Zootour allemand - N°2 : Zoologischer Garten Magdeburg

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Zootour allemand - N°2 : Zoologischer Garten Magdeburg

Messagepar maxime » Mercredi 03 Octobre 2007 20:57

Zoologischer Garten Magdeburg

Am Vogelgesang 12
39124 Magdeburg


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Informations pratiques pour le bon déroulement d'une visite :

Horaires d'ouvertures :
En été : Tous les jours, de 9 à 19 heures.
Octobre et mars : Tous les jours, de 9 heures au coucher du soleil.

Tarifs d'entrée :
Adultes : 5 €
Enfants (3 - 15 ans) : 2, 50 €

Une carte-pass est également proposée au public, et permet, pour la somme de 26 € par adulte, et de 15 € par enfant, de posséder un droit d’entrée illimité au courant de l’année.


Le zoo en chiffres :

Date d'ouverture : 21 juillet 1950.

650 animaux appartenant à 170 espèces.

12,5 hectares.

Fréquentation : 300 000 visiteurs chaque année.



Conservation :

Le zoo de Magdeburg est membre de la WAZA (World Association of zoos and aquarium) et de l’EAZA (European Association of Zoos and Aquaria).

Il participe à 43 EEP (Programmes européenns d'élevage), et gère le livret d’élevage (Studbook) du tamarin labié (Saguinus labiatus).


Historique :

Dès la fin de la seconde guerre mondiale, l’intérêt pour les visiteurs de créer un parc zoologique dans la ville de Magdeburg s’agrandit de plus en plus, et en juillet 1950, ce vœu devint réalité, avec l’ouverture du « Zoologischer Garten Magdeburg ». Dès 1960, alors que le parc approchait la surface de 20 hectares, un premier éléphant asiatique fut accueilli, et fit sensation au sein du parc. Tandis qu’il se spécialisait dans la présentation et la reproduction de lynx, de petits primates sud-américains, mais surtout de rhinocéros noirs, le monde des zoos fut bouleversé par Carl Hagenbeck, puis par Gerald Durrel. Le parc devait évoluer, comme les plus grands du monde, afin de se transformer progressivement en un « sanctuaire pour animaux en voie de disparition ». C’est ainsi que dans les années 90, une rénovation totale de l’établissement fur organisée : Les petites cages à barreaux laissèrent place à de plus grands espaces, recréant au mieux l’habitat naturel de l’espèce présentée. Aujourd’hui, ce travail continue, et dès l’année prochaine, une refonte totale de la maison des éléphants devrait voir le jour.
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Messagepar maxime » Mercredi 03 Octobre 2007 20:59

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Après avoir franchi l’entrée du parc, le visiteur se retrouve sur une petite place, où se situent entre autres une aire de jeux pour enfants et une cabane à frites, et découvre directement la première installation, l’une des plus anciennes du zoo. Il s’agit d’un ensemble de trois enclos de taille relativement modeste, dont le sol, entièrement bétonné, a été recouvert d’une fine couche de sable. Seuls quelques morceaux d’arbres coupés et dispersés font office d’enrichissement, tandis que des arbres voisins apportent de l’ombre aux animaux. Un grand bâtiment visitable, qu’ils partagent avec des éléphants, et que nous découvrirons par la suite, leur est également adjoint. Un petit groupe de rhinocéros noirs de l’Est (Diceros bicornis michaeli), la sous-espèce la plus représentée en captivité, y évolue depuis 1960. Cette espèce peu commune en captivité, à la quelle on préfère le rhinocéros blanc, dont on maîtrise mieux la reproduction, est la fierté du zoo de Magdeburg : En effet, ce dernier enregistre régulièrement des naissances (5 depuis le début de la présentation de cette espèce, un record en Allemagne), un fait très rare en Europe. Malindi, né le 3 novembre 2005, en est un parfait exemple : Ce jeune individu est le seul spécimen de son espèce a avoir vu le jour durant l’année 2005 ! Malheureusement, la taille de la structure d’accueil proposée à ces animaux de la part du zoo de Magdeburg n’est pas conforme aux lois européennes, d’autant plus que quatre autres individus (3 femelles ; Kenia, Maleika, et Mana, la mère, et un mâle reproducteur, nommé Madiba). Une solution a été adoptée dès l’année suivante : Trouver un donateur. C’est ainsi, grâce à la somme de plusieurs dizaines de milliers d’euros, que dès l’année prochaine, une rénovation totale de cette zone devrait être réalisée.



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Enclos des rhinocéros noirs

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Mana, femelle rhinocéros noir de l’Est (Diceros bicornis michaeli), mère de Malindi

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Malindi, jeune rhinocéros noir de l’Est (Diceros bicornis michaeli) né en 2005

De l’autre côté de la maison intérieure, mitoyen à celle-ci, un enclos sableux inauguré en 1967 sur une mince surface de 750 m² séparé des visiteurs par un profond fossé est le lieu de vie des deux femelles éléphants du parc. Une grand abri en béton, un petit bassin rocheux et quelques branchages verticaux, lieux de « frottement », offrent peu d’activité aux pachydermes, d’autant plus qu’un « spectacle », semblable à ceux observés dans les cirques, mais typique des zoos allemands, est présenté au public plusieurs fois par semaine.
Birma, l’éléphante asiatique (Elephas maximus), est née au Cirque Probst, en 1969, et cohabite avec Mwana, une éléphante d’Afrique (Loxodonta africana), arrivée en 1983, soit un an après sa naissance, à Magdeurg. Un agressif mâle éléphant, Arusha, fut également visible jusqu’en 2003 ; mais après plusieurs attaques observées envers les soigneurs animaliers, il a été décidé de le transférer à La Reserva El Castillo de las Guardas (Espagne – Séville).

