
Le visiteur, après avoir franchi l’entrée du parc, est immédiatement confronté au cadre forestier qui l’accompagnera tout au long de sa visite au cœur de l’établissement, niché dans les bois normands du Hameau-Masson.
Il peut en premier lieu traverser l’enclos de contact destiné à la présentation en contact direct de petites espèces domestiques de la ferme, notamment représentés par des cochons d’Inde et des lapins.
Cadre forestier et entrée de la mini-fermeEn s’enfonçant un peu plus dans le sous-bois, une première observeration sur l’enclos des émeus (
Dromaius novaehollandiae) est proposée au puclic, qu’il longera par la suite, séparé des oiseaux par un simple grillage. Les deux ratites présentés au parc y disposent d’un important domaine pour évoluer librement entre les arbres et les rochers de leur installation, entièrement herbeuse.
Enclos des émeus
Emeu d’Australie (Dromaius novaehollandiae)Juste en face, une clairière a découvert totalement laissée naturelle, constitue le lieu de vie des chameaux domestiques (
Camelus bactrianus « domestique »), qui lors de ma visite, n’étaient représentés que par un seul individu. Ils y bénéficient ainsi d’une grande prairie dépourvue d’arbres aménagée sur l’impressionnante surface d’un hectare.
Enclos des chameaux
Chameau domestique (Camelus bactrianus « domestique »)Un petit groupe de wallabys de Bennet (
Macropus rufrogiseus), au sein du quel sont régulièrement enregistrées des naissances, évolue à leurs côtés dans un long enclos au sol terreux aménagé en partie sous l’ombre des grands chênes voisins.
Sentier longeant l’enclos des wallabys

Enclos des wallabys

Wallaby de Bennet (Macropus rufrogiseus)Deux zébus domestiques (
Bos taurus indicus), l’un de coloration brune, l’autre blanc moucheté de noir, semblent juste en face délaissés par le public, qui ne dispose d’aucun reél point de vue entre les arbres pour observer dans un grand pré cette espèce au final assez peu courante en captivité à travers l’hexagone.
Enclos des zébus
Zébus domestiques (Bos taurus indicus)En poursuivant son chemin, le visiteur se retrouve sur une petite place sur la quelle ont été placées 3 volières consacrées à la présentation de psittacidés. La première, de petite taille, est le lieu de vie de perroquets gris du Gabon (
Psittacus erithacus), tandis que les deux autres, de taille plus importantes et garnies de perchoirs, hébergent respectivement des aras bleus et jaunes (
Ara ararauna) et des aras chloroptères (
Ara chloroptera).
Place et volières des psittacidés
Exemple de volières pour psittacidés, ici occupée par les aras chloroptères

Ara chloroptère (Ara chloroptera)En s’enfonçant encore un peu plus dans le sous-bois, le visiteur, après quelques minutes de marche, peut trouver sur sa droite un grand enclos cloturé d’un simple grillage, dans le quel il peut observer un marabout africain (
Leptoptilos crumeniferus), dans un environnement totalement naturel aménagé sous l’ombre des arbres, dont on peut tout de même regretter l’absence de véritable bassin dans l’installation.
Enclos du marabout

Marabout africain (Leptoptilos crumeniferus)Juste en face un petit groupe de vervets, également appelés grivets ou singes verts (
Chlorocebus aethiops), accueille le public qui découvre ainsi la première espèce de primate du parc, dans une petite volière à l’armature ancienne, reliée à un batiment en bois abritant les loges de nuit des animaux.
La surface basale de l’installation, de taille réduite, est entièrement bétonnée, tandis que quelques aménagement ont été fournis au singes, notamment par l’ajout de branchages au sol ou d’un réseau aérien de cordages.
Enclos des vervets

Vervet, également appelé grivet, ou singe vert (Chlorocebus aethiops)Seule espèce de carnivore présentée sur le domaine, le loup gris d’Europe (
Canis lupus lupus), représenté par un couple de canidés, est l’un des animaux emblématiques de l’établissement et de la commune tout entière de Montaigu-la-Brisette, qui a longtemps tenu sa réputation de « Pays du loup », où a en effet vécu jusqu’en 1870 une meute de loups gris dans les bois environnants. Aujourd’hui disparue de ses contrées, le parc constitue ainsi le dernier endroit de la région où les habitants peuvent retrouver cette espèce, ici présentée dans un enclos terreux garni de quelques buissons et d’un monticule de rochers en son centre. Un observatoire vitré offre un discret point de vue plus avantageux que le grillage par le quel il est entouré.
Point d’observation devant l’enclos des loups

