Après avoir garé son véhicule sur le parking, le visiteur se dirige vers le bâtiment d'accueil et trouve à sa droite un enclos avec un large bassin où vivent des cygnes noirs (Cygnus atratus). Il traverse alors une petite zone boisée et est accueilli par un ara hybride (Ara chloropterus x militaris), vivant en liberté sur un vieux tronc et âgé de plus d'une vingtaine d'années. Le bâtiment dans lequel pénètre alors le visiteur fait office d'entrée mais aussi de boutique. Le "Petit Théâtre de Darwin", où ont lieu quotidiennement des spectacles de marionnettes et une animation de sensibilisation aux serpents, y est également installé.
Une fois l'entrée franchie, le visiteur se retrouve au coeur du parc, dans une zone bien arborée. Un cacatoès à huppe jaune (Cacatua galerita) et un ara rouge (Ara macao) sont présentés à droite. A l'origine du parc, la majorité des oiseaux de taille réduite vivaient dans des séries de petites volières, toutes conçues de la même manière, avec un petit bâtiment vitré et une volière extérieure. Certaines de ces volières ont été conservées, d'autres ont été largement agrandies ou encore détruites. A cet endroit, le visiteur découvre la première de celles-ci où vivent des loriquets à tête bleue (Trichoglossus haematodus).
En franchissant un petit portillon, le visiteur entre dans la première zone du parc, à connotation australienne, mais pas exclusivement. Une dizaine de wallabies de Bennett (Macropus rufogriseus), mâles et femelles, vivent en liberté dans les allées et sur les pelouses de cette zone. Le premier enclos rencontré, herbeux et entouré de plusieurs haies, est celui des porcs-épics d'Inde (Hystrix indica). En empruntant le sentier à droite, le visiteur trouve un large plan d'eau où prospèrent de nombreux anatidés dont des bernaches nonnettes (Branta leucopsis) qui viennent parfois aussi profiter des allées. Des fuligules morillons (Aythia fuligula) cohabitent avec des nettes rousses (Netta rufina) et des tadornes de Belon (Tadorna tadorna) dans un enclos voisin tandis que des dendrocygnes fauves (Dendrocygna bicolor) occupent celui d'en face.
Dans une courbe du sentier est aménagé un vaste enclos pour émeus d'Australie (Dromaius novaehollandiae) ; il se poursuit à droite par un autre plan d'eau où vivent des céréopses cendrés (Cereopsis novaehollandiae), des tadornes Radjah (Tadorna radjah) et des canards à crinière (Chenonetta jubata). Quatre volières individuelles, comme celle des loriquets près de l'entrée, sont installées à gauche du sentier. La première est le lieu de vie de diamants mandarins (Taeniopygia guttata) et de colombes diamants (Geopelia cuneata), la seconde abrite des loris flammèches (Chalcopsitta scintillata), la troisième des perruches flavéoles (Platycercus flaveolus) et la dernière des perruches de Stanley (Platycercus icterotis).
En poursuivant sur le même sentier, toujours dans la zone australienne, le visiteur trouve sur sa gauche une nouvelle série de volières. Celles-ci ont été largement agrandies ; la première abrite un groupe de perruches omnicolores (Platycercus eximius) et la seconde des martins-chasseurs géants (Dacelo novaeguineae). La troisième, de superficie double, est occupée par de très nombreuses perruches ondulées (Melopsittacus undulatus), calopsittes élégantes (Nymphicus hollandicus) et perruches à croupion rouge (Psephotus haematonotus). Des cygnes noirs (Cygnus atratus) vivent un peu plus loin dans un enclos densément végétalisé. Des grues couronnées noires (Balearica pavonina pavonina), des oies à tête barrée (Anser indicus) et des grues demoiselles (Anthropoides virgo) cohabitent dans un vaste enclos. Cette zone australienne se termine par un enclos où sont présentés d'intéressants wallabies Tammar (Macropus eugenii).
Le visiteur peut alors à nouveau franchir le portillon et se diriger vers la seconde zone du Spaycific'Zoo. Il s'agit d'une zone forestière dans laquelle se trouve l'enclos des castors d'Amérique du Nord (Castor canadensis) et des canards carolins (Aix sponsa), doté d'un bassin naturel. Juste en face, des faisans de Swinhoe (Lophura swinhoii) et des étourneaux soyeux (Sturnus sericeus) occupent une volière octogonale. Deux petites volières anciennes sont le lieu de vie de cacatoès soufrés (Cacatua sulphurea) et de paddas de Java (Padda oryzivora).
