Tierpark Dählhölzli (Bern - Suisse)

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Tierpark Dählhölzli (Bern - Suisse)

Messagepar maxime » Mercredi 02 Septembre 2009 17:09

Tierpark Dählhölzli
Tierparkweg 1
3005 Bern
SUISSE


"Plus de place, pour moins d'animaux."

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Informations pratiques pour le bon déroulement d'une Visite :

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Ouverture haute-saison (Période estivale d'avril à septembre) : 8 h. - 18 heures 30
Ouverture basse saison (Periode hivernale d'octobre à mars) : 9 h. - 17 heures

Le Tierpark est ouvert chaque jour de l'année, même le 24 et le 31 décembre (Jusqu'à 16 heures).


Image Tarifs d'entrée : Image

Adultes : 10 CHF (Env. 6,5 €)
Enfants (6 - 15 ans) : 6 CHF (Env. 4 €)
Etudiants : 8 CHF (Env. 5 €)
Familles : 24 CHF (Env. 16 €)


Image Restauration : Image

"Restaurant Dählhölzli" Grand espace de restauration en self-service sur deux étages, pourvu d'une terrasse, situé à l'entrée du Tierpark.


Image Accès\Situation géographique : Image

Situé dans la capitale suisse, le Tierpark est facilement accessible :

- En transports publics : depuis la gare, prendre le bus n°19 jusqu'à l'arrêt "Tierpark".
- En voiture : prendre la sortie d'autoroute "Bern-Ostring", direction "Zentrum". Au bout d'environ 1 km apparaissent les premiers panneaux signalant "Tierpark".

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Le Zoo en Chiffres :

2300 animaux appartenant à près de 250 espèces

Parc paysager de 15,5 hectares

Environ 900 000 visiteurs par an

Année d'ouverture : 1937

Durée de visite estimée : Environ 4 heures sans les animations

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Historique :

L’ours brun, qui a d’ailleurs donné son nom à la ville de Bern (Bär en allemand), a une longue tradition avec la capitale suisse, depuis que la légende raconte que son fondateur aurait tué un ours avant de la crééer. Afin de commémorer cet évènement, une fosse à ours, la "Bärengraben" a été construite en 1857 au cœur de la ville, dans la quelle jusqu’à 25 animaux ont été par le passé présentés de façon simultanée. Il s'agit de la première trace de présentation captive au sein de la ville, bien avant l'inauguration du Tierpark Dählhölzli, le 5 juin 1937, après un référendum organisé en 1930 durant le quel 6532 personnes montrèrent leur souhait d'avoir un jardin zoologique.

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Aménagé sur une surface forêstière de 16 hectares le long de la rivière Aare, qui traverse l'ensemble de la ville, il est dès son inauguration entièrement destiné à la faune européenne, plus adaptée au cadre et à l'époque en grave danger d'extinction. Une attention importante est par exemple portée aux bouquetins des Alpes, alors réputés comme difficilement acclimatables.

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Seule présence exotique au sein du Tierpark, le vivarium devient à sa création le centre du Zoo, dans le quel sont présentés dans de petites cages vitrés crocodiles, perroquets et poissons des mers chaudes.

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Les directeur s'enchaînent à la tête de l'établissement, chacun apportant sa pierre à l'édifice, comme l'accueil de carnivores suédois et menacés tels le glouton par Dr. Monika Meyer-Holzapfel ou le cheval de Prezwalski par Dr. Hannes Sägesser. Ce dernier, arrivé au milieu des années 1970 (Où le parc ne comptait que 7 soigneurs-animaliers pour s'occuper d'une collection grandissante pour l'heure composée de 355 espèces !), ira même jusqu'à importer des animaux exotiques et menacés d'extinction originaires des 4 coins du globe pour développer des programmes de conservation, comme le tigre de Sibérie, le cerf sika du Viêt-Nam, le loups des Balkans, la panthère de Perse ou le loup à crinière.

Les premières naissances importantes sont enregistrées, et des succès de reproduction sont comptés chez les chamois, les marmottes des Alpes, les lièvres variables ou chez de rares races domestiques. Il acquiert alors une renommée internationale et est réputé comme possédant "la plus grande et diversifiée collection de faune européenne" du monde.

En 1980, 12 millions de francs suisses sont utilisés pour rénover intégralement le vivarium, devenu obsolète aux côtés des complexes modernes de Zürich et de Bâle, situés à quelques centaines de kilomètres. Larges terrariums vitrés et végétalisés, forêt tropicale recréée, termitière géante, cohabitations uniques sont notamment au programme.

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L'arrivée du Dr. Bernd Schildger en provenance du Zoo de Francfort où il était auparavant soigneur animalier, marquera un tournant dans l'histoire du Tierpark : Les derniers animaux non-indigènes sons transférés vers d'autres établissements européens, des secteurs non-payants tels la zone des animaux aquatiques, sont créés ou rénovés, et une philosophie visant à réduire le nombre d'espèces pour des enclos plus importants devient la devise du parc : "Plus de place pour moins d'animaux"...

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Conservation :

Le Tierpark Dählhölzli est membre de la WAZA (World Association of Zoos and Aquariums ), de l'EAZA (European Association of Zoos and Aquaria), de la VDZ (Verband Deutscher Zoodirektoren) et participe à 21 programmes d'élevages européens (EEP & ESB).

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Il est également membre de plusieurs associations de protection suisses (In-situ) visant à la réintroduction de bouquetins des Alpes, de tétras ou de bisons européens, en collaboration avec le WWF de Russie.

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Animations pédagogiques :

En saison, 3 animations pédagogiques, composées d'un nourrissage et d'explications de la part d'un des membres de l'équipe du parc, sont proposées au public afin d'en savoir plus sur les moeurs et les menaces d'espèces souvent rares ou menacées. Il s'agit des :

- Manchots de Humboldt (10 h 20 et 15 h 20)
- Ours bruns d'Europe (14 h) et des
- Phoques veaux-marins (10 h et 15 h)

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Historique du personnel de direction :

Dr. Paul Badertscher (1937)
Dr. Heini Hediger (1938-1943)
Dr. Monika Meyer-Holzapfel (1943-1969)
Dr. Hannes Sägesser (1970-1991)
Dr. Max Müller (1991-1996)
Dr. Bernd-J. Schildger (1997-)

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Plan du parc (2009) :

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maxime
 
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Re: Tierpark Dählhölzli (Bern - Suisse)

Messagepar maxime » Mercredi 02 Septembre 2009 17:12

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Avant même d’avoir franchi l’entrée du Tierpark Dählhölzli, le visiteur découvre sur sa gauche un enclos de grande taille réalisé à la fin du 20ème siècle avec l’arrivée de Dr. Bernd Schildger. Situé à l’extérieur du zoo et en bordure de route, il fait office de vitrine et incite les promeneurs à effectuer une visite complète du site, et ainsi à payer un droit d’entrée. Cette installation séparée des visiteurs par un profond fossé, monte en pente douce sur une surface de plus de 2000 m² aménagée au sein d’une zone forêstière laissée vierge et naturelle d’où sécoule une cascade se jetant dans une rivière.
Elle constitue le lieu de vie d’un groupe de ratons-laveurs (Procyon lotor) d’Amérique du Nord, cohabitant paisiblement avec un couple de chiens viverrins (Nyctereutes procyonoides), petits canidés originaires d’Asie. Il faut noter que malgré l’incohérence géographique de cette cohabitation, la proximité entre les deux espèces, morphologiquement très proches, permet aux visiteurs de différencier facilement ces petits mammifères grâce à la présence de panneaux pédagogiques.

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Enclos des chiens viverrins et des ratons-laveurs

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Enclos des chiens viverrins et des ratons-laveurs

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Chien viverrin (Nyctereutes procyonoides) & raton-laveur (Procyon lotor)

Après avoir poussé le portillon d’entrée du parc (Sans avoir payer de droit d’accès), où se trouve notamment un panneau relatant les dernières naissances et évènements de l’établissement, le visiteur peut découvrir sur sa gauche l’installation des flamants roses (Phoenicopterus roseus), grâce à la présence d’une plateforme d’observation lui permettant de se retrouver au centre de l’installation et d’avoir ainsi une vue panoramique sur la colonie.

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Observatoire au centre de l’enclos des flamants

Cette espèce au plumage vif considérée comme l’un des plus bel oiseaux du monde par les ornithologues accueille le public dès son entrée au zoo de façon traditionnelle comme dans la plupart des grandes institutions zoologiques à l’instar du Tierpark Hagenbeck (Hambourg), précurseur dans ce domaine.

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Flamants roses (Phoenicopterus roseus)

Inauguré en 1999, leur enclos, un vaste bassin à l’eau peu profonde relié à une zone herbeuse entourée d’une végétation marécageuse, comprend en son centre un îlot fait de terre boueuse sur le quel les animaux établissent leur nid et élèvent leur rejeton (Une dizaine chaque année), venant annuellement agrandir l’effectif de la troupe, estimée, avec une cinquantaine d’individus, comme la plus importante de Suisse.

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Enclos des flamants

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Végétation autour de l’enclos des flamants


Aménagée face à l’enclos des flamants, une rangée de trois volières de conception ancienne, séparée des visiteurs par une discrète haie de cônifères, présente au public un aperçu de l’avifaune alpine au sein de vastes cages au sol terreux garnies de plantations de sapins et d’amas de rochers, reliées à l’arrière à un vaste bâtiment non-visitable à l’intérieur du quel se situent les loges intérieures des oiseaux.

