En sortant de ce lieu naturel et ombragé, la grande volière sud-américaine se dresse fièrement au soleil à 7 mètres de hauteur devant le public, qui peut contempler la principale nouveauté 2006 du parc, havre de paix pour les plus grands perroquets du monde : Les aras, représentés par 5 espèces différentes, toutes en couples. Il s’agit de l’ara bleu et jaune (
Ara ararauna), de l’ara chloroptère (
Ara chloroptera), de l’ara rouge (
Ara macao), de l’ara hyacinthe (
Anodorhynchus hyacinthinus) et de l’ara de Buffon (
Ara ambigua).
Ils bénéficient ici, à l’image des forêts tropicales d’Amérique du Sud, de 412 m² de surface au sol et de 2140 m3 de verdure et de grands arbres, faisant office de perchoirs.
Ils ont récemment été rejoints par un couple d’hoccos à pierre (
Pauxi pauxi), espèce relativement rare en captivité en France, et étrangement casquée d’une protubérence grise, d’où son nom ; et d’un groupe de jeunes ibis rouges (
Eudocimus ruber).
La construction de l’installation n’aura pas été des plus faciles : Il aura fallut amener 40 km de câble métallique pour entourer l’ensemble de la volière !
Grande volière sud-américaine
Ara de Buffon (Ara ambigua) et hocco à pierre (Pauxi pauxi)
Juste en face, un groupe de wallabys d’Eugenie, également appelés wallabys de Tammar (
Macropus eugenii), qui enregistre de régulières naissances, semble « délaissé » par les visiteurs face à cette « fenêtre sur l’Equateur » comme la nomme le slogan du parc.
Enclos des wallabys & wallaby d'Eugénie (Macropus eugenii)
En empruntant un petit sentier pénétrant au cœur d’un second sous-bois, le visiteur peut découvrir l’enclos des loutres naines d’Asie (
Amblonyx cinereus), l’un des plus grands de l’hexagone. Recouvert d’un sol caillouteux, il est muni d’un profond bassin visible en aqua-vision par une baie vitrée, dans le quel se jette une cascade qui parcourt l’ensemble de l’installation.
Enclos des loutres naines d'Asie
Des gris du Gabon (
Psittacus erhitacus) et un amazone à front bleu (
Amazona aestiva aestiva) évoluent dans une petite fosse à l’air libre en partie recouverte d’un petit toit en bois, type de présentation dans le quel vivaient chacun des aras avant d’être transférés dans la grande volière précédemment décrite.
Perroquet gris du Gabon (Psittacus erithacus)
Constitué d’une végétation luxuriante de plantes exotiques, l’enclos suivant, aménagé en légère pente, est le lieu de vie d’un couple de petits pandas, également appelés pandas roux (
Ailurus fulgens), composé d’un mâle, « Fourreux », âgé de 11 ans, et d’une jeune femelle nommée « Emma », arrivée aux Sables le 18 novembre 2006 en provenance de Munich, afin de remplacer le père de Fourreux, trop vieux pour espère le voir se reproduire, qui a pour l’occasion, été transféré vers la Pologne, au zoo de Poznan. De hauts chênes leur permettent également de reproduire leur talent arboricole à monter dans les arbres, comme dans les forêts de feuillus d’Asie Centrale, où ils vivent dans la nature.
Enclos des pandas roux & petit panda (Ailurus fulgens)
Un large bassin entouré d’une plage caillouteuse visible depuis un promontoire en bois, sont les conditions d’hébergement du groupe de manchots du Cap (
Spheniscus demersus) du Zoo, qui chaque année, accueille de nouveaux poussins, à l’image des deux dernières naissances, l’une en octobre 2007, l’autre en janvier 2008.
Le vol de 2 de leurs pensionnaires et leur œuf aura fait dans le monde des parcs zoologiques le tour de la France : « Le 15 juillet 2005, sur les 26 manchots, 2 des oiseaux, à 20 heures, ne répondent pas à l’appel : Un individu aurait alors pénétrer à l’intérieur de l’enclos et dérobé le nird dans le quel séjournaient les animaux, et leu œuf. Un acte intolérable pour le personnel du zoo, qui estime que les chances sont minces pour que leurs manchots soient toujours en vie. »
Enclos des manchots & manchot du Cap (Spheniscus demersus)
Les girafes, présentées au Zoo comme appartenant à la sous-espèce du Niger, se sont en fait révélés, depuis les tests A.D.N établis au Parc Zoologique de Paris, être soudanaises (
Giraffa camelopardalis antiquorum). C’est l’un de leurs symboles, qui chaque année, orne la couverture de leur brochure, que découvre ensuite à l’extrémité du zoo le visiteur. Elle évoluent dans un enclos de taille relativement modeste au sol bétonné recouvert de sable, totalement dépourvu d’aménagement, relié à un petit bâtiment séparé en deux stalles, dont l’intérieur est visible par l’interdmédiaire d’une baie vitrée.