Une faisanderie est composée de quatre volières rectangulaires ; des garrulaxes à gorge blanche (Garrulax albogularis), des lophophores resplendissants (Lophophorus impejanus) et des lapins domestiques (Oryctolagus cuniculus) sont présentés dans la première des volières ; le visiteur découvre ensuite des pirolles à bec rouge (Urocissa erythrorhyncha) et des faisans de Lady Amherst (Chrysolophus amherstiae) dans la seconde, des faisans dorés (Chrysolophus pictus) dans la troisième et enfin des faisans d'Edwards (Lophura edwardsi) et à nouveau des pirolles à bec rouge dans la dernière des volières.
Toujours dans cette même zone boisée, des harfangs des neiges (Bubo scandiacus) partagent une volière avec des moufettes rayées (Mephitis mephitis), arrivées à la fin de l'année 2006 ; des conures de Patagonie (Cyanoliseus patagonus) occupent une ancienne volière de petite taille ; des effraies des clochers (Tyto alba) et des chouettes hulottes (Strix aluco) cohabitent dans une autre volière tandis que des grands-ducs d'Europe (Bubo bubo) vivent en bonne compagnie avec des renards roux (Vulpes vulpes) dans une haute volière.
Le visiteur pénètre ensuite dans une troisième zone, parsemée de bouquets d'arbres mais globalement plus à découvert que la zone qu'il vient de quitter. Une première volière, située juste sur la gauche, abrite des vautours charognards (Necrosyrtes monachus).
Juste en face de la volière des vautours charognards, des cigognes blanches (Ciconia ciconia) évoluent dans un enclos séparé des visiteurs par un bras d'eau. Une zone américaine est constituée d'un enclos pour ratons laveurs (Procyon lotor), entouré d'une palissade de bois. Des tortues de Floride (Trachemys scripta elegans) vivent également dans les plans d'eau de cette enclos. Des maras (Dolichotis patagonum) et des ouettes de Magellan (Chloephaga picta) cohabitent dans un vaste enclos à gauche du sentier.
Le visiteur découvre un peu plus loin des pécaris à collier (Pecari tajacu) et des bernaches du Canada (Branta canadensis). Un petit groupe de pécaris a été constitué à Spay en 2006 avec l'arrivée d'animaux originaires du Zoo des Bois de Saint-Pierre (France) et du Zoo de Wuppertal (Allemagne). Des nandous d'Amérique (Rhea americana) sont présentés dans un enclos herbeux à côté des pécaris. Après un passage sous un bosquet végétal, le visiteur trouve sur sa gauche deux anciennes volières où vivent des perruches de Derby (Psittacula derbiana) et des martins tristes (Acridotheres tristis). Des makis cattas (Lemur catta) occupent une nouvelle île située juste en face ; il s'agit d'une nouvelle espèce, arrivée à Spay en 2006 en provenance du Zoo de Doué (France).
Des autruches d'Afrique (Struthio camelus) sont présentées dans un enclos broussailleux situé à gauche du sentier. Le visiteur pénètre ensuite dans la mini-ferme ; diverses races domestiques y sont présentées, soit en liberté dans cette zone, soit dans de petits enclos qui bordent le chemin. Il s'agit de dindons, poules hollandaises, poules padoues, chèvres naines, coureurs indiens, canards mignons, moutons du Cameroun, pintades de Numidie, lapins, cochons nains, cobayes...
Le visiteur découvre ensuite la grande volière africaine du Spaycific'Zoo ; avec près de douze mètres de haut et une superficie au sol de 2500 m² ; il s'agit d'une des plus grandes volières de France. Le public peut y entrer et la traverser de part en part en empruntant le sentier qui la longe sur la gauche. Mitoyennes à la grande volière se trouvent cinq autres petites structures visibles à partir de ce même sentier. Des inséparables (Agapornis sp.) occupent la première puis sont suivis par un rare calao siffleur (Ceratogymna fistulator), des calaos à bec rouge (Tockus erythrorhynchus), des choucadors à longue queue (Lamprotornis caudatus) et enfin des gris du Gabon (Psittacus erithacus).
La volière africaine est structurée autour d'un vaste plan d'eau ; de nombreux bosquets et massifs végétalisés se trouvent sur ses abords. Elle est le lieu de vie d'une faune ailée diverse et variée : deux pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus), un groupe d'ibis sacrés (Threskiornis aethiopicus), quatre marabouts d'Afrique (Leptoptilos crumeniferus), un mâle et trois femelles, des cormorans à poitrine blanche (Phalacrocorax lucidus), des ouettes d'Egypte (Alopochen aegyptiacus) et des pintades de Numidie (Numida meleagris).
A la sortie de la volière, le visiteur trouve une petite salle couverte avec de nombreux jeux pédagogiques et ludiques, principalement sur le thème des oiseaux et de leur diversité.