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Enclos des éléphants

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Mwana et Birma, éléphante d’Afrique (Loxodonta africana) et d’Asie (Elephas maximus)

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Birma, femelle éléphante asiatique (Elephas maximus)

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Mwana, femelle éléphante africaine (Loxodonta africana).

Leur bâtiment, le « Dickhäuterhaus », ouvert le premier décembre 1967, est ouvert aux visiteurs, et leur permet de découvrir les loges intérieures des deux espèces précédemment décrites. L’un des enclos intérieurs, actuellement vide, a également hébergé pendant quelque temps des hippopotames amphibies, aujourd’hui transférés vers un autre établissement

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Entrée du « Dickhäuterhaus » : Bâtiment des éléphants et des rhinocéros noirs.

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Intérieur du bâtiment des éléphants et des rhinocéros noirs

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Détail d’un des box, ici occupé par les éléphantes

En sortant du bâtiment, nous découvrons la petite zone africaine du parc, où sont présentés une dizaine de petites espèces originaires de ce continent. Le premier, visible par une grande baie vitré, abrite un couple de phacochères africains (Phacochoerus africanus), porcs sauvages encore relativement rares en captivité en France, mais devenus courant dans les parcs allemands, qui bénéficient à Magdeburg d’une surface d’évolution sableuse et réduite, dont le bâtiment est visible par l’intermédiaire d’une vitre.

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Enclos des phacochères africains

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Phacochère africain (Phacochoerus africanus)

Une grande volière, aux pilliers en bois, et agrémentée de branchages, de cordages, et d’une petite végétation, principalement composée de buissons, offre un lieu de camouflage à la troupe de makis cattas, également nommés lémuriens à queue annelée (Lemur catta), en raison de leur longue queue touffue et rayée de noir et de blanc.

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Volière des makis cattas

Quelques chacals à chabraque (Canis mesomelas), occupent une volière herbeuse voisine. Un observatoire permet d’observer ces canidés africains sans les déranger, qui disposent ici de nombreuses possibilités de se distraire du regard du public, notamment par la mise en place de rochers et d’arbustes.

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Observatoire devant l’enclos des chacals à chabraque

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Enclos des chacals à chabraque

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Chacal à chabraque, ou chacal à dos noir (Canis mesomelas)

Les grands herbivores typiques du « continent noir » sont ici représentés par un groupe d’élands du Cap (Taurotragus oryx) et de zèbres de Grévy (Equus grevyi), qui cohabitent avec quelques autruches d’Afrique du Sud (Struthio camelus australis), marabouts d’Afrique (Leptoptilos africanusà) et grues couronnées gises (Balearica regulorum) dans une plaine herbeuse de conception récente, séparée des visiteurs par un petit cours d’eau, où s’est développée une végétation typique de ces milieux, notamment avec la présence de roseaux.

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Plaine africaine des zèbres, élands du Cap, autruches, marabouts et grues couronnées

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Végétation autour de la plaine africaine et allée du parc

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Zèbre de Grévy (Equus grevyi)

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Femelle autruche d’Afrique du Sud (Struthio camelus australis)

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Mâle éland du Cap (Taurotragus oryx)

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Jeune éland du Cap (Taurotragus oryx)

Le visiteur emprunte ensuite un chemin forestier, où il découvre sur sa gauche une rangée de sombres volières, principalement destinées à accueillir des rapaces nocturnes. Parmi les espèces présentées, citons la présence des « chouettes blanches », les harfangs des neiges (Bubo scandiaca), d’hiboux grands-ducs d’Europe (Bubo bubo bubo), de chouettes épervières (Surnia ulula), de pintades vulturines (Acrylllium vulturinum) et de chats manuls, également appelés chats de Pallas (Otocolobus manul), petits félins astiatiques à la fourrure soyeuse.

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Volière typique du chemin forestier, ici occupée par des hiboux grands-ducs d’Europe

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Volière typique du chemin forestier, ici occupée par des pintades vulturines

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Hibou grand-duc d’Europe (Bubo bubo bubo)

En face, accolé au discret enclos que se parrtagent quelques yacks domestiques, le public sera plus attiré par les étranges sangliers à barbe de Bornéo (Sus barbatus) qui évoluent dans une installation terreuse agrémentée de grands troncs nus. Ces porcs sauvages à l’aspect impressionnant, encore appelés sangliers à moustaches, et originaires des contrées reculées de l’Indonésie, sont relativement peu communs en captivité, et leur population mondiale captive ne dépasserait pas les 50 individus.

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Enclos des sangliers à barbe de Bornéo

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Femelle sanglier à barbe de Bornéo, ou sanglier à moustache (Sus barbatus)

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Mâle sanglier à barbe de Bornéo, ou sanglier à moustache (Sus barbatus)
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Messagepar maxime » Mercredi 03 Octobre 2007 21:01

C’est ici que débute la nouvelle zone asiatique du parc, notamment avec l’enclos des dhôles de Chine centrale (Cuon alpinus lepturus). Celui-ci a été aménagé sous le couvert des vieux chênes et abrite un important groupe reproducteur de cette espèce, qui bénéficient d’un petit bassin, et de branchages, tandis que des baies vitrées dispersées autour de l’installation permettent une observation privilégiée de ces féroces prédateurs au pelage roux.

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Vitre d’observation devant l’enclos des dhôles de Chine centrale

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Enclos des dhôles de Chine centrale

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Dhôle de Chine centrale (Cuon alpinus lepturus)

Quelques petites vitres d’observation aménagées dans un mur de pierre offrent une première approche sur la grande volière des panthères des neiges, ou onces (Uncia uncia). Ils disposent d’un large terrain herbeux d’avolution, d’une surface de 520 m², inauguré durant l’été 2001, au milieu des rochers, des buissons et des arbres, où il n’est sans doute pas rare de voir les grands félins reproduire des comportemants naturels, notamment leur talent arboricole de monter dans les arbres.

