Je suis passé assez vite dans la partie du parc qui vient, que je ne trouve pas très intéressante.
Un enclos herbeux plutôt restreint abrite les rhinocéros noirs, puis on passe devant un petit enclos mal aménagé qui abrite une petite troupe de mandrills. Un enclos de taille moyenne abrite des loups à crinière (qui sont resté invisibles), puis une petite volière est le lieu de vie d'un couple de serpentaires. Ensuite , on passe à côté d'un espace laissé libre, qui sert de refuge aux blaireaux sauvages. Puis vient l'enclos des guépards, un peu trop petit à mon goût.
Enclos des guépards.
Nous arrivons devant l'enclos de Duchess, l'éléphante d'Afrique. Ce vieil enclos n'est pas très grand, mais si j'ai bien compris, il semblerait que le parc souhaite arrêter la présentation d'éléphants (au moins dans cet enclos) après la mort de la Duchess. Celle-ci vivait jusqu'en 2010 avec une éléphante d'Asie, qui a du être euthanasiée. Duchess étant trop âgée et souffrant de trop nombreux problèmes médicaux, notamment ophtalmologiques (elle a été opérée de la cataracte), il a été décidée qu'elle resterait au zoo.
Enclos de l'éléphante.
Duchess, éléphante d'Afrique, dans son enclos intérieur.
Dans le même bâtiment, dans l'enclos à côté, vit un petit groupe de girafes de Rotschild, dans un vieil enclos bien trop petit.
Girafes de Rotschild.
Plus loin, un bel enclos abrite des turs du Caucase, théoriquement en cohabitation avec des mouflons à manchette, que je n'ai pas vus.
Enclos des turs du Caucase et des mouflons à manchette.
Après ce bel enclos, on arrive sur un enclos horrible pour deux mâles takins de Mishmi, dans un espace entièrement plat et à peine plus grand que celui de la ménagerie. A côté, dans un petit pré herbeux, on peut voir deux chameaux de Bactriane. Un enclos minuscule abrite une famille de six pécaris à collier, qui dormaient profondément dans leur bâtiment. En face, un enclos plus grand abrite des potamochères roux.
Enclos des potamochères roux.
Une belle colline herbeuse abrite des zèbres (honte à moi, j'ai oublié la sous-espèce, ) et des autruches.
Enclos des zèbres et des autruches.
Plus loin, un enclos correct abrite au moins un anoa. A côté deux enclos abritent respectivement des mangoustes brunes et des suricates, placés là provisoirement.
Un petit nocturama héberge un paresseux à deux doigts. L'autre enclos du nocturama était vide. Un petit enclos à côté du nocturama est le lieu de vie d'un couple de tapirs terrestres et d'un capybara.
Enclos des tapirs terrestres et du capybara.
Tapir terrestre.
Nous allons laisser quelques enclos au somment de la colline, qui abrite des kangourous et des antilopes il me semble, pour nous diriger vers « Monkey Heights », un ensemble dédié aux primates donc. Plusieurs espèces sont hébergées ici. Dans des enclos de taille moyenne, aménagés avec des agrès et plateformes divers, et parfois des arbres inaccessibles aux singes, on peut observer des macaques noirs à crête, des cercopithèques dianes, des mangabeys couronnés et des colobes à long poils, superbe espèce présentée dans seulement six parcs zoologiques en Europe, dont quatre au Royaume-Uni (et aucun en France!).
Enclos extérieur pour primates typique de "Monkey Heights" (les singes n'ont pas accès à l'arbre).
Enclos intérieur pour primates typique de "Monkey Heights", ici pour les colobes à longs poils.
Dans de petites volières végétalisées, sont hébergées diverses espèces de tamarins et ouistitis. Dans un bâtiment, on peut aussi voir des cerfs-souris.
Les enclos extérieurs franchement moyens sont un peu compensés par la grande taille des enclos intérieurs, très importants puisqu'en Angleterre, en raison de la météo, les primates ne doivent pas sortir tous les jours.
Nous nous dirigeons vers un bâtiment très intéressant, « Amphibian Ark », mais avant d'y accéder, nous passons devant le grand « Education centre », principalement dédié à l'accueil des groupes scolaires par les responsables pédagogiques du parc. Le bâtiment est vraiment grand, d'ailleurs la pédagogie est très développée dans tout le parc, j'y reviendrais plus tard.
« Amphibian Ark » n'est pas un bâtiment très grand, mais plusieurs espèces de grenouilles, de crapauds et de tritons y sont présentés dans des terrariums densément végétalisés et accompagnés d'une pédagogie intéressante. Parmi les espèces présentées se trouve notamment la mantelle dorée de Madagascar, le parc est très engagé dans la conservation de cette espèce ex et in situ. A l'extérieur de l' « Amphibian Ark », plusieurs enclos permettent de découvrir tortues et écrevisses. Des tenrecs (de deux espèces) sont visibles dans un petit bâtiment à cet endroit.
On va ensuite découvrir dans deux petits enclos herbeux, avec de nombreuses cachettes, des agoutis et des poudous. En face se trouve la mini-ferme.
Ensuite, une des grosses verrues du parc : le rocher des babouins hamadryas, une installation qui n'est pas petite mais qui est très moche, entièrement en béton avec peu de possibilités d'évolution pour les primates.
Babouins hamadryas.
