Jour 1) Visite du Burgers’ZooAntoon van Hooffplein 1
Arnhem
PAYS-BAS
Tarif d’entrée (par adulte) : 18.50 €
1) Le Zoo en Chiffres : 3200 animaux
400 espèces
45 hectares
1,525 millions de visiteurs en 2009
150 000 € versés annuellement à la conservation in-situ à Belize
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2) Historique :
D’une faisanderie locale au zoo le plus visité du paysL’histoire du Burgers’Zoo, ou plutôt de la « Faisanterie Buitenlust » comme il était nommé à son ouverture, remonte à 1913, année durant la quelle Johan Burger et son épouse Marie Erwig ouvrent au public leur collection animale, composée d’un grand nombre de faisans (l’une des plus grandes collections du monde). Déjà, la forme naturelle des volières étonne dans le monde des zoos, plus habitués aux cages bétonnées.
En 1923, ils décident de se délocaliser et d’implanter leur élevage au nord d’Arnhem, où une vaste zone forêstière leur permettra de s’éteindre au fil des années. La proximité avec le célèbre musée de plein air d’Arnhem, qui accueillait alors plusieurs milliers de visiteurs annuels, attire également leur attention.
En 1944, les Pays-Bas subissent les dégâts de la seconde guerre mondiale et le parc, baptisé « Burgers Natuur-Dierenpark » connaît sa plus triste période, avec des animaux qui périssent sous les bombes et de nombreux bâtiments détruits. Le parc doit être entièrement reconstruit et une nouvelle entrée (toujours existante) voit le jour.

En 1962, l’histoire familiale du parc se poursuit avec la troisième génération qui prend le relais de leurs parents. C’est grâce à elle que sera ouvert, en 1968, le premier safari dans un zoo européen. Le concept est alors révolutionnaire : dans leur voiture personnelle, les visiteurs peuvent rentrer dans de vastes enclos et se retrouver au cœur des animaux sauvages, tels des girafes, des zèbres et des antilopes. Mais les lions restent l’attraction principale du safari.


En 1971, la plus grande colonie de chimpanzés au monde (15 individus) est présentée sur une vaste île où les scientifiques peuvent, pour l’une des premières fois en captivité, observer leur comportement.

En 1988, le 1er juin, est ouvert la plus grande serre tropicale jamais réalisée en Europe : plus d’un hectare de forêt vierge reconstituée dans un bâtiment. Tout un écosystème, avec ses animaux et ses plantes, est reconstitué pour les visiteurs qui se retrouvent plongés dans l’enfer vert au milieu des cascades et des ponts suspendus. Le public est conquis et la fréquentation atteint un pic jamais enregistré auparavant.

Cette serre sera la première d’une longue série « d’écodisplays », des zones dont le nom a été créé par le Burgers’Zoo dans les quelles sont reconstitués des environnements naturels très divers comme en 1994, année durant la quelle s’ouvre « Burgers’Desert », une serre désertique sur le thème de l’Arizona, ou en 2004 avec « Burgers’Ocean », l’un des plus grands aquariums d’Europe.

Antoon van Hooff, qui aura été à la tête du parc pendant toutes ces années et aura dirigé l’ensemble de ces projets, décède en 2004 à l’âge de 66 ans, laissant derrière lui l’un des plus grands établissements néerlandais, qui accueille 1 500 000 visiteurs annuellement !

En 2008, un nouvel écodisplay sur le thème de la Malaisie, « Burgers’Rimba », est inauguré à l’emplacement des anciens enclos des macaques, bisons et loups. Grâce à lui, la majeure partie du parc est intégralement rénovée et offre à ses visiteurs l’expérience unique d’effectuer un tour du monde, des déserts aux océans en passant par la jungle et la savane africaine.