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Baies vitrées dissimulées dans un mur de pierre devant l’enclos des panthères des neiges

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Enclos des panthères des neiges

Non loin d’un petit sentier botanique implanté à cet endroit, le visiteur découvre un enclos sableux où vit un groupe de huskys. Ces 4 jeunes chiens domestiques, plus souvent observés au contact de l’homme, ou dans les zoos chinois, sont présentés à Magdeburg comme servant de guides à des aveugles visitant le parc, et participent régulièrement à des animations sur les animaux domestiques.

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Enclos des « chiens domestiques huskys »

Deux enclos vitrés, reliés entre-eux par l’intermédiaire d’un tunnel construit dans la roche, est le lieu de vie d’un couple de putois marbrés (Vormela pergusna). Ce petit mustélidé au comportement discret, vivant dans les forêts tempérées de l’est de l’Europe, et de l’Asie, est relativement rare en captivité, car il a notamment besoin d’un large champ d’évolution pour se déplacer. Ils disposent ici de nombreuses cachettes, notamment offertes par la présence de rochers, de tanières naturelles creusées dans le sable, et d’une légère végétation, composée de plantes basses.

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Un des enclos des putois marbrés

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Putois marbré (Vormela peregusna)

L’enclos des tigres de Sibérie (Panthera tigris altaïca), situé non loin de là, est l’une des dernières réalisations du parc, et recréé un environnement naturel de forêt de cônifères asiatiques, composé, de buissons épineux, de rochers, et de grands arbres, donnant ombre et quiétude à Sawaiga et à Taskan, les deux hôtes de cette installation, bons nageurs, qui possèdent également un grand bassin. Taskan, grand mâle, est né en 2002 à Hambourg, où il a vécu 2 ans, et partage désormais cettre structure avec Sawaiga, une jeune femelle, qui a vu le jour en 2003 à Hannovre, avant d’être transférée fin-2004 à Magdeburg. Un long et sombre observatoire couvert permet aux visiteurs d’observer les animaux, à travers de grandes baies vitrées, au niveau même du sol. Il est surmonté par une passerelle en bois, à une dizaine de mètres de hauteur, et propose au public une vue globale sur le parc des tigres, d’une grandeur de 1400 m².

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Vitres d’observation devant l’enclos des tigres de Sibérie

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Enclos des tigres de Sibérie

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Intérieur de la passerelle surélevée de l’observatoire

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Entrée de l’observatoire et de la passerelle surélevée

C’est avec la présentation du couple de muntjacs de Reeve (Muntiacus reevesi), de craintifs petits cervidés à la robe brune, que se termine le complexe asiatique du zoo.
Nous pouvons à présent regagner une zone totalement découverte, où ont été aménagés trois petits enclos sableux, accolés. Les rochers et les souches d’arbres rendent l’observation parfois délicate des curieux viverridés que sont les suricates (Suricatta suricata) et des mangoustes naines (Helogale parvula). Les groupes sont en constante évolution, du fait des régulièrent naissances qui viennent les agrandir. Quelques porcs-épics à crête (Hystrix cristata), un couple accompagné de leurs deux rejetons, disposent d’une fosse rocailleuse, adjoint à un bâtiment, où sont logés les trois espèces précédemment citées.

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Enclos des suricates

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Suricate (Suricatta suricata)

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Enclos des mangoustes naines

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Mangouste naine (Helogale parvula)

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Enclos des porcs-épics à crête

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Famille de porcs-épics à crête (Hystrix cristata)

Cette zone est prochainement amenée à être détruite, pour laisser place à une grande serre tropicale amazonienne, où seraient présentés les tamanoirs, les tapirs, les cabiais, que nous découvrirons par la suite, mais également de nouveaux habitants, comme les capucins à poitrine jaune, des paresseux didactyles ou des reptiles, dans une végétation luxuriante.

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Panneau informatique sur la future serre amazonienne

Un couple de cigognes maguaris (Ciconia maguari), facilement reconaissable au tour de son œil, rouge, est présenté aux côtés de quelques lièvres de Patagonie, plus communément appelés maras (Dolichotis patagonum), tous deux originaires d’Amérique du Sud, évoluent dans un grand enclos, séparé des visiteur par un large bassin.

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Enclos des cigognes maguaris et des maras

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Cigogne maguari (Ciconia maguari)

Des monticoles de roche (Monticola saxatilis) et quelques cailles des blés (Coturnix coturnix) partagent une petite volière peu lumineuse. Les monticoles de roche, oiseaux montagnars nicheurs occasionels en France, dont le mâle arbore un plumage orange sous le ventre, et une couleur bleutée sur sa tête, est particulièrement rare en captivité, et le zoo de Magdeburg ferait parti des seuls établissements européens à en présenter sur le continent.

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Femelle monticole de roche (Monticola saxatilis)
maxime
 
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Messagepar maxime » Mercredi 03 Octobre 2007 21:03

Un petit versant rocheux a été récemment utilisé pour accueillir des espèces originaires des sommets européens, notamment des oiseaux et des petits carnivores.