Après être passé devant le « Veterinary Centre », exceptionnellement bien équipé pour l'équipe de vétérinaires du parc, et avoir observé les tortues géantes d'Aldabra, nous pénétrons dans « Crocodile Swamp », une serre divisée en plusieurs enclos pour crocodiles (dont des crocodiles marins) , pythons et cichlidés. Si les enclos des crocodiles sont de taille assez restreinte, en revanche peu de pythons en captivité disposent d'aussi grands espaces.
Enclos typique pour crocodiles dans "Crocodile Swamp".
Vient ensuite une série de volières à oiseaux semblables à celles du début de visite ( près de l'« Avian Breeding Centre » ) qui abritent aras, éclectus, tourterelles de Socorro et autres petits volatiles.
Volières typiques pour oiseaux, ici pour éclectus et aras.
Un enclos pour tortues terrestres et la nursery des reptiles se trouvent aussi à cet endroit du parc.
Dans un petite impasse, on peut découvrir trois enclos. Le premier de bonne taille et bien végétalisé est le lieu de vie de deux pandas roux (je n'en ai vu qu'un, profondément endormi dans un arbre).
Le second enclos est au fond de l'impasse, il est très peu mis en valeur, mais pourtant il héberge une rareté...un échidné à nez court ! C'était la première fois que je voyais cet animal fascinant, l'unique individu était bien actif, occupé à chercher de la nourriture avec son nez dans un tuyau percé de trous. Je trouve dommage qu'il ne soit pas plus mis en valeur, la quasi-totalité des visiteurs passent devant son enclos en moins de trente secondes en disant « Oh ! A porcupine ! »(un porc-épic, en anglais)...
Enclos de l'échidné à nez court.
Echidné à nez court.
Le troisième enclos de cette impasse est celui des atèles variés, un enclos de taille correcte, mais avec des agrès pas très hauts.
Nous descendons vers la dernière partie du parc en passant devant quelques enclos à ciel ouvert pour grues et nandous. Nous avons laissé de côté le petit train, par manque de temps, il fait le tour des îles à primates du lac, ces dernières n'étant pas toutes visibles autrement je ne pourrais pas vous dire exactement quelles sont les espèces hébergées, il me semble que ce sont principalement des singes du Nouveau Monde.
Nous entrons dans la « Reptile House », une serre tropicale qui abrite une bonne partie de la collection de reptiles du parc. Les reptiles sont présentés dans des terrariums de bonne taille et bien aménagés, bien que pas exceptionnels. Des oiseaux tropicaux sont en semi-liberté dans la serre.
Pas de panneau d'identification pour ce varan, l'un d'entre vous serait-il capable de l'identifier ?
Nous passons ensuite dans « Desert House », un milieu désertique reconstitué avec de nombreuses plantes des déserts, j'ai trouvé cette serre vraiment intéressante. Plusieurs terrariums abritent des reptiles des déserts comme par exemple le monstre de Gila. Des oiseux désertiques sont aussi en semi-liberté dans cette serre.
"Desert House".
Pour terminer la visite agréablement, nous pouvons observer la belle île boisée des gibbons à mains blanches.
Île des gibbons à mains blanches.
Avant de conclure sur ce parc, je tiens à dire un mot sur la pédagogie et la conservation.
En ce qui concerne la conservation, le parc est jumelé avec deux autres parcs du sud-ouest de l'Angleterre (le Newquay Zoo et le Living Coasts) dans une même organisation dédiée à la conservation, le Whitley Wildlife Conservation Trust (WWCT). Il participe ainsi à de nombreux projets de conservation, en finançant divers projets et en organisant des manifestations pour récolter des fonds. Mais le WWCT et le Paignton Zoo vont plus loin puisque le parc participe à des programmes d'élevage ayant pour but la réintroduction, surtout en ce qui concerne les oiseaux, comme je l'ai dit plus haut. Le WWCT gère aussi trois réserves naturelles du sud-ouest de l'Angleterre. Plus d'informations à ce propos sur le site du WWCT (
http://www.wwct.org.uk/).
Un engagement dans la conservation particulièrement important donc.
Pour la pédagogie, en plus de l'imposant « Education centre » pour les scolaires que j'ai évoqué plus haut, de nombreux panneaux très bien faits sont installés partout dans le parc. Exemple :
Des jeux pédagogiques sont également installés dans le parc. Par exemple, dans « Monkey Heights », un jeu propose aux visiteurs de comparer leur adresse avec celle de différents primates, en proposant aux visiteurs un enrichissement pour primates. Des animations sous formes de nourrissages sont également organisées, ainsi qu'un spectacle d'oiseaux. La pédagogie est donc très développée sur le parc.
En conclusion, j'ai passé une journée agréable au Paignton Zoo. La conservation et l'éducation sont deux points forts du parc. En ce qui concerne les installations et les conditions de vie des animaux, disons que la majorité des enclos sont corrects sans plus. Ce qui est dommage, c'est qu'il y a peu d'installations sur lesquelles on se dit « ça c'est génial !». Il y a quand même de très belles installations ( « Desert House », « Lemur Wood », orangs-outans, turs, bongos, casoars) mais il y a aussi quelques horreurs (babouins, mandrills, girafes, takins ). Mais ces points noirs pourraient facilement être effacés, j'espère que c'est dans les projets futurs.
Voilà, j'attends vos commentaires et autres remarques, et je me tiens bien sûr à disposition pour répondre aux éventuelles questions
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