J'ai effectué ma visite annuelle à Planckendael cette semaine. Je reprend le post de Therabu car ses explications concernant les différentes zones du parc sont claires et il ne me semblait donc pas nécessaire de créer un nouveau sujet.
Le plan du parc a, depuis, légèrement changé et je vous envoie donc vers le lien de la map :
https://www.zooplanckendael.be/en/map-of-planckendael/EuropeAvant même d'entrer dans le parc, la grand volière européenne, adjacente au parking, accueille depuis peu de nouveaux venus pour venir tenir compagnie aux différentes espèces de vautour qui y vivent : Le crave à bec rouge. Ces derniers ont été maintenus en coulisses durant quelques années avant d'intégrer celle jolie volière. L'espèce est assez peu commune.

Crave à bec rouge

Vautour moine
Le plan d'eau qui longe le parc accueille toujours une petite colonie de pélicans frisés.

Pélican frisé
AsieLes sangliers des Visayas ont été retirés de l'enclos des rhinocéros indiens. Ces derniers cohabitent désormais avec des muntjac de Reeves. La femelle rhino devrait mettre bas prochainement.
La serre tropicale a été complètement fermée au public et vidée de ses habitants. Les fossés d'eau entourant les îles des gibbons et macaques ont été recouvert de terre et les structures démontées. C'est ici que sera créé le futur espace des orang-outan. De grands arbres sont encore intactes sur cette parcelle et il faut espérer qu'ils soient intégrés à l'enclos des grands singes. L'espace est quand même assez conséquent et au vu de la qualité de la nouvelle installation des bonobos, j'ai bon espoir pour les singes roux. Nouveauté annoncée pour cette année, les travaux en sont au point mort. Rien n'a d'ailleurs été vraiment commencé au final... Je pencherais donc plutôt pour une nouveauté 2022 !
Du côté des éléphants c'est un terrible spectacle qui se joue et le parc a subi un sacré coup de malchance. Avec quatre membres qui s'en sont allé au cours de ces deux dernières années, le troupeau a considérablement réduit. Néanmoins cette famille reste toujours aussi fascinante à observer surtout quand une femelle adulte joue au bain avec les deux jeunes qui ne sont pas les siens. Chang est parti pour Copenhague, là où il est né 35 ans auparavant. Son successeur est le jeune Kanvar, qui était présent aux côtés des femelles ce jour-là.


Éléphant d'Asie
Les volières sont toujours aussi jolies mais le sens de visite imposé dans les zones, bien avant les mesures covid, empêche désormais de faire le tour complet de certaines d'entre elles, ce qui est bien pour les volatiles mais beaucoup moins pour les visiteurs car les points de vue ne permettent pas d'observer les oiseaux correctement.

Ibis falcinelle juvénile

Cigogne orientale
OcéanieLe dernier wombat est mort et le parc a visiblement fait le choix de ne plus en présenter puisque ce sont des pademelons à queue courte qui ont pris possession de cet enclos intégralement sablé, sans brin de végétation ni cachette, horrible.
L'espace des koalas a été rafraîchi grâce à quelques travaux : Substrat du sol, murs d'arrière plan et ajout de nombreuses branches et perchoirs. Un bon coup de jeune qui fait plaisir à voir !

Koala du Queensland
AmériqueLa zone américaine reste toujours la moins attrayante et occupe un espace non négligeable au sein du parc pour pas grand chose... Néanmoins deux espèces parviennent quand même à attirer mon attention dans cette partie : Le pécari du Chaco et le très rare hocco de Spix. Les récents incidents qui ont eu lieu au sein de la volière des manchots ont contraint le parc à en fermer l'accès au public et à reloger les oiseaux là où c'était possible. On les retrouve donc dans les volières européennes et australiennes.

