Une série de volières, vestiges des premiers temps du parc animalier, a été construite il y a plus de 25 ans pour accueillir la quasi-totalité des perroquets de Branféré : aras rouges, aras chloroptères, aras bleus et jaunes, aras hyacinthes, cacatoès des Moluques…y ont notamment vécu. Aujourd’hui, certaines cages ont été fusionnées pour offrir plus de place à ses pensionnaires et une légère végétation a pris son aise à l’intérieur de celles-ci afin de permettre aux oiseaux qui l’occupent de se soustraire de la vue du public.
Vue générale des volières

Volière typique pour perroquetsLa première d’entre-elles accueille quelques perroquets gris du Gabon en cohabitation avec des pintades vulturines (
Acryllium vulturinum) animant la partie terrestre ; la seconde, occupée jusqu’en 2009 par des aras hyacinthes (
Anodorynchus hyacinthinus), est aujourd’hui le lieu de vie d’aras bleus et jaunes (
Ara ararauna) tandis que la dernière, la plus vaste, avait été réaménagée entre 2005 et 2006 pour accueillir, en nouveautés, deux espèces de callithricidés sud-américains : le tamarin pinché et le ouistiti à pinceaux noirs. Après leur transfert quelques années plus tard vers une île décrite-plus bas, leur ancien lieu de vie s’est vu recevoir une nouvelle espèce d’oiseau que le visiteur pouvait autrefois rencontrer en liberté dans le parc : le cariama huppé (
Cariama cristata). Il faut noter que le parc animalier de Branféré fut, dans les années 1990, l’un des seuls parcs européens à maîtriser la reproduction de ce singulier oiseau sud-américain, majoritairement terrestre, qui, à l’époque où il avait accès à l’intégralité des allées du parc, n’hésitait pas à franchir les grilles d’entrée pour aller se nourrir de proies sauvages près de la route.
Pintade vulturine (Acryllium vulturinum)

Volière des cariamas

Cariama huppé (Cariama cristata)En poursuivant son chemin longeant la partie sud de l’établissement, le visiteur découvre sur sa gauche une exposition consacrée aux cultures nomades, où siège, en plus de différents panneaux sur la Mongolie, une yourt pédagogique ouverte au public.
Zone sur la MongolieL’enclos du petit panda (
Ailurus fulgens), séparé du public par un petit cours d’eau occupé par quelques tortues de Floride (
Trachemys scripta elegans), est visible depuis une petite plateforme d’observation surélevée en bois. La dense végétation qui s’est développée au cœur de cette demi-île, ainsi que le nombre d’abris artificiels et de perchoirs dissimulés, venus dissimuler la taille réduite de l’installation, permettent à l’animal de se dissimuler facilement du regard des visiteurs, qui doivent, en dehors des animations quotidiennes, faire preuve de patience pour l’apercevoir.
Grande nouveauté 2002, un couple de pandas roux, qui partagait cette année-là la tête d’affiche avec le spectacle d’oiseaux, est arrivé à Branféré en provenance de Lisboa (Portugal).
Il a depuis cette date été remplacé par une femelle baptisée « Corinna », née le 23 juin 2000 au Krefelder Zoo (Allemagne), et arrivée au Guerno en avril 2005 en provenance de Nordens Ark (Suède), qui vit seule dans cette installation.
Plateforme d’observation devant l’enclos du petit panda

Enclos du petit pandaAccolée à l’enclos du petit panda, le visiteur découvre l’ancienne piscine des propriétaires du château de Branféré (datant du début du XXème siècle), réaménagée en 2009 pour accueillir en provenance d’Allemagne une toute nouvelle espèce : la loutre naine d’Asie (
Aonyx cinereus). Dépolluée grâce à la station de lagunage du parc, puis filtrée et nettoyée de manière plus naturelle avec des plantes aquatiques, elle a été remplie d’eau pour la première fois depuis plusieurs dizaines d’années et a accueilli ses pensionnaires en juin. Une butte de terre d’où s’écoule une petite cascade constitue la partie terrestre de leur enclos, couplée d’un large bassin entouré d’un marais écologique (inaccessible aux animaux) servant à la filtration des eaux du parc. Un haut mur en pierre, vestige de la piscine, entoure l’ensemble de l’installation.
Plateforme d’observation en bois devant l’enclos des loutres


