Takins et markhors, mascottes du Parc animalier d'Auvergne

Takins et markhors, mascottes du Parc animalier d'Auvergne

Messagepar Philippe » Mercredi 26 Août 2015 6:28

Chaque mercredi, un parc animalier de la région et des alentours présente sa mascotte dans Le Bien Public. Aujourd’hui, les mystérieux markhors et takins, qui se partagent un enclos au parc animalier d’Auvergne.

Chassez de votre ménagerie personnelle les zèbres, éléphants, pythons et autre bestioles un poil trop traditionnels des parcs animaliers. Avec celui d’Ardes, dans le Puy-de-Dôme, zappez le ronron, passez du butin coutumier à un palmarès autrement plus extraordinaire.

Réparties sur les 25 hectares du site, ses espèces ont pour sobriquet des blasons qui évoquent autant d’ailleurs lointains : langur, saimiri, cobe de Lechwe, vari, magot, lycaon, capybara ou nandou. Vous n’avez aucune idée de l’allure de cette faune qu’on croirait échappée clandestinement d’une page du Seigneur des Anneaux ?

De loin, le distrait pourrait les confondre avec des bouquetins, fauves, singes ou lémuriens. Mais il y a ce petit plus qui en fait des espèces d’exception : leur rareté en France, la menace de disparition qui étrangle la plupart d’entre elles, et surtout, leurs zones géographiques.

Les plus recherchées vivent sur les plus hauts sommets du monde, et c’est cette identité que le parc d’Auvergne est en train de cultiver, sans pour autant négliger les animaux issus des basses altitudes, chameaux, girafes ou mouflons.

Takin il est, taquin il sera

Des plaines herbeuses à la cime des chaînes montagneuses, des déserts africains aux pics les plus vertigineux, le périple auvergnat grimpe donc vite en ardeur. Et tout là-haut, sur des pentes qui n’accueillent plus que les bêtes dotées de cornes et de sabots, voici les markhors et les takins, les chouchous des soigneurs du parc. Deux vedettes de l’Himalaya d’autant plus chéries qu’elles cohabitent dans le même immense enclos.

À mi-chemin entre la chèvre et la gazelle, le markhor, véritable médaille d’or d’élégance, se reconnaît à ses cornes remarquablement spiralées. Celles des femelles se limitent à 25 centimètres, tandis que celles des barbichus, indiscutablement fiers de jouer à qui déploiera la plus élancée, peuvent mesurer jusqu’à 1,50 m. Et à Ardes, il y a dix mâles…

Le takin, lui, est nettement plus patapouf : on dirait le résultat approximatif du croisement délirant entre un taureau et un labrador. Si cet autre himalayen, considéré comme archaïque, est battu à plate couture sur le terrain du dandysme, il gagne haut la main la palme de l’espièglerie.

Takin il est, taquin il sera. « Je ne connaissais pas les takins, et j’en suis tombée amoureuse », reconnaît Sarah, la soigneuse des deux spécimens mâles du parc. « Ils sont foufous, surtout Bao, qui adore que je le gratte à travers l’enclos avec des branchages. Mais attention, ils sont considérés comme dangereux ! »

Leurs cornes pointues ne présagent, effectivement, guère de bienveillants câlins. Mais leur cri, sorte de remix foireux entre le meuglement et le rot, rend ces mastodontes de 300 kilos définitivement exquis. Mieux : Bao s’est si bien acclimaté à l’Auvergne qu’il a aussitôt adopté un jouet emblématique du coin : un ballon de rugby aux couleurs de l’ASM Clermont. Essai transformé.

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Source : Le Bien Public.
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