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Versant utilisé pour présenter des espèces européennes

Deux espèces de rapaces, l’une nocturne, l’autre diurne, évoluent dans de hautes volières en bois, au milieu de la végétation environnante. Il s’agit d’un milan royal (Milvus milvus), au comportement timide, et de chouettes lapones (Strix nebulosa). Le zoo de Magdeburg s’investit énormément dans la conservation des milans royaux en Europe, qui sont régulièrement tuées, par la chasse, l’électrocution, les collisions avec des voitures, les empoisonnement, la dégradation de leur habitat…Etc…

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Volière typique des rapaces européens, ici occupée par des chouettes lapones

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Chouette lapone (Strix nebulosa)

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Milan royal (Milvus milvus)

Un petit bâtiment en bois, offre, derrière de grandes vitres, un lieu privilégié pour observer les 3 lynx d’Europe (Lynx lynx lynx), un couple accompagné de leur dernier rejeton, qui ont la chance de bénéficier d’un terrain herbeux en pente d’une surface de 450 m², où déboule lentement uncours d’eau. Inauguré durant l’année 2000, il s’agit d’une des plus belles structures d’accueil pour cette espèce dans toute l’Allemagne, agrémentée de buissons, de rochers, de structures d’escalade et de petites cabanes en bois.
Le présentation de ces petits félins est une tradition au zoo : Dès 1954, un lynx fut exhibé pour la première fois à Magdeburg, tandis que des naissances furent enregistrées à partir de 1962. S’en suivirent de nombreux succès de reproduction, jusqu’en 2007, où vit le jour, le 16 mai, un petit.

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Observatoire devant l’enclos des lynx d’Europe

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Vue depuis l’observatoire des lynx d’Europe

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Enclos des lynx d’Europe

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Femelle lynx d’Europe (Lynx lynx lynx) et l’un de ses petits

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Mâle lynx d’Europe (Lynx lynx lynx) surveillant sa progéniture

2 grandes volières penétrantes, accessibles par l’intermédiaire de petits sas en bois ; permettent aux visiteurs de se retrouver au contact direct d’oiseaux vivant dans les forêts tempérées et préservés de nos contrées ; un écosystème entièrement recrée au parc :
Il s’agit pour la première de pirolles à bec rouge (Urocissa erythrorhyncha), aux couleurs flamboyant de bleu et de rouge, pourtant originaires d’Asie, et de huppes faciées (Upupa epopos), cohabitant avec des rolliers d’Europe (Coracias garrulus).

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Volière de contact des pirolles à bec rouge

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Rollier d’Europe (Coracias garrulus)

Une autre volière, cette fois-ci fermée au public, a été volontairement camouflée au milieu des sapins, pour ne pas déranger les casse-noix mouchetés (Nucifraga caryocatactes) ,un oiseau protégé vivant principalement dans la taïga, qui possède ici un grand espace de vol, au milieu d’une d’un éboulis de pierres, de branchages et de cônifères.

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Volière des casse-noix mouchetés

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Casse-noix moucheté (Nucifraga caryocatactes)

Un enclos aménagé en longueur, visible depuis plusieurs cabanes d’observation, est le lieu de vie d’un groupe de gloutons, également nommés carcajous (Gulo gulo). Ce mustélidé, le plus grand de sa famille, à l’allure de petit ours, est relativement connu pour sa férocité, lors de la chasse : Il n’hésite pas à s’attaquer (En particulier en hiver lorsque les terrains sont enneigés) à des proies bien plu grosses que lui, notamment des rennes. Classé Vulnérable par l’IUCN dans toute l’Europe de l’Est, sa population est en réduction, notamment dûe à la chasse des autochtones, qui l’accusent de voler du bétail. Ce superbe animal est en fait timide et craintif envers l’homme, et est raremement présenté en captivité, tandis que les portées enregistrées en Europe sont rarissimes. Magdeburg est l’un des seuls à faire exception : En effet, le 20 février 2007, les cris de deux petits gloutons vinrent briser le calme de leur bâtiment, où il restèrent plusieurs semaines, à l’abri. Naissance d’autant plus réjouissante que Anna-Greta, la mère de la progéniture, a su correctement élever ses petits, qui, après avoir ouvert les yeux, à un mois, ont pu découvrir leur milieu de vie, où ils passeront les premières années de leur existence : Un espace herbeux et terreux, parsemé de troncs d’arbres, de rochers et d’un petit bassin.

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Observatoire devant l’enclos des gloutons

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Enclos des gloutons

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Glouton, aussi appelé carcajou (Gulo gulo),


La visite de la zone européenne étant terminée, le visiteur peut redescendre vers la partie basse du parc, et y découvrir deux petites volières. L’une, riche en végétation, et possédant des branchages en hauteur, abrite un couple de cariamas huppés (Cariama cristata), grands oiseaux principalement terrestres typiques de la pampa sud-américaine.
La seconde, au sol d’écorce, est totalement nue, si l’on excepte la présence de quelques structures d’escalade, où évoluent quelques vervets, (Chlorocebus aethiops) « les singes verts africains ».

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Volière des singes vervets

Une rangée d’enclos vitrés de taille réduite, situés dans un bâtiment, mais visible uniquement de l’extérieur, est destinée à présenter des animaux fragiles, qui ne pourraient pas supporter la vie en extérieur. Ils sont occupés par des tortues charbonnières à pattes rouges (Geochelone carbonaria), et une gerboise à longues oreilles (Euchoreutes naso). Cette petite souris au comportement nocturne, et à la morphologie peu connue des scientifiques, n’a que très rarement été observée dans son milieu naturel ; les steppes arides de l’Asie centrale, notamment en Mongolie. Le spécimen herbergé à Magdeburg dans une cage recréant un désert, serait à l’heure actuelle le seul individu de cette espèce jamais présenté en captivité.

