Le serpent des blés découvert samedi sur un vol d'Air France a été finalement récupéré par le service mixte de la police de l'environnement (SMPE). Il devrait être placé dans un parc zoologique, en Guyane ou en Guadeloupe.
La découverte d'un serpent sur un vol d'Air France samedi, entre Paris Orly et la Martinique, a suscité beaucoup de réactions. Le reptile, récupéré d'abord par les pompiers, a été confié à la Société Protectrice des Animaux dans un premier temps. Il s'agit d'un serpent des blés (nom générique) ou Panthérophis guttatus (nom scientifique), une petite couleuvre d'Amérique très commune en captivité. Elle n'est pas agressive (même si elle peut évidemment mordre) et absolument pas venimeuse.
« Beaucoup de personnes nous ont appelés hier pour venir le voir ou pour savoir si elles pouvaient l'adopter », raconte Nadiège Carel, la directrice du pôle animalier de la Martinique. Une éventualité a priori pas interdite par la loi pour un particulier qui souhaite détenir ce type d'animal. Sauf que, du point de vue sanitaire, les circonstances de la découverte de ce reptile et l'absence d'informations sur son origine ont rendu cette « adoption » impossible.
Recherche de parc zoologique
Le serpent a d'ailleurs été remis au service mixte de la police de l'environnement, la SPA de la Martinique, une fourrière carnivore domestique pour chiens et chats essentiellement n'étant pas adaptée pour héberger ce type d'animal. Du côté de la SMPE, les techniciens vétérinaires interrogés cherchaient ce mardi encore une solution pour placer le serpent dans un parc zoologique, vraisemblablement en Guyane ou en Guadeloupe. Faute de quoi il sera euthanasié.
L'importation d'espèces extérieures à la Martinique, même non dangereuses, peut avoir des conséquences néfastes sur notre éco-système. « Dans la nature, il peut avoir un impact positif s'il se nourrit de souris et de rats, mais négatif s'il s'en prend aux oiseaux, lézards ou autres serpents endémiques. Mais il n'existe aucune étude concernant cet impact », confiait lundi Maël Dewynter, chef de projet chez Biotopoe Amazonie, spécialiste des reptiles et amphibiens.
Source : France Antilles.
