J'arrive peu après l'ouverture à l'entrée du zoo où je règle mon entrée, dont le prix n'a rien à voir avec le tarif dérisoire du zoo municipal de Belo Horizonte. Ici, c'est un zoo privé, appartenant à un propriétaire autrichien, si j'ai bien compris, celui qui possède également le zoo de Schmiding en Autriche. L'entrée coûte donc 100 reais par personne, soit 15€ environ selon les évolutions des taux de change, une somme considérable au Brésil auquel s'ajoutent 25 reais supplémentaires pour le parking, situé après le portique d'entrée et une longue route serpentant jusqu'aux premières infrastructures.
Etant donné l'exotisme de cette visite, j'ai souhaité aussi prendre quelques photos des installations pour que vous puissiez vous faire une idée, mais avec mon téléphone, dont la qualité est juste passable.
Après passer les bâtiments de l'administration, le restaurant du zoo et la boutique, je commence donc la visite sur le chemin bien fléché qui descend vers un vallon. Notre première rencontre sera avec le monde des oiseaux et une suite de trois volières pénétrantes au volume plutôt conséquent et où cohabitent diverses espèces, principalement sud-américaines mais avec quelques exotiques des autres continents, souvent assez communs pour nous autres européens.




Amazone de Bodin

Amazone à joues bleues



Caïque à queue courte (Graydidascalus brachyurus), une espèce très rare en Europe


Conure guarouba

Toucan toco

Touraco violet


Ara à nuque d'or
Nous descendons encore sous les arbres pour arriver devant une zone dégagée, le fond d'un vallon, où diverses larges pièces d'eau sont séparées de pelouses, et de chemin. De nombreux oiseaux d'eau y vivent. Comme il s'agit de la zone sud-américaine du zoo, il n'est pas facile de savoir qui est captif et qui est sauvage. Le premier de ces grands enclos abrite également des tapirs terrestres dans des conditions quasi-naturelles.
En face c'est un marais africain avec quelques espèces de gros oiseaux, dont des jabirus d'Amérique et des cobs à croissant. Enfin au milieu, une île abrite des makis catta tandis que les berges sont occupées par de nombreux anatidés, des tortues charbonnières et des mazamas gris.








Mazama gris
Bien moins vaste et immersif que ces grands enclos, mais toutefois d'une taille honnête et avec un substrat naturel, on trouve l'enclos des cerfs du Pantanal, ou cerfs des marais, une espèce qui m'échappe encore à l'état naturel. Les panneaux explicatifs évoquent les menaces qui pèsent sur cette espèce en déclin important et l'investissement du parc qui est coordinateur de l'élevage de cette espèce au Brésil. Je ne maitrise pas bien le paysage zoologique brésilien mais il semble que la coopération que nous soyons encore loin du niveau de coopération que nous connaissons en Europe. Chaque transfert d'espèce semble complexe et couplé aux distances et à la faible densité d'espaces zoologiques, limite le développement de populations captives d'espèces menacées. Espérons que les zoos brésiliens puissent se coordonner au moins pour cette belle espèce. Pour terminer cette prmeière partie sud-américiane, nous longeons une vaste plaine inondée qui semble être un enclos mais qui n'était pas visiblement occupé durant ma visite. On se prend à y imaginer une grande cohabitation entre jabirus, cerfs du Pantanal, tapirs, kamichis, capybaras...






Bihoreaux sauvages

Ouette de l'Orénoque


Cerf des marais
Après avoir longé cette zone marécageuse très naturelle, le long du "Trilha do Pantanal" (le sentier du Pantanal), nous remontons légèrement en empruntant un sentier forestier. Les enclos sont aménagés dans la pente. Curieusement, c'est là que se trouve un nouvel enclos pour loup à crinière, pas minuscule mais qui aurait clairement pu être bien plus vaste et naturel quand on voit la réserve foncière du zoo.

Puis nous traversons une galerie couverte qui abrite les loges de différents animaux et dont les baies vitrées constituent le principal point d'observation pour les installations extérieures. Sur la droite, ce sont des primates, dans l'ordre des singes laineux, des atèles à ventre blanc (mais pas la ssp colombienne qui est élevée dans nos zoos européens) et des sapajous bruns. Les volières sont pas très grandes, même si les atèles bénéficient de deux cages extérieures et totalement artificielles. En face, ce sont des wallabys de Bennett qui semble bizarrement n'être conservés qu'en intérieur.




Ateles belzebuth

Arrière du bâtiment et volières
Nous pénétrons de nouveau dans une zone principalement dédiée aux oiseaux avec pas mal de touracos notamment et quelques espèces brésiliennes plus rares dans nos collections (notamment des chouettes à sourcils jaunes). Il y avait aussi des varis, une espèce rare sur le continent.





Hocco à pierre



Pénélope à front noir, une espèce endémique de la Mata Atlantica et en danger d'extinction.

Touraco pauline

Touraco à tête blanche
De l'autre coté du sentier, on retombe sur l'enclos des tapirs terrestres que nous avons vu au début de la visite puis nous attaquons la partie appelée, Trilha Amazonica.

A ce niveau, on trouve un splendide enclos pour casoars à casque, un peu perdus par rapport aux nombreux animaux sud-américains, mais disposant d'un double enclos au milieu de la forêt subtropicale.



D'immenses volières dans le sous bois pentu ont été bâtie. La première sert de présentation à trois rapaces : la buse aguia, la buse à queue blanche le vautour pape.


Vautour pape


Buses à ailes blanches ?
Immédiatement dans la foulée, une structure encore plus vaste accueille un petit groupe d'atèles à face rouge accompagnés par un individu d'atèle à front blanc. En plus du volume et de la présence de quelques végétaux résistants, la cage est aménagée de divers agrès et cordes qui donnent un volume d'évolution important à ces primates.



Atèle à front blanc


Atèle à face rouge