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Rangée de volières pour oiseaux alpins

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Volière typique pour oiseaux alpins


L’ensemble de ce complexe constitue également un important centre de reproduction pour tétras, grands gallinacés montagnards au plumage sombre également appelés coqs de bruyère, dont il existe en Europe occidentale deux espèces ; présentes à Bern : Le tétras lyre (Lyrurus tetrix), hébergé en captivité en Europe dans moins d’une trentaine d’établissements, et son cousin le grand tétras (Tetrao urogallus major), dont la sous-espèce hébergée au parc est unique en Europe.
Plusieurs naissances sont chaque année enregistrées chez les deux espèces, fait exceptionnel, les dernières datant de juin 2009. Il faut noter que sous la direction de Monika Meyer-Holzapfel, plusieurs programmes de réintroduction dans le pays avaient été éllaborés et réussis avec succès.
Des chouettes de Tengmalm (Aegolius funereus), des lagopèdes alpins (Lagopus mutus helveticus) de la sous-espèce hispano-française, des chouettes chevêches (Athene noctua) et un groupe de trois lièvres variables (Lepus timidus varronis) partagent également les installations des tétras.

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Tétras lyre (Lyrurus tetrix)

Le public, longeant l’installation des flamants sur sa gauche, peut trouver à sa droite une vaste volière aménagée tout en longueur et séparée des visiteurs par une longue bande de sable fin et une végétation méditerranéenne recréant une atmosphère de plage naturelle.

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Allée bordée de la volière côtière (à gauche)

Créée en juin 2002 avec un budget de 50 000 francs suisses (Soit l’équivalent de près de 33 000 euros) sur l’emplacement des anciennes volières tropicales, cet enclos se veut une reconstitution d’un milieu côtier dans le quel cohabitent un groupe reproducteur d’avocettes élégantes (Recurvirostra avosetta) et quelques discrètes panures à moustaches (Panurus biarmicus). Bassin avec machine à vagues artificielles, tas sableux et galets viennent agrémenter le lieu.

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Volière côtière

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Partie aquatique & partie terrestre de la volière côtière

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Avocette élégante (Recurvirostra avosetta)

L’intersection de ces trois groupements d’enclos marque pour le visiteur l’arrivée au secteur payant du Tierpark Dählhölzli, dont la prise des billets s’effectue dans un petit hall d’accueil situé à l’entrée du vivarium du parc, réel centre du Zoo et son unique lieu de présentation d’espèces tropicales.

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Entrée du vivarium, secteur payant du Tierpark Dählhölzli

Inauguré en 1937 puis rénové dans les années 1980 avec une aide de 12 millions de francs suisses, il s’étend aujourd’hui sur un volume de 5300 m3 (Soit l’un des plus vastes du pays), accueille près de la moitié des espèces hébergées au sein du Tierpark et, divisé en 3 parties distinctes, a pour but de présenter la faune des zones tropicales, désertiques et aquatiques grâce à la présence de plus d’une trentaine de terrariums et d’aquariums recréant les biotopes d’origine des reptiles, amphibiens, oiseaux, poissons, petits mammifères et même invertébrés hébergés dans ce lieu.

Après avoir franchi l’entrée du vivarium, il se retrouve plongé dans un monde équatorial où la température atteint en journée 24° C (Elle retombe à 20 °C durant la nuit) et où le taux d’humidité est continuellement maintenu entre 65 et 85 % grâce à l’aide de brumisateurs automatiques. Lors de l’arrivée de Dr. Bernd Schildger, tout droit du Zoo de Francfort (Allemagne), ce dernier mit ici en place un système pour l’heure très peu courant consistant non seulement à ajuster chacun des paramètres pour la bonne maintenance de la faune et de la flore (Température, humidité, arrosage, utilisation de brouillard…) mais également de les présenter au public, qui a l’opportunité de les lire en direct grâce à des bornes intéractives placer devant certains terrariums.

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Borne intéractive avec paramètres de maintenance devant un terrarium

Il faut également noter l’importance de la pédagogie au sein du vivarium et le nombre imposant de panneaux informatiques et de « quiz audio-visuels » avec questions-réponses traduites en trois langues, dont le français.

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Exemple de panneaux pédagogique & quiz audio-visuel

Les primates du vivarium, une dizaine de tamarins pinchés (Saguinus oedipus) dont 1 paire de jumeaux et des triplés nés en 2009, et 7 saïmiris à tête noire (Saimiri boliviensis) disposent chacun d’une vaste volière tropicale à l’entrée, vitrées sur trois de leurs faces et aménagées tout en longueur dans les quelles une importante végétation naturelle fournit à la fois lieu de retrait et possibilités d’évolution arboricole.

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Enclos des tamarins pinchés

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Tamarin pinché (Saguinus oedipus)


Il faut noter que les 7 femelles saïmiris, également appelés singes-écureuils, proviennent toutes d’élevage de laboratoires ou de particuliers qui les détenaient illégalement sur l’île de Ténérife. Elles partagent depuis le début du XXIème siècle l’espace terrestre de leur installation de 60 m², enrichi d’écorces et de troncs, avec un couple d’agoutis dorés (Dasyprocta leporina aguti).

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Enclos des saïmiris et des agoutis

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Saïmiri à tête noire (Saimiri boliviensis)


La première section du vivarium, la zone dite « tropicale » en raison de l’important nombre de plantes équatoriales planté dans cette zone du bâtiment, formant un imposant couvert végétal, débute après les volières des primates par la présentation d’une colonie de plusieurs centaines de fourmis attines (Acromyrmex octospinosus), insecte originaire d’Amérique du Sud ne dépassant pas les 5 mm de long. Cette espèce étant capable de parcourir plusieurs kilomètres par jour dans la forêt tropicale, il a été décidé d’établir une installation unique dans la quelle elles peuvent longuement marcher dans un réseau de fins tunnels vitrés reliés à 7 terrariums de forme cylindrique équipés de loupes.

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Installation des fourmis attines

La suite de la zone tropicale s’effectue en serpentant entre les terrariums et les aquariums d’eau douce, tous munis d’une flore abondante et d’un volume particulièrement imposant, rendant l’observation des animaux, principalement des reptiles sud-américains, rois du camouflage, particulièrement difficile, et c’est armé de patience que le public doit entreprendre la visite de cette partie du vivarium, dont voici un aperçu de la collection, divisée par terrarium :

Crocodile nain (Osteolaemus tetraspis),
Crapaud marin (Bufo marinus), basilic à crête (Basiliscus plumifrons), tortue kinosterne de Baur (Kinosternon baurii),
Python vert des arbres (Morelia viridis),
Acanthosaure de Boulenger (Acanthosaura crucigera),
Chélodine à long cou (Chelodina longicollis),
Poisson-archer (Toxotes jacularis), monodactyle argenté (Monadactylus argenteus),
Néon-cardinal (Cheirodon axelrodi), piranha rouge (Serrasalmus natteri),
Cyclemis dentée (Cyclemis dentata), émyde commune à cou rayé (Ocadia sinensis),
Vipère de Schlegel (Bothriechis schlegelii)
Dendrobate dorée (Dendrobates auratus), phyllobate de Golfo-Dulce (Phyllobates vittatus),
Grenouille-tomate (Dyscophus antongii).

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Ambiance de la zone tropicale du vivarium

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Enclos des crocodiles nains

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Exemple de terrarium, ici occupé par occupé par les basilics, crapauds et kinosternes

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Exemple d’aquarium d’eau douce, ici occupé par les néons et les piranhas

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Grenouille-tomate (Dyscophus antongii)

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Phyllobate de Golfo-Dulce (Phyllobates vittatus)

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Chélodine à long cou (Chelodina longicollis)

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Acanthosaure de Boulenger (Acanthosaura crucigera),

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Python vert des arbres (Morelia viridis),

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Crocodile nain (Osteolaemus tetraspis),


Il faut noter que des zostérops à flancs roux (Zosterops erythropleurus), espèce particulièrement peu commune en captivité, et des foudis rouges (Foudia madagascariensis) évoluent en totale liberté dans le vivarium.

Transition entre le milieu tropical et celui des déserts, la termitière géante figure parmi les grandes attractions du Tierpark de Bern.

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Transition entre les deux zones et termitière géante

D’une hauteur de 6 mètres, reliant ainsi le sol au plafond, elle accueille une colonie de plus d’un million de termites géantes d’Afrique (Macrotermes jeanneli) et constitue une réalisation entièrement construite par cet animal d’une ampleur pour l’heure unique en Europe. Arrivée en provenance d’un laboratoire, la colonie s’est parfaitement adaptée à leur nouveau lieu de vie, qui n’était alors qu’une simple dalle de béton agrémentée de palmiers, et a, durant, une période de 2 ans, construit cet édificie composé de plusieurs cellules spécialement dédiées à la reine, et s’est reproduite un an après leur arrivée. La durée de vie d’une colonie étant estimée à 20 ans, de nouveaux animaux sont introduits sur la termitière à la mort des précédents lorsque ce cycle est écoulé.
Plus qu’un monument architectural à admirer, cette installation a également un impact important sur les visiteurs, qui ont ici l’opportunité de toucher la termitière et d’observer les « soldats » évoluant le long des parois, tout en en apprenant plus à propos de cet insecte bâtisseur grâce à la présence d’écrans de vidéos et de panneaux pédagogiques.