Pour 2013, date du 100ème anniversaire du Burgers’Zoo, un nouvel écodisplay devrait voir le jour, en partie en l’hommage d’Antoon van Hoof.
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3) Présentation de ma visite : Le lendemain de notre arrivée aux Pays-Bas, nous décidons, pour ne pas effectuer trop de kilomètres après l'éprouvante route de la veille, d'aller visiter le zoo le plus proche de notre location (20 min de route) : le Burgers'Zoo.
Etablissement déjà visité en 2006, j'avais alors été légèrement déçu par ce parc. Certes impressionnant par la taille de ces écodisplays, l'ancienne partie du zoo n'avait pas encore été rénovée et les cages à macaques notamment, contrastaient fortement avec les serres tropicales et désertiques. J'attendais donc du changement, et j'ai été ravi d'apprendre en 2008 l'ouverture à l'emplacement de cette partie de Burgers'Rimba, nouvelle zone asiatique.
J'arrive 15 minutes avant l'ouverture du zoo et déjà je suis impressionné par l'affluence présente ce jour devant l'entrée : les néerlandais sont passionnés par les animaux et aiment leurs zoos, et c'est confirmé ce jour-là !
Je décide de me diriger directement vers les serres pour pouvoir, en évitant l'affluence, effectuer des clichés de vues d'ensemble sans trop de monde sur les allées. Le Burgers'Desert et le Burgers'Ocean, mes deux ecodisplays favorites, m'impressionnent encore une fois. Le premier est impressionnant car unique, et donc sans aucune comparaison possible en Europe. Le second est quant à lui révolutionnaire par le nombre réduit de bassin (pas plus d'une vingtaine) et leur grandeur.
Burgers'Bush me déçoit un peu car la taille des allées et la présence d'un restaurant au sein de la serre tropicale ne permet pas une immersion complète dans la jungle comme à Masoala (Zürich).
Le Burgers’Mangrove, dont on parle très peu, est pourtant une idée fantastique ! Il faudrait réadapter la même idée (les mangroves asiatiques) sur une plus grande surface pour en faire un complexe magnifique !
A l'extérieur, Burgers'Rimba, la fameuse zone asiatique, est, sans être exceptionnelle, particulièrement intéressante. L'idée de présenter conjointement primates et herbivores, ou encore l'enclos des ours malais (l'un des meilleurs que j'ai vu jusqu'à ce jour) retiennent mon attention.
Le reste du zoo, qui n'a pas encore été rénové, apparaît assez triste et bétonné mais ce n'est pas ce visage que je retiendrai du Burgers'Zoo. C'est celui d'un parc intelligent qui, avec en reconstituant des écosystèmes comme dans le milieu naturel, permet aux visiteurs d'avoir une expérience unique au milieu de la jungle, de l'océan ou du désert tout en découvrant des espèces méconnues et menacées. Une approche intéressante de la pédagogie et de la conservation in-situ en font également un grand zoo.
Temps de visite : 6h30
Météo du jour :
Temps ensoleillé 
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4) Compte-rendu - photos: 1) Les manchots du Cap (Spheniscus demersus) : Première espèce découverte par le visiteur après l’entrée, la colonie de manchots du Cap hébergée au Burgers’Zoo est composée d’une cinquantaine d’individus disposant d’un vaste bassin surmonté par une paroi rocheuse où ils peuvent nicher. Il faut noter que lorsque les hivers sont trop rigoureux (comme en 2002 ou 2009) pour cette espèce originaire d’Afrique du Sud, les soigneurs-animaliers déplacent l’ensemble du groupe vers des abris chauffés.
--> Présentation depuis 1990. Reproduction enregistrée.


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2) Les éléphants asiatiques (Elephas maximus) : Les éléphants asiatiques du Burgers'Zoo sont hébergés au sein d'un double-enclos bétonné aménagé sous le couvert des arbres, l'ensemble étant entouré de faux-rochers. Quelques pierres et un bassin constituent les seuls aménagements de l'installation dont le bâtiment n'est pas visitable pour le public.
--> Présentation depuis 1929 (un mâle de la sous-espèce de Sumatra baptisé Willy, arrivé de Rotterdam). Aucune reproduction enregistrée.
3 femelles actuellement hébergées :
0.1 Pinky, arrivée en 1981 en provenance de Tüddern
0.1 Rupa, arrivée en 2003 en provenance de Riga et
0.1 Rekka arrivée en juin 2007 en provenance du Cirque Apollo


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3) Les phacochères d'Afrique de l'Ouest Phacochoerus africanus africanus) : En 1997, en collaboration avec trois autres zoos européens (Rotterdam, Beekse-Bergen et Anvers), le Burgers'Zoo importe directement de Abuko (en Gambie) un groupe de 12 phacochères de la sous-espèce de l'ouest africain, qui seront re-distribués entre les 4 parcs. Cette arrivée, en sus de présenter au public une espèce peu connue, leur permet de soutenir in-situ en Gambie un programme de conservation. Une dizaine d'individus ont vu le jour (entre 1997 et 2007). Ils sont présentés dans un enclos sableux agrémenté de souches d'arbres et d'une mare de boue, dans la partie la plus ancienne du Burgers'Zoo.
--> Présentation depuis 1997. Reproduction enregistrée. 

