Zoo des Sables d'Olonne

Postez-ici vos comptes-rendus de visites dans les espaces zoologiques français et étrangers...

Zoo des Sables d'Olonne

Messagepar maxime » Mercredi 20 Février 2008 13:32

Zoo des Sables d'Olonne
Route du Tour de France - Lac du Tanchet
F-85100 LES SABLES-D'OLONNE


Image



Informations pratiques pour le bon déroulement d'une visite :


Horaires d'ouverture 2008 :

Du 9 février au 4 avril 2008 : 13h30-18h30

Du 5 avril au 30 septembre 2008 : 9h30-19h00

Juillet et août 2008 : 9h30-19h30

Du 1er octobre au 25 octobre 2008 : 13h30-18h30

Vacances de Toussaint :
13h30-18h00

Le zoo est fermé en hiver de la fin des vacances de Toussaint au début des vacances de février

Tarifs d'entrée :

Adultes : 12 €
Enfants (De 3 à 10 ans) : 7 €


Le zoo en chiffres :

Date d’ouverture : 1963, racheté en 1975 par la famille Gay

200 animaux appartenant à près de 40 espèces

4 hectares

Fréquentation : 161 000 visiteurs en 2007.


Conservation :

Ex-Situ (En captivité) :

Le Zoo des Sables d'Olonne est membre de l’E.A.Z.A (European Association of Zoos and Aquaria), et participe à 19 E.E.P (Programme Européens d'Elevage). Sandrine Silhol, directrice scientifique, est la coordinatrice des Studbooks Européens de l'Ara de Buffon (Ara ambigua) et de la conure dorée (Guarouba garouba).

In-Situ (Dans la nature) :

Il soutient également plusieurs "Projets-Nature", in-situ, qui visent à préserver et à réintroduire les espèces en voie d'exinction dans leur milieu naturel. Associé au zoo de Doué la Fontaine, le Zoo des Sables d'Olonne participe à une quarantaine de projets de conservation dans la nature. Onze d’entre eux concernent des animaux présents dans le zoo.

Il s'agit du guépard (Acinonyx jubatus) - Mission d’étude, au Niger, de la distribution et du statut de cet animal très rare;

Du vari noir et blanc (Varecia variegata variegata) - L’association œuvre principalement en faisant de la formation et de la sensibilisation dans les villages, afin d’arrêter les cultures sur brûlis et de lutter contre le braconnage;

De l'Ara de Buffon (Ara ambigua) - Dénombrement des aras de Buffon dans le parc national de Katios (Amérique du Sud);

De l'ara hyacinthe (Anodorhynchus hyacinthinus) - Programme de protection de l’ara hyacinthe et de son environnement;

De l'atèle de Colombie (Ateles fusciceps robustus) - Etude de la répartition et recensement des atèles à tête brune;

Du loup à crinière (Chrysocyon brachyurus) - Préservation des grands carnivores de la zone du Chaco en Argentine et plus particulièrement du loup à crinière, en gérant l’utilisation des ressources naturelles;

Du tamarin pinché (Saguinus oedipus) - Programme de protection du tamarin pinché qui, en permettant au villageois de fabriquer des objets artisanaux et de les vendre, lutte contre le braconnage;

Du panda roux (Ailurus fulgens) - Etude de l’organisation sociale et de l’appariement du panda roux;

La grue de Mandchourie (Grus japonensis) - Etude de la protection et participation à la réintroduction des grues de Mandchourie, en Russie;

Du gibbon (Hylobates & Nomascus) - Récupération, réhabilitation et reproduction des gibbons, éducation des habitants de la zone;

Et du calao bicorne (Buceros bicornis) - Projet de sauvegarde du calao bicorne qui consiste à fournir des plumes de mue de calaos captifs pour remplacer la chasse à des fins traditionnelles et touristiques.


Animations pédagogiques :

Deux types d'animations sont proposés par le Zoo des Sables d'Olonne au public :
Le premier, appelé "Animation-repas", permet chaque jour la découverte plus en profondeur d'une espèce animale précise, à une heure fixe (indiquée à l'entrée du parc) avec un soigneur animalier, qui nourrit les animaux et sensibilise les visiteurs à la disparition de l'animal donné (Loup à cinière, loutre naine, petit panda, girafe, lémuriens, tapirs, manchots ou perroquets).