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Termitière géante

Comme dans le milieu naturel, des barbicans à tête rouge (Trachyphonus erythrocephalus) évoluent en totale liberté autour de la termitière, dans la quelle cet oiseau coloré à l’habitude de creuser son nid.

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Barbican à tête rouge (Trachyphonus erythrocephalus)

Une cohabitation entre un petit mammifère, le macroscélide à oreilles courtes (Macroscelides proboscideus), et le plus grand saurien du vivarium, l’iguane rhinocéros (Cyclura cornuta)
vient conclure la reconstitution du biotope désertique. Leur enclos, inauguré en 2005 et aménagé autour de la termitière (Qui constitue de façon naturelle une partie de la nourriture des macroscélides), comprend notamment un éboulement de rochers, une zone à l’herbe haute et une vaste partie sableuse parsemée de rochers aménagée sous l’ombre d’un arbre à soie.

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Enclos des iguanes et des macroscélides

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Macroscélide à oreilles courtes (Macroscelides proboscideus) et iguane rhinocéros (Cyclura cornuta)

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Iguane rhinocéros (Cyclura cornuta) & Macroscélide à oreilles courtes (Macroscelides proboscideus)


Avant de quitter le monde lumineux des déserts pour s’enfoncer dans le monde aquatique des poissons coralliens, le visiteur trouve encore sur sa gauche une succession de quatre terrariums, l’un occupé par des chuckwallas (Sauromalus obesus), le second par des iguanes épinés (Sceloporus cyanogenes), le troisième par des crotales californiens (Crotalus enyo) et le dernier par des dipsosaures du désert (Dipsosaurus dorsalis) et des crapauds du Colorado (Bufo alvarius), espèce pour la quelle le Tierpark Dählhölzli a enregistré en 2005 (6 ans après l’arrivée du groupe initial, composé de 8 individus) la première naissance mondiale, avec la venue au monde de 50 jeunes crapauds, dont l’élevage, aujourd’hui distribué vers différents parcs zoologiques tels celui de Francfort (Allemagne), a été parfaitement maîtrisé par les soigneurs-animaliers du parc et servira d’exemple aux autres établissements.

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Exemple de terrarium pour lézards désertiques

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Crotale californien (Crotalus enyo)

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Crapaud du Colorado (Bufo alvarius)


Totalement rénové au début des années 1980, l’aquarium du Tierpark, situé dans une salle distinctement séparée du reste du vivarium où la pénombre règne, est composé d’une quinzaine de bassin de forme rectangulaires recréant chacun un biotope (Eau douce comme eau de mer) défini, tels le fleuve de l’Amazone, un récif corallien indo-pacifique, une caverne ou un lac africain, et un aperçu de sa faune aquatique.

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Entrée de l’aquarium

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Vue générale de l’aquarium

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Exemples de bassin d’eau de mer & d’eau douce


On peut y noter par exemple la présence d’un poisson-ange royal (Pygoplites diacanthus), d’un poisson-ange à front bleu (Euxiphipops navarchus), de labres-nettoyeurs (Labroides dimidiatus), de gobies de Rainford (Amblygobius rainfordi), de perches de Fridman (Pseudochromis fridmani), de perce-pierre (Salarias fasciatus), de poisson-mandarins (Synchiropus splendidus), de balistes-clowns (Balistoides conspicillum), de poisson-clowns à ocelles (Amphiprion ocellaris), d’apogons de Kaudern (Pterapogon kauderni), de raies d’eau douce (Potamotrygon scobina) dont plusieurs jeunes nés en juin 2009, de poissons-hachettes platine (Thoracocharax securis), de perches du lac Tanganyika (Tropheus moori), de perches des escargots (Neolamprologus multifasciatus), de characins aveugles (Astyanax fasciatus mexicanus), de rois des rougets (Tanichtys albonubes), de pacus (Myleus pacu), ainsi que de pleurodèles de Walt (Pleurodeles walti), petits amphibiens proches des salamandres.

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Jeune raie d’eau douce (Potamotrygon scobina) née en juin 2009

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Characin aveugle (Astyanax fasciatus mexicanus)

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Cichlidé du lac Malawi (Copadichromis borleyi)

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Baliste-clown (Balistoides conspicillum)

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Poisson-ange à front bleu (Euxiphipops navarchus)


En ressortant de l’aquarium, le visiteur se retrouve directement face à la vision sous-marine de l’enclos des phoques veaux-marins (Phoca vitulina vitulina), qu’il retrouvera peu de temps après sa sortie du vivarium. Il a ici l’opportunité unique d’observer les pinnipèdes nager gracieusement sous l’eau grâce à une vision linéaire de près de 30 mètres de baies vitrées.

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Vision sous-marine de l’enclos des phoques

Le public a désormais effectué la visite de la majeure partie du vivarium mais peut encore regagner la zone des primates, décrite plus haut, et se diriger vers sa droite pour découvrir une vaste volière sur le thème désertique.

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Dernière zone du vivarium avec serre tropicale et volière désertique

Celle-ci, aménagée tout en longueur, comprend notamment un sol recouvert d’une fine couche de sable, une végétation désertique composée de plantes grasses et d’importants amas de rochers formant un lieu où se soustraire parfait pour un second groupe de macroscélides à oreilles courtes (Macroscelides proboscideus) qui cohabite ici avec des termites du Mozambique (Hodotermes mozambicos), faisant du Tierpark l’unique lieu d’Europe Centrale à héberger deux espèces de termites au sein d’un parc généraliste, des cordonbleus à joues rouges (Uraeginthus bengalus) et l’unique groupe de courvites de Temminck (Cursorius temmincki) présent sur le continent européen. Il faut noter que des naissances sont régulièrement observées chez cette dernière espèce, un fait exceptionnel pour ce petit limicole saharien.

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Volière désertique

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Courvite de Temminck (Cursorius temmincki)


Concluant la visite du vivarium du Tierpark Dählhölzli, la serre tropicale de l’établissement, aménagée en juin 2002 à l’extrémité du bâtiment sur une surface de quelques 50 m², offre aux visiteurs l’opportunité de se retrouver, par l’intermédiaire d’une simple plateforme d’observation en béton, au centre d’une reconstitution d’un écosystème de jungle sud-américaine dans le quel vivent en semi-liberté et cohabitent paisiblement 6 espèces de mammifères, de reptiles et d’oiseaux au sein d’une végétation exotique abondante au milieu de la quelle coule un petit ruisseau se déversant dans un bassin jonché de quelques nénuphars.
Il s’agit d’un groupe de tamarins de Goeldi (Callimico goeldi), de geais acahés (Cyanocorax chrysops), de jacanas noirs (Jacana jacana), de motmots houtoucs ou à couronne bleue (Momotus momota), de graptémydes du Mississipi (Graptemys kohnii), et, bien qu’originaires d’Asie du Sud-Est, de petits chevrotains malais (Tragulus javanicus), dont des naissances sont enregistrées chaque année depuis 1988, la dernière datant de juillet 2009.

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Intérieur de l’espace tropical

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Petit chevrotain malais (Tragulus javanicus)


Avant de retrouver l’air libre et de découvrir l’ensemble de la zone extérieure du Tierpark, le visiteur peut encore trouver dans l’un des recoins du vivarium une zone consacrée aux différents projets de l’établissement, où se trouve notamment une maquette du « Zoo du Futur », illustrant parfaitement la devise de « Mehr Plat für Weniger Tiere » (Plus de place pour moins d’animaux), dans la quelle il peut découvrir une importante réduction du nombre d’espèces pour de plus vastes espaces. La venue de magots, de nouvelles installations pour les carnivores (Loups, ours, gloutons), la construction d’un bâtiment désertique sont notamment au programme des 7 prochaines années à venir.

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Salle consacrée aux projets futurs

Après avoir quitté définitivement le grand bâtiment qu’est le vivarium et longé les bâtiments administratifs, le public peut se retrouver face à l’installation des phoques veaux-marins, considérée comme l’une des plus vastes du continent. Officiellement inaugurée le 2 avril 2003 par plusieurs représentants de la capitale Suisse après près de 5 longs mois de travaux, elle aura coûté 2,3 millions de Francs Suisses (Dont 1,9 entièrement financé par l’association des Amis du Tierpark) et offre un volume de 2000 m3 (2,2 millions de litres !) d’eau aux pinnipèdes, soit près de 10 fois plus que dans leur ancien bassin bétonné (240 m3), dans le quel ils ont été confinés plusieurs dizaines d’années. La longueur de leur nouveau lieu de vie, en forme d’arc-de-cercle, est estimée à près de 150 mètres, recréant ainsi une véritable baie, et la profondeur de leur bac, à 4 mètres. Deux zones terrestres bétonnées, enrichies de quelques troncs et rochers, ainsi qu’un pré-enclos pour l’isolement des individus blessés ou malades et les derniers-nés viennent compléter l’enclos, visible depuis une simple petit baie vitrée.

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Vue générale de l’installation des phoques

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Partie droite de l’enclos principal des phoques

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Partie gauche de l’enclos principal des phoques

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Accès entre les deux parties de l’enclos des phoques

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Enclos de séparation


7 animaux, dont 5 née au Tierpark, profitent à l’heure actuelle de cette installation :

Image Olaf, mâle dominant et reproducteur né le 19 juillet 1988 au Zoo de Zürich (Suisse),
Image Granit, mâle reproducteur né le 18 juin 1998 au Zoo de Kolmarden (Suède),
Image Pandorra, femelle née le 6 juillet 1989 au Zoo de Zürich (Suisse),
Image Wanda, femelle née le 1er juillet 1996 au Tierpark Dählhölzli (Bern),
Image Yuma, femelle née le 19 juillet 2005 au Tierpark Dählhölzli (Bern),
Image Soraya, femelle née le 18 août 2005 au Tierpark Dählhölzli (Bern),
Image Réa, femelle née le 9 juillet 1989 au Tierpark Dählhölzli (Bern), et
Image York, fils de Yuma, derniér-né du groupe, qui a vu le jour le 27 juillet 2009 à 9 h 50, et pesait à sa naissance 9 kg.