Enclos des loutres

Loutre naine d’Asie (Aonyx cinereus)L’un des changements animaliers majeurs effectués durant le courant du XXIème siècle fut le réaménagement total de la zone appelée « Le marais », où ont longtemps été présentés quelques zébus et cerfs sikas du Japon (Cervus nippon nippon), avant d’être vidée de ses pensionnaires puis de devenir inoccupée de toute présence animale à partir de 2006.
Entre 2008 et 2010, cette zone, sous-exploitée malgré son potentiel, a donc subi plusieurs rénovations et a à nouveau accueilli des animaux, avant d’être ré-ouverte au public. Ce dernier, qui peut observer cet enclos depuis un nouvel observatoire surélevé en bois, possède désormais, à plusieurs mètres de hauteur, une vue panoramique sur « Le Marais », devenu une véritable plaine asiatique où cohabitent librement l’ensemble du troupeau d’antilopes cervicapres (
Antilope cervicapra) qui était auparavant présenté en liberté dans le parc, composé de plus d’une trentaine de spécimens, mais également des cerfs sikas du Viêt-Nam (
Cervus nippon pseudaxis), cervidé en grand danger d’extinction dans la nature et rarement présenté en captivité, et deux espèces d’échassiers, la grue antigone (
Grus antigone) et la très rare grue de Lilford (
Grus lilfordi), hébergée dans moins de 10 parcs zoologiques européens.
L’espace offert à l’ensemble de ces 4 espèces originaires d’Asie, couvrant une superficie exceptionnelle de plus de 4 hectares, reconstitue un paysage découvert et humide où la hauteur de l’herbe, laissée en friche, permet aux antilopes, au pelage clair, de se confondre dans la verdure en se tapissant sur la terre, et ainsi devenir invisibles du public. Les grues, affectionnant les milieux marécageux, ont quant à eux à leur disposition au fond de l’enclos (soit à plusieurs dizaines de mètres des visiteurs) un vaste bassin. Les cerfs, hôtes des milieux forêstiers qui couvrent le Viêt-Nam, possèdent également un vaste sous-bois en pente douce où le nombre d’arbres et l’obscurité du lieu, leur permet un camouflage exceptionnel.




Plaine asiatique des antilopes, cerfs et grues

Antilopes cervicapres (Antilope cervicapra)Poursuivant le sous-bois de la plaine asiatique, une petite parcelle de forêt laissée en friche a été clôturée pour accueillir en février, 2010, une nouvelle espèce faisant son régulièrement son apparition dans les parcs zoologiques français ces dernières années : le renne (
Rangifer tarandus).
Enclos des rennesCette espèce sauvage, domestiquée par les lapons, fait l’intermédiaire entre les espèces exotiques qu’a rencontré le visiteur tout au long de sa visite, et les espèces domestiques qu’il s’apprête à rencontrer dans l’Espace Contact, vaste enclos herbeux à l’intérieur du quel le visiteur est invité à pénetrer pour se retrouver entouré de chèvres naines, ânes, alpagas (
Lama pacos), poules et autres oiseaux de basse-cour.
Espace contactLe paysage s’est brutalement transformé, et ce changemement de biotope n’a pas échappé au public : il se trouve désormais au cœur de la partie nord de l’enclos de contact géant, d’une surface 2 hectares, où la végétation est dense et les sous-bois dominent. C’est ici le repaire des discrets hydropotes, venus trouver refuge sous les branches basses des arbres centenaires, et des wallabys de Bennet accompagnés de leur rejeton.



Partie nord de l’enclos de contactCe calme et sombre lieu, avec peu d’enclos, a été choisi par l’équipe du zoo pour y installer une exposition de photos à propos de la biodiversité, accompagnées de commentaires sur un vocabulaire de mots revenant régulièrement dans les panneaux informatiques des parcs zoologiques, comme « écosystème, genre, espèce, biotope, endémisme… », mais qui restent souvent inconnus du grand public.
Exemple de panneau sur la biodiversitéLa seule installation animalière de la zone nord du parc, et non des moindres car elle accueille le seul grand carnivore de Branféré, peut-être découverte plus loin grâce à un observatoire couvert dans le quel le visiteur est invité à pénétrer. A l’intérieur de celui-ci, plongé dans l’obscurité, il peut observer les animaux par l’intermédiaire de petites meurtrières, point de vue discret et optimal pour voir des espèces aussi discrètes et farouches que le loup à crinière (
Chrysocyon brachyurus) présenté ici depuis 2000 Leur enclos, un vaste sous-bois au sol recouvert de feuilles mortes, garni de branchages et d’abris en rocher, ne reconstitue pas le biotope naturel de l’animal (la pampa sud-américaine), mais lui permet de se soustraire facilement du regard du public.

