Voici comme pour Plzen, une série de photographies d'installations et d'ambiances qui devraient répondre à vos interrogations.
Entrée du Zoologická zahrada Ostrava (République-Tchèque). Situé à quelques kilomètres de la frontière polonaise, le zoo d'Ostrava a ouvert ses portes en 1960 sur son emplacement actuel afin de remplacer l'ancien petit zoo de la ville. Avec un pavillon à grands fauves, une maison pour singes et même ses premiers éléphants en 1967, il fut rapidement considéré comme l'un des plus grands parcs zoologiques du pays. Malheureusement, comme la majorité des zoos d'Europe de l'Est, il n'a pu se développer de manière significative tout au long du XXème siècle par manque de moyens, et a dû attendre le début des années 2000 pour se donner un nouveau souffle. Depuis cette date et grâce notamment aux fonds de l'Union Européenne, l'établissement entame un vaste chantier de restructuration en inaugurant chaque année de nouveaux espaces modernes comparables à ceux d'Europe Occidentale. Une visite au zoo d'Ostrava constitue donc à la fois un voyage dans le passé avec la découverte des vieilles cages bétonnées et autres stigmates d'une autre époque, mais aussi un espoir pour l'avenir devant la qualité des nouveautés entreprises. Le parc s'étend à l'heure actuelle sur une surface de 100 hectares (dont une partie inexploitée) et accueille 3000 animaux de près de 350 espèces différentes :

La visite débute dans la zone chinoise, inaugurée en 2005 :


Enclos des cigognes noires :

Enclos des canards mandarins et des harles piette :

Passerelle longeant l'enclos des grues à gauche et ceux des cervidés à droite :

Enclos des grues à cou blanc et des canards à faucilles :

Enclos des cervidés asiatiques, notamment occupés par des cerfs du Père-David, des wapitis de l'Altaï, des cerfs axis ou encore un petit groupe de mâle daims de Mésopotamie arrivé en 2012 :



Enclos des petits pandas, inauguré en 2008 :



L'une des particularités de la zone chinoise réside dans son complexe de volières baptisé "Oiseaux du Tibet de la Chine". Le visiteur est invité à serpenter au coeur d'un terrain rocailleux planté de différentes sortes de conifères, pour trouver cinq volières, trois fermées et deux dans les quelles le public peut pénétrer. Chaque volière reconstitue une altitude bien spécifique des chaines de montagne asiatiques avec sa faune ailée représentative. La visite débute ainsi par les sommets avec la volière "Himalaya" simulant une zone de 5000 mètres d'altitude, habitée par des craves à bec rouge et des lophophores resplendissants. Elle continue avec "Plateaux du Tibet" (3000 mètres d'altitude) et ses hokis blancs, puis avec "Forêt de bambous du Sichuan" (2000 mètres) peuplée de pirolels à bec rouge et de tragopans de Temminck, et enfin "Forêt mixtes du Junnan" (1000 mètres) où l'on retrouve des faisans de Hume, des tourterelles tigrines ou encore des merles à poitrine noire. La visite se conclut avec "Plaines chinoises" simulant une zone humide de basse altitude où l'on retrouve des pies bleues, des huitriers pie, des fuligules de Baer, des avocettes élégante, des torquéoles de Gingi, ainsi que des talèves sultanes.
Ambiance dans la zone des volières chinoises :





Volière de contact "Himalaya" :


Volière "Forêt mixtes du Junnan" :

Volière de contact "Plaines chinoises" :

Ferme pédagogique, composée d'un espace de jeux pour enfants et d'un ensemble d'enclos abritant différentes races d'animaux domestiques (exotiques, tels les moutons du Cameroun, ou locales et menacées comme les porcs Prestice). Des bâtiments ouverts au public abritant les loges des bovins et des clapiers à lapins, un enclos de contact pour chèvres naines et des distributeurs de nourriture spécifique sont à noter.




Entrée du pavillon indien, abritant les loges intérieures des félins asiatiques. Ce bâtiment ouvert en 1960 (qui constituait alors la maison des fauves, dans la quelle ont été présentés de nombreux grands félins) a été intégralement rénové en fin d'année 2010 pour reconstituer une ambiance typiquement indienne. Les barreaux des cages ont ainsi des remplacés par des baies vitrées ou dissimulées sous des massifs de bambous, l'utilisation massive du béton a été atténuée par l'utilisation de plaques de bois ou encore différents panneaux présentant la faune du pays ont été installés.