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York & sa mère, Yuma, phoques veaux-marins (Phoca vitulina vitulina)

Il faut noter que le nouvel enclos a vu naître (Soit depuis 2003, en 6 ans) 12 naissances de phoques, un record pour la Suisse. Afin d’éviter tout soucis de consanguinité ou de surpopulation, les différents rejetons ont dû être transférés vers d’autres établissements, notamment en Angleterre ou à Dubaï.

Poursuivant l’importante présentation d’animaux à sang froid du Tierpark, la zone extérieure consacrée aux reptiles et aux amphibiens indigènes est située derrière l’enclos des phoques. Le visiteur peut y découvrir, dans un concept peu commun en France, un important rassemblement de serpents, lézards, tortues et crapauds originaires de nos contrées, principalement de Suisse, présentés dans deux rangées de vastes terrariums vitrés à l’air libre, chacun recréant un biotope particulier, tel la forêt tempérée, le marécage et ses herbes aquatiques ou la rocaille d’Europe de l’Est.

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Vue générale de la présentation extérieure de reptiles indigènes

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Rangée de terrariums marécageux pour couleuvres, tortues et amphibiens

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Reconstitution d’un milieu rocailleux pour vipère


L’importante végétation, le nombre de rochers et la taille des enclos offrent de nombreux lieux où se soustraire pour les animaux, rendant leur observation particulièrement délicate comme dans leurs milieux naturels respectifs. Une liste des espèces présentées dans ce complexe pourrait être la suivante :
Couleuvre d’Esculape (Elaphe longissima), couleuvre à collier (Natrix natrix), lézard agile (Lacerta agilis), cistude d’Europe (Emys orbicularis), crapaud-calamite (Bufo calamita), grenouille verte (Rana esculenta), vipère péliade (Vipera berus) et rat des moissons (Micromys minutus).

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Rat des moissons (Micromys minutus) & grenouille verte (Rana esculenta)

Inauguré au début du XXIème siècle, un vaste enclos d’une superficie de 100 m² recréant un paysage d’île grecque et sa végétation de maquis, accueille plus loin un groupe de tortues bordées (Testudo marginata), plus gros reptiles présents sur le continent européen. Il faut noter qu’une station d’hibernation (non-visible), composée d’une salle chauffée dans la quelle elles passent la majeure partie de l’hiver, est située deux mètres sous la terre de leur installation.

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Enclos des tortues bordées

Accolé à l’installation des tortues, le visiteur peut découvrir quelques mètres plus loin l’enclos des sousliks d’Europe (Spermophilus citellus), petits écureuils terrestres hébergés dans moins d’une vingtaine d’établissements en Europe, dont un seul en Suisse, le Tierpark Dählhölzli en l’occurrence. Leur population ici, enrichie d’une trentaine de jeunes chaque année, un record sur le continent, est estimée à une centaine d’individus, qui disposent ici d’un vaste enclos sableux agrémenté de quelques arbustes et pousses d’herbes au cœur du quel ils ont établi un important réseau de galeries souterraines de plusieurs mètres de long, sous la terre. Il faut noter que durant le courant de l’année 2009, afin d’éviter les attaques répétitives de 15 putois sauvages et de buses variables planant au-dessus du zoo et qui ont décimé une partie de la population du parc, des câbles à haute-tension ont dû être tendus au dessus de l’enclos.

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Enclos des sousliks

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Souslik d’Europe (Spermophilus citellus)
maxime
 
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Re: Tierpark Dählhölzli (Bern - Suisse)

Messagepar maxime » Mercredi 02 Septembre 2009 17:15

Les élans d’Europe (Alces alces alces) du zoo, parmi les plus grands et les plus imposants animaux présentés à Bern, disposent en face d’un large double-enclos herbeux séparé des visiteurs par un profond fossé sec et bétonné. Les deux parcs, pouvant être séparés selon les naissances ou les arrivés, ou reliés pour offrir un espace d’évolution plus important, sont régulièrement enrichis de tas de branchages et de bois et comprennent pour seuls autres aménagements deux hauts chênes fournissant de l’ombre aux cervidés. Il faut noter que des naissances sont régulièrement obtenues au sein du couple hébergé depuis plusieurs années ici, et que la femelle, baptisée « Raissa » a mis au monde des jumeaux élans en mai 2009 après 8 mois de gestation.

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Première partie de l’enclos des élans

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Seconde partie de l’enclos des élans

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Raissa, femelle élan d’Europe (Alces alces alces) & son jeune

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Mâle élan d’Europe (Alces alces alces)

Tandis que le paysage change brusquement, la zone forêstière laissant place à un biotope sec presque désertique, le visiteur découvre sur sa gauche la volière des ibis chauves (Geronticus eremita). Officiellement inaugurée le 3 juin 2004 après 4 mois de travaux et avec un budget de 160 000 francs suisses (Quasi-intégralement financés par des parrainages et des aides extérieures), elle offre à ses occupants une reconstitution d’un paysage nord-africain composé d’une zone terrestre à l’herbe courte traversée en son centre par un petit ruisseau, ainsi qu’une falaise rocheuse où se situent notamment les nids des 7 ibis, reproduits régulièrement.
Il faut noter que le Tierpark Dählhölzli participe activement, sous la coordination du Tierpark Hellabrunn de München (Allemagne), au programme de conservation in-situ « Bshar el Kh-ir », visant à la création de volières de reproduction dans la ville de Ain Tijja-Mezguitem, au Nord-Est du Maroc, et à plus long terme, à la réintroduction dans la nature des animaux nés en captivité.

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Volière des ibis chauves

Totalisant une surface totale de plus de 800 m², la nouvelle installation des panthères de Perse (Panthera pardus saxicolor), considérée comme la plus grande du pays entièrement dévolue à des léopards, est située à proximité et figure depuis son inauguration en 2006 comme l’une des plus grandes attractions du Tierpark Dählhölzli.

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Vue générale de l’installation des panthères

Unique de part sa conception architecturale, coordonnée par l’atelier « Graber Pulver », elle est à l’heure actuelle l’une des plus fidèles reconstitutions du biotope naturel des félins, naturellement originaires des zones rocailleuses et abruptes d’Iran et d’Afghanistan ; tentée dans un parc zoologique en Europe.

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Zagros Mountain, biotope de la panthère de Perse & détail de l’enclos bernois

Aménagée sur l’emplacement de l’ancienne maison des petits mammifères dans la quelle logeaient les panthères, sa construction aura coûté 1,3 millions de francs suisses faisant de ce projet, dont l’idée naquit dès 2004 au sein de la direction, l’un des plus importants du Tierpark.
Constituée de trois boxes intérieurs non-visibles et de deux enclos (298 et 483 m²) permettant de séparer les deux individus de sexe opposé en dehors des périodes de reproduction ou d’isoler le père lors de la venue au monde des rejetons, elle est surplombée à près de 10 mètres du sol par un filet en acier maintenu par de hauts pilliers (En bois ou en fer) multipliant par 5 le volume offert aux carnivores par rapport à leur ancien lieu de vie.

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Détail de l’architecture de l’installation

L’aménagement de leur nouvel espace, ouvert après 1 an de travaux, comprend aujourd’hui un sol sableux parsemé de pousses d’herbes et d’une végétation typique d’un milieu semi-désertique, une reconstitution de falaise rocheuse haute de 4 mètres, différents enrochements naturels et pour seule trace de présence aquatique une petite fontaine se déversant dans une mare d’eau.

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Premier enclos des panthères

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Deuxième enclos des panthères

Les visiteurs ont l’opportunité d’observer les animaux grâce à un observatoire abrité composé d’une large baie vitrée offrant un point de vision sur l’ensemble des deux enclos.

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Intérieur de l’observatoire des panthères


Deux individus se partagent à l’heure actuelle ce complexe :

- Image Saida, la femelle, arrivée en 1994 en provenance du Zoo de de Magdeburg (Allemagne), où elle est née, et son compagnon
- Image Rigo, le mâle, lui aussi transféré à Bern en 1994 depuis le Tierpark Hellabrunn de München (Allemagne).

Il faut noter que des naissances ont été obtenues par le passé, et que leur dernier rejeton a été transféré en 2002 au Zoo de Chessington (Royaume-Uni).

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Panthère de Perse (Panthera pardus saxicolor)

Intégré à cette installation, bien que séparé de l’enclos des panthères par un mur rocheux et une vitre, le visiteur peut encore découvrir avant de regagner la zone forêstière un terrarium d’une surface de 27 m² aménagé tout en longueur dans le quel évolue un groupe de vipères ottomanes (Vipera xanthina), serpent très vénimeux et particulièrement rare en captivité en Europe originaire d’Asie Mineure.
L’importante présence de hautes herbes et de rochers au sol rend l’observation des reptiles, se camouflant facilement avec les éléments qui l’entourent, particulièrement délicate.