Enclos des loups


Loup gris d’Europe (Canis lupus lupus)Le visiteur, quittant momentanément la forêt, se retrouve peu après au cœur d’une clairière plus favorable à la présentation d’animaux, principalement des herbivores, vivant en plaines dans leur milieu naturel. C’est notamment le cas du groupe de maras, ou lièvres de Patagonie (
Dolichotis patagonum) affectionnant en Amérique du Sud la pampa d’Argentine ; que découvre en premier lieu le public. La dizaine de rongeurs y vit dans un grand enclos aménagé tout en longueur sur une vaste surface herbeuse parfois parsemée de quelques arbres, qui, au printemps est recouverte de centaines de petites fleurs jaunes, offrant une agréabe vision au visiteur, et un lieu où se soustraire de la vue du public, entre les hautes herbes.

Enclos des maras
Mara, ou lièvre de Patagonie (Dolichotis patagonum)Des lamas (
Lama glama) complète cette petite présentation sud-américaine, tandis qu’une horde de daims (
Dama dama) peu farouche occupe une vaste prairie, dont la séparation avec le public se limite à un simple grillage, afin de favoriser le contact avec ces cervidés.
Enclos des lamas

Sentier longeant l’enclos des daims

Enclos des daims

Daim commun (Dama dama)Deux espèces africaines, le watussi (
Bos taurus « watussi) et le dromadaire (
Camelus dromedarius) occupent non loin d’ici deux vastes enclos herbeux typiques de cette zone, principalement occupée par des herbivores.
Exemple d’enclos pour herbivores africains, ici occupé par les watussis

Couple de dromadaires (Camelus dromedarius)En contournant l’enclos des maras, le visiteur peut découvrir sur sa droite le vaste étang qui entoure une partie du parc et qui fait office de séparation naturelle entre l’établissement et la forêt voisine, qui couvre plusieurs centaines d’hectare. Il peut y observer plusieurs espèces d’anatidés, notamment des cygnes tuberculés (
Cygnus olor) et des canards mandarins (
Aix galericulata), mais également un petit groupe de pélicans blancs (
Pelecanus onocrotalus) qui évoluent en totale liberté au cœur du zoo. Ses berges, en pente douce, ont été gardés pour la présentation d’ânes et de moutons.
Etang pour anatidés et pélicans

Enclos des ânes et des moutons devant l’étangL’acheminement d’une partie du volume de l’eau de l’étang a notamment permis de créer sur celui-ci une vaste île totalement herbeuse, parfois garnie de troncs nus posés à la verticale ou de monticules rocheux, visible par l’intermédiaire d’un petit post d’observation aménagé à une dizaine de mètres de hauteur, surplombant ainsi les animaux et l’ensemble du plan d’eau.
Observatoire devant l’île des babouins

Ile des babouinsElle constitue le lieu de vie d’un groupe composé d’une dizaine de babouins, présentés comme appartenant à la très rare espèce anubis (
Papio anubis), dont l’effectif européen ne dépasserait pas les 30 spécimens. Le Parc animalier de Saint-Martin se veut ainsi fier de posséder l’unique troupe française de ce singe terrestre des savanes africaines, avec le Zoo de Fréjus.
Babouin anubis (Papio anubis)En replongeant dans l’obscurité de la forêt après être repassé devant l’enclos des maras, il est possible d’emprunter un petit sentier serpentant autour du plan d’eau et traversant une zone totalement naturelle et vierge de présence animale si l’on excepte celle de quelques moutons d’Ouesssant (
Ovis aries)
Sentier traversant la forêt

