Etats-Unis : bestiaire architectural ou inspirations animale

Etats-Unis : bestiaire architectural ou inspirations animale

Messagepar Philippe » Samedi 21 Février 2015 8:44

Les zoos du XXIe siècle ont trouvé leurs nouvelles missions : protéger la faune en danger, plutôt que l’exhiber, et réconcilier l’homme avec la nature. Mais au-delà, il existe des architectes et des chercheurs qui s’inspirent de la vie animale pour nous imaginer un futur plus harmonieux avec la faune urbaine ou sauvage.

Pour minimiser leur impact sur le paysage, les architectes des nouveaux zoos conçoivent des bâtiments transparents épousant des volumes naturellement inspirés de l’environnement sauvage qu’ils sont censés recréer. Les zoos sont des lieux enchanteurs et excitants. Ils distraient, instruisent et parviennent même à humaniser leurs visiteurs. Mais à l’avenir, nous pourrions découvrir que nous vivons déjà dans un zoo riche, sauvage et illimité ! Certains rêvent d’aller toujours plus loin pour rapprocher les animaux des citadins. Ils ouvrent un chemin vers la réconciliation entre le monde sauvage et les urbains que nous sommes et veulent protéger la biodiversité. Pour l’architecte américain Ned Dodington, « il faut cesser de reléguer toutes les autres espèces à l’état d’êtres secondaires. Pour y parvenir, les designers ont un rôle à jouer : ils peuvent utiliser leurs créations pour initier une sorte de communication avec les animaux ».

Il défend avec Jonathon LaRocca cette conviction au sein d’Expanded Environment, où ils mettent en avant des projets de recherches collaboratives pour développer une architecture biologique et écologique qui intègre les relations entre les humains et les espèces animales. Dans les zoos, l’introduction du visiteur dans l’habitat animal crée un sentiment d’exposition avec un petit frisson de mise en danger.

Mais d’autres s’investissent bien au-delà : Natalie Jeremijenko, Joyce Hwang et Fritz Haeg poussent la définition de zoo dans des territoires nouveaux et inexplorés. L’artiste et ingénieur Natalie Jeremijenko a créé plusieurs installations inversant le processus dont une est intitulée OOZ. Avec OOZ, Jeremijenko emploie des animaux robotisés et des dispositifs électroniques pour créer un environnement où ce sont les visiteurs et leurs interactions avec les animaux qui sont exposés.

L’architecte Joyce Hwang a travaillé sur l’habitat des chauves-souris et des araignées. Elle démontre ainsi que l’on peut créer des espaces adaptés aux comportements humains en relevant les défis posés aux animaux par les conditions écologiques actuelles.

Fritz Haeg mène depuis 2008 le projet Animal Estates : une expérience amorcée autour du Musée Whitney à Manhattan pour offrir des habitats temporaires à ses anciens habitants historiques comme l’aigle impérial, la chouette-effraie, la salamandre tigrée orientale et le castor. Son travail, qui s’est depuis étendu à Cambridge, Cleveland, San Francisco, Utrecht, Portland et Londres, éclaire la possibilité de repenser l’espace urbain et industriel en termes de partage pour modifier nos attitudes envers la faune et la flore au cœur des métropoles.

Source : « Beastly designs A short survey of zoo architecture and design » – Uncube Magazine – 2/2015 – 30- pp.30/39 (pdf) – Article en anglais
« Cet insolite a été sélectionné par le service documentation du Moniteur. Extrait de la presse internationale, il est restitué en l’état. »

Source : Le Moniteur.
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