a été inauguré le 13 septembre 2005.
Structure des bassins : les Grands Dauphins partagent 2 bassins couverts reliés entre eux, le principal de forme ovale (longueur = 25m, largeur = 15m, profondeur = 5m) et le second rectangulaire (10m*9m*5m). Ils contiennent 3 millions de litres d'eau de mer traitée de façon biologique.
En 2006, le toit du bassin principal des Grands dauphins a été détruit pour des raisons de sécurité.
A Duisburg, 4 dauphins (1 mâle et 3 femelles) sont présentés.
Il s'agit de :
Ivo, né en 1980,
Pepina, née en 1981,
Delphi, née le 11 juillet 1992 à Duisburg, et
Daisy, née le 7 septembre 1996 à Duisburg.
Un spectacle est présenté au public, à différents moments de la journée.
Jeux de balles, de sauts, de courses...Sont alors proposés aux dauphins pendant plus d'une demi-heure...

Dauphins tursiops

Delphinarium
Colobe à manteau, aussi apelé colobe noir et blanc occidental (Colobus polykomos)
La couleur du pelage de ce rare colobe est entièrement noire, avec, sur les côtés de son "visage", une crinière grise, cette couleur étant également présente sur sa queue.
Les petits, naissent blanc, et commencent à changer de couleur à l'âge de 3 mois, tout comme le colobe guéréza, beaucoup plus commun.
Ce primate africain et affectionnant les milieux forestiers se rencontre au Ghana, en Côte d'Ivoire,en Guinée, en Sierra Leone et au Nigeria.
Il se nourrit principalement de feuilles, mais ne néglige pas les fruits ou les fleurs.
En captivité, cette espèce est extrèmement rare : cette espèce n'étant d'ailleurs pas présentée dans l'Hexagone.
En Europe, le zoo de Duisburg est l'un des seuls à en présenter, la plupert des autres colobes se trouvant au Royaume-Uni (Chester, Blackpool...)
J'ai moi même pu en observer 4, dans une toute nouvelle installation, celle-ci ayant été complètement rénovée en 2006.

Enclos intérieur des colobes à manteau.

Enclos extérieur des colobes à manteau.

Colobe à manteau
Loutre géante du Brésil (Pteronura brasiliensis)
Recherchée pour sa fourrure, et victime de la chasse encore très récemment (de sorte que ses effectifs ont été considérablement réduits), la loutre doit aujourd’hui faire face à la pollution des rivières à laquelle elle est excessivement sensible. C’est principalement l’orpaillage (surtout en Guyane) qui représente le principal danger, les eaux étant alors polluées par le mercure. Conflits avec les pêcheurs dans certaines zones. Son milieu naturel subit également de grandes pressions, dues aux destructions qui entraînent une diminution des stocks de poissons.
Des 13 espèces de loutres, c’est la plus grande (de 1,5 m à 1,8 m pour environ 30 kg) . La loutre géante possède un court pelage brun (avec des taches blanches au niveau de la gorge), est dotée de pattes palmées et d’une queue plate. Elle passe la majeure partie de ses journées à pêcher, jouer, ou faire la sieste. C’est un animal extrêmement sociable, curieux et joueur qui communique fréquemment à l’aide de vocalisations. Les animaux vivent en petits groupes familiaux sur un territoire d’une vingtaine de km2 en moyenne. Un système de terriers constitue l’habitat de la famille.
Animal diurne, la loutre est adaptée pour la vie dans l’eau mais se débrouille également très bien à terre.
Ses prédateurs sont principalement le caïman et le jaguar mais c’est évidemment l’homme qui constitue un réel danger pour cet animal.
En captivité, la loutre géante n'est présente que dans très peu de zoos, et en Europe, seuls Dortmund et Duisburg en possède.
Ce dernier en accueille 1 mâle, dans une installation assez vieille, mais bien adapté : grand bassin, arbres, branches, rochers...
Des baies vitrées permettent aux visiteurs de voir évoluer ce magnifique animal dans son environnement : en l'occurrence, l'eau.

Loutre géante du Brésil

Enclos de la loutre géante du Brésil
Nyala (Tragelaphus angasii) :
Le nyala, dont on connaît deux espèces distinctes, reste l'une des antilopes africaines les plus mystérieuses. Il ressemble assez au bœuf, comme l'élan dont il n'a cependant ni la grande taille, ni l'imposante masse. Le nyala est reconnaissable à sa robe zébrée verticalement de fines lignes blanches. Si le pelage de la femelle est d'un beau châtain vif, le mâle est beaucoup plus foncé, brun ardoisé.
Jusqu'à une date relativement récente, on n'a pas soupçonné l'existence du nyala, cela en des régions pourtant colonisées et habitées par l'homme depuis fort longtemps. Le nyala vivait en effet bien caché au cœur de la végétation et rien ne permettait de supposer que cette antilope ne s'aventurait pratiquement jamais à découvert.
C'est pourtant vrai et on sait aujourd'hui que c'est un des bovidés les plus discrets qui soient.
Le nyala mâle possède de grandes et solides cornes élégamment arquées, ainsi qu'une crinière sur l'échine et le dos ; en période de rut il érige sa crinière pour parader devant une femelle. On connaît fort peu de chose sur le comportement sexuel du nyala.
En France, seul le Pal possède cette magnifique espèce, 2 mâles en l'occurrence.
En Europe, une petite vingtaine de parcs en présentent, dont le zoo de Duisburg, et le safaripark Beekse-Bergen, autre parc zoologique où j'ai pu admirer ce magnifique animal.
A Duisburg, 3 nylals sont présentés : un couple, et un jeune individu, né assez récemment.
Ils cohabitent pacifiquement dans un grand enclos herbeux très bien aménagé (branches, rochers, arbres...) avec des vautours fauves, des marabouts, et des porcs-épics à crête.

Mâle nyala.

Jeune nyala.

Enclos des nyalas.
Potamochère roux de rivière (Potamochoerus porcus pictus)
En captivité, cette espèce est assez commune en Europe, ce qui n'est pas le cas en France : en effet, seul le zoo d'Amnéville (depuis 2006...) présente cette espèce.
A Duisburg, Achim Winkler est le studbook keeper ESB de cette espèce.
Dans ce dernier, le grand groupe (une dizaine) cohabite dans un enclos sableux avec des watussis.Leur bâtiment de nuit est visitable, ce dernier comprenant également les loges intérieurs des rhinos blancs et des zèbres de Chapman, présents dans un enclos accolé à celui des "porcs roux de rivière".
Cette cohabitation entre watussis et potamochères est également présente dans un autre zoo allemand : le Zoo Landau in der Pfalz.

Potamochère roux de rivière.

Enclos des potamochères et des watussis.

Enclos intérieur des potamochères