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4) Les tapirs terrestres (Tapirus terrestris), les hippopotames pygmées (Hexaprotodon liberiesnsis) et les céphalophes bleus (Cephalophus monticola schultzei) : Trois petits enclos accolés, aménagés dans le style "Hagenbeck", accueillent pour le premier un couple de tapirs terrestres et pour le second un couple d'hippopotames nains. Un bassin, un sol terreux ainsi qu'une légère végétation agrémentent les installations (une pour les tapirs et deux pour les hippopotames).
Depuis le début de la présentation de cette espèce, 6 jeunes tapirs terrestres ont vu le jour à Arnhem, mais la reproduction a été stoppée en 2001.
Les hippopotames, eux, trop âgés pour se reproduire, partagent leur installation avec des céphalophes bleus (espèce dont le studbook européen est géré par le Burgers'Zoo lui même).
En tout, 14 bébés céphalophes de la sous-espèce nominale ont vu le jour depuis l'arrivée du couple en 1994. Mais suite à l'identification des différentes sous-espèces captives, les derniers individus d'Arnhem ont été transférés en direction d'Anvers (Belgique) en 2007 et le Burgers'Zoo a préféré se concentrer sur l'élevage de la sous-espèce schultzei afin d'augmenter la population (particulièrement faible) européenne. La première naissance a été enregistrée l'année suivante, en 2008.

Enclos des hippopotames pygmées et des céphalophes

Enclos des tapirs

Tapirs terrestres_________________________________
5) Les makis cattas (Lemur catta) : En 1963, le premier-orang de la sous-espèce de Bornéo (un mâle) arrive au Burgers'Zoo, directement depuis le milieu naturel. En 1966 puis en 1973, trois autres animaux (2 mâles et une femelle) sont importés directement d'Indonésie pour grossir la collection, déjà particulièrement importante, du Burgers'Zoo. Leur enclos, composé d'une île bétonnée intérieure, est à l'époque révolutionnaire. Les trois espèces de grands singes sont ainsi présentées à Arnhem. Dès 1979, la première naissance est enregistrée et le groupe d'orangs-outans comprendra à une période une dizaine d'individus, notamment grâce à l'arrivée d'animaux de Wassenaar, Twycross, Dvur Kralove, Krefeld ou Vienne.
Mais à l'aube du XXIème siècle où naissent aux quatre coins de l'Europe de nouvelles installations révolutionnaires pour ces anthropoïdes, l'enclos d'Arnhem, sans accès à l'air libre, fait pâle figure. Il est alors décidé, en 2010, de transférer l'intégralité du groupe (6 spécimens) vers le zoo hongrois de Sosto et de détruire leur installation.

Ancien enclos des orangs-outans - Photo prise en 2006
A son emplacement, après de nombreux mois de travaux, naîtra en été 2010 une nouvelle installation dédiée aux makis cattas, première espèce de lémurien accueillie au parc depuis de nombreuses années. Un groupe de mâles composé de 4 individus du Dierenpark Wissel (Epe) y est présenté, en attendant l'arrivée de 6 autres mâles du Safaripark Beekse-Bergen (Hilvarenbeek).
L'enclos, contrairement à celui des orangs-outans, permet aux makis d'accéder à l'air libre grâce à une demi-île vitrée sur deux de ses côtés et séparée des visiteurs par un cours d'eau sur sa longueur. Un sol terreux, des branchages et une légère végétation agrémentent l'installation tandis que deux enclos intérieurs vitrés recouverts d'un substrat d'écorce leur permet d'être visibles du public lorsque le temps ne le permet pas à l'extérieur.




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6) Les bongos (Tragelaphus eurycerus isaaci) et les céphalophes rouges du Natal (Cephalophus natalensis) En 1991, des bongos, belles antilopes africaines, arrivent au Burgers'Zoo. Placés dans l'ancien enclos des girafes, réaménagé pour leur arrivée avec un substrat sableux et des broussailles, ils se reproduiront pour la première fois en 2001. Ils partagent depuis 2006 leur installation avec un groupe de 3 céphalophes rouges (2 mâles et une femelle) arrivés en provenance du Zoologischer Garten Berlin.

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7) Les coatis à queue annelée (Nasua nasua) Lorsqu’on apprend, en 2006, l’annonce d’une future zone asiatique où seraient présentés les tigres de Sumatra hébergés au Burgers’Zoo, la direction décide de totalement reconstruire l’enclos des félins (bâti sur le modèle Hagenbeck) pour accueillir une nouvelle espèce : le coati à queue annelée.

Enclos des tigres en travaux – Photo prise en 2006
Des individus de Stuttgart et d’Amsterdam arrivent durant le courant de l’année 2006 pour investir le nouvel enclos, particulièrement végétalisé. Séparé du public par un cours d’eau, il comprend une petite cascade, un sol naturel, de nombreuses plantes et des structures d’escalade.
Il faut noter que des coatis de l’espèce à nez blanc, avaient déjà été accueillis auparavant au sein du parc, avant d’être transférés à Wassenaar.