Vue générale de l'intérieur du pavillon :

Loge intérieure typique pour grands félins (lions d'Asie et panthères du Sri-Lanka) :

Enclos intérieur des binturongs :

Enclos des écureuils géants du Ceylan, espèce très rare en captivité en Europe :

Panneaux pédagogiques :

Ces loges intérieures sont reliées, à l'extérieur, à d'anciennes cages bétonnées datant des premières années du zoo. Un substrat et différents aménagements naturels ont été mis en place dans celles-ci, et certaines espèces de taille plus réduite ont remplacé les grands félins autrefois présentés ici. Toutefois, un plan de rénovation totale de la zone est à l'étude à long terme, afin d'éliminer l'un des derniers vestiges du passé, et mieux mettre en valeur cette faune souvent peu représentée dans les zoos européens.
Cages extérieures des panthères du Sri-Lanka :


Cage extérieure des binturongs :

Enclos des porcs-épics indiens :

Cage extérieure des lions d'Asie, qui fait aujourd'hui office de pré-enclos depuis qu'elle a été reliée (en 2000) à un vaste enclos forestier vitré :



Plus loin, d'autres cages de conception relativement anciennes (construites en 1971) accueillent un couple reproducteur de tigres de Sibérie et leurs derniers rejetons. Le prochain grand projet du zoo d'Ostrava devrait leur permettre de disposer d'un vaste enclos naturel de 2500 m².


Le pavillon des primates est lui aussi l'un des vestiges de la première décennie d'existence du zoo d'Ostrava. De nombreuses espèces de singes ont été présentées dans ce complexe (dont des oransg-outants, des drills, des siamangs ou des babouins hamadryas), mais la collection a largement été diminuée pour permettre d'offrir de meilleures conditions de vie à ses pensionnaires. Celles-ci restent tout de même relativement sommaires et typiques des anciens zoos d'Europe de l'Est puisqu'elles consistent en une rangée de cages bétonnées à gros barreaux entourant intégralement le bâtiment. Elles accueillent aujourd'hui des gibbons à favoris blancs du nord, des lémurs à ventre roux, un groupe reproducteur d'une dizaine de cercopithèques de Brazza, des macaques ouandérous, des mandrills ainsi qu'un petit groupe de chimpanzés, dont la cage extérieure a été reliée à une fosse herbeuse il y a quelques années :



Cages et fosse des chimpanzés :




L'intérieur du bâtiment abrite les loges de nuit des espèces observées à l'extérieur, ainsi qu'une volière centrale et densément végétalisée dans la quelle sont présentées quelques oiseaux malgaches (sarcelles de Bernier, perdrix de Madagascar et pigeons malgaches). Conscient que ce bâtiment ne répond plus aux exigences des parcs modernes, Ostrava a pour projet non pas de détruire ce bâtiment mais de transférer ses pensionnaires vers d'autres parties du zoo. Les lémuriens l'ont déjà quitté pour intégrer les îles décrites plus bas, un nouvel espace est en construction pour les gibbons tandis que les chimpanzés et les cercopithèques dianes devraient prochainement rejoindre le pavillon de l'évolution actuellement en construction :





Le pavillon de la "Petite Amazonie" présente plus loin quelques espèces de taille réduite originaires des forêts tropicales sud-américaines, à l'instar de dendrobates ou de mygales, hébergées dans des terrariums incrustés dans une reconstitution de tronc d'arbre. Quelques raies et autres poissons d'eau douce occupent de petits cours d'eau du bâtiment tandis qu'une famille de tamarins pinchés évolue dans un grand espace vitré et végétalisé :


Espace des tamarins pinchés provisoirement occupé lors de ma visite par les lémurs aux yeux turquoises
A l'extérieur, une rangée de volières herbeuses abritent des aras chloroptères, des aras hyacinthes, des amazones vineuses ou encore des conures soleils :

Ouvert en 2011, le pavillon « Papua » est l'un des seuls en Europe à se concentrer sur la faune endémique à la Papouasie Nouvelle-Guinée. Aménagés autour d'une formation rocheuse située au centre du bâtiment, différents terrariums et aquariums abritent reptiles, poissons et amphibiens, trois classes jusqu'alors très peu représentés à Ostrava. Chacun d'entre-eux reconstitue un écosystème particulier de l'île, des forêts tropicales aux récifs côtiers en passant par la mangrove.