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Rangée de cages vitrées pour petits animaux fragiles

Deux grands enclos au sol herbeux, reliés entre eux, abritent des fourmilier géants, connus sous le nom de tamanoirs (Myrmecophaga trydactila). Ce mythique animal, un édenté sud-américain, est représenté par un couple d’individus, qui a à plusieurs reprises donné naissances à de jeunes tamanoirs, ensuite transférés vers d’autres parcs zoologiques. La dernière enregistrée chez « Estrella », la femelle, et « Kaspar », son compagnon, date du 7 mai 2006, où s’agissait de l’une des 5 seules portées viables à voir le jour à l’échelle européenne !
La principale difficulté de présentation en captivité de cette étrange espèce au museau allongé est sans nul doute sa nutrition, qui doit obligatoirement remplacée celle, naturelle, des fourmis et des termites. A Magdeburg, ils disposent d’un régime spécialement conçu pour eux, composé, deux fois par jours de :
-Pommes,
-Poires,
-Bananes,
-Kiwis et de
-Tomates ; et plus régulièrement,
-De la viande de bœuf,
-Des crevettes,
-Des œufs,
-Du lait caillé, et
-De la farine d’avoine.

Le visiteur peut effectuer le tour des deux structures, tentant de les apercevoir, au milieu de la végétation qui entoure l’installation, des rochers, et des branchages. Un grand bassin, offre également un lieu de baignade, tandis que leur bâtiment en bois, séparé en deux loges bien distinctes, peut être observer du public par l’intermédiaire de baies vitrées.

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Enclos des tamanoirs, ou fourmiliers géants

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Maison des fourmiliers géants

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Détail d’une des deux loges des fourmiliers géants

Juste en face, des tamarins à mains rousses (Saguinus midas), et des tamarins lions dorés (Leontopithecus rosalia), possèdent deux grandes volières, à l’aménagement fourni, grâce à l’ajout de branchages, de cordages, et de structures d’escalade. Une dizaine d’autres espèces de Callithricidés sont présentés en fin de parcours ; nous la découvrirons par la suite.

Une grande île herbeuse, entourée d’un fin canal d’eau et de discrets fils électriques, est le théatre d’une cohabitation entre des chaunas, ou kamichis, à collier (Chauna torquata), vivant dans les plaines d’Amérique du Sud, et d’une famille de varis noirs et blancs (Varecia variegata variegata), affectionnant les forêts sèches de Madagascar. Des arbres apportent de l’ombre aux animaux, qui sont non accessibles aux primates, qui disposent en revanche d’un massif de bambous et de structures d’escalades.

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Ile des varis noirs et blancs et des kamichis à collier
maxime
 
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Messagepar maxime » Mercredi 03 Octobre 2007 21:04

Une mini-ferme couplée d’une aire de jeux, composée d’un enclos de contact pour chèvres naines entourée de petites structures pour des animaux de petite tailel, est située non loin de là, et offre, un moment de repos et de détente en milieu de parcours aux plus jeunes.

Quelques bancs font face à une baie vitrée, d’où il est possible d’admirer un enclos sableux et en partie forestier, où vit un couple de potamochères roux de rivière (Potamochoerus pictus pictus). Ces cochons africains autrefois relativement rares en captivité peuplent peu à peu les jardins zoologiques européens, qui apprécient son aspect. Il faut noter que le zoo de Magdeburg fait parti des seuls parcs à posséder les trois espèces de porcs sauvages (Phacochères, potamochères et sangliers à barbe).

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Enclos des potamochères roux de rivière

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Femelle potamochère roux de rivière (Potamochoerus pictus pictus)

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Mâle potamochère roux de rivière (Potamochoerus pictus pictus)

Une impressionannte volière métallique, construite peu de temps après l’inaguration du parc, offre un important lieu de vol pour les pygargues à tête blanche (Haliaeetus leucocephalus) qui y évoluent.

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Volière des pygargues à tête blanche

Quelques coatis bruns (Nasua nasua) occupent une petite volière grillagée, reliée à un bâtiment, où vivaient autrefois des chimpanzés. Un enchevêtrement de branchages placé à l’intérieur de celle-ci, essaie d’enelever l’idée de « cage exigüe » que possèdent ces petits animaux arboricoles.

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Enclos des coatis bruns

De nombreux anatidés, et une colonie d’une cinquantaine de flamants du Chili (Phoenicopterus chilensis) ont élu domicile, sur une longue plage caillouteuse, qui borde un important point d’eau. On peut entre-autres noter la présence de dendrocygnes des Antilles (Dendrocygna arborea), de cygnes à col noir (Cygnus melanocorypha), d’eiders à duvet (Somateria molissima), et d’oies empereurs (Anser canagicus).

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Plan d’eau des anatidés et des flamants du Chili

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Cygne à col noir (Cygnus melanocorypha)

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Dendrycgne des Antilles (Dendrocygna arborea)

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Oie empereur (Anser cangicus)

Au printemps de l’année 2000, l’un des plus important bâtiments du parc pû enfin être inauguré : La « Menschenaffenhaus » ; la maison des grands singes.


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« Menschenaffenhaus », la maison des grands singes


Celle-ci permet aux visiteurs de se retrouver immergé dans une atmosphère tropicale au milieu des plantes tropicales, non loin des hôtes les plus importants des lieux : Les chimpanzés (Pan troglodytes) et les orangs-outans. Ces derniers, furent par la suite (En 2004) transférés vers un autre parc zoologique, leur installation n’étant plus adaptée à la présentation de tels animaux. Leur enclos de 120 m² fut donc adjoint à celui des chimpanzés, qui couvre aujourd’hui une superficie de 370 m². Avec une dizaine de mètres de hauteur, il offre un important champ d’évolution arboricole et terrestre, sur un sol accidenté. Un important effort d’enrichissement a là-aussi été établi pour ces primates : Cordages, branchages, faux arbres, bidons vides, faux rochers, ballons…
Aujourd’hui, un couple évolue dans cette structure intérieure. Il s’agit de Nana, née le 14 mai 1986 au Ouwehands Dierenpark Rhenen (Pays-Bas), et de Wubbo, qui a vu le jour le 10 novrembre 1985 dans ce même parc néerlandais (Qui ne présente plus cette espèce au public).
Les visiteurs peuvent admirer les animaux sous de nombreux angles, par l’intermédiaire de baies vitrées, et emprunte un long chemin d’écorce qui serpente tout autour de l’enclos, sur plusieurs étages, selon les niveaux d’évolution qu’empruntent les chimpanzés.