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Terrarium des vipères ottomanes

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Vipère ottomane (Vipera xanthina)


Regagnant un biotope boisé consacré à la présentation de carnivores européens, particulièrement mise en valeur cette année 2009 avec la campagne de conservation EAZA « The Dirty Dozen », le visiteur peut trouver en premier lieu sur sa gauche une petite volière de conception ancienne séparée du public par une rivière végétalisée. Des chats sauvages d’Europe (Felis sylvestris), régulièrement accompagnés de rejetons nés au parc (La dernière portée datant du 21 mars 2009) y évoluent. Malgré la présence d’arbustes et l’effort d’aménagements réalisés, tel la présence de troncs nus ou d’un substrat naturel, cette installation ne correspond plus à la philosophie du 21ème siècle du Tierpark et de sa devise « Plus de place pour moins d’anomaux », et une reconstruction de l’enclos est actuellement en projet pour les 5 années à venir.
Il faut noter que le parc zoologique participe activement à la réintroduction et la protection de cette espèce dans la forêt bavarroise.

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Enclos des chats sauvages

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Chat sauvage d’Europe (Felis sylvestris)


S’engageant dans une voie sans issue, le public se trouve désormais face à l’installation des ours bruns d’Europe (Ursus arctos arctos), entièrement rénovée en 1996 afin de laisser place à un vaste parc naturel remplaçant la fosse dans la quelle ils vivaient.
Composée d’un enclos principal relié à un petit pré-parc visible du public où peuvent être isolés les derniers-nés ou les nouveaux-venus, elle est visible depuis un large grillage ou une baie-vitrée couplée d’un bassin en aqua-vision, l’un des premiers d’Europe lors de son inauguration, dans le quel nagent quelques saumons et peuvent se rafraîchir les plantigrades par temps chauds ou même pêcher lors d’animations quotidiennes prévues à cet effet.
Les ursidés disposent ici d’une zone herbeuse traversée par un ruisseau rocheux se jetant dans le bassin ; et d’une zone forêstière aménagée sous le couvert de vieux chênes au sein de la quelle ils peuvent se soustraire de la vue du public.

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Pré-enclos des ours bruns

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Vision sous-marine de l’enclos des ours bruns d’Europe

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Enclos des ours bruns d’Europe


L’ours brun, qui a d’ailleurs donné son nom à la ville de Bern (Bär en allemand), a une longue tradition avec la capitale suisse, depuis que la légende raconte que son fondateur aurait tué un ours avant de la crééer. Afin de commémorer cet évènement, une fosse à ours a été construite en 1857 au cœur de la ville, dans la quelle jusqu’à 25 animaux ont été par le passé présentés de façon simultanée.
Conscient qu’elle ne correspondait plus aux besoins naturels de cette espèce difficile à acclimater, il a été décidé de garder cet enclos en tant que patrimoine du pays et d’offrir aux individus un vaste parc herbeux d’une surface d’un hectare sur les rives de l’Aare, la rivière traversant la ville.
Dans le cadre de ce projet dont l’inauguration est prévue pour l’automne 2009, le Tierpark Dählhölzli devra se séparer de ses deux animaux, Björk et Finn, arrivé en mars 2008 en provenance du Zoo d’Helsinki (Finlande), qui seront transférés vers le nouvel enclos, baptisé « Bärenpark » en opposition à la fosse « Bärengraben ». Des naissances sont espérées dans les prochaines années à venir, aucun heureux évènement n’ayant été observé dans la ville depuis 1993.
Il n’y aura donc plus d’ours bruns au Zoo durant cette période, et ce jusqu’à la fin de la construction d’un nouveau complexe entièrement consacré aux grands carnivores du continent que sont les loups, les gloutons et les ours, en 2012. Habitats deux à trois fois plus vastes et naturels, points d’observations singuliers et cohabitation entre loups et ours sont au programme. Coût total de l’installation : 25 millions de francs suisses (16 500 000 euros !).

Accolé au parc des ours bruns, un petit enclos aménagé tout en longueur totalement vitré sur l’une de ses faces, constitue le lieu de vie du couple de gloutons (Gulo gulo gulo) du Tierpark, aménagé dans une zone forêstière couplé d’un large bâtiment accueillant également les loges intérieures des ours.

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Enclos des gloutons

Concluant le secteur des carnivores européens, l’enclos des loups, entièrement grillagé, se trouve à proximité. Construit sur une surface de 1600 m² sous le couvert des arbres les plus anciens du Tierpark, reconstituant ainsi une véritable zone laissée naturelle et vierge, il comprend une importante surface d’évolution au sol terreux dont une large partie, entourée de tas de branchages, est non-visible du public. Il faut noter que le couple d’animaux hébergés au parc appartiendrait à la forme yougoslave du loup d’Europe (Canis lupus kurjak) et constituerait ainsi les seuls individus européens appartenant à cette sous-espèce.

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Enclos des loups

Revenant sur ses pas jusqu’à l’installation des panthères de Perse agissant comme un carrefour entre les différentes zones à connotation zoologique du Tierpark, le visiteur peut continuer sa visite en empruntant un petit chemin sur sa droite bordé d’un enclos agrémenté d’un large bassin rocheux alimenté par une cascade, relié à une partie herbeuse. Un enrochement au centre de l’installation fournit à la colonie de manchots de Humboldt (Spheniscus humboldti) hébergée ici un lieu naturel où confectionner leurs nids et élever leur progéniture. Il faut noter qu’un nourrissage commenté des 26 oiseaux a lieu chaque jour à 10 h 20.

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Partie herbeuse & rocheuse avec bassin de l’enclos des manchots de Humboldt

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Manchot de Humboldt (Spheniscus humboldti
)

La zone consacrée aux rapaces européens se situe à proximité de l’enclos des manchots. Elle est composée de 3 volières de petite taille dédiées aux rapaces nocturnes et d’une plus large installation pour vautours, toutes enrichies de branchages faisant office de perchoirs, d’une végétation de cônifères, de bassins et de rochers.

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Vue générale des volières à rapaces

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Volière typique pour rapaces nocturnes, ici occupée par les hiboux grands-ducs

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Volière des gypaètes


La première d’entre elles est occupée par un couple de harfangs des neiges (Bubo scandiacus) accompagné de ses trois derniers rejetons, nés le 29 mai 2009, la seconde par un couple de hiboux grands-ducs d’Europe (Bubo bubo bubo), et depuis, le 17 mai 2009, de leur progéniture, une première pour le parc depuis 18 ans suite à la mort du mâle reproducteur à l’âge de 26 ans, la troisième constitue le lieu de vie d’hiboux moyens-ducs (Asio otus), tandis que la dernière accueille un couple de gypaètes barbus (Gypaetus barbatus), plus grand vautour de la faune européenne, pour le quel le Tierpark Dählhölzli participe activement à la conservation, dans un programme consistant à la fois de reproduction ex-situ que de réintroduction in-situ dans l’arc alpin, sous la coordination du Tierpark Goldau (Suisse), qui est aujourd’hui un succès.

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Harfangs des neiges (Bubo scandiacus)

Après avoir longé l’ancienne fosse des marmottes des Alpes, le visiteur peut se diriger vers la zone consacrée au cercle polaire arctique, des toundras aux taïgas en passant par les fjords, inaugurée en 2009 après plusieurs mois de travaux et 4 phases de constructions.
La première phase de ce projet, qui réside à l’heure actuelle une reconstitution unique en Europe d’une zone bio-climatique peu connue, l’enclos des bœufs musqués, est le premier découvert par le public après un court trajet au milieu des arbres. Inauguré en mai 2008 sur une surface de 2000 m² à l’emplacement de l’ancienne installation des chevaux de Przewalski, transférés vers un autre établissement, son coût est estimé à 500 000 francs suisses. Reconstituant le paysage aride et valloné de la toundra arctique, biotope des bœufs-musqués, il est ainsi dépourvu de végétation si l’on excepte la présence de quelques chênes apportant de l’ombre aux animaux. Parsemé de rochers, de troncs, de buttes de terre et recouvert d’un substrat rocailleux formant des buttes de terre surélevées, il est entouré d’un long mur de pierre et est séparé des visiteurs par un cours d’eau au sein du quel nagent quelques eiders à duvet (Somateria molissima).

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Enclos des bœufs-musqués

Un couple de bœufs-musqués appartenant à la sous-espèce dite à face blanche (Ovibos moschatus wardi), endémique au Groënland, baptisé Helga et Hägar, est à l’heure actuelle hébergé dans cette installation en compagnie de leur dernier rejeton, né le 2 juillet 2009. Il s’agit de la première naissance enregistrée au Tierpark depuis 2002 et le premier jeune valide du couple.

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Bœufs-musqués à face blanche (Ovibos moschatus wardi)

Seconde phase du projet, l’installation des rennes de forêts (Rangifer tarandus fennicus), accolée à celle des bœufs-musqués, peut-être découverte quelques mètres plus loin à partir d’un observatoire où se trouve notamment des bois de rennes adultes pouvant être manipulés par le public.

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Point d’observation devant l’enclos des rennes

D’une surface de 2400 m², l’enclos, couplé d’un bâtiment qui leur est entièrement réservé, composé de 4 boxes, comprend comme le précédent une zone découverte au sol rocailleux formant la partie toundra, mais également une partie forêstière laissée naturelle. Le Tierpark Dählhölzi fut le premier établissement zoologique d’Europe Centrale à recevoir, en 2002 et en provenance de Finlande, cette sous-espèce sauvage du renne, sensiblement plus imposante que son cousin domestique.