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8) Les phoques marbrés (Pusa hispida botnica & Pusa hispida hispida) Arrivées en 2005 en provenance de l’aquarium de Klaipeda (Lituanie), deux femelles phoques marbrées de la sous-espèce botnica prennent place dans un petit bassin de la partie la plus ancienne du Burgers’Zoo. Elles font sensation : elles sont alors uniques en Europe de l’Ouest ! En 2007, l’un des individus est transféré à Océanopolis (Brest). Ce dernier, en échange, envoie à Arnhem un mâle phoque marbré de la sous-espèce nominale, elle aussi relativement rare en captivité. En 2007, une seconde femelle est importée en provenance de Riga. Suite à son décès 3 ans plus tard, en 2010, il ne reste actuellement que deux phoques au Burgers’Zoo : un mâle et une femelle de deux sous-espèces différentes.
--> Présentation depuis 2005. Aucune reproduction enregistrée.

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9) Les rennes de Finlande (Rangifer tarandus fennicus) En 2003, un groupe de 9 rennes (7 mâles et deux femelles) est importé directement de Scandinavie. La sous-espèce, dite de Finlande ou de forêts, est alors particulièrement peu courante en captivité, contrairement au renne domestique dont on maîtrisait déjà bien la reproduction. En 2004, après un an sans reproduction, 6 mâles sont transférées au Diergaarde Bljdorp (Rotterdam) et 4 nouvelles femelles arrivent tout droit des pays scandinaves afin de multiplier les chances de naissances. Ce transfert porte ses fruits puisqu’un an plus tard, deux rennes voient le jour : c’est une première en Europe occidentale ! Depuis, plusieurs autres naissances ont été enregistrées (dont 3 en 2010).
--> Présentation depuis 2003. Reproduction enregistrée depuis 2005.
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10) La zone des oiseaux (Plus de 50 espèces différentes) Bien qu’il soit devenu au fil des années un grand zoo possédant une importante collection de mammifères, le Burgers’Zoo était à son inauguration une faisanderie qui possédait l’une des plus grandes collections de phasianidés au monde. Ainsi, le parc a toujours gardé une grande tradition avec l’élevage des oiseaux et garde, au nord du parc, une importante zone où sont présentées au public plusieurs dizaines d’espèces différentes et très diverses. Leurs conditions de présentation varient de vastes volières pour rapaces à de plus petites cages d’élevage pour les psittacidés en passant par des enclos à l’air libre pour les oiseaux d’eau. Toutes sont particulièrement végétalisées et permettent aux animaux de se soustraire de la vue du public. Le bâtiment des oiseaux, dans le quel le visiteur est invité à pénétrer, permet au public de découvrir les loges intérieures de différentes espèces.
Fait rare chez les oiseaux, diverses cohabitations ont été tentées afin d’observer les intéractions entre les espèces et créér une volière sur une même zone géographique. Parmi elles citons les serpentaires avec les ombrettes (Afrique), les lophophores resplendissant et les pirolles de Chine (Himalaya) ou encore les paons spicifères et les calaos malais (Asie du Sud).
Il faut noter que par le passé, de nombreuses espèces particulièrement rares ont fait leur apparition dans cette zone, comme des hoccos à bec de rasoir, des anhingas d’Amérique, des anhingas indiens, des vautours du Bengale, des râles de Cayenne, des organistes à calotte jaune ou encore des arachnothères à poitrine grise.


Vues générales de la zone des oiseaux



Bâtiment des oiseaux

Volière des kéas

Volière des butors étoilés

Volière marécageuse des eiders et des hérons bihoreaux

Grande volière des vautours et des milans

Volière des serpentaires et des ombrettes

Perruche à capuchon noir (Psephotus dissimilis), espèce importée en 2005 directement d’Australie

Grive de Doherty (Zoothera dohertyi), espèce arrivée en 2008 en provenance de Walsrode. Reproduction enregistrée dès 2008.

Jeunes calaos à casque rouge (Aceros corrugatus)

Butor étoilé (Botauris stellaris), espèce particulièrement rare en captivité et menacée aux Pays-Bas connue pour sa faculté à se confondre avec les herbes sèches des marécages rendant son observation très compliquée.

Bondrée apivore (Pernis apivorus), petit rapace dont les mets de prédilection sont les abeilles. Fait exceptionnel, le Burgers’Zoo est le premier parc au monde à avoir réussi sa reproduction en 1992.