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Baies vitrées devant l’enclos des chimpanzés

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Enclos intérieur des chimpanzés

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Végétation tropicale dans la maison des grands singes

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Chimpanzé (Pan troglodytes)

D’autres singes, de taille plus modeste, disposent d’une volière grillagée extérieure, à la végétation abondante, reliée à un enclos intérieur dans la maison des grands singes. Des tamarins bicolores (Saguinus bicolor) et des tamarins lions à tête dorée (Leontopithecus chrysomelas) y cohabitent avec des acouchis communs de Pratt (Myoprocta acouchy), petits mammifères fragiles rarement présentés en captivité, qu’on délaisse au profit d’agoutis plus connus et robustes. La population dans le milieu naturel du tamarin bicolore, identifiable au premier coup d’œil à sa croupe brune et à son palstron marron, est relativement basse, et confinée dans une petite portion de forêt tropicale amazonienne. Heureusement, grâce à un programme européene d’élevage lancé il y a plusieurs années par le Durrel Wildife Conservation Trust de Jersey, et quelques autres parcs européenns (Mulhouse en France), alarmés par cette catastrophe, sa population captive en Europe comprend une cinquantaine d’individus, et des naissances sont régulièrement observées.

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Volière extérieure des tamarins bicolores, des tamarins-lions dorés et des accouchys

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Tamarin bicolore (Saguinus bicolor)

Après être sorti du bâtiment, le visiteur peut accéder à une petite hutte typique africaine offrant un premier aperçu sur l’enclos des lions d’Asie (Panthera leo persicus). Kalindi y évolue avec Parys, un grand mâle, accompagné de leurs trois rejetons, qui ont vu le jour le 20 avril 2007 : Kiba, Kiburi, et Kumari. Ils restent pour le moment avec leur mère, au fond de l’enclos, et sont difficilement visible. Ils s’aventureront dans quelques mois découvrir le reste de leur installation, récemment construite, assez vide d’aménagement, mais possédant tout de même un petit amas de rochers, quelques arbustes et des branchages, aux quels sont accrochés des sacs de jute, que les félins s’amusent régulièrement à déchiqueter.

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Hutte africaine faisant office de post d’observation devant l’enclos des lions d’Asie

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Enclos des lions d’Asie

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Kalindi, femelle lion d’Asie (Panthera leo persicus) et ses trois petits, Kibua, Kiburi et Kumari


Une petite plaine herbeuse, légèrement cachée par quelques roseaux qui se sont développés près du point d’eau qui séparé les animaux des visiteurs, abrite un groupe de girafes de Rothschild (Giraffa camelopardalis rothschildi). Un bâtiment en bois de forme ronde où se situent les loges intérieures des animaux, visitable du public en temps normal, était fermé au public lors de notre visite : Dans la nuit du 7 au 8 aôut 2007, un petit (Déjà grand de 1 m 90 !) vit le jour, et agrandit le groupe déjà présent au parc. Il fit la conaissance de son enclos extérieur le 1er octobre, au milieu des photographes, où il gambade aujourd’hui non loin de Nelly, sa mère.

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Enclos des girafes de Rothschild

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Intérieur de la maison des girafes de Rothschild

Juste en face, un grand bassin en forme de S, aménagé sous le couvert des abres voisins, entouré d’une plage de terre et de cabanes en bois, où ont lieu les pontes, est le lieu de vie d’un calme petit groupe de manchots de Humboldt (Spheniscus humboldti).

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Enclos des manchots de Humboldt

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Manchot de Humboldt (Spheniscus humboldti)


Le zoo de Magdeburg est reconnu pour son importante présentation d’herbivores provenant de tous les continents, qui peuvent calmement paître dans de grandes des étendues herbeuses, parfois sableuses ; des enclos typiques de l’Allemagne de l’Est. Ces conditions de vie permettent régulièrement d’obtenir des naissances, parfois faits rares en captivité.

Le serow du Japon (Capricornis crispus) ne fait pas exception à la règle. Ce caprin primitif évoluant dans les montagnes forestières du Japon, est aisément reconaissable à sa fourrure fournie de couleur grisatre. Le groupe présenté vit dans un petit enclos herbeux et comprend une petite butte de terre, recréant une coline, ou les animaux peuvent se dissimuler du regard du public losqu’ils le souhaitent, ce qui conduit à l’observation de naissances régulières, la dernière datant de mai 2007.

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Enclos des serows du Japon

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Serow du Japon (Capricornis crispus)

Quelques gemsboks (Oryx gazella gazella), des rennes (Rangifer tarandus) et des chameaux domestiques (Camelus « domesticus ») évoluent dans trois enclos désertiques accolés, au sol bétonné et sableux.

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Enclos standard de type désertique pour herbivores, ici occupé par des gemsboks

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Gemsbok (Oryx gazella gazella)

Les enclos herbeux sont quand à eux occupés par des cobs defassas, ou cobs onctueux (Kobus defassa), d’imposants buffles nains de forêts (Syncerus caffer nanus), des bongos de montagnes (Tragelaphus eurycerus isacii), des wallabys de Bennet (Macropus rufrogiseus), et des tapirs terrestres (Tapirus terrestris). Ils sont souvent aménagés sous le couvert forestier d’arbres voisins, agrémentés de branchages et de rochers, et disposent d’un petit terrain sableux ou boueux afin d’éloigner les parasites de leur peau.