Terrarium des varans bleus, scinques à langue bleue, hydrosaures d'Amboine, poissons archers et périophtalmes :

Aquarium des arowanas, tortues à nez de cochon et tortues à cou de serpent :

Terrarium des varans crocodiles et tortues happantes de Nouvelle-Guinée :

Aquarium des requins-chabots ocellés :

Un autre pavillon dernièrement rénové est le bâtiment « Tanganyika ». Cette installation a longtemps abrité les hippopotames et les rhinocéros du zoo, avant que ces derniers ne quittent le parc (le derneir mâle est parti en 2010 à Dvur Kralove). Ostrava a donc décidé durant le courant de l'année 2011 de se focaliser sur la présentation d'hippopotames amphibies (l'espèce figurant sur le logo du zoo depuis 2004) et a pour cela entrepris une importante rénovation du bâtiment, notamment dans un but d'économie d'énergie. Les enclos extérieurs ont été fusionnés et rénovés pour offrir aux pachydermes une longue surface d'évolution herbeuse.



L'intérieur du bâtiment a lui aussi été entièrement réaménagé pour présenter au public la faune des grands lacs africains :


On y découvre la loge intérieure des hippopotames, muni d'un vaste bassin :

Bassin pour cichlidés :

Enclos des faux-gavials d'Afrique, un mâle et deux femelles arrivés du Dierenpark Emmen :

Zone nocturne, où le public, depuis un mur percé de petites ouvertures, peut apercevoir des galagos du Sénégal et des galagos de Garnett, deux espèces peu courantes en captivité :

L'installation des éléphants d'Asie, ouverte en novembre 2004, a marqué l'entrée du zoo d'Ostrava dans l'ère des rénovations en constituant le premier pavillon thématique à ouvrir ses portes :

L'intérieur du bâtiment, l'un des plus modernes d'Europe, est constitué, d'un côté, des trois grandes loges pour les pachydermes, et de l'autre d'une volière tropicale vitrée où évolue une dizaine d'espèces d'oiseaux d'Asie du Sud-Est, dont des étourneaux des pagodes, des carpophages blancs, des roulrouls, des loricules de Malacca, des colombines turverts...



A l'extérieur, les éléphants disposent de deux grands enclos pouvant être reliés ou séparés selon les besoins des individus. Chacun d'entre-eux dispose d'un bassin, d'un sol sableux ou herbeux et de différents aménagements tels des troncs nus, un petit abri ou une buse de béton percé de trous pour l'enrichissement du milieu.




Six éléphants sont actuellement présentés dans cette instllation, dont le grand mâle, Calvin, âgé de 27 ans et arrivé en 2009 de Leipzig, ainsi que deux femelles venues d'Amsterdam et de Belfast. L'une d'entre-elles a mis au monde le premier éléphant asiatique à naître en République-Tchèque, en avril 2011, tandis qu'un second rejeton a vu le jour en février 2014.
Arbre généalogique présentant les éléphants du zoo à l'intérieur du pavillon :

Première plaine africaine, occupée par des zèbres de Grévy, des marabouts, des calaos terrestres du Sud et des oies à ailes bleus :


Seconde plaine africaine, aménagée sur une surface de près d'un hectare, lieu de vie d'élands du Cap, d'autruches et d'un groupe de girafes de Rothschild qui a engendré une dizaine de rejetons depuis 1987. Un observatoire en bois surélevé, dont l'ouverture est prévue pour l'été 2014, devrait permettre aux visiteurs de mieux observer les girafes :


Le bâtiment des plaines africaines, ouvert au public, permet de découvrir les loges intérieures des animaux, ainsi qu'une importante exposition de photographies et de documents d'époque consacrée à l'histoire et au futur du zoo :




Photographie d'un éland de Derby, symbolisant le programme de conservation mené en collaboration par l'ensemble des zoos tchèques pour la sauvegarde de cette espèce au Sénégal :

Emplacement de l'ancien bâtiment des oiseaux aquatiques, actuellement en rénovation totale pour dévenir « Le pavillon de l'évolution », nouvelle zone considérée comme l'un des plus grands projets jamais entrepris par le parc et qui permettra dès août 2014 de découvrir la faune des forêts tropicales africaines conjointement à l'évolution des espèces. Outre l'arrivée de nouvelles espèces d'oiseaux, de reptiles, de petits mammifères, ce complexe permettra de reloger les cercopithèques dianes et les chimpanzés hébergés dans la maison des singes :

