Une mini-ferme couplée d’une aire de jeux, composée d’un enclos de contact pour chèvres naines entourée de petites structures pour des animaux de petite tailel, est située non loin de là, et offre, un moment de repos et de détente en milieu de parcours aux plus jeunes.
Quelques bancs font face à une baie vitrée, d’où il est possible d’admirer un enclos sableux et en partie forestier, où vit un couple de potamochères roux de rivière (Potamochoerus pictus pictus). Ces cochons africains autrefois relativement rares en captivité peuplent peu à peu les jardins zoologiques européens, qui apprécient son aspect. Il faut noter que le zoo de Magdeburg fait parti des seuls parcs à posséder les trois espèces de porcs sauvages (Phacochères, potamochères et sangliers à barbe).
Enclos des potamochères roux de rivière
Femelle potamochère roux de rivière (Potamochoerus pictus pictus)
Mâle potamochère roux de rivière (Potamochoerus pictus pictus)
Une impressionannte volière métallique, construite peu de temps après l’inaguration du parc, offre un important lieu de vol pour les pygargues à tête blanche (Haliaeetus leucocephalus) qui y évoluent.
Volière des pygargues à tête blanche
Quelques coatis bruns (Nasua nasua) occupent une petite volière grillagée, reliée à un bâtiment, où vivaient autrefois des chimpanzés. Un enchevêtrement de branchages placé à l’intérieur de celle-ci, essaie d’enelever l’idée de « cage exigüe » que possèdent ces petits animaux arboricoles.
Enclos des coatis bruns
De nombreux anatidés, et une colonie d’une cinquantaine de flamants du Chili (Phoenicopterus chilensis) ont élu domicile, sur une longue plage caillouteuse, qui borde un important point d’eau. On peut entre-autres noter la présence de dendrocygnes des Antilles (Dendrocygna arborea), de cygnes à col noir (Cygnus melanocorypha), d’eiders à duvet (Somateria molissima), et d’oies empereurs (Anser canagicus).
Plan d’eau des anatidés et des flamants du Chili
Cygne à col noir (Cygnus melanocorypha)
Dendrycgne des Antilles (Dendrocygna arborea)
Oie empereur (Anser cangicus)
Au printemps de l’année 2000, l’un des plus important bâtiments du parc pû enfin être inauguré : La « Menschenaffenhaus » ; la maison des grands singes.
« Menschenaffenhaus », la maison des grands singes
Celle-ci permet aux visiteurs de se retrouver immergé dans une atmosphère tropicale au milieu des plantes tropicales, non loin des hôtes les plus importants des lieux : Les chimpanzés (Pan troglodytes) et les orangs-outans. Ces derniers, furent par la suite (En 2004) transférés vers un autre parc zoologique, leur installation n’étant plus adaptée à la présentation de tels animaux. Leur enclos de 120 m² fut donc adjoint à celui des chimpanzés, qui couvre aujourd’hui une superficie de 370 m². Avec une dizaine de mètres de hauteur, il offre un important champ d’évolution arboricole et terrestre, sur un sol accidenté. Un important effort d’enrichissement a là-aussi été établi pour ces primates : Cordages, branchages, faux arbres, bidons vides, faux rochers, ballons…
Aujourd’hui, un couple évolue dans cette structure intérieure. Il s’agit de Nana, née le 14 mai 1986 au Ouwehands Dierenpark Rhenen (Pays-Bas), et de Wubbo, qui a vu le jour le 10 novrembre 1985 dans ce même parc néerlandais (Qui ne présente plus cette espèce au public).
Les visiteurs peuvent admirer les animaux sous de nombreux angles, par l’intermédiaire de baies vitrées, et emprunte un long chemin d’écorce qui serpente tout autour de l’enclos, sur plusieurs étages, selon les niveaux d’évolution qu’empruntent les chimpanzés.
Baies vitrées devant l’enclos des chimpanzés
Enclos intérieur des chimpanzés
Végétation tropicale dans la maison des grands singes
Chimpanzé (Pan troglodytes)
D’autres singes, de taille plus modeste, disposent d’une volière grillagée extérieure, à la végétation abondante, reliée à un enclos intérieur dans la maison des grands singes. Des tamarins bicolores (Saguinus bicolor) et des tamarins lions à tête dorée (Leontopithecus chrysomelas) y cohabitent avec des acouchis communs de Pratt (Myoprocta acouchy), petits mammifères fragiles rarement présentés en captivité, qu’on délaisse au profit d’agoutis plus connus et robustes. La population dans le milieu naturel du tamarin bicolore, identifiable au premier coup d’œil à sa croupe brune et à son palstron marron, est relativement basse, et confinée dans une petite portion de forêt tropicale amazonienne. Heureusement, grâce à un programme européene d’élevage lancé il y a plusieurs années par le Durrel Wildife Conservation Trust de Jersey, et quelques autres parcs européenns (Mulhouse en France), alarmés par cette catastrophe, sa population captive en Europe comprend une cinquantaine d’individus, et des naissances sont régulièrement observées.