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Partie découverte de l’enclos des rennes

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Partie forêstière de l’enclos des rennes


Aujourd’hui, le troupeau hébergé au parc comprend 5 individus : Un mâle adulte, une femelle, Junni, importée de Suède, et deux jeunes femelles, Ynni et Yyli, arrivées tout droit du Zoo d’Helsinki en 2006. Il faut noter que, durant le courant de l’année 2009, trois naissances ont été enregistrées, mais qu’un seul jeune, fils de « Yyli », a survécu.

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Jeune renne des forêts (Rangifer tarandus fennicus)

L’enclos des renards polaires (Alopex lagopus), petit carnivore au pelage variant d’un blanc profond l’hiver à une toison gris-bleutée durant l’été, dans le but de se camoufler sur la neige ou les rochers selon les saisons, constitue la troisième phase extérieure du complexe nordique.

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Enclos des renards polaires

Aménagé sur une superficie de 160 m² recouverte d’un sol de type rocailleux et entouré d’un grillage, il offre à ses pensionnaires une grande diversité d’enrichissement naturel tels que des troncs creux où se soustraire de la vue du public, des amas de rochers blancs où se camoufler l’hiver ou une petite zone herbeuse agrémentée de jeunes plantations de cônifères du Grand Nord. Un couple de canidés y évolue actuellement, dont un mâle originaire de Zoodyssée (France).

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Intérieur de l’enclos des renards polaires

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Renard polaire (Alopex lagopus) mâle à Zoodyssée avant son arrivée à Bern


Faisant halte dans sa découverte de la faune et de la flore originaire du cercle polaire arctique, la forêt des bisons, litérallement « Wisent-Wald », accueille juste en face le public.

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Entrée de la « Wisent-Wald »

Bâtie sur l’emplacement de l’ancien enclos des cerfs élaphes, alors peu exploité, cette installation couvrant une superficie exceptionnelle de 5 hectares (faisant d’elle l’une des plus vastes d’Europe pour cette espèce), figure comme la principale nouveauté 2008 du Tierpark.
L’unique moyen permettant d’observer les discrets mais imposants habitants de cette forêt vierge est d’emprunter une passerelle entièrement faite de bois, d’une longueur de 250 mètres, dont l’entrée est marquée par un crâne de bison et de cervidé. Ce point de vue surplombant l’ensemble de l’installation à 4 mètres au dessus du sol offre au visiteur un panorama unique sur la zone forêstière qui l’entoure, avant d’atteindre, à l’extrémité du ponton, maintenu par de hauts pillers en bois, un observatoire abrité, couvert d’un toît écologique, où se trouvent notamment bancs, télescopes, panneaux informatiques, mais surtout une vue à 360° sur l’enclos des bisons d’Europe (Bison bonasus) et des cerfs élaphes (Cervus elaphus hippelaphus) qu’il vient de parcourir, profitant d’un complexe laissé naturel comportant notamment un relief accidenté et d’une zone herbeuse sous le couvert des arbres s’étalant à perte de vue.

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Passerelle surplombant la « Wisent-Wald »

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Conception de la passerelle et partie forêstière de la « Wisent-Wald »

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Partie forêstière de la « Wisent-Wald »

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Partie herbeuse de la « Wisent-Wald »

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Observatoire couvert à l’extrémité de la passerelle

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Cohabitation entre bisons d’Europe (Bison bonasus) et cerf élaphe (Cervus elaphus hippelaphus)


Une harde de 10 bisons, 1 mâle, 7 femelles et deux jeunes nés en 2009 (Dont les noms commencent tous par la lettre U, tradition chez cette espèce à Bern), profite actuellement de cette installation :

Image Enrik, mâle né le 1er octobre 2003 à Eriksberg (Suède),
Image Ursula, femelle née le 10 septembre 1994 au Tierpark Dählhölzli (Bern),
Image Urgania, femelle née le 11 août 2004 au Tierpark Dählhölzli (Bern),
Image Uranda, femelle née le 31 mai 2006 au Tierpark Dählhölzli (Bern),
Image Ursika, femelle née le 7 juin 2005 au Tierpark Dählhölzli (Bern),
Image Urella, femelle née le 6 juin 2008 au Tierpark Dählhölzli (Bern),
Image Urmena, femelle née le 28 juin 2008 au Tierpark Dählhölzli (Bern), et,
Image Uraria, femelle née le 15 juin 1996 au Tierpark Dählhölzli (Bern).

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Jeunes bisons d’Europe (Bison bonasus)

Il faut noter que la traversée de la passerelle, dont la durée est estimée à une dizaine de minutes, est agrémentée de panneaux informatiques, de 3 boîtes vocales parlant des menaces pesant sur les bisons et d’une caisse de transport comme celle utilisée par le parc lors de la réintroduction de 10 animaux en Europe du Nord en collaboration avec le WWF de Russie.

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Boîte vocale & panneau pédagogique

Avant de regagner la zone nordique, le public peut encore trouver sur sa gauche un enclos herbeux aménagé tout en longueur pourvu d’un petit point d’eau dans le quel vit un couple de cigognes noires (Ciconia nigra).

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Enclos des cigognes noires

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Cigogne noire (Cicona nigra)


Découvrant un nouveau point de vision sur l’enclos des bœufs-musqués, il se retrouve alors devant l’imposant édifice qui marque la fin de la zone consacrée au cercle polaire arctique.

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Entrée du bâtiment des macareux

Aboutissement d’un long projet débuté en l’an 2000, qui aura coûté 2 millions de francs (Soit l’équivalent de plus de 1 300 000 euros), l’un des plus chers jamais réalisé dans un parc suisse de l’ampleur de celui de Bern, il s’agit d’une volière, dans le quel le visiteur est invité à pénétrer, entièrement consacrée à la présentation d’oiseaux côtiers en totale liberté dans une reconstitution d’un fjord islandais, lieu de vie naturel du macareux, animal-phare de la zone. Officiellement inaugurée le 28 mars 2008 à 11 heures en présence du directeur et de plusieurs personnes politiques du canton, cette volière d’une surface de 480 m² est visible depuis une plateforme en bois abritée située à 2 mètres de hauteur à partir de la quelle les visiteurs peuvent observer les oiseaux à l’abri, sous un toît en acier inoxydable à l’architecture particulière, donnant l’impression d’une toile de tente au dessus de nous. Dans cette partie de la volière, un important dispositif de pédagogie a été développé, grâce à des peintures murales de cartes maritimes bretonnes ou islandaises. Juste en face, le spectacle commence réellement avec une vision panoramique sur la zone réservée aux oiseaux, composé d’un bassin d’eau de mer d’un volume de 120 m3 où des rafales de vent et des vagues atteignant une hauteur de 20 cm sont régulièrement reconstituées ; surplombé par une falaise rocheuse où se trouvent notamment les cavités des futures nidifications des oiseaux et une zone herbeuse. Un second niveau d’observation, situé sous la plateforme, offre une vue sous-marine unique sur le bassin, sous la surface de l’eau, grâce à une baie vitrée d’une hauteur de 2 mètres à partir de la quelle les visiteurs peuvent admirer la pêche des macareux grâce à une animation quotidienne.

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Vue générale de la volière avec structure

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Plateforme d’observation et structure de l’installation

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Plateforme d’observation et espace pédagogique

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Installation des oiseaux côtiers

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Second niveau d’observation avec point de vision subaquatique


Cette installation constitue le lieu de vie de pluviers dorés (Pluvialis apricaria), de très rares sternes arctiques (Sterna paradisaea) et de 28 macareux moines (Fratercula arctica), également appelés « clowns des mers » en raison de leur bec vivement coloré, espèce particulièrement peu commune en captivité hébergée en Europe à Bern, à l’Oceanario de Lisboa (Portugal), au Diergaarde Blijdorp de Rotterdam (Pays-Bas), à Faunia (Madrid – Espagne), et au Loro Parque (Ile de Ténérife).

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Macareux moine (Fratercula arctica)

Le visiteur venant désormais d’effectuer la visite complète du secteur payant du Tierpark Dählhölzi, peut regagner le vivarium du Zoo et, repassant devant l’installation des flamants, regagner son extension gratuite, située dans une zone forêstière juste en face.

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Sentier menant vers l’extension gratuite « Aare-ufer Anlage »

Celle-ci a été baptisée « Aare-ufer Anlage » en l’hommage à la tumultueuse rivière à l’eau claire (L’Aare) qui traverse la capitale Suisse et le long de la quelle a été aménagée cette zone, consacrée aux animaux aquatiques, aux herbivores montagnards et aux lynx d’Eurasie (Lynx lynx lynx), dont plusieurs jeunes nés en mai 2009, première espèce que le visiteur est invité à découvrir. Leur enclos, entièrement grillagé, est en réalité une vaste zone forêstière laissée naturelle et en friche s’étendant sur une importante superficie en pente abrupte.

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Enclos des lynx

Longeant l’Aare, où peuvent être aperçus quelques anatidés sauvages, le public peut découvrir sur son côté gauche les anciennes installations grillagées des caprins alpins, vestiges du siècle dernier et amenés à être rénovés dans le cadre du masterplan « Moins d’animaux pour plus de place ».