Le deuxième type, est appelé "Animation ponctuelle". Il varie selon les campagnes de l'Association Européenne des Zoos et des Aquariums (E.A.Z.A.), qui, chaque année, choisit une espèce ou un genre animal différent, sur le quel chaque zoo est chargé de présenter des animations ou de financer un programme. L'année dernière, lors de la campagne malgache " Ensemble protégeons Madagascar"; des ateliers de découverte de la faune de cette île avaient été ainsi proposé au Zoo des Sables, notamment sur les dangers qui pèsent sur les lémuriens.
maxime
 
Messages: 6100
Enregistré le: Mercredi 27 Juillet 2005 16:31
Localisation: Vendée (85)

Messagepar maxime » Mercredi 20 Février 2008 13:34

Image

Après avoir payé son droit d'entrée, le visiteur se retrouve sur une petite place, où se situe entre autres un snack-bar et la boutique du parc, où peut débuter la visite du Zoo, par une grande passerelle en bois, récemment aménagée, qui lui permet de décrouvrir directement la première installation du parc, grande nouveauté 2007 : L’enclos des suricates (Suricatta suricata). Ce dernier, aménagé tout en longueur, est relié à une petite cabane intérieure munie d'une baie vitrée, qui permet de les observer lorsque le temps ne permet pas de les voir à l'air libre. Recouvert d'un substrat sableux, il est agrémenté de rochers et de branchages, ajoutés de telle façon à former des cachettes oùm n'hésitent pas à se rendre les animaux afin de se dissimuler du regard du public. Si l'on excepte la présence d'un jeune olivier, aucune végétation n'a volontairement été plantée, afin de recrééer le biotope naturel des suricates; les régions arides de l'Afrique. Les petits mammifères, toujours très actifs, arrivés en mai 2007, sont représentés par trois individus (Un mâle venu de Vincennes et deux femelles de la Barben) qui ocupent la place des anciennes fosses à perroquets, tous transférés dans la grande volière sud-américaine que nous découvrirons plus loin.

Image
Passerelle en bois menant à la partie basse du Zoo

ImageImageImage
Enclos des suricates & suricate (Suricatta suricata)


En entrant dans la végétation luxuriante de plantes exotiques qui recouvre une importante partie du site, parcourue par le ruisseau qui se jette dans le lac du Tanchet, le public entre dans le domaine sud-américain, l'une des zones géographiques dans le quel s'est spécialisé le Zoo. C'est avec la présence d'un couple de jaguars (Panthera onca) que débute la présentation animale originaire de ce continent, qui dispose ici d'un d'un enclos d'une superfcie de près de 350 m² reconstituant un environnement naturel tel un oasys au coeur d'une forêt tropicale : Herbe haute, rochers, arbustes et marécage d'eau stagnante recouvert de plantes aquatiques, qui offre un important espace d'évolution et de baignade aux félins, qui ont, chez cette espèce, la particularité de parfaitement savoir nager.

Image Image
Enclos des jaguars

Image Image
Jaguar (Panthera onca)

Deux posts d'observations ont été mis à la disposition des visiteurs : Il s'agit en premier lieu d'une grande baie vitrée, puis d'un observatoire aménagé à plusieurs mètres de hauteur, qui offre une vue sur l'ensemble de l'enclos et du lac du Tanchet voisin.

Image
Observatoire devant l'enclos des jaguars

La grue de Mandchourie, également appelée grue du Japon (Grus japonensis), que nous découvrons plus loin dans un petit enclos grillagé herbeux agrémenté d'une mare; figure parmi les 11 espèces du zoo à bénéficier dans le mileu naturel (Les steppes russes en l'occurence) d'un programme de réintroduction. Celui de la grue de Mandchourie est l'un des plus cher au parc, qui y participe activement : En effet, chaque année, plusieurs oeufs (2 en 2007) pondus par le couple reproducteur présent aux Sables, sont envoyés dans la réserve de Kinghansky, où les petits sont ensuite élevés sur le terrain puis réintroduits, comme d'autres de leurs congénères nés en captivité.

Une large île au sol herbeux (Le type de présentation de primates le plus utilisé au parc) est le lieu de vie d'un groupe de varis noirs et blancs (Varecia variegata variegata), au sein du quel sont enregistrées des naissances régulières, la dernière datant de mai 2006. Un enrichissement poussé composé d'un réseau de cordages reliant deux arbustes offre d'importantes possibilités d'escalade aux primates, qui faisaient partis des principales attractions, l'année dernière, lors de la campagne E.A.Z.A 2007 sur la protection de Madagascar.

Image Image
Ile des lémuriens & vari noir et blanc (Varecia variegata variegata)

Juste en face, une volière étroite aménagée tout en longueur pour permettre le vol des oiseaux, accueille l'un des couples de vautours papes, également appelés vautours royaux (Sarcoramphus papa), les plus prolifiques de France, qui, chaque année, pond un oeuf, directement envoyé en couveuse où il éclot après une cinquantaine de jours d'incubation, avant d'être élevé à la main par les soigneurs, comme le dernier poussin, né en mai 2007, qui a depuis été transféré vers un autre établissement. Un autre oeuf, pondu en fin d'année 2007, devrait bientôt éclore.
Autrefois, un marabout était présenté dans la volière des vautours, et occupait ainsi l'importante surface terrestre inutilisée par les rapaces. Il est depuis (Avril 2005) dans un autre parc zoologique français.