Observatoires devant l’enclos des loups à crinière

Enclos des loups à crinièrePépita, femelle née le 2 février 1999 au Zoo de Doué-la-Fontaine, est arrivée au Guerno en juin 2000 après un court passage au parc animalier de la Haute-Touche (Obterre) et a été rejoint un an plus tard (en juillet 2001) par Pedro, mâle né le 1er janvier 2000 au Zoo de Paignton (Angleterre).
Après un échec (trois morts-nés) en 2001, ils ont mis au monde le 26 novembre 2002 trois louveteaux baptisés Tina, Tonio et Téquila, transférés depuis vers d’autres établissements : Tina a, par exemple, rejoint en décembre 2003 le parc du Reynou et Tequila a été accueillieen février 2004 à Amiens. Tonio, quant à lui, est malheureusement décédé deux ans après sa naissance.
Après une seconde réussite en 2007, afin d’éviter un surplus et à la vue des difficultés de placement dont font l’objet les jeunes, aucune reproduction ne peut plus être obtenue au sein du couple, sous demande du coordinateur de l’espèce jugeant le loup à crinière assez représenté en captivité.
Il faut noter que le parc animalier de Branféré participe au projet « Aguara Guazu » ayant pour but de protéger les carnivores sauvages du nord de l’Argentine.
Loup à crinière (Chrysocyon brachyurus)Une petite île de forme circulaire reliée à un bâtiment vitré par l’intermédiaire d’un tunnel accueille un petit groupe de saïmiris à tête noire (
Saimiri boliviensis) présenté jusqu’en 2009 sur double-île située près de la plaine sud-américaine que le visiteur doit encore découvrir. Les capucins bruns hébergés ici auparavant ont quant à eux pris place sur l’île des varis (transférés à proximité de l’entrée à l’ancienne installation des gibbons). Pour l’arrivée des saïmiris, également appelés singes-écureuils, de nouveaux dispositifs d’aménagements de taille plus réduite ont été mis en place pour les petits primates sud-américains, comme des plantations de bambous et un enrichissement du milieu (nourriture régulièrement cachée dans un tronc percé).
Ile des saïmiris

Saïmiri, ou singe-écureuil à tête noire (Saimiri boliviensis)Un couple d’hippopotames pygmées (
Hexaprotodon liberiensis) a rejoint la collection animale du parc animalier durant l’année 2008 en tant que grande nouveauté. Ils ont pris place depuis cette date dans l’ancienne installation sud-américaine du parc (tapirs terrestres, kamichis et capybaras) qui, avec son paysage humide et forêstier ponctué d’importants bassins, convenait le mieux à la présentation la plus naturelle possible de cet animal amphibie. Pour leur arrivée, leur enclos a subi d’importants changements, comme sa division en deux parties, pour séparer les individus en dehors des périodes de reproduction, grâce à un gros tronc nu, de nouveaux équipements dans le bâtiment intérieur (chauffé), la mise sous-tension des arbustes trop fragiles, de nouvelles clôtures… ; mais le cadre de l’installation est resté inchangé : il comprend toujours ses larges bassins, connectés par des petits canaux et une importante surface herbeuse surmonté sur ses côtés par d’imposants arbres, faisant de ce double-enclos l’un des plus naturels d’Europe pour cette fragile espèce africaine, présentée ici en cohabitation avec un marabout (
Leptoptilos crumeniferus).
Vue générale de l’installation des hippopotames avec séparation entre les deux enclos