Une fois la volière africaine traversée, le visiteur termine la boucle dans cette troisième zone et retrouve la volière des vautours charognards. Il peut alors se diriger à nouveau dans la zone boisée où se trouvent encore deux anciennes volières de groupe, ayant approximativement 25 mètres de long et 8 mètres de large, et quelques petites volières parsemées entre les arbres. La première grande volière, dans laquelle il peut entrer pour approcher les animaux, est le lieu de présentation de psittacidés, aras araraunas (Ara ararauna), aras militaires (Ara militaris) et nombreux amazones (Amazona sp.). Ces oiseaux cohabitent pacifiquement avec des agoutis ponctués (Dasyprocta punctata).
La seconde volière, largement plus végétalisée, est également visitable de l'intérieur et abrite des passereaux africains : euplecte monseigneur (Euplectes hordeaceus), euplecte ignicolore (Euplectes orix), euplecte vorabé (Euplectes afer) et moineau doré (Passer luteus), ainsi qu'un touraco de Fischer (Tauraco fischeri). Les quelques petites volières encore présentes dans cette zone abritent des perruches Nanday (Nandayus nenday) et des perruches de Barnard (Platycercus barnardi) avec des perruches à moustaches (Psittacula alexandri).
La dernière zone du Spaycific'Zoo est l'exotarium. Bâti en 2003, il fut le premier pas vers la diversification de la collection animale, alors que le parc se nommait encore Le Jardin des Oiseaux. C'est d'ailleurs cette installation qui porta d'abord le nom de Spaycific'Zoo avant que cette appellation ne soit généralisée à l'ensemble du parc.
Le bâtiment, chauffé à 25°C, est lui-même divisé en trois zones, une zone tropicale, une zone aquatique et un nocturama, installation peu courante dans les parcs zoologiques français. A l'image des exotariums des zoos allemands, hollandais ou suisses, celui du Spaycific'Zoo souhaite attirer l'attention du visiteur sur la diversité du monde vivant et des multiples formes de vie qu'héberge notre planète, grâce à la présentation de petites espèces appartenant à plusieurs classes animales.
La moitié gauche du bâtiment abrite la zone tropicale tandis que les deux autres zones se trouvent à droite. Nous allons les décrire successivement dans le sens de visite. A gauche, en entrant, le visiteur découvre d'abord un couple de mangoustes fauves (Cynictis penicillata), arrivé à Spay en 2006, en provenance du Parc Zoologique de Lille (France) et de la Ménagerie du Jardin des Plantes (France). L'enclos suivant, vitré, est le lieu de vie de quatre espèces originaires d'Amérique du Sud : un toucan à carène (Ramphastos sulfuratus), des iguanes verts (Iguana iguana), des tamarins à mains rousses (Saguinus midas) et de moins courants hutias de Cuba (Capromys pilorides).
Des boas constricteurs (Boa constrictor) vivent dans un terrarium organisé tout en hauteur, presque jusqu'au plafond du bâtiment. Des espèces de plus petite taille encore, telles que des iules ou mille-pattes, des vers de terre, des phasmes (Baculum sp.), des dendrobates bleues (Dendrobates azureus), des dendrobates jaune et noir (Dendrobates leucomelas), des dendrobates dorées (Dendrobates auratus) et des fourmis sont également présentés dans plusieurs terrariums. Une volière créée avec du câble transparent donne l'impression que les mainates religieux (Gracula religiosa intermedia) qui l'occupent ont la possibilité de s'envoler d'un instant à l'autre dans la totalité de l'exotarium.
Deux enclos ouverts abritent des reptiles ; le premier, traversé également par un petit tunnel transparent pour les enfants, est occupé par des serpents des blés (Elaphe guttata) ; des orvets des balkans (Ophisaurus apodus) et des scinques à langue bleue (Tiliqua scincoides scincoides) cohabitent dans le second enclos, qui contient également une zone particulière pour des caméléons casqués du Yémen (Chamaeleo calyptratus).
Le visiteur se retrouve alors au fond du bâtiment, dans sa partie droite où s'entrecroisent les zones tropicale et aquatique. Plusieurs terrariums et aquariums sont installés sur de grandes tables ou au sol. Le public y découvre des escargots géants africains (Achatina fulica), des rats des moissons (Micromys minutus), de rares péluses de Schweigger (Pelusios castaneus), des trionyx de Chine (Pelodiscus sinensis), des bernards l'hermite terrestres (Coenobita clypeatus), des téjus noir et blanc (Tupinambis merianae) dans un vaste terrarium et une tortue alligator (Macroclemys temminckii) dans un petit bassin.
La troisième zone de l'exotarium est le fameux nocturama, lieu de présentation de nombreuses espèces intéressantes et peu courantes en captivité, selon un cycle de lumière inversé, permettant ainsi aux visiteurs d'apprécier les moeurs de ces animaux lors de leurs visites diurnes. A l'origine, la plupart des animaux du nocturama furent acquis auprès du Zoo de Poznan (Pologne) et d'éleveurs privés allemands.