Image Image
Volière des vautours royaux et vautour pape (Sarcoramphus papa)

Une colonie d'une vingtaine de flamants du Chili (Phoenicopterus chilensis) possède non loin d'ici une prarie herbeuse munie d'un petit bassin, directement relié au lac du Tanchet voisin.

Image
Enclos des flamants du Chili

Un couple de gibbons à favoris blancs du Nord (Nomascus leucogenys leucogenys) accompagné de leur dernier rejeton (Un mâle) évolue sur une île herbeuse du même type que celle des varis noirs et blancs précédemment décrits. Ils disposent toutefois d'une plus vaste aire d'évolution et d'un réseau de cordages plus imposant, pour cette espèce totalement arboricole.

Image Image
[center] Ile des gibbons et couple de gibbons à favoris blancs du Nord (Nomascus leucogenys leucogenys)

C’est à l’emplacement autrefois occuppé par des harfangs des neiges, que se situe l’autre nouveauté 2007 du Zoo : « La volière des loriquets ».
Cette installation constituée d’une grande volière à l’armature en bois, reliée à un petit bâtiment visible par une baie vitrée, devait à l’origine accueillir des visiteurs pour en faire une volière de « semi-contact ». Elle est finalement restée fermée, et offre la possibilité d’observer le vol d’un groupe de 28 loriquets de Swainson (Trichoglossus haematodus molucannus), sous-espèce du superbe lori arc-en-ciel, aux plumes rouges oranges, bleues jaunes et vertes. Arrivés tout droit du Bioparc de Doué-La-Fontaine, qui s’est séparé de la totalité de son groupe pour former l’enclos des loutres géantes ; ils ont découvert fin-2007 leur nouveau territoire aux Sables, directement face au lac : Un entremêlement de branchages et de cabanes en bois, faisant office de perchoirs, et une légère végétation de bambous, donnant une touche d’exotique pour ces oiseaux originaires du Nord de l’Australie.

Image Image
Volière des loriquets de Swainson

Le visiteur peut ensuite, en contournant la volière des loriquets, découvrir par l’intermédiaire d’une large baie vitrée, l’enclos des loups à crinière (Chrysocyon brachyurus), entièrement herbeux, aménagé sur une légère pente Agrémenté de quelques arbustes apportant ombre et fraîcheur aux animaux, il se compose également depuis 2007, d’un important amas de branches ajouté au centre de l’installation.
Le parc accorde une grande importance à la protection de cette espèce, et participe à plusieurs
Programmes in-situ et ex-situ, l’un pour leur réintroduction dans les pampas sud-américaines, et l’autre pour la reproduction en captivité, qui, par le passé, a déjà été enregistrée aux Sables.

Image Image Image
Enclos des loups & loup à crinière (Chrysocyon brachyurus)

La plaine Argentine, reconstitution d’un biotope naturel de pampa sud-américaine, est sans conteste l’une des fiertés et des plus grandes réalisations entreprises par le Zoo : Sur une surface d’environ 500 m², elle offre la possibilité d’observer en totale quiétude une cohabitation entre plusieurs espèces originaires de ce milieu : Le tapir terrestre (Tapirus terrestris) en est l’hôte le plus imposant. La femelle, seule depuis le départ de son compagnon de l’autre côté de la Manche, a finalement été rejoint en novembre 2005 par Quito, un jeune mâle à la robe foncée.
Un petit groupe de trois cabiais, également appelés capybaras, (Hydrochaeris hydrochaeris) leur porte compagnie, tandis que les curieux et espiègless saïmiris à tête noire (Saimiri boliviensis) présentés en totale liberté dans l’ensenble du parc, trouvent ici abri et nourriture, constituant ainsi leur « enclos de base », bien qu’il n’est pas rare de les retrouver près des girafes, à quelques centaines de mètres plus loin !
Un groupe de pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus) composé de 16 individus, vedettes du film « Le peuple migrateur », les ont rejoint en 2005, et occupent dès à présent les canaux qui entourent la plaine. Cette dernière est composée d’une importante surface herbeuse, agrémentée de branchages et d’amas de souches d’arbres déterrées, tandis qu’à son centre, de grands arbres ont été plantés pour permettre aux saïmiris de trouver refuge et quiétude à plusieurs mètres du sol.