Premier enclos des hippopotames pygmées


Second enclos des hippopotames pygmées

Marabout d'Afrique (Leptoptilos crumeniferus)Ces deux espèces des milieux humides du continent noir marquent la fin de la zone de contact avec les anatidés, les maras et autres wallabys, et l’entrée, après un petit portillon, vers l’une des plus grandes et des plus chères réalisations effectuées par le parc depuis son inauguration : La plaine africaine.
Entrée de la plaine africaineGrande nouveauté de l’année 2006, elle a été inaugurée après une année entière de travaux dans une zone à la topographie plane et découverte (sans arbre) encore non-exploitée.
S’étendant sur une surface de 5 hectares (soit près d’un sixième de la surface totale de l’établissement), elle est séparée en deux parties distinctes par l’intermédiaire d’un chemin rocailleux bordé de fils électriques afin d’éviter tous problèmes de cohabitation, notamment avec les zèbres, réputés agressifs. Les deux parties, d’environ 1,5 hectares chacune, présentent le même aménagement, parfaite reconstitution d’une savane du continent noir : L’été les herbes y sont hautes et laissées en friche, offrant une impression de broussailles.
L’absence d’aménagement concret au cœur de cet espace (si ce n’est deux posts de nourrissages, une zone plantée d’arbustes et et un vaste bassin servant, sur une zone, de séparation entre les deux enclos) permet de mettre en avant l’impression de grandeur propre au parc animalier de Branféré.
Les visiteurs quant à eux, ont l’opportunité de longer le côté gauche de l’installation et peuvent accéder à deux observatoires privilégiés, dont l’un, surmonté grâce à la présence d’un amas de rochers, donne une vue panoramique sur l’ensemble de l’espace.




Premier enclos de la plaine africaine, durant l’été, puis le printemps


Deuxième enclos de la plaine africaine et séparation entre les deux parties

Observatoire devant la plaine africaineConcernant la collection, elle est composée de nouvelles espèces arrivées en 2006 spécialement pour peupler la plaine, mais également d’animaux déjà présents à Branféré, dans d’autres enclos, comme les oryx, les zèbres, les autruches ou les pélicans.

Le premier enclos, la partie droite de la plaine, est occupé par une vingtaine d’animaux appartenant aux espèces suivantes :
- un groupe d’oryx algazalles (
Oryx dammah), autrefois présenté dans une autre partie du parc où deux naissances ont été enregistrées en 2004 et 2005,
- des gnous bleus (
Connochaetes taurinus),
- des damalisques à front blanc, ou blesboks (
Damaliscus pygargus philipsi) et
- 4 girafes, appartenant à deux sous-espèces, celle du Soudan (
Giraffa camelopardalis antiquorum) et de Rothschild (
Giraffa camelopardalis rothschildi), véritables attractions phares du lieu et actuels plus imposants animaux hébergés à Branféré.
2 jeunes mâles de la première sous-espèce, baptisés Rafiki et Gao, ont été les premiers à fouler l’herbe de la savane, fin avril.





Il faut noter que des grands koudous (
Tragelaphus strepisceros) ont également été présentés dans cette installation jusqu’en 2009.
Le second enclos, lieu de vie des oiseaux de la savane, accueille :
- Des pélicans blancs (
Pelecanus onocrotalus),
- Des pélicans gris (
Pelecanus rufescens),
- des autruches (
Struthio camelus) femelles,
- des pintades de Numidie (
Numidia meleagris),
- des marabouts d’Afrique (
Leptoptilos crumeniferus),
- un groupe reproducteur de moutons du Cameroun (
Ovis ammon) et
- des zèbres de Grant (
Equus burchellii boehmi).


Le bâtiment commun aux deux espaces, situé au fond de l’enclos, s’étend sur une superficie de 800 m² et est inaccessible aux visiteurs.
En quittant la plaine africaine pour rejoindre l’espace restauration « Crêperie de la plaine africaine », le visiteur peut encore découvrir une petite île inaugurée en 2007, garnie d’arbres et de cordages. Provisoirement occupée par Bibousse, 43 ans, vieille femelle siamang (
Symphalangus syndactilus) isolée du reste du groupe, elle pourrait prochainement recevoir une espèce de primate africain.
Ile du siamangL’ensemble de la zone adjacente à la plaine, totalisant une surface de près de 10 000 m², est en effet en projet d’aménagement et l’accueil d’un rhinocéros blanc du Sud, dans cette aire ou dans l’un des enclos de la savane, pourrait éventuellement être réalisé dans les prochaines années.

En regagnant l’enclos des hippopotames pygmées, le visiteur peut encore découvrir un ensemble de trois petites îles herbeuses aménagées tout en longueur sous le couvert forêstier. Autrefois occupées par les varis transférés au niveau de l’entrée, elles constituent aujourd’hui le lieu de présentation du groupe de capucins bruns (
Cebus apella) qui vivait jusqu’en 2009 sur l’actuelle île des saïmiris. Outre le fait d’avoir vu leur espace multiplié, ils ont également trouvé dans ce nouveau lieu de vie un libre accès aux arbres qui garnissent leurs enclos. Ces petits singes sud-américains ayant une grande faculté d’apprentissage, les capucins, également appelés sapajous ont été choisis par le Centre de Réadaptation Fonctionelle de Kerpapa pour réaliser des programmes expérimentaux d’aide aux personnes handicapés ; association à la quelle Branféré a été associé de 1989 à 1996. Il faut noter que le couple hébergé sur la troisième et dernière île est accompagné d’un rejeton baptisé « Thyas » qui a vu le jour le 5 février 2009.