Pécari du Chaco


Hocco de Spix

Ara militaire du Mexique

Madame grand hocco
AfriqueLe voyage en Afrique débute par le tout nouveau territoire des bonobos. Il s'agit en fait des anciens territoires qui ont été considérablement réaménagés et agrandis pour le bâtiment. Contrairement à ce que disais Therabu, et ce n'est que mon avis, l'île n'est vraiment pas petite. Des structures d'escalade et des plateformes ont été ajoutées à foison. La petite famille de ces grands singes a accès à quelques arbres, aux buissons, à différents substrats et bien sur à tous les nouveaux aménagements. L'intérieur a été thématisé en expédition congolaise. Le décor n'est pas si kitsch, même plutôt bien réalisé, et la pédagogie est bien présente. Les bonobos ont désormais accès à 2 grands espaces visibles en hauteur et un plus petit à notre hauteur. Un réseau de tunnels, sous nos pieds, permet de relier toutes les loges entre elles. Ces dernières sont aménagées de manière différente et les tunnels restent toujours ouverts, ce qui permet aux bonobos d'avoir le choix quant au lieu que chacun préfère et de pouvoir s'isoler s'il en a envie. En ces beaux jours les primates ont un accès libre constant entre l'île et le bâtiment. En somme bien que peu de parcs présentent l'espèce et que, par conséquent, les comparaisons sont limitées, cette installation est très certainement ce que j'ai vu de mieux, derrière la vallée des singes, pour les bonobos.
Au sein du bâtiment, un grand espace dédié aux visiteurs donne une sensation de vide. Il aurait finalement été fort appréciable que cet espace intérieur soit une serre dans laquelle quelques oiseaux africains auraient pu voler librement. C'est dommage. On regrettera également que les paons du Congo soient toujours maintenus en coulisses... Lorsqu'on voit la parcelle de forêt adjacente on se surprend à y voir les okapis déménagés mais ne soyons pas trop rêveurs !



Bonobo
La volière marécageuse africaine est toujours un lieu propice à la photographie.


Spatule d'Afrique

Héron pourpré
La plaine africaine est toujours aussi animée avec un grand groupe d'addax et une multitude de pintades de Numidie. Finalement les girafes se font presque discrètes face à toute cette agitation. De rares gazelles de Mhorr sont arrivées récemment pour remplacer les impalas. J'ai pu les apercevoir dans leur pré parc mais elles n'ont pas encore accès à la plaine.

Addax

Pintade de Numidie
Juste après la plaine se trouve le nouveau territoire des magots. Une jolie cour, composée de fontaines et d'arbustes, nous emmène au Maroc. Une fois encore le décor est plutôt bien réalisé, sans en faire trop, et surtout il reste côté visiteurs. L'enclos est spacieux pour le peu d'animaux présents et très naturel. Et c'est à ce moment qu'arrive la grande déception... Avant que l'enclos des magots soit créé nous débouchions, après la plaine, sur une allée longeant les étables des herbivores dans lesquelles vivaient les gazelles leptocères, uniquement présentées à Planckendael. Dans l'optique que le visiteur ne parcourt qu'un chemin unique, nous sommes donc désormais obligé de passer par les magots et l'allée longeant l'étable a donc été condamnée. Tout ce bâtiment sert désormais de "backstage". Les rares gazelles ne sont donc plus visibles...
Pour conclure cette visite je dois dire que j'ai, une nouvelle fois, été séduit par Planckendael. Se promener dans ce parc verdoyant est toujours fort agréable. En amélioration constante le parc s'est doté d'installations de qualité et avec la suppression des îles pour macaques et gibbons il ne reste plus vraiment de point noir. Même les installations un peu en dessous, rhinocéros indien, lion d'Asie et fourmilier, ne sont pas non plus honteuse et restent correctes. C'est quand même donc fort appréciable de terminer une visite en se disant qu'aucune installation n'est déplorable. Autre point auquel je tiens tout particulièrement : j'ai vu des enrichissements en nombre important dans la quasi totalité des enclos, même pour les herbivores. Beaucoup de branches étaient également mises à disposition des animaux folivores. Le bien être des animaux semble vraiment être une priorité, c'est assez flagrant et ça fait du bien !