Image Image
Plaine sud-américaine (Première partie) & Capybara (Hydrochaeris hydrochaeris)

Image Image Image
Tapir terrestre (Tapirus terrestris)

Image Image
Plaine sud-américaine (Deuxième partie) & Pélican blanc (Pelecanus onocrotalus)

Un petit abri couvert, en bois, installé à cet endroit, offre un lieu d’observation privilégié pour observer les oiseaux qui vivent ici sur le Lac du Tanchet, comme les anatidés et les mouettes rieuses.
maxime
 
Messages: 6100
Enregistré le: Mercredi 27 Juillet 2005 16:31
Localisation: Vendée (85)

Messagepar maxime » Mercredi 20 Février 2008 13:36

En longeant l’ensemble de la plaine sud-américaine, puis en retrouvant l’enclos des loups à crinière, cette fois du côté opposé, le visiteur peut observer le couple de guépards (Acinonyx jubatus) présenté dans un écrin de verdure : Entièrement herbeux, aménagé de massifs rocheux sur les quels ont été plantés de nombreuses plantes exotiques, leur permettant de se dissimuler facilement du regard du public, et d’offrir une importante ombre aux félins, dont les cousins sahariens font l’objet d’importants suivis scientifiques de conservation, entre autres coordonés par les Zoos jumelés de Doué la Fontaine et des Sables d’Olonne.

Image Image Image
Guépard (Acinonys jubatus)

Image
Enclos des guépards

L’enclos de contact des chèvres naines, semble plus attirer l’attention du visiteur que les plus discrètes îles des gibbons à mains blanches (Hylobates lar) et du groupe de varis roux (Varecia rubra), à l’aménagement typique de présenation de primates : cordages, branchages, rochers, buissons…Des naissances sont régulièrement observées chez ces deux espèces, la dernière datant de juin 2007, avec la venue au monde de trois petits, une première pour le zoo.

Image Image
Ile typique des primates, ici occupée par des gibbons & jeune gibbon à mains blanches (Hylobates lar)

Le public découvre ensuite, à travers deux grandes baies vitrées, l’enclos des lions, considérés comme appartenant à la sous-espèce d’Atlas (Panthera leo leo), sans doute définitivement éteinte à jamais (Dans la nature depuis 1922). Selon certains taxonomistes, la population de cette sous-espèce en captivité à travers le monde serait exclusivement constituée d’individus hybridés, Zoo des Sables compris.
En tout cas, et pour l’instant, le parc est fier de posséder un couple reproducteur de ces majestueux félins nord-africains, et leur progéniture :
En effet, après 4 ans d’essais de reproduction infructueux, l’évènement s’est produit : Dans la nuit du 5 juillet 2006, d’intrigants petits miaulements viennent perturber le sommeil du zoo tout entier endormi : Djebel et Taza, deux femelles, viennent de voir le jour en Vendée, une première pour le parc.
Un moment resté gravé dans les mémoires du personnel, d’autant plus que leur mère, Jerada, née en 1999, arrivée en 2002 en provenance du Zoo de Port-Lympne (Angleterre), s’en occupe parfaitement.
Leur père, le grand mâle nommé « Bali », à la crinière sombre, est âgé de de 19 ans, et vit aux Sables d’Olonne depuis 2003, où il a été transféré tout droit depuis la République-Tchèque, d’Olomouc, plus précisément.
En attendant le départ des jeunes vers d’autres parcs zoologiques afin d’éviter toute consanguinité, la famille évolue dans une installation herbeuse de 400 m², où ont été ajouté de grands amas de rochers et de grands troncs nus.

Image
Enclos des lions

Image Image
Jerada et Bali, couple de lions de l'Atlas présumés (Panthera leo leo ?)

Image Image
Djebel et Taza, jeunes lionnes de l'Atlas présumées (Panthera leo leo ?)

Image
Ile des atèles

L’élevage d’atèles du Vénézuéla, également appelés atèles à tête brune, ou encore singe-araignées (Ateles fusciceps robustus) est l’une des plus grandes réussites pour le Zoo : Chaque année, et ce depuis 2004, une naissance est enregistrée au cœur du groupe, comme le prouve Caqueta (Novembre 2004), Japoura (Janvier 2006), ou plus récemment Cali, la petite dernière, née en décembre 2007. Ils disposent aux Sables d’Olonne de parfaites conditions de vie : Entre buissons, arbustes et herbe haute pour les éléments naturels, ou cordages, structures d’escalade et bâtiment pour les aménagements artificiels, qui ne déplaisent pas non plus aux makis cattas (Lemur catta) qui bénéficient des mêmes conditions d’hébergement.