Iles des capucinsUne longue allée bordée d’arbres, longtemps inutilisée, a été choisi en 2009 comme le lieu idéal pour installer la grande nouveauté 2010 du parc animalier de Branféré : Le parcabout. Derrière ce nom, se cache un principe simple mais rarement utilisé en France : Dans un lieu arboré, des filets (totalisant une surface de 1500 m²) sont tendus afin de permettre aux pratiquants d’evoluer en toute sécurité à plusieurs mètres de hauteur (entre 6 et 12 m), sans aucun appareillage contraignant pour se déplacer. Cette expérience utilisée pour la première fois dans un établissement zoologique permet, en sus d’offrir aux enfants (et aux plus grands) un véritable lieu d’amusements atypique et loin des classiques aires de jeux, d’observer à une hauteur considérable les animaux de la plaine africaine.


Parcabout

Plaine africaine vue depuis le ParcaboutEn redescendant au sol, le visiteur est désormais invité à retrouver un sous-bois ponctué de bassins et de cascades, accessible aux anatidés hébergés en totale liberté dans le parc. C’est au cœur de paysage idyllique, avec l’arrière du château en toile de fond, que se côtoient quelques-uns des plus beaux canards du monde au milieu des plantes exotiques et d’une végétation exubérante, traversé ça et là par des pontons en bois et des sentiers escarpés.



Une petite clairière aménagée ensuite constitue le nouvel observatoire sur la plaine sud-américaine du parc. Cette zone a en effet été réaménagée en 2010 du côté des visiteurs avec un nouveau ponton en bois et de nouvelles plantations censées, dans le futur, en partie dissimuler la plaine sur le thème de l’Amérique latine que le public peut découvrir. Autrefois occupée par les zèbres et les oryx transférés depuis dans la plaine africaine, elle s’est vu recevoir en 2007 les habitants de l’actuel enclos des hippopotames nains : les tapirs terrestres (
Tapirus terrestris) et les capybaras (
Hydrochaeris hydrochaeris). Présentés en cohabitation avec un couple de chaunas, ou kamichis, à collier (
Chauna torquata) et quelques nandous (
Rhea americana), ils disposent ici d’une surface de près d’un hectare entièrement découverte recréant un paysage de pampa bordé par un plan d’eau de 1000 m² d’où s’écoule une cascade. Sur ce dernier, une petite île végétalisée a été aménagée pour accueillir deux espèces de callithricidés autrefois présentés dans les volières à oiseaux : les tamarins pinchés (
Saguinus oedipus) et les plus rares ouistitis à pinceaux noirs (
Callithrix pinicillata). Les tapirs et les cabiais, en bons nageurs, peuvent ainsi aller à la rencontre des primates et l’ensemble de l’espace offre un panorama sud-américain saisissant occupé par une vingtaine d’oiseaux et de mammifères.

Nouvel observatoire devant la plaine sud-américaine


Plaine sud-américaine

Plaine sud-américaine et île des callithricidés (à gauche)

Ile des callithricidés

Nandous et parcabout en arrière-plan

Nandou (Rhea americana)Le représentant le plus prolifique de cette zone, le cabiai, également appelé capybara ou cochon d’eau (plus grand rongeur du monde), est régulièrement accompagné de rejetons, la dernière naissance enregistrée au sein du groupe datant de 2008, avec 6 petits.

Capybaras (Hydrochaeris hydrochaeris)Du côté des tapirs, il faut noter que depuis le début du programme de reproduction de cette espèce au sein du parc, une dizaine de petits sont nés à Branféré, la dernière datant du 23 septembre 2008, où Pattie, jeune femelle a vu le jour.

Tapirs terrestres (Tapirus trerrestris)Juste en face, deux petites îles herbeuses reliées entre-elles par un cordage abritaient jusqu’en 2009 le groupe de saïmiris transféré sur l’ancienne île des capucins. Malgré la faible surface de l’installation et leur aménagement, construit pour une espèce de taille réduite, elles sont, depuis cette date, le lieu de vie des gibbons à mains blanches (
Hylobates lar) qui vivaient auparavant sur l’une des actuelles îles à varis, à proximité de l’entrée.

