par Therabu » Mercredi 02 Novembre 2016 16:27
Je rejoins Baomer sur la limitation du nombre d'écozones. A les multiplier, on risque de perdre le visiteur et perdre une grande partie de l'intérêt du découpage par zones géographiques.
Surtout, je pense qu'une zone doit être un peu plus qu'un rassemblement d'animaux venant du même continent dans un même espace. Ta zone doit avoir un propos, une trâme, raconter quelque chose, qui justifie le fait d'avoir telle espèce plutôt que telle autre.
De plus, l'Amazonie ne représente pas un ensemble homogène. Il y a à mon avis des niches écologiques bien différentes et surtout des obstacles géographiques qui délimitent les aires de répartition de certaines espèces, en particulier pour les primates. Donc mélanger joyeusement les labiés vivant dans les contreforts des Andes avec le mains rousses de Guyane et les pinchés de Colombie me paraît innaproprié. Les ouistitis à pinceaux noirs tout comme les tamarins-lions sont des espèces vivant dans un massif forestier complétement différent : la forêt atlantique, séparé de l'Amazonie par des centaines de kilomètres de savane. Un petit tour sur le site de l'UICN redlist et des recherches sur les cartes de répartition te permettrait d'éviter ces erreurs.
Un biotope qu'il me parait intéressant serait la varzea, la forêt inondée de manière saisonnière par le fleuve. Les alentours de Manaus, unique zone où vit le tamarin bicolore en est un exemple de bonne qualité. Arranger la zone autour du tamarin bicolore, de la loutre géante, des poissons amazoniens utilisant les variations de niveau du fleuve pour profiter de nouvelles sources de nourriture, vivant en contrebas de singes et des paresseux pourrait constituer une base plus réaliste et surtout plus enrichissante qu'un assemblage hétéroclite d'espèces des forêts tropicales d'Amérique du Sud.