Des tortues grecques revendues illégalement
mardi 09.09.2008, 04:55 - PAR BENJAMIN DUTHOIT
On trouve de tout à la Braderie. Même des tortues, boulevard Victor-Hugo, où deux adolescents ont été arrêtés, dimanche, par la brigade de coordination routière. Car la vente d'animaux est interdite sur le grand marché.
Il est environ 15 h, dimanche. Les trois policiers de la BCR (chargée en particulier de la lutte contre la vente sauvage d'alcool) partent en contrôle boulevard Victor-Hugo. Un axe où l'on trouve sans trop de difficultés des punchs antillais.
Une tout autre découverte attend les agents. Rond-point des Postes, une passante vient les voir. Elle leur fournit un renseignement : au début du boulevard, des jeunes vendent des tortues. Le major Wattrelot sort son arrêté municipal de Braderie : « La vente d'animaux est strictement interdite. » Les policiers vont sur place.
Ils arrivent près de l'endroit désigné par la dame. À leur vue, deux ados partent aussitôt avec un carton en main. Ils sont interpellés. Dans la boîte, quatre tortues grecques, une espèce protégée, interdite à la vente en France. Les suspects, deux Roubaisiens de 14-15 ans, sont ramenés dans le fourgon de police. « On ne savait pas que c'était interdit. On les a achetées 40 E chacune sur internet à quelqu'un en Belgique. Il nous a dit que si on les achetait, on pouvait les revendre plus chères (60 E), expliquent-ils. On s'est fixé un rendez-vous pour aller les chercher. On est sur la Braderie depuis dix minutes. Y'a des gens qui nous ont dit que c'était interdit de les revendre... » Des déclarations partiellement contredites ensuite.
Les deux jeunes sont placés en garde à vue à l'hôtel de police, où ils passent la nuit. Sur eux, les forces de l'ordre découvrent 155 E en liquide et un chèque de 40 E, qui correspondrait à la cession d'une tortue à la Braderie. En tout cas, la prise sort de l'ordinaire. « Ça fait des années que je fais la Braderie. C'est rarissime de voir des ventes d'animaux », confie le major. Les tortues ont été remises au zoo de Lille. Et les Roubaisiens étaient toujours auditionnés, hier, afin de déterminer, notamment, s'il s'agit d'un trafic ponctuel ou habituel. •
source :
http://www.lavoixdunord.fr/Braderie-de- ... alem.shtml
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