Pour ses 33 ans, Céline a été gâtée. Son mari lui a offert l’occasion de se glisser dans la peau d’un soigneur au ZooParc de Beauval. Nous l’avons suivie.
Son mari a réussi à garder la surprise jusqu'au bout. Juste avant de partir de chez eux de Mer (41), il a conseillé à sa femme de chausser des bottes et d'enfiler des vêtements non fragiles. Ce n'est qu'à son arrivée à 7 h 45 au ZooParc de Beauval que Céline comprend ce qu'elle va vivre. Sandra, animatrice pédagogique, l'attend sous une pluie fine. Il fait nuit. Le parc animalier n'est pas encore ouvert au public.
Direction la savane africaine. Pas une bête dehors. « Tout le monde est au chaud, notamment pour des questions de sécurité en raison du sol glissant », explique Sandra. Premier travail du matin : nourrissage des suricates et des otocyons et nettoyage de leurs enclos. A l'écoute des conseils d'Arielle, soigneuse professionnelle, Céline enfile des gants et se met à retirer les déjections de ces petites bêtes. Et avant de fermer leurs box, elle jette quelques croquettes et remplit les abreuvoirs d'eau. Céline a ensuite le droit à une visite guidée du bâtiment abritant les springboks, les autruches, les gnous, les girafes, les zèbres et les rhinocéros.
Si les bêtes semblent inoffensives derrière les grilles ou les barreaux de leurs espaces, les professionnels du parc restent vigilants. Un coup de bec ou de corne est vite arrivé. « Il faut toujours faire attention, ça reste des animaux, avec leurs humeurs », souligne Arielle.
Jojo, la girafe la salue d'un coup de langue
A Beauval, peu d'animaux se laissent approcher. Mais quelques-uns adorent la compagnie humaine, comme Joseph, alias « Jojo la girafe » qui n'hésite pas à se contorsionner pour venir dire bonjour d'un petit coup de langue ! Intriguée par la peau du rhinocéros, Céline se fait une impression au toucher.
Après cet aparté, elle est embauchée pour retirer, à coups de pelles, la litière des springboks. Elle ne se défile pas devant cette tâche physique. Pas le temps de souffler. Les oiseaux exotiques ont également faim. Un peu de nectar de fleurs, des brochettes de fruits et des petits vers suffisent à les contenter.
A l'extérieur, dans le bassin, les manchots claquent du bec. La soigneuse d'un jour ne s'attendait pas un accueil aussi chaleureux : les oiseaux marins attrapent les cordons de son manteau ! Un passage au vivarium pour finir. Sous le regard des alligators, Céline nourrit les tortues. Pas besoin de tout leur éplucher : Beauval ne cherche pas à domestiquer ses animaux. L'important est qu'ils conservent un comportement naturel.
Bientôt quatre heures qu'elle n'en perd pas une miette, qu'elle profite de chaque instant et de chaque anecdote des pensionnaires de Beauval. Une expérience unique qu'elle n'est pas prête d'oublier.
Pratique
L'activité Soigneur d'un jour se déroule du mois de septembre jusqu'au premier week-end de mars. Accueil des participants à l'entrée du ZooParc à 7 h 45.
Tarifs : 160 € pour quatre heures par adulte avec billet d'entrée compris et 80 € pour deux heures par enfant sans le ticket d'entrée. Des groupes de cinq personnes maximum seront constitués.
Réservations par téléphone au 02.54.75.74.25 au minimum un mois à l'avance.
Source : La Nouvelle République.
