L'hiver au Zoo de Servion :

Magie hivernale assurée. Les animaux du Zoo de Servion arborent leur plus beau pelage en cette saison. Des renards polaires aux bisons, en passant par les lynx, tous batifolent dans la neige. «Avec notre situation géographique (ndlr: près de 800 m d’altitude), nous avons choisi d’accueillir de nombreuses espèces nordiques, dit Roland Bulliard, directeur. Exceptés les primates, qui restent à l’intérieur, tous nos animaux sont bien adaptés pour résister à des températures glaciales.» A Servion, celles-ci ont parfois atteint -17 °C la nuit et -13 °C la journée. Le froid de canard ne fait pas peur aux mammifères poilus!
L’ours brun de Syrie
S’il y a des animaux à observer en cette période à Servion, ce sont eux: Martin et Martine, le couple d’ours bruns de Syrie. Noël a passé. Mais, comme lors des années écoulées, ils se refusent encore et toujours à hiberner. Le froid glacial ne les a pas motivés à s’endormir. Les températures sont-elles trop élevées ou la durée des journées trop longues? «Je crois plutôt que cela est dû à des raisons spécifiques à cette espèce, se risque Roland Bulliard. Martine devrait dormir. Il est plus aisément compréhensible que Martin ne dorme pas. Car, en pleine nature, un mâle est souvent à la recherche d’un territoire occupé par une femelle.» Reste que, avec la neige, les plantigrades peuvent exprimer joliment leur esprit ludique. On les voit même briser l’eau glacée de leur bassin pour prendre un bain. Durant la journée, ils cherchent la nourriture que les gardiens ont cachée aux quatre coins de leur enclos pour les occuper: 5 kg de viande et 10 kg de légumes par jour pour chacun. Après le jeu et le repas, c’est l’heure de la sieste. Et là, avec Martin, Martine n’a pas besoin de chercher très loin le meilleur coussin du monde. Un spectacle qui enthousiasme tous les visiteurs.
La panthère des neiges
Peu d’humains peuvent assister à ce spectacle: les deux panthères des neiges, animaux qui se font rarissimes, se sentent comme à la maison à Servion. La région a pris des allures de contreforts de l’Himalaya, d’où l’espèce est originaire. Arrivé cette année, le couple prend petit à petit ses marques dans son parc. Le duo figure parmi les animaux les plus actifs en cette période. La femelle, Milla (photo), vient de Finlande et Altaï, le mâle, de Berlin. Il a fallu qu’ils s’apprivoisent mutuellement. «Au début, nous les avons séparés par un grillage, explique Roland Bulliard. Car réunir d’emblée un couple de panthères ne se connaissant pas peut être extrêmement périlleux pour la femelle.» Désormais, on les voit se promener ensemble le matin. Ce qui est rassurant, le but de leur réunion étant de les faire se reproduire.

Le tigre de Sibérie
Pour Tinka et Oural, les tigres de Sibérie, l’hiver de Servion ressemble un peu à l’été. Car ces félins sont capables de supporter des températures de -40 °C, voire -60 °C. Ici, c’est la période de l’année où ils sont le plus actifs. Durant la belle saison, ils restent à l’ombre. Ils parviennent à supporter les températures estivales grâce à une forte mue qui, en juin, leur fait perdre quasiment tout leur magnifique pelage. Mais pas l’appétit: Oural, le mâle, avale chaque jour 17 kg de viande et sa compagne, moins imposante, 5 kg. Là encore, pouvoir observer de près ces magnifiques animaux, de surcroît dans un contexte aussi approprié, est un privilège: il n’en reste que 400 dans le monde. Or, dès qu’une espèce compte moins de mille individus, les spécialistes considèrent qu’elle est éteinte. D’ailleurs, le zoo a accueilli ces tigres dans le cadre d’un programme de protection des espèces.

Les loups arctiques
Un été un peu frais. C’est ce que vivent aussi les loups arctiques dans leurs hauteurs vaudoises. Le parc compte trois mâles et deux femelles. Durant l’hiver, ils sont les animaux les plus vifs du zoo. Cela en raison du froid et du nombre peu élevé de visiteurs. Car, en présence de la foule, ils ont plutôt tendance à se retirer dans leur petite forêt. Ils y possèdent un abri, mais ne s’y replient que lorsqu’il pleut. Eux aussi sont joueurs. Et pour calmer leurs ardeurs ludiques, les gardiens leur ont mis des sapins de Noël invendus à disposition. «De plus, quand ils me voient passer devant leur parc, les loups arctiques servent de sentinelles aux panthères des neiges, sourit Roland Bulliard. Ils se mettent à grogner. Ce qui permet aux panthères de se cacher. Car elles savent que je viens pour les enfermer.»

Le lion d'Afrique
Les lions ne montrent pas un enthousiasme délirant dans la neige. Cette eau congelée à l’allure et à la teinte curieuses semble les laisser perplexes. Les deux femelles sont les plus aventurières. Elles ont ouvert un chemin qui fait le tour de leur parc. Mais elles ne sortent jamais de ce sentier balisé. Pour sa part, Léo, le mâle, paraît avoir renoncé à montrer le bout de son nez. On le voit très souvent vautré dans l’abri. «Ce qui ne change pas trop de ses habitudes africaines», glisse Roland Bulliard. En effet, été comme hiver, le lion est un gros dormeur: jusqu’à vingt heures par jour. Il n’en reste pas moins que le roi des animaux résiste très bien aux basses températures, tout comme son cousin, le lion de l’Atlas. «D’ailleurs, cela fait près de quarante ans que nous possédons des lions, rappelle le directeur du zoo. Et jamais nous n’avons dû en soigner un pour une angine.»