Volière extérieure des tamarins bicolores, des tamarins-lions dorés et des accouchys
Tamarin bicolore (Saguinus bicolor)
Après être sorti du bâtiment, le visiteur peut accéder à une petite hutte typique africaine offrant un premier aperçu sur l’enclos des lions d’Asie (Panthera leo persicus). Kalindi y évolue avec Parys, un grand mâle, accompagné de leurs trois rejetons, qui ont vu le jour le 20 avril 2007 : Kiba, Kiburi, et Kumari. Ils restent pour le moment avec leur mère, au fond de l’enclos, et sont difficilement visible. Ils s’aventureront dans quelques mois découvrir le reste de leur installation, récemment construite, assez vide d’aménagement, mais possédant tout de même un petit amas de rochers, quelques arbustes et des branchages, aux quels sont accrochés des sacs de jute, que les félins s’amusent régulièrement à déchiqueter.
Hutte africaine faisant office de post d’observation devant l’enclos des lions d’Asie
Enclos des lions d’Asie
Kalindi, femelle lion d’Asie (Panthera leo persicus) et ses trois petits, Kibua, Kiburi et Kumari
Une petite plaine herbeuse, légèrement cachée par quelques roseaux qui se sont développés près du point d’eau qui séparé les animaux des visiteurs, abrite un groupe de girafes de Rothschild (Giraffa camelopardalis rothschildi). Un bâtiment en bois de forme ronde où se situent les loges intérieures des animaux, visitable du public en temps normal, était fermé au public lors de notre visite : Dans la nuit du 7 au 8 aôut 2007, un petit (Déjà grand de 1 m 90 !) vit le jour, et agrandit le groupe déjà présent au parc. Il fit la conaissance de son enclos extérieur le 1er octobre, au milieu des photographes, où il gambade aujourd’hui non loin de Nelly, sa mère.
Enclos des girafes de Rothschild
Intérieur de la maison des girafes de Rothschild
Juste en face, un grand bassin en forme de S, aménagé sous le couvert des abres voisins, entouré d’une plage de terre et de cabanes en bois, où ont lieu les pontes, est le lieu de vie d’un calme petit groupe de manchots de Humboldt (Spheniscus humboldti).
Enclos des manchots de Humboldt
Manchot de Humboldt (Spheniscus humboldti)
Le zoo de Magdeburg est reconnu pour son importante présentation d’herbivores provenant de tous les continents, qui peuvent calmement paître dans de grandes des étendues herbeuses, parfois sableuses ; des enclos typiques de l’Allemagne de l’Est. Ces conditions de vie permettent régulièrement d’obtenir des naissances, parfois faits rares en captivité.
Le serow du Japon (Capricornis crispus) ne fait pas exception à la règle. Ce caprin primitif évoluant dans les montagnes forestières du Japon, est aisément reconaissable à sa fourrure fournie de couleur grisatre. Le groupe présenté vit dans un petit enclos herbeux et comprend une petite butte de terre, recréant une coline, ou les animaux peuvent se dissimuler du regard du public losqu’ils le souhaitent, ce qui conduit à l’observation de naissances régulières, la dernière datant de mai 2007.
Enclos des serows du Japon
Serow du Japon (Capricornis crispus)
Quelques gemsboks (Oryx gazella gazella), des rennes (Rangifer tarandus) et des chameaux domestiques (Camelus « domesticus ») évoluent dans trois enclos désertiques accolés, au sol bétonné et sableux.
Enclos standard de type désertique pour herbivores, ici occupé par des gemsboks
Gemsbok (Oryx gazella gazella)
Les enclos herbeux sont quand à eux occupés par des cobs defassas, ou cobs onctueux (Kobus defassa), d’imposants buffles nains de forêts (Syncerus caffer nanus), des bongos de montagnes (Tragelaphus eurycerus isacii), des wallabys de Bennet (Macropus rufrogiseus), et des tapirs terrestres (Tapirus terrestris). Ils sont souvent aménagés sous le couvert forestier d’arbres voisins, agrémentés de branchages et de rochers, et disposent d’un petit terrain sableux ou boueux afin d’éloigner les parasites de leur peau.
Enclos standard de type herbeux pour herbivores, ici occupé par des bongos.