Initiallement, trois girafes étaient présentées lors de leur arrivée : Un mâle (Tony) et deux femelles (Magida et Angela). C’est cette dernière qui a ouvert le bal des naissances, en janvier 2004 avec la venue au monde de Tsamani. Malheureusement, celui-ci ne survécut que quelques jours, sa mère refusant de l’allaiter correctement.
L’action s’est répétée le 11 août 2005, avec la petite Houbou (Prénom nigérien). Mais cette fois-ci, le personnel du parc, et plus précisément Brice Lefaux, vétérinaire du Bioparc de Doué la Fontaine et du Zoo des Sables d’Olonne ; a procédé à l’administration d’un calmant à Angéla, permettant ainsi au bébé de pouvoir téter la mère, ce qui lui a permit de boire normalement, et de très bien grandir. Devenu adulte, elle a été transféré en 2007 dans le sud de la France, au zoo de la Barben, où l’on espère qu’à son tour, elle deviendra mère.
Angela s’est par la suite révéelée être une excellente maman : dans la nuit du 1er au 2 juin 2006, elle mit parfaitement au monde un autre petit, cette fois un mâler (1,70 m pour 70 kg), en parfiate santé qui sera nommé Diko.
Seulement quelques jours plus tard, un nouveau bébé voit le jour, cette fois des amours de Tony et de Magida, « Kedou », nouveau compagnon de jeu pour son grand frère.
Aujourd’hui, les deux jeunes se portent parfaitement bien.
Enclos et bâtiment des girafes
Girafes du Soudan (Giraffa camelopardalis antiquorum)
En retournant sur ses pas, le visiteur peut ensuite rentre dans le vivarium du parc, petit bâtiment chaud et humide consacré à la présentation de 5 espèces originaires de pays exotiques. Parmi les reptiles, l’on compte un groupe de pythons molures (
Python molurus bivittatus), un couple de crocodiles à front large (
Osteolaemus tetraspis), qui construit régulièrement des nids, dans le quel la femelle pond chaque année des œufs, sans succès pour le moment, et d’iguanes verts (
Iguana iguana), présentés dans le, plus important des terrariums, dans le quel ils cohabitent avec un couple de loricules de Malacca, plus communément appelés coryllis à tête bleue (
Loriculus galgulus), petit psittacidésdu sud-est asiatique, à la robe verte, rouge et bleue, relativement rares en captivité en France, qui attirent l’attention par leurs vols furtifs et rapides. Cette cohabitation entre sauriens sud-américains et psittacidés asiatiques, bien que géographiquement étrange, est l’une des seules en Europe.
Enclos des loricules et des iguanes & coryllis à tête bleue (Loriculus galgulus)
Enfin, un groupe reproducteur de ouistisi pygmées (
Cebuella pygmaea), accompagnés de leur dernier rejeton (Qui a vu le jour le 23 mai 2007), occupe les deux derniers enclos vitrés de la zone, reliés à une petite volière extérieure végétalisée.
Enclos intérieur des ouistitis & ouistiti pygmée (Cebuella pygmaea)
En remontant sur un nouveau cheminement plat, afin de permettre aux fauteuils roulants d’accéder à la partie la plus haute du parc, le visiteur doit regagner l’entrée du parc, car sa visite touche à sa fin. Mais avant cela, il peut découvrir les tous derniers enclos : Sur l’emplacement des anciennes cages à hiboux grands-ducs, tragopans satyres et calaos bicornes (
Buceros bicornis), une seule et même volière a été constituée pour accueillir cette dernière espèce, en couple, qui dispose d’une vaste terrain d’évolution tout en longueur pour voler limbrement entre la végétation de leur enclos, volontairement laissée broussailleuse.
Volière des calaos bicornes
Un groupe de tamarins pinchés (
Saguinus oedipus) termine la présentation animale du parc, dans une petite volière extérieure vitrée, tandis que les visiteurs doivent repasser derrière la grande volière sud-américaine pour pouvoir retourner à la passerelle de départ et quitter le parc après 2 heures de visite.
Tamarin pinché (Saguinus oedipus)
En conclusion, le Zoo des Sables d’Olonne constitue une agréable promenade au cœur d’une végétation exotique aux côtés de toutes sortes d’animaux. Bien que l’on peut tout de même regretter la taille relativement modeste et la courte durée de la visite, il semble important de recommander cette visite et de saluer la volonté du personnel du parc à offrir les meilleurs enclos possibles à leurs pensionnaires, et de les féliciter pour la conservation qu’ils mènent in-situ et ex-situ.