Image Image Image ImageImage
Atèles du Vénézuéla, ou atèles à tête brune (Ateles fusciceps robustus)

Image
Ile des lémuriens

Image Image Image
Makis cattas (Lemur catta)

En redescendant vers les grues de Mandchourie, et plus généralement, vers la partie basse du parc, le visiteur peut se diriger vers une grande passerelle panoramique en bois, qui, à une dizaine de mètres de hauteur, permet d’observer l’une des attractions d’ l’établissement, et l’un de ces symboles : Le tigre. Représenté par la sous-espèce de Sumatra (Panthera tigris sumatrae), facilement reconaissable à sa stature plus modeste et à sa robe plus foncée, elle n’en est pas moins impressionnante et menacée dans son milieu naturel, et c’est ce qu’a retenu le Zoo des Sables d’Olonne, qui a choisi de les présenter, et ce depuis une dizaine d’années. Le couple présenté évolue dans une vaste installation au sol herbeux, planté de plusieurs grands arbres, qui rendent l’enclos entièrement sauvage et vierge d’élements humains, si l’on excepte la haute plate-forme qui permet au mâle, en particulier de se prélasser à la même hauteur que le public. La tigresse elle non plus n’est pas en reste, et peut-être observée au sol par une large baie vitrée devant la quelle elle a l’habitude de se reposer.

Image
Enclos des tigres

ImageImage
Tigres de Sumatra (Panthera tigris sumatrae)
maxime
 
Messages: 6100
Enregistré le: Mercredi 27 Juillet 2005 16:31
Localisation: Vendée (85)

Messagepar maxime » Mercredi 20 Février 2008 13:36

En sortant de ce lieu naturel et ombragé, la grande volière sud-américaine se dresse fièrement au soleil à 7 mètres de hauteur devant le public, qui peut contempler la principale nouveauté 2006 du parc, havre de paix pour les plus grands perroquets du monde : Les aras, représentés par 5 espèces différentes, toutes en couples. Il s’agit de l’ara bleu et jaune (Ara ararauna), de l’ara chloroptère (Ara chloroptera), de l’ara rouge (Ara macao), de l’ara hyacinthe (Anodorhynchus hyacinthinus) et de l’ara de Buffon (Ara ambigua).
Ils bénéficient ici, à l’image des forêts tropicales d’Amérique du Sud, de 412 m² de surface au sol et de 2140 m3 de verdure et de grands arbres, faisant office de perchoirs.
Ils ont récemment été rejoints par un couple d’hoccos à pierre (Pauxi pauxi), espèce relativement rare en captivité en France, et étrangement casquée d’une protubérence grise, d’où son nom ; et d’un groupe de jeunes ibis rouges (Eudocimus ruber).
La construction de l’installation n’aura pas été des plus faciles : Il aura fallut amener 40 km de câble métallique pour entourer l’ensemble de la volière !

Image Image
Grande volière sud-américaine

Image Image
Ara de Buffon (Ara ambigua) et hocco à pierre (Pauxi pauxi)

Juste en face, un groupe de wallabys d’Eugenie, également appelés wallabys de Tammar (Macropus eugenii), qui enregistre de régulières naissances, semble « délaissé » par les visiteurs face à cette « fenêtre sur l’Equateur » comme la nomme le slogan du parc.

Image Image
Enclos des wallabys & wallaby d'Eugénie (Macropus eugenii)

En empruntant un petit sentier pénétrant au cœur d’un second sous-bois, le visiteur peut découvrir l’enclos des loutres naines d’Asie (Amblonyx cinereus), l’un des plus grands de l’hexagone. Recouvert d’un sol caillouteux, il est muni d’un profond bassin visible en aqua-vision par une baie vitrée, dans le quel se jette une cascade qui parcourt l’ensemble de l’installation.

Image
Enclos des loutres naines d'Asie

Des gris du Gabon (Psittacus erhitacus) et un amazone à front bleu (Amazona aestiva aestiva) évoluent dans une petite fosse à l’air libre en partie recouverte d’un petit toit en bois, type de présentation dans le quel vivaient chacun des aras avant d’être transférés dans la grande volière précédemment décrite.

Image
Perroquet gris du Gabon (Psittacus erithacus)

Constitué d’une végétation luxuriante de plantes exotiques, l’enclos suivant, aménagé en légère pente, est le lieu de vie d’un couple de petits pandas, également appelés pandas roux (Ailurus fulgens), composé d’un mâle, « Fourreux », âgé de 11 ans, et d’une jeune femelle nommée « Emma », arrivée aux Sables le 18 novembre 2006 en provenance de Munich, afin de remplacer le père de Fourreux, trop vieux pour espère le voir se reproduire, qui a pour l’occasion, été transféré vers la Pologne, au zoo de Poznan. De hauts chênes leur permettent également de reproduire leur talent arboricole à monter dans les arbres, comme dans les forêts de feuillus d’Asie Centrale, où ils vivent dans la nature.