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Sentier longeant l’Aare à droite, et les enclos des herbivores alpins à gauche

Inspirées du Tierpark Hagenbeck d’Hambourg (Allemagne) et ses grandes montagnes artificielles, elles offrent aux groupes reproducteurs de chamois des Alpes (Rupicapra rupicapra) et de bouquetins des Alpes (Capra ibex ibex) hébergés ici une large possibilité d’escalade grâce à des palliers bétonnés aménagés en pente sur le côté de la colline.
Concluant cette présentation de la faune montagnarde, de discrètes marmottes des Alpes (Marmotta marmotta), autrefois présentées dans une petite fosse bétonnée face aux renards polaires, cohabitent avec les chamois, mais disposent d’une zone forêstière qui leur est réservée. Il faut noter que que, pour fêter les 100 ans de la réintroduction réussie du bouquetin en Suisse suite à l’exinction de ce dernier au 18ème siècle, 4 cabris nés à Bern ont été relâchés avec succès dans l’arc alpin.

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Enclos des chamois

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Un des enclos des bouquetins

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Caprins alpins : Bouquetin (Capra ibex ibex) mâle & chamois (Rupicapra rupicapra)


L’ancien enclos des bisons d’Europe, aujourd’hui transférés dans la Wisent-Wald précédemment décrit, où ils disposent désormais d’un espace 10 fois plus important ; situé dans la continuité de l’enclos des bouquetins, aujourd’hui dépourvu de présence animale, devrait prochainement être totalement rénové pour laisser place à une installation escarpée où seront accueillis en 2010 des chèvres sauvages de Crête (Capra aegargus cretica), localement appelées kri-kris, espèce particulièrement peu commune en captivité hébergée dans une quinzaine d’établissements européens.

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Maquette présentant le futur enclos des chèvres sauvages

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Ancien enclos des bisons & panneau expliquant leur départ vers le « Wisent-Wald »


Avant de retourner sur ses pas pour découvrir la zone consacrée aux animaux aquatiques, le visiteur peut encore trouver sur sa gauche un double-enclos boueux enrichi de quelques troncs et branchages où évolue un groupe de sangliers d’Europe (Sus scrofa scrofa).

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Enclos des sangliers

Quittant le chemin bétonné pour une passerelle en bois surplombant la rivière (Qui fait d’ailleurs office de réservoir naturel pour alimenter en eau douce les bassins des enclos) librement accessible par l’ensemble des habitants de la ville ou des touristes, il peut découvrir, face à l’Aare, une série de trois installations accolées totalisant une surface de 15 000 m² dans les quelles est présentée au public la faune aquatique des rivières européennes au sein de vastes installations herbeuses pourvues en leur centre de bassins de plus de 2000 m² entourés d’une dense végétation naturelle et d’une forêt en pente douce dans la quelle chaque espèce a l’opportunité de se soustraire du public, à plus d’une centaine de mètres des visiteurs.

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Passerelle longeant les enclos aquatiques à gauche et l’Aare à droite

Le premier enclos, agrémenté d’une hutte construite avec des troncs et des branchages, constitue le lieu de vie d’un groupe reproducteur de castors d’Eurasie (Castor fiber), le second, le plus vaste, est occupé par des loutres d’Europe (Lutra lutra), disposant ici de l’une des plus grandes installations d’Europe pour cette espèce, et le troisième et dernier, accueille depuis 1971 une colonie de pélicans frisés (Pelecanus crispus), qui s’est reproduite pour la première fois en 2008, cohabitant pacifiquement avec des anatidés sauvages, des grands cormorans (Phalacrocorax carbo), et quelques hérons cendrés (Ardea cinerea) trouvant ici nourriture et refuge.

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Enclos des castors

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Point d’observation devant l’enclos des loutres

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Enclos des loutres

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Enclos des pélicans

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Pélican frisé (Pelecanus crispus)


Il faut noter qu’à la fin de l’été 2005, par on ne sait quel moyen, deux loutres, un mâle baptisé Lumpi et une femelle, Orava, se sont échappées du parc, et que deux ans plus tard, les deux individus n’avait toujours pas réintégrés les lieux. De surcroît, divers éléments laissaient supposer que la femelle avait mis bas en nature. En effet, des observations directes faisaient état de 3 à 4 loutres nageant ensemble et un jeune mâle (Timi) fut capturé aux abords du zoo fin-février 2007, alors que ce gracieux animal avait disparu du pays depuis 1990. Malgré un important dispositif de recherche et de piégeage sur l’ensemble du territoire et les indices trahisant leur présence sur la rivière (Empreintes, fientes…), ni Lumpi ou Oravi, ni même l’un de leurs descendants autre que Timi ne put être retrouvé et capturé.

Le visiteur regagnant l’entrée du Tierpark Dählhölzli et son restaurant, peut encore découvrir, avant même de rejoindre son véhicule, une dernière zone gratuite isolée du reste de l’établissement entièrement consacrée aux enfants et aux animaux domestiques : le KinderZoo.

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Entrée du KinderZoo

Inauguré en 1995 par Dr. Max Müller, directeur à cette époque, ce principe inspiré des jardins zoologiques américains, encore peu courant sur le continent européen au profit des mini-fermes, vise à présenter au jeune public en sus de la faune exotique qu’il a eu l’opportunité d’observer durant toute sa visite, une riche variété de petits animaux familiers et sauvages qu’il peut côtoyer, nourrir et même toucher sanx crainte.
Le sentier de ce petit complexe de moins d’un hectare serpente à travers une dizaine de vastes enclos au sol herbeux dans les quels vivent non-seulement des chèvres naines dans une installation de contact, mais également plusieurs races de chevaux, des ânes nains, des cochons vietnamiens, quelques poules domestiques et oies cendrées (Anser anser), des alpagas (Lama pacos), ainsi que des cochons d’Inde (Cavia porcellus) et des ragondins (Myocastor coypus) dans deux petits enclos rocailleux et paysagés.

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Enclos de contact des chèvres naines

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Enclos des cochons d’Inde & Enclos des ragondins


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Ragondin, ou myocastor (Myocastor coypus)

Le visiteur, retournant sur ses pas pour quitter le KinderZoo et regagnant le parking du Tierpark, où se trouve également une boutique de souvenirs au choix riche et varié, a désormais effectué le tour complet de l’établissement, qu’il peut quitter après une demie-journée de visite.


En conclusion, le Tierpark Dählhölzli offre aux citadins de la capitale suisse (Qui constituent selon un sondage récent 35 % de sa clientèle) une agréable promenade au sein d’un parc paysagé très bien enretenu et comportant plusieurs secteurs non-payants. Sa philosophie, ses programmes de conservation et son plan de rénovation visant à diminuer la collection animale au profit d’espaces plus vastes ainsi que les dernières réalisations, tels la forêt des bisons ou l’enclos des panthères, sont à féliciter.
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Re: Tierpark Dählhölzli (Bern - Suisse)

Messagepar Frederic » Mercredi 02 Septembre 2009 18:18

Superbe compte rendu, comme d’habitude chez Maxime :wink: , d’un superbe Parc. Même sous la pluie, c'est vraiment tentant d'y faire un tour.
Comme quoi il est possible de faire quelque chose d'attrayant sans présenter les éternels lions, tigres, etc.
Celà étant, je me demande quelles sont les chances de voir les castors et les loutres compte tenu de leur enclos :)

J’ai cependant deux questions :
>>>>
La durée de vie d’une colonie étant estimée à 20 ans, de nouveaux animaux sont introduits sur la termitière à la mort des précédents lorsque ce cycle est écoulé.
>>>>

Je ne comprend pas. De quel cycle parles-tu ? Les 20 ans ne sont pas écoulés. Combien de temps vivent ces termites ? Et comment fais-t-on pour retirer les termites morts d’une telle structure, et même, tout simplement, pour les recenser ?

Je ne comprends pas non plus l’histoire des Ours. Tu dis qu’ils seront transfèrés vers le nouvel enclos, baptisé « Bärenpark » en opposition à la fosse « Bärengraben ».
Si j’ai bien compris, Bärenpark se trouve sur les rives de l’Aare, tout comme le zoo. Et le zoo n’aurait plus d’Ours ….
Il y a bien un site sur Bärenpark, maus je ne comprends pas un mot. C’est quoi, au juste ? Un espace végétal gratuit au milieu de nulle part, loin du zoo, avec des Ours dedans ?
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Re: Tierpark Dählhölzli (Bern - Suisse)

Messagepar Antoine6259 » Mercredi 02 Septembre 2009 18:59

Il a l'air sympa ce parc ! Et nul doutes que les animaux y ont des conditions de vie idéales :)
Esthétiquement, je trouve juste que pour l'enclos des panthères, on aurait sûrement pu trouver une meilleure solution que le grillage/filet :?
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Re: Tierpark Dählhölzli (Bern - Suisse)

Messagepar maxime » Mercredi 02 Septembre 2009 19:03

Merci pour tes compliments, ce fut en effet une très agréable visite, peut-être même l'une des meilleures pour un parc animalier consacré à la faune européenne avec Zoodyssée et j'en garde d'excellentes souvenirs !