Calao malais (Anthracoceros malayanus), espèce arrivée en 2004 à Arnhem et reproduite pour la première fois en 2007.

Fou de Bassan (Morus bassanus). Plusieurs naissances ont été enregistrées par le passé (notamment à la fin des années 1980) mais la mort récente de trois animaux (tués par un renard) a diminué les chances de reproduction.

Pygargue à queue blanche (Haliaeetus albicilla), espèce pour la quelle le Burgers’Zoo soutient un programme de conservation qui conduit régulièrement à la réintroduction de jeunes animaux nés au parc, vers l’Israël. _________________________________
11) Les chimpanzés (Pan troglodytes ssp & Pan troglodytes verus) En 1971, le Burgers'Zoo fait sensation dans le monde des zoos européens en accueillant l'une des plus grandes colonies de chimpanzés du monde : 15 individus présentés sur une île où les scientifiques peuvent les observer comme à l'état sauvage. C'est la première fois qu'un groupe de grand singe si important est présenté ensemble et qu'aucune rivalité n'a lieu. 39 ans plus tard, l'île existe toujours et elle accueille toujours un groupe de chimpanzés de près d'une vingtaine d'animaux. Parmi eux, 5 animaux (deux mâles et trois femelles) nés dans le milieu naturel appartiendraient à la sous-espèce d'Afrique de l'Ouest. Ils disposent d'une vaste île herbeuse agrémentée de nombreuses structures d'escalade (branchages, filets, cordes...) et d'arbres électrifiés.




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12) Les gorilles des plaines de l'Ouest (Gorilla gorilla gorilla) Un tunnel vitré aménagé en 1984 permet aux visiteurs d’observer, d’un côté l’île des chimpanzés, et de l’autre l’enclos des gorilles, deuxième espèce de grand singe africain hébergée au Burgers’Zoo. Robbie et Walda, nés en 1959 dans la nature, furent les premiers gorilles hébergés à Arnhem. Suite à leur mort en 1973 (d’une maladie), la présentation de ces singes (difficile à l’époque) fut stoppée jusqu’en 1984, année durant la quelle furent importés 7 nouveaux animaux (2 mâles et 5 femelles) directement du Cameroun. En 1988 naît le premier bébé gorille dans l’histoire du Burgers’Zoo. Leur enclos, semblable à celui des chimpanzés, comprend cependant moins de structures d’escalade et une partie forêstière plus importante. Aujourd’hui, le groupe est constitué de 9 individus :
1.0 Bauwi, mâle né en 1990 à Apenheul,
0.1 N’Gayla, femelle née en 1993 à Arnhem,
0.1 Shatilla, femelle née en 1997 à Arnhem,
0.1 Nimba, femelle née en 1999 à Barcelone,
1.0 Likalay Lulu, mâle né en 2001 au Burgers’Zoo,
0.1 Makoua, femelle née en 1994 à Berlin,
0.1 N’Aika, femelle née en 2005 à Apenheul,
0.1 Shaila, femelle née en 2006 à Arnhem et
Le dernier-né de la troupe, une petite femelle qui a vu le jour le 25 août 2009 à Arnhem .




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13) Premier écodisplay : « Burgers’Mangrove »
Cormorans, hérons et tortues aquatiques au milieu des palétuviers sud-asiatiques
Dans les années 1970, les premiers plans pour la création d’une gigantesque serre tropicale commencent à naître dans la tête du directeur du Burgers’Zoo. Il imagine alors un environnement grandiose constitué de cascades, de plantes exotiques et d’oiseaux en liberté mais il se confronte à un problème : aucune serre tropicale comparable n’existait à l’époque en Europe. Il décide donc de créér une petite serre d’expérimentation, miniature de la grande qu’il a en projet, où il pourrait voir comment se déroule les travaux, la vie des animaux et le développement des plantes. Cette serre est inaugurée en 1982 et déjà les soucis arrivent car le toît (composé de grands « coussins » en plastique laissant passer la lumière) est en partie détruit par les oiseaux. Après plusieurs travaux de réparation permettant de créér des coussins plus petits et plus solides, ce petit « Burgers’Bush » est parfait. Fort de ces erreurs, il ne reste plus qu’à inaugurer, comme l’attendait avec impatience la direction, la grande serre tropicale. La petite, d’expérimentation, est transformée après l’inauguration du Burgers’Bush en une serre dédiée aux mangroves d’Asie du Sud-Est et devient un écodisplay à part entière : le « Burgers’Mangrove ».
Dans cet environnement où la température est constamment maintenue à 26°C, le visiteur a l’expérience unique en Europe de découvrir ce biotope méconnu du grand public. Ici, tout a été reconstitué à la perfection : ainsi, la boue, pleine de micro-organismes indispensables, provient directement d’une région marécageuse des Pays-Bas. La collection de plantes (dont des palétuviers) est également la plus importante du genre en Europe et est régulièrement visitée par de nombreux scientifiques.
Le visiteur serpente à travers la végétation sur un ponton en bois situé à environ 1 mètre de hauteur qui lui permet de pouvoir à la fois observer les oiseaux en hauteur et les poissons sous ses pieds, car l’eau est bien sûr l’élément le plus représenté dans cet écosystème.