Image Image
Enclos des pandas roux & petit panda (Ailurus fulgens)

Un large bassin entouré d’une plage caillouteuse visible depuis un promontoire en bois, sont les conditions d’hébergement du groupe de manchots du Cap (Spheniscus demersus) du Zoo, qui chaque année, accueille de nouveaux poussins, à l’image des deux dernières naissances, l’une en octobre 2007, l’autre en janvier 2008.
Le vol de 2 de leurs pensionnaires et leur œuf aura fait dans le monde des parcs zoologiques le tour de la France : « Le 15 juillet 2005, sur les 26 manchots, 2 des oiseaux, à 20 heures, ne répondent pas à l’appel : Un individu aurait alors pénétrer à l’intérieur de l’enclos et dérobé le nird dans le quel séjournaient les animaux, et leu œuf. Un acte intolérable pour le personnel du zoo, qui estime que les chances sont minces pour que leurs manchots soient toujours en vie. »

Image Image
Enclos des manchots & manchot du Cap (Spheniscus demersus)

Les girafes, présentées au Zoo comme appartenant à la sous-espèce du Niger, se sont en fait révélés, depuis les tests A.D.N établis au Parc Zoologique de Paris, être soudanaises (Giraffa camelopardalis antiquorum). C’est l’un de leurs symboles, qui chaque année, orne la couverture de leur brochure, que découvre ensuite à l’extrémité du zoo le visiteur. Elle évoluent dans un enclos de taille relativement modeste au sol bétonné recouvert de sable, totalement dépourvu d’aménagement, relié à un petit bâtiment séparé en deux stalles, dont l’intérieur est visible par l’interdmédiaire d’une baie vitrée.
Initiallement, trois girafes étaient présentées lors de leur arrivée : Un mâle (Tony) et deux femelles (Magida et Angela). C’est cette dernière qui a ouvert le bal des naissances, en janvier 2004 avec la venue au monde de Tsamani. Malheureusement, celui-ci ne survécut que quelques jours, sa mère refusant de l’allaiter correctement.
L’action s’est répétée le 11 août 2005, avec la petite Houbou (Prénom nigérien). Mais cette fois-ci, le personnel du parc, et plus précisément Brice Lefaux, vétérinaire du Bioparc de Doué la Fontaine et du Zoo des Sables d’Olonne ; a procédé à l’administration d’un calmant à Angéla, permettant ainsi au bébé de pouvoir téter la mère, ce qui lui a permit de boire normalement, et de très bien grandir. Devenu adulte, elle a été transféré en 2007 dans le sud de la France, au zoo de la Barben, où l’on espère qu’à son tour, elle deviendra mère.
Angela s’est par la suite révéelée être une excellente maman : dans la nuit du 1er au 2 juin 2006, elle mit parfaitement au monde un autre petit, cette fois un mâler (1,70 m pour 70 kg), en parfiate santé qui sera nommé Diko.
Seulement quelques jours plus tard, un nouveau bébé voit le jour, cette fois des amours de Tony et de Magida, « Kedou », nouveau compagnon de jeu pour son grand frère.
Aujourd’hui, les deux jeunes se portent parfaitement bien.

Image Image
Enclos et bâtiment des girafes
Image Image Image
Girafes du Soudan (Giraffa camelopardalis antiquorum)

En retournant sur ses pas, le visiteur peut ensuite rentre dans le vivarium du parc, petit bâtiment chaud et humide consacré à la présentation de 5 espèces originaires de pays exotiques. Parmi les reptiles, l’on compte un groupe de pythons molures (Python molurus bivittatus), un couple de crocodiles à front large (Osteolaemus tetraspis), qui construit régulièrement des nids, dans le quel la femelle pond chaque année des œufs, sans succès pour le moment, et d’iguanes verts (Iguana iguana), présentés dans le, plus important des terrariums, dans le quel ils cohabitent avec un couple de loricules de Malacca, plus communément appelés coryllis à tête bleue (Loriculus galgulus), petit psittacidésdu sud-est asiatique, à la robe verte, rouge et bleue, relativement rares en captivité en France, qui attirent l’attention par leurs vols furtifs et rapides. Cette cohabitation entre sauriens sud-américains et psittacidés asiatiques, bien que géographiquement étrange, est l’une des seules en Europe.

Image Image
Enclos des loricules et des iguanes & coryllis à tête bleue (Loriculus galgulus)

Enfin, un groupe reproducteur de ouistisi pygmées (Cebuella pygmaea), accompagnés de leur dernier rejeton (Qui a vu le jour le 23 mai 2007), occupe les deux derniers enclos vitrés de la zone, reliés à une petite volière extérieure végétalisée.

Image Image
Enclos intérieur des ouistitis & ouistiti pygmée (Cebuella pygmaea)

En remontant sur un nouveau cheminement plat, afin de permettre aux fauteuils roulants d’accéder à la partie la plus haute du parc, le visiteur doit regagner l’entrée du parc, car sa visite touche à sa fin. Mais avant cela, il peut découvrir les tous derniers enclos : Sur l’emplacement des anciennes cages à hiboux grands-ducs, tragopans satyres et calaos bicornes (Buceros bicornis), une seule et même volière a été constituée pour accueillir cette dernière espèce, en couple, qui dispose d’une vaste terrain d’évolution tout en longueur pour voler limbrement entre la végétation de leur enclos, volontairement laissée broussailleuse.