Concernant les termites, il semblerait (Les insectes sont apparemment toujours très compliqués :wink:) que la longévité de ces animaux dépendent d'une "caste" (certaines colonies pouvant vivre jusqu'à 60 ans, d'autres moins), et que, lorsque la colonie meurt (Et dans l'exemple de Bern, ce fut au bout de 20 années, c'est ce que j'appelle leur "cycle"), ils introduisent une nouvelle reine pour débuter une nouvelle présentation de colonie, qui se charge (avec la nature), pour répondre à ta seconde question, d'élminier les animaux retrouvés morts. :wink:

Comme je l'ai expliqué, ensuite, la ville de Bern a une grande tradition avec les ours et présente, presque depuis sa fondation, des ursidés au sein d'une fosse en commémoration de la mort d'un plantigrade tué par son créateur. Mais, les conditions de vie à l'intérieur de la fosse ne correspondant plus aux exigences actuelles, il a été décidé de construire une nouvelle installation (le "Bärenpark", parc des ours) sur les flancs de la rivière situés à quelques kilomètres du Tierpark, plus vaste et surtout avec un environnement naturel (avec un accès gratuit et libre tout au long de l'année pour les visiteurs; habitants de la capitale ou touristes), dans le quel seront présentés les deux animaux du zoo ! :wink:

J'espère avoir été plus clair,

Maxime.
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Re: Tierpark Dählhölzli (Bern - Suisse)

Messagepar tiao » Mercredi 02 Septembre 2009 20:36

Bravo pour ce superbe compte-rendu. Comment obtiens-tu des renseignements si précis ? (superficie des enclos, etc...)
Ce serait bien qu'il soit ajouté à la carte des zoos dans le monde...
Le SEL : échanges de services (jardinage, cuisine, bricolage, cours...) entre personnes de bonne volonté... Ca change la vie !
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Re: Tierpark Dählhölzli (Bern - Suisse)

Messagepar Panda21 » Mercredi 02 Septembre 2009 21:58

Bravo et merci beaucoup pour ce compte-rendu , avant j'hésitais à aller visiter ce parc car je ne savais pas trop à quoi il ressemblait du fait que je trouvais peu d'informations , mais là tu m'as vraiment envie d'aller visiter ce zoo. J'ai essayé de chercher sur le net mais je n' y comprend absolument rien , je voulais savoir combien de temps le bus met pour aller de la gare vers le zoo et combien ca coute?

Une autre question mais cette fois sur les animaux , question très bête je présume :lol: , est ce que les chiens viverrins et les ratons-laveurs peuvent s'accoupler et donc faire des hybrides comme c'est le cas chez les félins?
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Re: Tierpark Dählhölzli (Bern - Suisse)

Messagepar pazero » Jeudi 03 Septembre 2009 9:18

Très bon compte rendus et dans la plupart des cas, de très beaux enclos.
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Re: Tierpark Dählhölzli (Bern - Suisse)

Messagepar maxime » Jeudi 03 Septembre 2009 12:09

Merci à tous pour ces encourageants commentaires ! Pour Panda21, je n'ai personnellement, jamais entendu parler d'hybrides, bien qu'ils soient morphologiquement très proches, entre ratons-laveurs et chiens viverrins...

Pour tiao, un compte-rendu est, pour ma part, le résultat de plusieurs jours complets de recherches entre mes documents personnels sur papier, mes photos montrant des panneaux informatiques du zoo, et des informations trouvées sur le net, c'est par ce moyen que j'arrive à obtenir toutes ces informations sur les noms, les origines des animaux ou les supericies d'installations :wink:
Il manque par ailleurs, plusieurs centaines de (très bons) parcs zoologiques comme celui-ci qui ne figurent pas sur la carte des zoos dans le monde, tout simplement parce que Jonas ne l'a pas visité (Ce qui devient rare :lol:) ou qu'il n'a pas toujours le temps de créér une page aussi complète, ce qui est assez compréhensible :wink:
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Re: Tierpark Dählhölzli (Bern - Suisse)

Messagepar oréotrague » Jeudi 03 Septembre 2009 18:28

trés beau compte rendu maxime .
Genial les saumons dans le bassin des ours
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Re: Tierpark Dählhölzli (Bern - Suisse)

Messagepar Therabu » Vendredi 04 Septembre 2009 16:28

Ce zoo doit être superbe à visiter aprés une chute de neige. Puis comme toujours bravo Maxime.
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Re: Tierpark Dählhölzli (Bern - Suisse)

Messagepar Panda21 » Mardi 26 Janvier 2010 1:24

Vu que je vais prochainement profiter d'un nouveau train qui fait une liaision très rapide entre Dijon et Berne ( Moins de 3 heures :!: ) , je voulais savoir si en quittant une zone payante , on peut y revenir si un animal qu'on souhaitait voir était absent au premier passage?

Et j'hésite à y aller un jour enneigé, vu le caractère naturel des enclos , est ce que les petites espèces comme les marmottes hibernent?
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Re: Tierpark Dählhölzli (Bern - Suisse)

Messagepar maxime » Jeudi 18 Mars 2010 12:59

Bärenpark Bern :
Aucon moyen pour connaître le sexe des oursons nés en décembre


A Berne, les deux oursons du Parc aux ours sont mignons avec leur collier blanc, mais lequel est «Urs» et laquelle est «Berna»? Tant le gardien que le directeur l'ignorent: «Nous n'avons aucun moyen de le savoir», indiquent Walter Bosshard et Bernd Schildger.

«Urs» et «Berna» ont 3 mois depuis mardi. Si des noms masculin et féminin ont été attribués aux petits de «Björk» et «Finn», c'est uniquement parce que «chez les ours, les jumeaux sont presque toujours mâle et femelle», selon Bernd Schildger.

«Impossible de déterminer le sexe d'un ourson à l'oeil nu», confirme Olivier Blanc, directeur du Juraparc de Vallorbe (VD). Sa femelle a mis bas deux fois des triplés et, à chaque fois, les oursons placés dans un zoo allemand n'ont dévoilé leur sexe qu'après leur transfert.

Même les spécialistes se trompent: «Quand nous avons reçu deux mâles du zoo Langenberg de Langnau am Albis (ZH), on nous avait dit que c'était des femelles», sourit Olivier Blanc. C'est le jour du transport que leur sexe a été déterminé avec certitude: les ours étant endormis pour être placés dans une cage, leurs attributs ont pu être auscultés.

«Plus que la couleur, c'est la taille qui nous fournit un indice, mais à l'âge adulte», poursuit Olivier Blanc, les mâles étant plus grands et plus lourds que les femelles. Biologiste à Pro Natura, Adrien Zeender nuance: «On peut confondre un petit mâle et une grande femelle...»

Si le public aime connaître le sexe des oursons, les gardiens s'en moquent: «C'est n'est pas notre obsession», confirme Olivier Blanc. Pour Bernd Schildger, cette distinction ne justifie pas d'éloigner «Björk» de sa progéniture.

Pas de stress

Dans la nature aussi, les observateurs en sont réduits à des spéculations: «Mâle et femelle urinent dans la même position», soupire Adrien Zeender. Pas question pour lui de stresser un ours pour connaître son sexe: «Mais quand la pose d'un émetteur implique une narcose, on en profite pour l'examiner», précise ce biologiste.

En captivité, «ce n'est que lorsqu'on veut déplacer un ours ou planifier une population que le sexe est décisif», indique Christian Stauffer, le directeur du zoo Langenberg, où vit «Barba», la soeur jumelle de «Björk». Comment s'y prendre? A Berne comme à Vallorbe ou à Langenberg, les ours évoluent dans un enclos naturel où l'homme est exclu. «Nous distribuons la nourriture de façon à séparer la femelle du petit», explique Christian Stauffer.

C'est une loterie, mais quand l'ourson pénètre seul dans une cage, un gardien peut le rejoindre pour l'ausculter. «C'est possible quand l'ourson a 3 mois, mais plus quand il en a 6...» précise Christian Stauffer. A Berne, ce stratagème ne sera pas nécessaire, puisqu'il n'est pas prévu de se séparer de «Berna» et «Urs».

Quand les oursons auront atteint leur maturité sexuelle, vers 3 ans, leur mère les aura rejetés depuis longtemps. «Urs» et «Berna» seront capables de se reproduire et si les dirigeants du parc ne veulent pas de descendants, ils seront séparés.

Et si «Urs» et «Berna» étaient du même sexe? «Deux mâles ou deux femelles peuvent cohabiter s'ils ont pris l'habitude de vivre ensemble», estime Olivier Blanc. A Vallorbe, «Georges» (14 ans) vit avec «Kupa» (6 ans): «Le père domine et le fils s'écrase», rapporte le directeur. Mais quand deux adultes veulent faire la loi à armes égales, les combats sont violents.

Son pénis: un pinceau caché dans les poils

«Chez l'ours, les testicules sont à l'intérieur», indique le directeur de Juraparc, Olivier Blanc. D'accord, mais son pénis? «Rien à voir avec celui d'un chien: il ne dépasse que l'extrémité», précise Christian Stauffer, directeur du zoo Langenberg. «Il est bien plus fin. Entre spécialistes, on parle d'un pinceau», ajoute Olivier Blanc.

Un pinceau d'autant plus difficile à déceler qu'il se noie dans la fourrure. «Il est vraiment caché dans les poils. Je n'en ai jamais vu», témoigne Christian Stauffer. «Ses parties génitales sont cachées par sa queue tombante», note le biologiste Adrien Zeender. Bref, «même chez un adulte, le sexe n'est décelable qu'en position assise», résume Olivier Blanc. Selon lui, c'est bien simple, pour déterminer le sexe d'un ours, «il faut y mettre les doigts».

Source : Le Matin, http://www.lematin.ch/actu/suisse/sexe- ... ons-251146
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Re: Tierpark Dählhölzli (Bern - Suisse)

Messagepar maxime » Jeudi 18 Mars 2010 13:01

Désolé, erreur de frappe, il fallait bien sur lire "AucUn moyen..." :wink:
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