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Enclos standard de type herbeux pour herbivores, ici occupé par des bongos.

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Bongo de montagne (Tragelaphus eurycerus isacii)

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Buffle nain de forêt (Syncerus caffer nanus)

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Femelle cob defassa, ou cob onctueux (Kobus defassa)

Tandis que la visite touche à sa fin, il reste encore à découvrir la zone sud-américaine du parc, organisée autour d’une petite rivière, au centre. Sur chacun de ses côtés, des petites volières de forme octogonale ont été aménagés avec une luxuriante végétation, rendant l’observation parfois délicate des animaux, qui n’hésitent pas à se camoufler au milieu des arbres. Le zoo de Magdeburg est mondialement réputé pour sa présentation et la reproduction de Callithricidés sud-américains : Les tamarins et les ouistitis. Il s’attache à la conservation de ces petits primates dans le milieu naturel, qui diminue à chaque minutes, pour la déforestation comme cause principale.

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Cours d’eau et végétation au centre de la zone sud-américaine Callithricidés

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Volières octogonales pour ouistitis et tamarins

Parmi les espèces présentées, citons :
Le tamarin lion noir à croupe dorée (Leontopithecus chrysopygus), l’un des plus rares en captivité,
Le tamarin empereur d’Amazonie (Saguinus imperator subgrisescens), très commun,
Le tamarin pinché (Saguinus oedipus), très commun,
Le tamarin labié (Saguinus labiatus), peu commun :
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Et le tamarin à manteau rouge de Weddel (Saguinus fusciollus), présenté en coulisses (non visible du public), comme étant, avec le zoo de Belfast, seul parc européen à en posséder,
Le ouistiti à pinceaux blancs (Callithrix jacchus), l’un des plus communs,
Le ouistiti pygmée (Cebuella pygmaea pygmaea), très connu comme étant le plus petit singe au monde.


A leurs côtés, quelques aras ajoutent une présentation à plume de la collection, déjà importante, d’Amazonie du parc, avec un couple d’aras hyacinthes (Anodorhynchus hyacinthinus),
Le ara de Coulon (Ara couloni),
Le ara rouge et jaune (Ara macao),
Le ara noble (Ara nobilis nobilis),
Le ara bleu et jaune (Ara ararauna), et
Le ara à collier jaune (Ara auricollis).

Trois étranges animaux, souvent peu connus et rarement présentés en parcs zoologiques pour leur comportement discret. Il s’agit tout d’abord d’un tamandua austral (Tamandua tetradactyla), vivant en cohabitation avec les tamarins pinchés. Ce mammifère insectivore à l’allure d’un petit fourmilier, qui, comme lui, possède un long nez, caractéristique de cette famille d’édentés, est menacé par la destruction de son habitat, et fait l’objet d’un programme européen d’élevage, coordoné par le zoo de Krefeld (Allemagne), qui est l’un des seuls parcs à en présenter en Europe.
Des tatous à neuf bandes (Dasypus noveminctus) sont présentés à leurs côtés, en cohabitation avec les aras, où ils fouillent régulièrement le sol et y creusent de terriers. Ce petit mammifères nocturne cuirassé et édenté, est lui aussi, relativement peu courant en captivité, car il a besoin d’un grand enclos, souvent intérieur, et situé dans un nocturama, afin que le public puisse le voir en activité, chose rare à observer à Magdeburg, restant enfouis dans les troncs creux installés à cet effet.

Enfin, des ourson coquaux, également appelés porcs-épics nords-américains (Erethizon dorsatum), évoluent dans une installation garnie de branchages posées en hauteur, qui leur est spécialement attribuée. Ces rongeurs apparentés aux porcs-épics, vivent dans les prairies boisées du nord de l’Amérique, où il passent le plus clair de leur temps dans les arbres à dormir. Ils sont rarement présentés en captivité, et sa population captive en Europe ne dépasse pas les trente individus, alors qu’il est coutume chez les parcs des Etats-Unis d’en présenter dans chaque zoo.

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Ourson coquau, ou porc-épic nord-américain (Erethizon dorsatum)

Une île en longueur, située au bout de la petite zone, est le lieu de vie de quelques gibbons à mains blanches (Hylobates lar), pourtant originaires d’Asie du Sud-Est. L’on aperçoit derrière les arbustes que possède l’enclos quelques maisons de brique rouge, nous rappelant que le parc est situé au cœur de la ville, comme nombre de zoos allemands.

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Ile des gibbons lars, ou gibbons à mains blanches

Après être passé devant une petite zone entourée de gradins, où a lieu plusieurs fois par jour une démonstration de rapaces en vol libre, le visiteur doit quitter le zoo de Magdeburg, les souvenirs, déjà plein la tête.

En conclusion, le zoo de Magdeburg est un petit parc peu connu en Allemagne, souvent délaissé pour ses voisins berlinois, ou de Leipzig. Malgré des installations de taille souvent réduite, il a su se séparer d’une partie de la collection, préférant la présentation de modestes mammifères, et se veut de leur offrir un environnement recrée et un enrichissement important. Les projets y sont nombreux, et parmi eux, figurent la rénovation des derniers points noirs du parc.
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Messagepar Alexis » Jeudi 04 Octobre 2007 19:08

Un exemple à suivre !

A part quelques volières un peu tristes et l'installation des éléphants, mais comme elle va être remplacée...

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Messagepar didier » Vendredi 05 Octobre 2007 18:09

C'est sûr , à 5 euros , j'achète !
Ce parc est déjà trés intéressant en l'état , mais avec les projets de rénovation et la serre Amazonienne , il va devenir INCONTOURNABLE ! :lol:

Les rhinocéros noirs s'y sont reproduits dans ces conditions très moyennes , j'espère que ceux de DOUE ou PONT-SCORFF , qui sont mieux " logés " suivront leur exemple dans les mois à venir ... .