Les animaux (poissons, reptiles et oiseaux) ne sont bien sûr pas pour autant oubliés et une liste des espèces présentées ici en liberté pourrait être la suivante :
Brève à tête noire (Pitta sordida muelleri) - Espèce pour la quelle le Burgers’Zoo coordonne le programme à l’échelle européenne,
Marouette grise (Porzana cinerea) – 1 mâle arrivé en 2000 qui est à l’heure actuelle unique en Europe,
Blongios nain (Ixobrychus minutus) – Petit héron arrivé en 2005 et qui s’est reproduit à deux plusieurs reprises depuis 2008 (dont 17 bébés en 2009 !),
Ptilope superbe (Ptilinopus superbus) – Reproduction observée
Ptilope à front dor (Ptilinopus aurantifrons) - Reproduction observée,
Perruche érythroptère (Aprosmictus erythropterus),
Shama à croupion blanc (Copsychus malabaricus),
Couturière à tête rousse (Orothomus ruficeps) – Espèce unique en Europe arrivée en 1996 et qui s’est reproduit à 4 reprises (la dernière datant de 2003),
Oiseau-lunettes du Manglier (Zosterops chloris) - Espèce unique en Europe
Oiseau-chat à oreillons blancs (Ailuroedus buccoides),
Anhinga roux (Anhinga rufa) – Espèce unique en Europe représentée ici par un vieux couple
Martin-chasseur à collier blanc (Halcyon chloris)
Héron strié à dos vert (Butorides striatus) – Espèce arrivée en 1989
Hydrosaure d’Amboine (Hydrosaurus amboinensis),
Pangasius (Pangasius sp),
Tortue de Macquarie (Emydura macquari) – Espèce unique en Europe arrivée en 1991
Cormoran pie (Phalacrocorax melanoleucos) – Espèce importée directement d’Australie en 2005 en collaboration avec les zoos de Francfort de Berlin. Reproduction enregistrée en 2006 (une première aux Pays-Bas)
Tadorne radjah (Tadorna radjah),
Poisson-archer (Toxotes jacularis),
Pigeon rose de l’île Maurice (Nesoenas mayeri) – Espèce arrivée en 2008 et
Orlitia de Bornéo (Orlitia borneensis).

Shama à croupion blanc (Copsychus malabaricus)

Blongios nain (Ixobrychus minutus)

Pigeon rose de l’île Maurice (Nesoenas mayeri)

Brève à tête noire (Pitta sordida muelleri)

Perruche érythroptère (Aprosmictus erythropterus)

Hydrosaure d’Amboine (Hydrosaurus amboinensis)

Cormoran pie (Phalacrocorax melanoleucos)

Anhinga roux (Anhinga rufa)
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14) Deuxième écodisplay : « Burgers’Bush »
Oryctéropes, lamantins et oiseaux exotiques au coeur de la plus grande serre tropicale d'Europe
1er juin 1988. Le moment est historique : après plus de deux ans de travaux, pour la première fois dans l'histoire des jardins zoologiques modernes, un écosystème de jungle tropicale sous verre similaire à une forêt équatoriale est recréée, au coeur des Pays-Bas. Ici, tant le nombre de plantes exotiques, l'espace et le volume d'évolution, l'atmosphère chaude, humide et moite, les odeurs ou les bruits des oiseaux, la raisonnance des cascades s'abattant sur une rivière se terminant en un marécage, ou encore la diversité des espèces animales présentes au sein du "Burger's Bush" permettent aux visiteurs de se croire immergée au coeur d'une forêt tropicale, l'actuelle plus vaste en Europe.
Aménagée sur une surface de 15000 m² (Soit une surface équivalente à 1,5 hectares), elle mesure 150 mètres de long pour 95 mètres de large. Sa hauteur culmine quant à elle à 20 mètres offrant un gigantesque volume d’évolution aux oiseaux.
Son toît, composé de coussins d’air maintenus par 8 pilônes en acier, est un chef-d’œuvre architectural a lui tout seul. Cette réalisation lui aura d’ailleurs valu en 1988 le célèbre Award « Nationale Staalprijs ».