Bongo de montagne (Tragelaphus eurycerus isacii)
Buffle nain de forêt (Syncerus caffer nanus)
Femelle cob defassa, ou cob onctueux (Kobus defassa)
Tandis que la visite touche à sa fin, il reste encore à découvrir la zone sud-américaine du parc, organisée autour d’une petite rivière, au centre. Sur chacun de ses côtés, des petites volières de forme octogonale ont été aménagés avec une luxuriante végétation, rendant l’observation parfois délicate des animaux, qui n’hésitent pas à se camoufler au milieu des arbres. Le zoo de Magdeburg est mondialement réputé pour sa présentation et la reproduction de Callithricidés sud-américains : Les tamarins et les ouistitis. Il s’attache à la conservation de ces petits primates dans le milieu naturel, qui diminue à chaque minutes, pour la déforestation comme cause principale.
Cours d’eau et végétation au centre de la zone sud-américaine Callithricidés
Volières octogonales pour ouistitis et tamarins
Parmi les espèces présentées, citons :
Le tamarin lion noir à croupe dorée (Leontopithecus chrysopygus), l’un des plus rares en captivité,
Le tamarin empereur d’Amazonie (Saguinus imperator subgrisescens), très commun,
Le tamarin pinché (Saguinus oedipus), très commun,
Le tamarin labié (Saguinus labiatus), peu commun :
Et le tamarin à manteau rouge de Weddel (Saguinus fusciollus), présenté en coulisses (non visible du public), comme étant, avec le zoo de Belfast, seul parc européen à en posséder,
Le ouistiti à pinceaux blancs (Callithrix jacchus), l’un des plus communs,
Le ouistiti pygmée (Cebuella pygmaea pygmaea), très connu comme étant le plus petit singe au monde.
A leurs côtés, quelques aras ajoutent une présentation à plume de la collection, déjà importante, d’Amazonie du parc, avec un couple d’aras hyacinthes (Anodorhynchus hyacinthinus),
Le ara de Coulon (Ara couloni),
Le ara rouge et jaune (Ara macao),
Le ara noble (Ara nobilis nobilis),
Le ara bleu et jaune (Ara ararauna), et
Le ara à collier jaune (Ara auricollis).
Trois étranges animaux, souvent peu connus et rarement présentés en parcs zoologiques pour leur comportement discret. Il s’agit tout d’abord d’un tamandua austral (Tamandua tetradactyla), vivant en cohabitation avec les tamarins pinchés. Ce mammifère insectivore à l’allure d’un petit fourmilier, qui, comme lui, possède un long nez, caractéristique de cette famille d’édentés, est menacé par la destruction de son habitat, et fait l’objet d’un programme européen d’élevage, coordoné par le zoo de Krefeld (Allemagne), qui est l’un des seuls parcs à en présenter en Europe.
Des tatous à neuf bandes (Dasypus noveminctus) sont présentés à leurs côtés, en cohabitation avec les aras, où ils fouillent régulièrement le sol et y creusent de terriers. Ce petit mammifères nocturne cuirassé et édenté, est lui aussi, relativement peu courant en captivité, car il a besoin d’un grand enclos, souvent intérieur, et situé dans un nocturama, afin que le public puisse le voir en activité, chose rare à observer à Magdeburg, restant enfouis dans les troncs creux installés à cet effet.
Enfin, des ourson coquaux, également appelés porcs-épics nords-américains (Erethizon dorsatum), évoluent dans une installation garnie de branchages posées en hauteur, qui leur est spécialement attribuée. Ces rongeurs apparentés aux porcs-épics, vivent dans les prairies boisées du nord de l’Amérique, où il passent le plus clair de leur temps dans les arbres à dormir. Ils sont rarement présentés en captivité, et sa population captive en Europe ne dépasse pas les trente individus, alors qu’il est coutume chez les parcs des Etats-Unis d’en présenter dans chaque zoo.
Ourson coquau, ou porc-épic nord-américain (Erethizon dorsatum)
Une île en longueur, située au bout de la petite zone, est le lieu de vie de quelques gibbons à mains blanches (Hylobates lar), pourtant originaires d’Asie du Sud-Est. L’on aperçoit derrière les arbustes que possède l’enclos quelques maisons de brique rouge, nous rappelant que le parc est situé au cœur de la ville, comme nombre de zoos allemands.
Ile des gibbons lars, ou gibbons à mains blanches
Après être passé devant une petite zone entourée de gradins, où a lieu plusieurs fois par jour une démonstration de rapaces en vol libre, le visiteur doit quitter le zoo de Magdeburg, les souvenirs, déjà plein la tête.
En conclusion, le zoo de Magdeburg est un petit parc peu connu en Allemagne, souvent délaissé pour ses voisins berlinois, ou de Leipzig. Malgré des installations de taille souvent réduite, il a su se séparer d’une partie de la collection, préférant la présentation de modestes mammifères, et se veut de leur offrir un environnement recrée et un enrichissement important. Les projets y sont nombreux, et parmi eux, figurent la rénovation des derniers points noirs du parc.