Juste en face, d'autres travaux d'ampleur plus réduite devraient voir naître dans les semaines à venir un marécage asiatique peuplé de cerfs sikas et de très rares grues blanches de Sibérie. Une île pour gibbons à favoris blancs (eux aussi retenus dans la maison des singes) ainsi qu'un enclos de contact pour lémuriens feront également partie de la zone, permettant ici encore la diminution de l'effectif présent dans le bâtiment des primates tout en offrant à ses habitants un accès aux arbres et à d'autres éléments naturels, pour la toute première fois :


Plan d'eau peuplé d'anatidés et de pélicans frisés, où ont été aménagés trois grandes îles denséments arborées abritant la collection de lémuriens du parc : makis cattas, lémurs à ventre roux, makis macacos, lémurs à front blanc, lémurs mongoz, lémurs aux yeux turquoises et lémurs couronnés.




Une large partie des 100 hectares que constituent le zoo a été consacrée à la préservation d'une forêt tempérée, dans le quel le visiteur peut se promener librement et découvrir, au travers d'un parcours de quelques kilomètres, différents écosystèmes laissés vierges tels une tourbière ou une prairie, occupés par une faune et une flore identifiée par un important dispositif pédaogique :






De vastes volières ont été implantées dans cette partie du parc entre 2010 et 2012. Si plusieurs d'entre-elles étaient en cours de construction lors de ma visite, l'une, déjà inaugurée, abritait un couple de pygargues à queue blanche :

En 2010, le Zoo d'Ostrava a inauguré ce qui constitue jusqu'à présent le point culminant de sa nouvelle ère de rénovations : le pavillon « Citvan ».


Ce complexe se veut inspiré du parc national de Chitwan, au pied de l'Himalaya, et qui constitue l'un des derniers vestiges non-perturbés de la région du Terai, lieu de vie d'une faune riche, menacée et souvent méconnue. La visite commence avec un petit enclos muni de structures d'escalade et d'un bassin où cohabitent loutres naines d'Asie et binturongs :


Cet enclos marque le prélude de l'exceptionnelle installation que le visiteur va découvrir quelques mètres plus loin. Un petit bâtiment rocheux constitue en effet un premir point d'observation surélevé devant un enclos d'1,4 hectares où cohabitent un couple d'ours à collier et un groupe reproducteur d'une quinzaine de rarissimes entelles du Tarai. Outre la cohabitation, unique en Europe, entre les plantigrades et les primates, le visiteur est marqué par la qualité de l'installation qui leur est offerte. Présentés pendant de nombreuses années dans de vieilles fosses bétonnés pour les ours, et dans les cages de la maison des singes pour les entelles, les deux espèces ont ici trouvé refuge dans un espace entièrement naturel constitué d'une forêt en pente douce et de différents points d'eau. Deux petits aquariums construits au sein même de l'observatoire présentent également quelques poissons des cours d'eau népalais, dont des poissons-couteaux.






Le sentier qui longe l'installation permet aux visiteurs de s'approcher encore des animaux par l'intermédiaire de passerelles en bois et de baies vitrées, et d'admirer encore l'exceptionnel panorama qui s'offre sous ses yeux :







Plaine des chameaux :

Zone des rapaces nocturnes nordiques, construite en 2005 pour remplacer les petites volières des années 60. Trois espèces, la chouette de l'Oural, la chouette lapone et le harfang des neiges, y sont présentés dans un complexe de volières de 40, 60 et 150 m² reconstituant respectivement une forêt tempérée, une taïga et une toundra et utilisant de nombreux éléments naturels tels des massifs de rochers et des essences de plantes typiques du grand nord. Il faut noter que le zoo d'Ostrava participe à un programme de réintroduction concernant deux espèces de chouettes en République-Tchèque : l'effraie des clochers et la chevêche d'Athena.



Zone des rapaces diurnes, constituée de volières pour urubus noirs, condors des Andes, cariamas huppés, caracaras, chaunas à collier, vautours moines, vautours charognards, percnoptères d'Egypte et grues couronnées grises. La majorité des espèces présentées ici étant originaires d'Amérique du Sud, il est prévu, à moyen terme, de remplacer cette installation par une unique grande volière de contact pour condors et urubus :



Volière des vautours fauves et des ibis chauves :

C'est par la zone des petits félins que se conclut la visite du zoo d'Ostrava :



Enclos des panthères nébuleuses :

Enclos des caracals :

Enclos des lynx des Carpates :

Enclos des chats de Geoffroy :

Enclos des jaguarondis :

Enclos des chats manuls :

Enclos des servals :