Côté végétation, 15 000 plantes appartenant à 1500 essences différentes représentent 148 familles contrôlées par 4 horticulteurs. Le substrat de la serre est composée d'une sorte de sable pauvre en nutriments (Comme en Amazonie ou au Congo) mais filtrant facilement l'eau de pluie. Afin de rendre le sol riche en éléments nutritifs, tant pour les plantes que pour les animaux, on a introduit dans la serre une couche de feuilles sèches et de brindilles où prospèrent toutes sortes de cloportes, tiques, collemboles, escargots et mille-pattes permettant la décomposition de l'humus avec l'aide de champignons. C'est ainsi qu'une réelle symbiose est créée entre les différents ordres de vie.

Le visiteur traverse ce complexe grâce à de larges sentiers bétonnés. Il a également l’occasion de découvrir, dans le fond de la serre, une zone plus naturelle où il est invité à se transformer en aventurier en marchant sur des pierres, s’enfonçant sur des sentiers d’écorces sinueux ou encore en empruntant un pont-suspendu au-dessus de l’eau. Une jeep, des reconstitutions de huttes néoguinéennes ou un véritable restaurant asiatique aménagé au cœur de la serre complètent le tout. Mais le clou du spectacle reste bien sûr la découverte de la chute d’eau de 17 mètres de haut (la plus grande cascade artificielle des Pays-Bas) qui, avec un bruit terrible, s’abat sur un marécage de nénuphars.
L’eau étant synonyme de vie, cet élément est particulièrement présent au sein de la serre et 2200 milimètres de précipitations sont versés artificiellement chaque année dans la serre. Se mêlant à cette humidité constante, la température est maintenue entre 22 et 24°C.













Côté faune, il a été décidé dans le Burgers’Bush de présenter des espèces originaires des forêts tropicales des quatre coins de la planète (Amérique du Sud, Afrique et Asie) et de ne pas se concentrer sur une seule et même région géographique comme l’a par exemple fait Zürich pour Masoala, avec Madagascar.
En tout, plus de 40 espèces d’oiseaux sont hébergées en totale liberté dans le Burgers’Bush. Parmi celles-ci, citons le roulroul (Rollulus roulroul), l’otidiphaps noble (Otidiphaps nobilis), le pigeon de Nicobar (Caloenas nicobarica), le zostérops oriental (Zosterops palpebrosus), un groupe reproducteur de foudis rouges (Foudia madagascariensis) arrivé en juin 2007 du Zoo de Zürich, un second groupe d’anhingas roux (Anhinga rufa) composé de deux mâles et d’une femelle arrivé en 1990, un groupe reproducteur d’étourneaux de Bali (Leucopsar rotschildi), 2 mâles râles des Philippines (Gallirallus philippensis) arrivés en 2008 en provenance du Vogelpark Avifauna, des méliphages à oreillons bleus (Entomyzon cyanotis), des oiseaux bleus des fées (Irena puella), des gouras de Victoria (Goura victoria), des colombines turverts (Chalcophaps indica), des cotingas de Cayenne (Cotinga cayena) arrivés en 1992, des souimangas à ventre jaune (Cinnyris venustus falkensteinii), des souimangas cuivrés (Cinnyris cupreus) arrivés en 2000, des gallicolombes poignardées (Gallicolumba luzonica) arrivées en 2004, des ptilopes magnifiques (Ptilinopus magnificus puella), des tangaras du Brésil (Ramphocelus bresilius), des souimangas éclatant (Cinnyris coccinigastrus), un second groupe de shamas à croupion blanc (Copsychus malabaricus), un groupe reproducteur de très rares piauhau hurleurs (Lipaugus vociferans), des caurales soleils (Eurypigia helias), des cassiques cul-rouge (Cacicus haemorrhous), des akala à calotte noire (Pellorneum capistratum)…
Une colonie de roussettes de Lyle (Pteropus lylei) exclusivement composée de mâles ainsi que plusieurs espèces de reptiles et d’amphibiens ont également été lâchés en liberté, dont un groupe de basilics à crête (Basiliscus plumifrons) de Jersey, des geckos asiatiques (Hemidactylus frenatus), des rainettes kunawalus (Trachycephalus resinifictrix), des tokays (Tokay tokay), des anolis (Anolis sagrei), des dendrobates et des iguanes verts (Iguana iguana), reproduits pour la première fois au monde de façon naturelle ici.
Il faut noter que par le passé, il a également été tenté de présenter en liberté des calaos à casque rouge (Aceros corrugatus) mais, suite à des problèmes de cohabitation et de sécurité, ils ont dû être relogés dans la maison des oiseaux précéemment décrite.