Au centre, des petits tenrecs-hérissons (Echinops telfairi) vivent dans un terrarium agrémenté d'une bulle d'observation pour les enfants. Près d'une trentaine de tenrecs sont nés à Spay depuis 2003 ! A gauche, un couple de grands tatous velus (Chaetophractus villosus) occupent deux enclos mitoyens très proches des visiteurs. L'équipe du parc espère fortement obtenir la reproduction de cette espèce à court terme. Un crapaud géant (Bufo paracnemis), batracien rare, vit dans un terrarium cubique. Encore une autre espèce peu connue est le phalanger renard (Trichosurus vulpecula), représenté à Spay par deux femelles vivant dans un enclos aménagé de quelques branches et structures en bois. Quatre petits de cette espèce sont nés à Spay depuis 2003 ; malheureusement, le mâle adulte est décédé récemment. Des phalangers volants à queue courte (Petaurus breviceps) occupent l'enclos voisin. Cette espèce fut malheureusement un temps commercialisé dans les animaleries françaises sous son nom anglais de Sugar Glider. Seuls quelques espaces zoologiques s'y sont intéressés et il est encore relativement rare de l'observer.
Un peu plus loin, des écureuils volants du Sud ou petits polatouches (Glaucomys volans) cohabitent avec des gerboises orientales (Jaculus orientalis), ces dernières s'étant reproduites avec succès à Spay. Il a donc fallu séparer certains individus et les présenter avec les roussettes d'Egypte (Rousettus aegyptiacus). Enfin, la visite du nocturama se termine par un tunnel vitré éclairé d'une lumière infrarouge ; des mygales Brachypelma vagans et Brachypelma albopilosum, ainsi que des scorpions et des pythons royaux (Python regius) sont présentés dans plusieurs terrariums.
En sortant de l'exotarium, le visiteur peut encore traverser une dernière structure, une serre où sont présentés des chiens de prairie sociaux (Cynomys ludovicianus) et des tortues grecques (Testudo graeca) dans deux petits enclos sableux. La sortie de la serre mène directement dans le bâtiment d'accueil.
De nombreuses animations et activités diverses sont proposées tout au long de la visite du Spaycific'Zoo. En saison, plusieurs animations sont organisées chaque jour auprès des porcs-épics, des pélicans, des pécaris, des lémuriens... Séances de nourrissage et d'explications par un membre de l'équipe du parc, elles permettent d'en savoir plus sur les espèces présentées. Un spectacle de marionnettes, avec une thématique sur les animaux qui pondent des oeufs, et une séance de sensibilisation aux serpents agrémentent la visite.
Tout au long du parcours, le visiteur découvre de nombreux panneaux pédagogiques, souvent simples et conçus avec les moyens du bord, mais transmettant de nombreuses informations de façon ludique, comme par exemple sous forme de questions ou d'énigmes.
Enfin, diverses structures et jeux sont installés à différents endroits du parc : une course de sacs dans l'enclos des wallabies, un espace avec des oeufs géants, des échasses en face de l'enclos des grues, une carapace de tortues où peuvent se glisser les jeunes enfants, un jeu "le loup et les brebis", un jeu de l'âne, un jeu de la grenouille, un espace couvert où sont installés divers procédés ludiques et informatifs à propos des oiseaux...
En conclusion, Spaycific'Zoo est un petit établissement familial qui a beaucoup évolué au cours des dernières années. Un intérêt particulier et soutenu pour les espèces de petite taille, souvent rares et peu connues du public, s'est marqué au fil des nouveautés. Les nombreux panneaux et animations diverses sont d'une grande richesse créative, pédagogique et ludique. Quelques enrichissements mériteraient peut-être d'être développés, en particulier dans l'exotarium et son nocturama.
Plusieurs nouveautés sont proposées aux visiteurs pour l'année 2007 et n'ont pas été présentées dans ce descriptif qui fait suite à ma visite en juillet 2006. Il s'agit, entre d'autres, de l'arrivée de dingos, chiens sauvages australiens, de ouistitis à pinceaux blancs, de saimiris et d'écureuils gris. Les saimiris sont présentés dans l'exotarium, à la place des mangoustes fauves, et ont également accès à l'extérieur à quelques arbres voisins. La volière des harfangs des neiges et des moufettes a ainsi été transformée pour accueillir les mangoustes tandis que les harfangs et les moufettes ont rejoint l'enclos des ratons laveurs. Ce dernier englobe donc maintenant une présentation canadienne mixte avec les ratons laveurs, les moufettes, les harfangs des neiges et des bernaches du Canada. Un couple de kéas devrait également arriver au cours du printemps, preuve de la constante évolution du Spaycific'Zoo.