Image
Volière des calaos bicornes

Un groupe de tamarins pinchés (Saguinus oedipus) termine la présentation animale du parc, dans une petite volière extérieure vitrée, tandis que les visiteurs doivent repasser derrière la grande volière sud-américaine pour pouvoir retourner à la passerelle de départ et quitter le parc après 2 heures de visite.

Image
Tamarin pinché (Saguinus oedipus)

En conclusion, le Zoo des Sables d’Olonne constitue une agréable promenade au cœur d’une végétation exotique aux côtés de toutes sortes d’animaux. Bien que l’on peut tout de même regretter la taille relativement modeste et la courte durée de la visite, il semble important de recommander cette visite et de saluer la volonté du personnel du parc à offrir les meilleurs enclos possibles à leurs pensionnaires, et de les féliciter pour la conservation qu’ils mènent in-situ et ex-situ.
maxime
 
Messages: 6100
Enregistré le: Mercredi 27 Juillet 2005 16:31
Localisation: Vendée (85)

Messagepar Arnaud » Mercredi 20 Février 2008 16:14

Merci beaucoup pour ce magnifique compte-rendu! C'est un très joli zoo que j'ai eu la chance de visiter en 1997. Ca ne me rajeunit pas !

Connais-tu leurs projets pour les années à venir ?
Avatar de l’utilisateur
Arnaud
 
Messages: 2648
Enregistré le: Samedi 30 Juillet 2005 18:55
Localisation: Allier (03)

Messagepar maxime » Mercredi 20 Février 2008 20:30

Pour le moment, rien de sûr quant à l'arrivée de nouvelles espèces, mais Sandrine Silhol (Directrice scientifique) souhaite surtout développer un "Label EcoZoo" pour les Sables, notamment dans le zoo avec un système plus écologique de filtration de l'eau depuis le lac et une sensibilisation plus axée sur la protection des animaux sauvages qui vivent dans la nature en Vendée, notamment les amphibiens :wink:
maxime
 
Messages: 6100
Enregistré le: Mercredi 27 Juillet 2005 16:31
Localisation: Vendée (85)

Messagepar Antoine » Mercredi 20 Février 2008 20:34

Merci beaucoup maxime pour ce compte-rendu très complet qui pourrait tous nous faire rougir :oops: J'apprécie particulièrement ta nouvelle présentation des photos (qui casse le côté linéaire de tout compte-rendu) qui est une vraie réussite :D

Bref, un boulot énorme qui me donne des complexes. Va falloir que je bosse dur la prochaine fois que je ferai un compte-rendu :? :cry:

J'attends le prochain avec impatience :wink:
Antoine
 
Messages: 2977
Enregistré le: Samedi 27 Janvier 2007 18:13
Localisation: POITIERS

Messagepar victor » Mercredi 20 Février 2008 20:41

effectivement, merveilleux compte-rendu et magnifiques photos !

Malheureusement, les comptes-rendus de Maxime sont plus populaires que les miens ! :cry:
victor
 
Messages: 398
Enregistré le: Mercredi 14 Février 2007 17:10
Localisation: Angers

Messagepar raphaël » Mercredi 20 Février 2008 21:52

Très intéressant compte rendu qui montre les évolutions de ce joli parc !
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
raphaël
 
Messages: 7204
Enregistré le: Mercredi 10 Août 2005 15:24
Localisation: gironde

Messagepar didier » Mercredi 20 Février 2008 23:17

Merci pour ce compte-rendu , voilà un parc qui a l'intelligence de présenter des espèces en rapport avec sa superficie ( à part les girafes :cry: ) , certains seraient bien inspirés de le prendre comme modèle ... .
Les enclos des Loups à crinière et des guépards me semblent mêmes plus réussis que ceux du " zoo frère " de DOUE .
En France , la liberté d'expression est un principe intangible, c'est sur cette base que toute personne peut librement émettre une opinion, positive ou négative, sur un sujet mais aussi sur une personne physique ou morale, une institution .
didier
 
Messages: 15732
Enregistré le: Samedi 13 Août 2005 10:28
Localisation: charenton-le-pont

Messagepar Dorko » Jeudi 21 Février 2008 7:48

victor a écrit:effectivement, merveilleux compte-rendu et magnifiques photos !

Malheureusement, les comptes-rendus de Maxime sont plus populaires que les miens ! :cry:


Oui exactement ! Magnifique compt rendue ...