Iles des gibbons larsEn retrouvant le sous-bois, le visiteur découvre un vaste enclos forêstier où est hébergé un couple d’émeus (
Dromaius novaehollandiae), qui cohabitait autrefois avec quelques muntjacs de Reeves (
Muntiacus reevesi), petit cervidé ayant quitté le parc depuis 2008\2009. Cette troisième espèce de ratite, originaire d’Australie, vient compléter et conclure la collection d’oiseaux coureurs que possède le parc animalier (autruche, nandou et émeu), qui comprenait également dans les années 1990 le casoar à casque (
Casuarius casuarius).
Enclos des émeusPlus loin, un vaste plan d’eau garni en son centre d’un îlot rocheux accueille une colonie de pélicans frisés (
Pelecanus crispus), souvent accompagnés des cormorans à poitrine blanche présentés en liberté dans le parc.
Etang des pélicans

Pélican frisé (Pelecanus crispus)L’ancienne île des makis cattas (
Lemur catta), où a été présenté pendant de longue années un groupe reproducteur de ces fameux lémuriens à queue annelée, a, depuis le courant de l’année 2009, été défait de ses occupants et se retrouve aujourd’hui inoccupée. Une nouvelle espèce de singe africain, le colobe guéréza (
Colobus guereza), devrait y être hébergée dans les mois à venir, le temps de l’inauguration d’un nouveau bâtiment de nuit.
Future île des colobesLe parc animalier de Branféré étant perpétuellement en développement, une autre zone en travaux, située juste en face, devrait voir naître en fin d’année un double-bassin pour tortues aquatiques. Tandis que l’un d’entre-eux servira à la récupération de tortues de Floride, espèce envahissante menaçant la biodiversité française, le second sera un centre d’élevage pour la tortue cistude (
Emys orbicularis), menaçée par la première espèce.
Bassins des tortues en constructionAlors que la visite touche à sa fin, le public peut encore découvrir sur sa gauche un vaste pré où évolue un groupe de guanacos (
Lama guanicoe), quatrième espèce de camélidé, bordé par une île toute en longueur dépourvue d’aménagements si l’on excepte la présence de 6 larges arbres permettant au groupe de de siamangs qui l’occupe d’utiliser leurs talents arboricoles pour monter jusqu’à leur cime et ainsi se soustraire de la vue du public. Le couple hébergé, Malaka et Chan, né au zoo d’Edinburgh (Ecosse), est aujourd’hui à la tête d’une famille qui compte trois rejetons, Youn, né en 2006, Pushannee, en 2008 et Maliwan, la dernière-née, qui a vu le jour le 11 décembre 2009.
Enclos des guanacos

Ile des siamangs

Siamang (Symphalangus syndactilus)Le dernier enclos que le visiteur est invité à découvrir, celui des chiens de prairie à queue noire (
Cynomys ludovicianus), composé d’une butte d’herbe où les animaux peuvent creuser leurs terriers souterrains, vient conclure la présentation animale du parc animalier de Branféré.
Enclos des chiens de prairie

Chiens de prairie à queue noire (Cynomys ludovicianus)Un passage devant les flamants, rencontrés en début de visite quelques heures plus tôt, permet au public de regagner la boutique-souvenirs et de quitter le Guerno après une journée passée à découvrir le monde animal et à l’avoir approcher, peut-être toucher grâce aux wallabys, frôler avec le spectacle d’oiseaux ou surplomber grâce au parcabout.
En conslusion, le Parc animalier et Botanique de Branféré, niché dans la charmante ville bretonne du Guerno, permet aux visiteurs de découvrir le monde animal d’une façon unique, grâce à la présence d’enclos de contact où les animaux sont en liberté et les cages à barreaux inexistantes. L’alliance de la faune, 2000 animaux exotiques, la flore, avec ses arbres remarquables, et l’eau, qui ponctue le parc de ses canaux et ses cascades, offre un cadre exceptionnel où s’intègrent des enclos naturels occupés par de petites espèces. Les dernières réalisations, tels l’enclos des hippopotames nains ou la plaine africaine, marquent l’engagement du parc dans l’accueil d’animaux de taille plus importante tout en gardant sa philosophie de préservation de la nature et des vastes espaces.