Colombine turvert (Chalcophaps indica)

Akala à calotte noire (Pellorneum capistratum), unique en Europe

Brève à tête noire (Pitta sordida muelleri)

Foudi rouge (Foudia madagascariensis)

Anhinga roux (Anhinga rufa)

Cossyphe à calotte neigeuse (Cossypha albicapilla)

Caurale soleil (Eurypigia helias)

Shama à croupion blanc (Copsychus malabaricus)

Cotinga de Cayenne (Cotinga cayana)

Pigeon de Nicobar (Caloenas nicobarica)

Piauhau hurleur (Lipaugus vociferans)
Les mammifères ne sont pas en reste puisque plusieurs espèces de cette classe sont hébergées au sein de la serre. Leur maintien en totale liberté étant impossible, notamment sur le plan sécurité, il a donc été décidé de créér à certains endroits stratégiques du Burgers’Bush des enclos qui leur sont spécialement dédiés.
La première espèce, la loutre naine d’Asie (Aonyx cinereus), espèce arrivée en 1988, dispose d’une vaste installation terreuse en pente douce d’où s’écoule une petite cascade alimentant un bassin :



Le plus gros des rongeurs, le capybara (Hydrochaeris hydrochaeris), a également trouvé sa place au sein du Burgers’Bush sur une petite île sableuse agrémentée de quelques rochers. La faible surface terrestre qui leur est dédiée est compensée par la vaste zone aquatique offerte à ces animaux subaquatiques, leur permettant de nager sur une dizaine de mètres de long, souvent accompagnés par quelques dendrocygnes veufs (Dendrocygna viduata), canards à collier (Calonetta leucophrys) et tortues de l’Amazone (Podocnemis unifilis).



Les cabiais, les tortues et les anatidés pré-décrit ont également accès, grâce à un petit passage sous un tronc couché sur l’eau, à l’enclos voisin des lamantins des Caraïbes (Trichechus manatus manatus), espèce phare du Burgers’Bush. Ici, contrairement à la majorité des autres établissements présentant cette espèce au public, aucune vision subaquatique ne permet d’observer ces majestueux mammifères marins sous l’eau. Ainsi, l’observation se réduit, comme dans le milieu naturel, à la surface de l’eau où le public doit savoir se contenter des furtives apparition des museaux des lamantins.
Cette espèce, hébergée depuis 1988 au parc, a d’abord été représentée par un couple d’individus arrivé tout droit du Tiergarten Nürnberg (Alleamgne).
1 mâle, du Natura Artis Magistra d’Amsterdam, les a suivi trois ans plus tard en 1991.
Les années 1995, puis 1996, sont marquées par les premières et uniques naissances de lamantins enregistrées au parc : une femelle puis un mâle, baptisé « Missouri », voient le jour, un fait jusqu’alors rarement vu en captivité en Europe.
En 1996 puis en 1998, deux mâles sont respectivement transférés à Singapore et au Zooparc de Beauval.
Aujourd’hui, 2 mâles et une femelle sont toujours présentées dans cette installation, mais aucune nouvelle naissance n’a eu lieu depuis maintenant 15 ans.


Une partie de la serre séparée du reste du Burgers’Bush par d’importants filets (afin d’éviter aux oiseaux d’y pénétrer et de s’y faire dévorer par les prédateurs qui y vivent) constitue le lieu de présentation des seuls crocodiliens du parc. Suite à la mort du mâle caïman à lunettes (Caiman crocodilus) en 2005, il a été décidé de transférer la femelle vers le zoo hongrois de Sosto et de recevoir du Danemark 4 autres individus d’une nouvelle espèce, dite à museau large (Caiman latirostris). Ils y disposent d’un vaste enclos naturel aménagé sous le couvert des plantes tropicales, relié à un bassin visible en vision sous-marine.



Dernière espèce de mammifère hébergée au sein de la serre, l’oryctérope (Orycteropus afer), singulier animal africain également appelé « cochon de terre », dispose d’un enclos bétonné aménagé sur plusieurs palliers relié à un pré-enclos recouvert d’un substrat d’écorces. Leur possibilité de se soustraire du public dans de petites cachettes aménagées au fond de l’installation, rend leur observation difficile.
Il faut noter que c’est le Burgers’Zoo qui coordonne, à l’échelle européenne, le programme de l’oryctérope et qu’il a été le premier au monde à enregistrer la naissance (viable) de jumeaux, en 2001.