Ce n'est pas grave Victor , ce n'est pas parce qu'on ne met pas de message , qu'on ne lit pas ... :wink:
Avatar de l’utilisateur
Dorko
 
Messages: 261
Enregistré le: Samedi 07 Avril 2007 17:50
Localisation: Meuse 55

Messagepar yogo » Jeudi 21 Février 2008 20:18

Bravo ! Merci !!! :D
Avatar de l’utilisateur
yogo
 
Messages: 176
Enregistré le: Samedi 24 Septembre 2005 21:22
Localisation: Alpes Maritimes

Messagepar Scuderia » Samedi 23 Février 2008 20:14

Beau compte rendu maxime qui me rappelle de bons souvenirs ! :) :)

Comme didier, je trouve que l'enclos des guépards de DOUE est moins réussi car en plein soleil et sans enrichissement...

Parc très sympa ! :wink:
"Il y a un plaisir plus grand que celui de tuer: celui de laisser la vie." James-Oliver CURWOOD
"Si nous prenons la NATURE pour GUIDE, nous ne nous égarerons jamais." Cicéron
Avatar de l’utilisateur
Scuderia
 
Messages: 785
Enregistré le: Jeudi 07 Juin 2007 23:13
Localisation: Lille-Orléans

Re: Zoo des Sables d'Olonne

Messagepar didier » Jeudi 28 Août 2008 10:19

J'ajoute un article sur ce sympathique zoo , paru dans OUEST-FRANCE :

Sauver les aras de Buffon en Equateur, voler au secours des girafes du Niger, veiller sur les crapauds du voisinage... Les missions du parc animalier vendéen ignorent les frontières.
Au zoo des Sables-d'Olonne, la sauvegarde des espèces ignore les frontières. Grue de Mandchourie ou crapaud du voisinage, peu importe. Dès qu'il s'agit d'animaux menacés, le parc entre en action.

Dans cet îlot de verdure de trois hectares, deuxième site touristique de la Vendée, vingt-deux espèces font l'objet d'un plan de sauvegarde. « Nous participons aussi à huit projets de conservation d'espèces menacées par la dégradation de leur environnement », souligne Sandrine Silhol, directrice scientifique. Parmi eux, l'ara de Buffon, ce grand perroquet au plumage multicolore que le public peut admirer dans une immense volière.

Au Niger, une aide aux villageois

Coordinatrice européenne pour la sauvegarde de cet oiseau, Sandrine Silhol mène sa mission jusqu'en Amérique du Sud. « Il existe deux sous-espèces. L'une d'elle ne vit qu'en Equateur, où il ne reste plus qu'une quinzaine d'individus en liberté. La déforestation et le trafic illégal ont fait chuter de façon drastique les effectifs. » Pour le parc sablais, il s'agit de résoudre le problème à la base et « d'agir sur les milieux de vie ».

Le zoo apporte une aide logistique et financière à la fondation équatorienne Probosque, « qui participe à la sensibilisation des habitants, à la gestion d'une réserve d'aras de Buffon ». Aux Sables, l'insémination artificielle du perroquet est porteuse d'espoir, afin de renforcer sa population sauvage en Equateur.

À quelques pas de la volière, Angela, Majide et Toni veillent sur leurs deux girafons, Kédou et Diko, nés au zoo. Ces girafes du Niger sont elles aussi à protéger. « Il n'en reste plus que 150, au sud de Niamey. » La faute à la progression du désert, au braconnage, à la croissance démographique. « L'idée, c'est de protéger la girafe à travers des aides apportées à la population locale : financement de puits, de moulins à mil, reboisement avec l'aide des villageois, attribution de microcrédits, d'une banque alimentaire. »

Les zoos des Sables et de Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire) soutiennent ainsi financièrement l'association pour la protection de la girafe du Niger. « On lui apporte aussi une aide logistique. » Une moto ambulance offerte à un village, un ordinateur à l'association... « Grâce à ce travail, nous obtenons des résultats. Les girafes sont maintenant respectées et même considérées comme des porte-bonheur. » De quoi ravir les quelque 161 000 visiteurs accueillis chaque année au parc animalier sablais.

Laurence MONARD.


Zoo des Sables-d'Olonne, route du Tour-de-France. Ouvert tous les jours, de 9 h 30 à 19 h 30. Tarifs : 13 €, 7 € (3 à 10 ans). Tél. 02 51 95 14 10.
En France , la liberté d'expression est un principe intangible, c'est sur cette base que toute personne peut librement émettre une opinion, positive ou négative, sur un sujet mais aussi sur une personne physique ou morale, une institution .
didier
 
Messages: 15732
Enregistré le: Samedi 13 Août 2005 10:28
Localisation: charenton-le-pont


Retourner vers Comptes-rendus de visites

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 10 invités

Tigre en mouvement