Enclos des moutons d’Ouessant devant l’étangUne partie de la collection aviaire du parc est située dans la prochaine volière que rencontre le visiteur. De petite taille, elle est garnie de perchoirs et d’un bâtiment en bois pour se soustraire de la vie du public, et abrite principalement des oiseaux de basse-cours tels que des pigeons domestiques, bien que l’on puisse noter la présence de faisans dorés (
Chrysolophus pictus), et de paons bleus (
Pavo cristatus), dont un individu de couleur blanche, qui, lorsque les mâles daignent bien montrer leur splendide parure, offrent un spectacle coloré.
Volière des paons et des faisans

Paon bleu (Pavo cristatus)

Paon bleu (Pavo cristatus) de mutation blanche

Faisan doré (Chrysolophus pictus) mâleUn vaste enclos terreux au sol naturellement accidenté est le lieu de vie d’une vingtaine de cerfs sikas (
Cervus nippon), accompagnés de leurs derniers rejetons, âgés de quelques mois.
Enclos des cerfs sikas

Cerf sika (Cervus nippon)Juste en face, une prairie herbeuse en pente douce marque la fin de l’étang, qui se transforme en rivière à l’intérieur de l’enclos des yacks domestiques (
Bos grunniens « domestique » ), formant une renconstitution de rizière asiatique sur leur installation, aménagée sur une surface de près d’un hectare.
Enclos des yacks

Yack domestique (Bos grunniens « domestique »)Quelques ratons-laveurs (
Procyon lotor) occupent non loin d’ici une petite fosse bétonnée de forme ronde, dépourvue de réels aménagements si l’on excepte la présence de quelques branchages et maisonettes en bois.
Enclos des ratons-laveursUne petite île herbeuse entourée d’un bras d’eau et d’un grillage constitue le lieu de présentation des grues du parc animaliers, représentés par deux espèces de grues, l’une originaire d’Afrique, la grue couronnée grise (
Balearica regulorum), et l’autre d’Asie, la demoiselle du Numidie (
Grus virgo).
Ile des grues

Demoiselle de Numidie (Grus virgo)L’installation des makis cattas (
Lemur catta), espèce phare du Parc Animalier de Saint-Martin, est composée de 3 enclos pouvant être distinctement séparés, ou parfois reliés entre-eux. Les deux premiers, de type volière, sont aménagés autour d’un chêne central sur les quels peuvent peuvent évoluer les primates grâce à l’ajout autour de structures d’escalade en bois. Elles sont accolés au bâtiment central qui abrite les loges de nuits, et qui relie chacune des parties par l’intermédiaire de discrets tunnels. La 3ème partie, la plus vaste, typique des zoos modernes, constitue une île herbeuse agrémentée de troncs nus reliés entre-eux, culminant à plusieurs mètres de hauteur.
Volière des makis cattas (Reliée à l’île)

Ile des makis cattas (Reliée aux volières)


Makis cattas (Lemur catta)Deux enclos herbeux totalement dénudés de tout aménagement, abritent chacun un porc-épic à crête (
Hystrix cristata), face à l’île des lémuriens.
Enclos des porcs-épicsUn enclos entièrement grillagé au sol sableux, abrite la quatrième et dernière espèce de primate que rencontre le public, le macaque crabier, également appelé de Buffon (
Macaca fasciularis). Cette espèce de singe asiatique vivant principalement sur l’île indonésienne de Java, connue pour sa faculté à nager dans les mangroves et à pouvoir rester en apnée, est peu commune en captivité, préférée par des espèces comme le magot ou le rhésus. Bien que la taille de leur installation soit trop réduite, on peut noter un effort d’enrhichissement réalisé par l’ajout de branchages, de cordages et de cabanes où se camoufler.
Enclos des macaques

Macaque crabier (Macaca fasciularis) Une volière de contact, dominée par l’ombre d’un chêne centenaire, dans le quel le visiteur est invité à pénétrer, offre une présentation en totale liberté d’ibis sacrés (
Threskiornis aethiopicus), et conclut la visite du Parc Animalier de Saint-Martin.
Volière de contact des ibis sacrésEn conclusion, le Parc Animalier de Saint-Martin offre une agréable promenade au milieu d’animaux souvent connus, qui disposent ici pour la plupart de très bonnes conditions de vie, dans un sublime cadre forestier. On peut tout de même regretter l’absence d’enclos à l’image de ceux des herbivores, pour les primates ou les ratons-laveurs.