Où peut-on observer des DHOLES en France ? LA HAUTE TOUCHE ? :roll:
En France , la liberté d'expression est un principe intangible, c'est sur cette base que toute personne peut librement émettre une opinion, positive ou négative, sur un sujet mais aussi sur une personne physique ou morale, une institution .
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Messagepar maxime » Vendredi 05 Octobre 2007 18:29

Seulement à la Haute-Touche en France, un grand groupe d'une dizaine d'individus...
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Messagepar alexpe8 » Vendredi 05 Octobre 2007 18:32

et ej crois aussi dans le nouveau Trégomeur (côte d'Armor)
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Messagepar chenapan » Lundi 08 Octobre 2007 10:30

effectivement il y a un dhole de la haute touche, à Trégomeur (vu en juin 2007).

Ce qui est bon à savoir, c'est que l'enclos du dhole et de l'ours des cocotiers sont mitoyens, et que le dhole à accès à l'enclos de l'ours. Ainsi lors de ma visite, le carnivore, a été assez souvent, dans l'enclos du plantigrade.
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Messagepar chenapan » Lundi 08 Octobre 2007 11:15

Petite question..

Maxime nous dit que Le zoo fait actuellement 12.5 hectares, et qu’à l’origine il faisait près de 20 hectares…. S’achant que les enclos se sont aggrandis, comment est-ce possible de reduire la taille du zoo, tout en aggrandissant chaque espace ????

Il n’y a pas une petite coquille, dans les chiffres annoncées par Maxime….
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Re: Zootour allemand - N°2 : Zoologischer Garten Magdeburg

Messagepar maxime » Vendredi 30 Juillet 2010 8:51

Magdeburg innove !

En détruisant l'un de ses plus grands points noirs (l'enclos des rhinocéros noirs, comme vous le voyez dans le compte-rendu ci-dessus), le Zoo de Magdeburg signe avec "Africambo" (2 hectares, 3,2 millions d'euros) l'une des plus grandes nouveautés de son histoire.

La première phase de ce projet (une seconde est préve pour les éléphants) vient d'être inaugurée et voici en avant-première le rapport complet de sa visite guidée :

Entrée de la zone :

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Nouvel enclos du mâle rhinocéros noir "Madiba", qu'il partage, fait unique, avec des cercopithèques mones :

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Séparation entre l'enclos du mâle et celui des femelles (à droite) :

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Enclos des femelles (et des marabouts) :

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Enclos des mangoustes (zebrées et naines) :

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Enclos intérieur des rhinocéros (comparez avec l'ancien enclos dans le compte-rendu, le changement est impressionnant !)

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Terrarium (agames, tortues, macroscélides...) :

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Enclos intérieur des mangoustes naines :

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Enclos intérieur des cercopithèques mones :

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Dernière vue sur l'enclos du mâle :

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Nouvelle plaine africaine pour oryx, cobs, zèbres de Grévy et girafes :

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(c) Photos : Copyright Camparso (Zoofreunde Board)
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Re: Zootour allemand - N°2 : Zoologischer Garten Magdeburg

Messagepar tiao » Vendredi 30 Juillet 2010 10:06

Je n'avais pas lu ton premier compte-rendu, au niveau des infrastructures c'est typique d'un parc allemand, plusieurs points noirs qui sautent les uns après les autres... Mais ce qui est remarquable, c'est la collection :shock: :shock: chacal, ourson cocquau, ours des cocotiers, dhole, putois marbré, rhinocéros noir, serow, etc... ca doit être très intéressant !
Le SEL : échanges de services (jardinage, cuisine, bricolage, cours...) entre personnes de bonne volonté... Ca change la vie !
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Re: Zootour allemand - N°2 : Zoologischer Garten Magdeburg

Messagepar maxime » Vendredi 30 Juillet 2010 11:02

Il n'y a pas d'ours des cocottiers à Magdeburg, mais ce n'est pas grave ! :wink:

En tout cas ce parc fait preuve d'une grande maturité en réduisant sa collection (depuis mon compte-rendu plusieurs espèces, comme les rarissimes sangliers à barbe, ont quitté le zoo) et les dernières installations sont assez exceptionnelles...

Que pensez-vous de la nouveauté, Africambo ?
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Re: Zootour allemand - N°2 : Zoologischer Garten Magdeburg

Messagepar 'Abdallah » Vendredi 30 Juillet 2010 15:16

A la vue des anciennes installations pour rhinocéros noirs, il est clair que l'on est face a une vraie évolution. Le problème c'est que, les animaux n'étant pas présents sur les photos - avant comme après, à l'exception d'une -, il est difficile de se faire une idée précise de la superficie dévolue à chacun des individus.
Je trouve l'aspect de l'ensemble assez artificiel, mais on sent, à travers chaque enclos - une volonté d'enrichir l'espace. Les enclos intérieurs sont pas mal du tout, surtout quand on les compare aux anciennes loges de nuit, typiques des parcs allemands "historiques". Et la cohabitation du mâle avec des cercopithèques mones est des plus intéressante, de par son originalité.
Les mangoustes ont l'air d'avoir un enclos dans le goût de celui qu'elles occupaient avant, quant à la plaine africaine, difficile de se rendre compte de ce qu'elle est avec la seule photo présente, ni de savoir si ses occupants ont gagné au change. En tous cas le côté "gazon" n'est pas très engageant..

Quoi qu'il en soit le regroupement géographique des espèces tout comme la réduction de leur nombre dans le parc sont à saluer.
'Abdallah
 
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