étant désormais étudiant à Toulouse, j'ai profité des beaux jours de septembre pour visiter deux parcs animaliers des environs, j'ai nommé le Safari Africain de Sigean et l'African Safari de Plaisance du Touch. Il est intéressant de noter la ressemblance entre les noms des deux établissements, qui sont pourtant relativement différents.
Comme toujours, je ne ferai pas ici un compte-rendu exhaustif et scientifique des espèces visibles dans chaque zoo, mais je vais plutôt chercher à vous retranscrire l'ambiance des lieux que j'ai perçu durant ma visite.
Commençons donc par Sigean :
La Réserve Africaine de Sigean est un des parcs les plus visités et les plus connus de l'Hexagone. Créé dans les années 70 par le Groupe Thoiry, il est célèbre surtout pour sa partie visitable en voiture, qui fait passer le public dans de grands enclos de plusieurs hectares de végétation méditerranéenne.
Et c'est ainsi que l'on commence. Le premier parc, nommé "Brousse 1", plutôt arboré, est le lieu de vie de buffles de forêts, d'hippotragues et d'impalas, mais je n'ai vu que cette dernière espèce.

Le deuxième parc, "Brousse 2", est bien plus grand et surtout bien plus ouvert : les arbres sont rares, la prairie herbacée domine. Vivent ici, souvent dans de grands groupes, différentes espèces habituées à ces paysages : springboks, grands koudous, cobes à croissant, antilopes rouannes, gnous, autruches...L'espace est important et le climat rappelle l'Afrique.




Le troisième parc de brousse héberge la plus grande espèce animale : les girafes, précisément l'espèce des girafes antiquorum. Elles ne peuvent pas côtoyer le public, car séparées par un fossé.

Il est alors temps de quitter le secteur brousse pour arriver aux enclos des carnivores.
Le premier parc est celui des ours du Tibet. Bien que non africains, Sigean présente cette espèce depuis l'ouverture et obtient des succès de reproduction inégalés en Europe.
Pourtant, j'ai été un peu déçu par l'enclos : très grand, et pourvu d'un étang naturel au milieu, il évoque quand même plus l'Afrique que les montagnes chinoises...



Le deuxième enclos héberge le plus célèbre carnivore au monde, le lion. Sur un grand territoire broussailleux, un groupe du roi des animaux vit dans des conditions idéales. Ils sont même, comme dans la Nature, scindés en plusieurs familles autour d'un mâle dominant.

Il est alors temps de rejoindre les animaux herbivores, et de rentrer dans le circuit "Savane 1". dans les hautes herbes méridionales, vivent ici quatre espèces très différentes : damalisques à front blanc, guibs d'eau, gnous à queue blanche et surtout les rhinocéros blancs. L'espace est vraiment beau, l'ensemble cohabite bien et le tout est assez impressionnant à voir.





Le deuxième circuit savane ressemble au deuxième circuit brousse. Végétation herbacée, milieu ouvert. C'est le lieu de vie d'un beau troupeau de zèbres de Grant, des watussis et des autruches.



Au milieu de ce parc se situe une des plus grandes énigmes de Sigean à mon avis. En effet, sur la gauche du chemin, une grande ile, collée à un immense bâtiment, héberge une famille de gibbons lars. L'enclos est excellent, mais aucun panneau ne l'indique, rien n'en parle à part dans le guide du zoo, et leur présence dans un parc africain est assez étrange, surtout qu'il ne s'agit pas d'une espèce rare en captivité. Il est néanmoins agréable d'entendre chanter les gibbons...


Enfin, le dernier parc savane, et aussi le plus récent, héberge deux espèces rares en captivité en France : un magnifique groupe d'ânes de Somalie et des phacochères restés invisibles.



Nous avons alors fini pour la partie en voiture. Bien sûr, le concept me semble aujourd'hui dépassé, mais le site naturel de Sigean se prête vraiment bien à l'évocation des grands espaces africains.
Il est temps de garer la voiture et d'entamer la partie pédestre. Celle-ci ne présente aucun parcours précis, et il est possible de rater des enclos, ce qui m'est arrivé. je n'ai pas vu les ibis chauves entre autres. Je montrerai donc ici ce que j'ai vu, dans le sens que j'ai emprunté, mais d'autres chemins peuvent être pris.
La première espèce visible est le saïmiri à tête noire, en petite famille. L'île, bien tondue, dispose de grands palmiers qui ont l'air de bien amuser les singes.


On passe alors devant le restaurant de la réserve. Il est intéressant d'y rentrer pour plusieurs raisons. D'abord, de grands panneaux présentent l'historique de Sigean. Quelques petits terrariums accueillent également de jeunes serpents(couleuvre de l'Amour et boa arc-en-ciel), utiles pour la pédagogie avec les groupes scolaires.



Enfin, dans le fond du restaurant, un petit enclos sombre héberge une famille de ouistitis de geoffroy :



J'ai alors emprunté le chemin qui monte. A gauche, se trouve l'enclos des chèvres naines, pénétrable par les jeunes enfants. A droite, cohabitent sur un plateau des dromadaires et des moutons de Somalie.


Montons encore un peu et on arrive à l'enclos des femelles éléphants d'Afrique. Deux sœurs nées ici même à Sigean se partagent actuellement ce plateau peu aménagé, mais doté d'un profond bassin. Sigean est un des rares zoos à avoir reproduit cette espèce.




Le chemin continue et on se situe vraiment sur les hauteurs de Sigean. Sur la gauche, le lac de Câ se laisse apercevoir entre la végétation. Sur la droite, on longe des enclos à herbivores tels que les impalas isolés du troupeau du circuit voiture.
le lac

enclos des impalas

Un vaste enclos à flanc de falaise sert de lieu de vie à une famille de mouflons européens.


Il est alors temps de redescendre vers la droite, afin d'arriver à l'un des territoires les plus célèbres de Sigean, pour les seuls grands singes du parc...
