Fini, les tontes à répétition. Les espaces verts de la Métropole seront fauchés. Une aubaine pour les animaux du zoo d'Amiens et le porte-monnaie de la collectivité.
Les grands espaces verts de la Métropole seront désormais fauchés deux fois par an. Et c’est l’avenue de Grâce, dans le quartier Renancourt, qui a été la première à bénéficier de ce nouveau système. Ses 3,5 hectares qui étaient auparavant tondus treize fois par an, ont ainsi été fauchés pour la première fois il y a quelques jours.
1. De nombreuses heures de tonte en moins.
Alors que les treize tontes nécessaires pour entretenir l’avenue de Grâce mobilisaient à chaque fois une équipe de trois personnes durant deux jours, le fauchage nécessite désormais la seule intervention d’un agriculteur. Équipé de son tracteur et de sa presse à ballots, il assure le travail en trois jours de suite et seulement deux fois par an : en juin et en septembre. Une belle économie d’argent (lire aussi ci-contre) et de temps. « Cela permet aux jardiniers de la Métropole de se consacrer à d’autres tâches et cela réduit également la pollution de l’air qui découlait des tontes hebdomadaires », assure Michaël Grimaux, chef d’unité patrimoine végétal de la Métropole.
2 Des animaux heureux.
En plus de permettre de faire des économies, le produit de ces deux fauchages annuels va avoir une utilité. Les animaux du parc zoologique sont les premiers bénéficiaires de cette nouvelle mesure puisque l’herbe transformée en foin va servir de nourriture. Pour exemple, le fauchage récent de l’avenue de Grâce a permis de collecter 255 ballots de foin de 25 kg chacun. Une mine d’or pour le zoo qui a pour habitude d’acheter ce foin qui sert à l’alimentation de nombreuses espèces : éléphants, antilopes… « Cette herbe est bien plus valorisée qu’auparavant, quand elle était transportée à l’usine de méthanisation », ajoute Michaël Grimaux.
3 Une biodiversité respectée.
C’est l’autre aspect positif de cette nouvelle méthode. « Pour faire simple : en laissant davantage de longueur à la plante (en l’occurrence l’herbe), on évite le développement des mauvaises herbes et on permet aux insectes de rester dans leur milieu. » De plus, le retrait de la fauche favorise l’apparition de plantes indigènes et donc de toute la faune qui s’y intéresse.
Le premier fauchage de l’avenue de Grâce s’est déroulé entre le 26 et le 30 juin dernier (photo : Amiens Métropole).
Source : Le Courrier picard.