Source et photos : http://www.24heures.ch/vaud-regions/act ... 2010-12-30

Magie hivernale assurée. Les animaux du Zoo de Servion arborent leur plus beau pelage en cette saison. Des renards polaires aux bisons, en passant par les lynx, tous batifolent dans la neige. «Avec notre situation géographique (ndlr: près de 800 m d’altitude), nous avons choisi d’accueillir de nombreuses espèces nordiques, dit Roland Bulliard, directeur. Exceptés les primates, qui restent à l’intérieur, tous nos animaux sont bien adaptés pour résister à des températures glaciales.» A Servion, celles-ci ont parfois atteint -17 °C la nuit et -13 °C la journée. Le froid de canard ne fait pas peur aux mammifères poilus!
L’ours brun de Syrie
S’il y a des animaux à observer en cette période à Servion, ce sont eux: Martin et Martine, le couple d’ours bruns de Syrie. Noël a passé. Mais, comme lors des années écoulées, ils se refusent encore et toujours à hiberner. Le froid glacial ne les a pas motivés à s’endormir. Les températures sont-elles trop élevées ou la durée des journées trop longues? «Je crois plutôt que cela est dû à des raisons spécifiques à cette espèce, se risque Roland Bulliard. Martine devrait dormir. Il est plus aisément compréhensible que Martin ne dorme pas. Car, en pleine nature, un mâle est souvent à la recherche d’un territoire occupé par une femelle.» Reste que, avec la neige, les plantigrades peuvent exprimer joliment leur esprit ludique. On les voit même briser l’eau glacée de leur bassin pour prendre un bain. Durant la journée, ils cherchent la nourriture que les gardiens ont cachée aux quatre coins de leur enclos pour les occuper: 5 kg de viande et 10 kg de légumes par jour pour chacun. Après le jeu et le repas, c’est l’heure de la sieste. Et là, avec Martin, Martine n’a pas besoin de chercher très loin le meilleur coussin du monde. Un spectacle qui enthousiasme tous les visiteurs.
La panthère des neiges
Peu d’humains peuvent assister à ce spectacle: les deux panthères des neiges, animaux qui se font rarissimes, se sentent comme à la maison à Servion. La région a pris des allures de contreforts de l’Himalaya, d’où l’espèce est originaire. Arrivé cette année, le couple prend petit à petit ses marques dans son parc. Le duo figure parmi les animaux les plus actifs en cette période. La femelle, Milla (photo), vient de Finlande et Altaï, le mâle, de Berlin. Il a fallu qu’ils s’apprivoisent mutuellement. «Au début, nous les avons séparés par un grillage, explique Roland Bulliard. Car réunir d’emblée un couple de panthères ne se connaissant pas peut être extrêmement périlleux pour la femelle.» Désormais, on les voit se promener ensemble le matin. Ce qui est rassurant, le but de leur réunion étant de les faire se reproduire.

Le tigre de Sibérie
Pour Tinka et Oural, les tigres de Sibérie, l’hiver de Servion ressemble un peu à l’été. Car ces félins sont capables de supporter des températures de -40 °C, voire -60 °C. Ici, c’est la période de l’année où ils sont le plus actifs. Durant la belle saison, ils restent à l’ombre. Ils parviennent à supporter les températures estivales grâce à une forte mue qui, en juin, leur fait perdre quasiment tout leur magnifique pelage. Mais pas l’appétit: Oural, le mâle, avale chaque jour 17 kg de viande et sa compagne, moins imposante, 5 kg. Là encore, pouvoir observer de près ces magnifiques animaux, de surcroît dans un contexte aussi approprié, est un privilège: il n’en reste que 400 dans le monde. Or, dès qu’une espèce compte moins de mille individus, les spécialistes considèrent qu’elle est éteinte. D’ailleurs, le zoo a accueilli ces tigres dans le cadre d’un programme de protection des espèces.

Les loups arctiques
Un été un peu frais. C’est ce que vivent aussi les loups arctiques dans leurs hauteurs vaudoises. Le parc compte trois mâles et deux femelles. Durant l’hiver, ils sont les animaux les plus vifs du zoo. Cela en raison du froid et du nombre peu élevé de visiteurs. Car, en présence de la foule, ils ont plutôt tendance à se retirer dans leur petite forêt. Ils y possèdent un abri, mais ne s’y replient que lorsqu’il pleut. Eux aussi sont joueurs. Et pour calmer leurs ardeurs ludiques, les gardiens leur ont mis des sapins de Noël invendus à disposition. «De plus, quand ils me voient passer devant leur parc, les loups arctiques servent de sentinelles aux panthères des neiges, sourit Roland Bulliard. Ils se mettent à grogner. Ce qui permet aux panthères de se cacher. Car elles savent que je viens pour les enfermer.»

Le lion d'Afrique
Les lions ne montrent pas un enthousiasme délirant dans la neige. Cette eau congelée à l’allure et à la teinte curieuses semble les laisser perplexes. Les deux femelles sont les plus aventurières. Elles ont ouvert un chemin qui fait le tour de leur parc. Mais elles ne sortent jamais de ce sentier balisé. Pour sa part, Léo, le mâle, paraît avoir renoncé à montrer le bout de son nez. On le voit très souvent vautré dans l’abri. «Ce qui ne change pas trop de ses habitudes africaines», glisse Roland Bulliard. En effet, été comme hiver, le lion est un gros dormeur: jusqu’à vingt heures par jour. Il n’en reste pas moins que le roi des animaux résiste très bien aux basses températures, tout comme son cousin, le lion de l’Atlas. «D’ailleurs, cela fait près de quarante ans que nous possédons des lions, rappelle le directeur du zoo. Et jamais nous n’avons dû en soigner un pour une angine.»

Source et photos : http://www.24heures.ch/vaud-regions/act ... 2010-12-30